Les fanfics de la Gillian Community
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 Salvation

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Polly

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MessageSujet: Salvation   Salvation EmptyJeu 9 Nov - 0:06

Auteur : PoLLy
Genre : Univers Alternatif
Time-Line : A placer à la suite de Requiem, mais sans bébé!
Résumé : Mulder a disparu depuis deux ans, Scully doit-elle encore se faire de l'espoir?
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent aucunement, je ne touche aucun argent à l'écriture de cette fic, tous droits sont réservés à la Fox, la feu 1013 production et CC, Ô grand Dieu de la télévision! lol
Note de l'auteur : je suis retombée par hasard il y aquelques jours sur cette fic dont je n'avais écrit qu'une demi pages, j'ai décidé de la continuer! lol

Salvation


Deux ans…
Mulder avait disparu sans une trace, s’envolant dans les cieux pour ne jamais revenir. Pas une piste, pas un indice pour le retrouver. Des dizaines de désillusions, de méprises, de fausses joies…
Scully restait plongée dans l’obscurité de sa chambre, assise sur le bord du matelas, sa veste encore sur les genoux. Les formes distordues des branches d’arbres dansaient sur son visage, projetées par les reflets de la lune. La douce lumière captura un scintillement sur sa joue, celui d’une larme, bientôt rejointe par une seconde. Les sanglots se transformèrent en un chagrin insurmontable, secouant sa silhouette fragilisée de spasmes effrayants, tant la douleur était grande.

Exténuée, son corps drainé de toute force, de toute énergie, Scully se laissa glisser jusqu’à ce que qu’elle soit allongée sur le côté. Ramenant ses genoux contre sa poitrine, elle adopta la position fœtale et ferma les yeux. Ce fut ainsi qu’elle s’endormit, et ainsi qu’elle fut réveillée, quelques heures plus tard : le cœur à bout de souffle. A tâtons sa main retrouva le téléphone abandonné sur la table de nuit.

Se redressant, Scully porta le combiné à son oreille, dégageant son visage de ses cheveux encore humides des pleurs qu’elle avait versés la veille.


« Scully. » Annonça-t-elle d’une voix qui retrouvait sa dureté.

« Dana, ici Walter, vous devriez venir au Bureau immédiatement. Un vol nous attend pour New York. » L’informa-t-il en laissant transparaître son émotion.

« Mulder ? » Hésita-t-elle en contrôlant sa réaction du mieux possible.

« Dépêchez-vous. » Acquiesça-t-il avant de raccrocher.

Scully resta muette, observant le téléphone qu’elle tenait encore en main, le sourcil dressé et les yeux brillants. Tout à coup elle secoua la tête, elle ne devait pas s’emporter, peut-être s’agirait-t-il d’une méprise ou pire… d’une mauvaise farce. Attrapant sa veste qui était tombée au sol, elle l’enfila et attrapa ses clés de voiture. Pas le temps de se changer ou de se recoiffer, il était peut-être question de Mulder, rien ni personne ne comptait plus à ses yeux.

***


Ses ongles tapotaient nerveusement l’accoudoir qui la séparait de son supérieur, son esprit étant bien ailleurs. Une main s’apposa sur la sienne, tentant discrètement de contrôler son impatience et ses angoisses.

Tournant la tête, Scully rencontra le regard bienveillant de l’Assistant Directeur Skinner, un homme duquel elle s’était considérablement rapprochée au cours des dernières semaines. Il avait toujours été présent pour elle, toujours attentif à ses craintes, toujours prêt à explorer une piste. Un soir, alors qu’il la raccompagnait chez elle et qu’elle refermait sa portière d’un geste las, elle s’était effondrée. Il s’était précipité vers elle, la soulevant de ses bras forts et rassurants, puis l’avait portée jusque sur son lit. La recouvrant d’une couverture, il avait passé la nuit entière à la veiller, lui faisant occasionnellement avaler quelques gorgées d’une soupe qu’il avait lui-même préparée. Il avait épongé son front luisant de sueur, dûe à la fièvre, il avait tenue sa main tremblant de froid. Le lendemain, pas un mot n’avait été prononcé, pas une allusion faite à ce propos. Jamais elle n’aurait pu le remercier suffisamment, il était comme un second père, un ange gardien silencieux et bienveillant.


« Je prie pour que ce soit lui Scully, mais il est possible que… »

« Je sais Walter, il se pourrait que l’on se trompe, ce ne serait plus la première fois. » L’interrompit-elle en fixant les nuages à travers le hublot.

« Dana, j’ai bien réfléchi… » Commença-t-il avec difficulté, sachant que ce qu’il souhaitait lui dire serait mal accueilli. « La prochaine fois, je devrais y aller seul, pour… »

« Non. »
Répliqua-t-elle en plongeant ses yeux dans les sien avec une détermination presque insolente.

« Je veux simplement vous éviter de souffrir Dana. » S’excusa-t-il avec gène et compassion.

« Non. Je veux dire… Il n’y aura pas de prochaine fois. Il n’y en aura plus. Si ce n’est pas lui, j’abandonne. » Annonça Scully sans détour.

« Je ne comprends pas… » Murmura Skinner en penchant la tête vers elle.

« C’est simple, je n’en peux plus d’y croire, tout ça pour que mes espoirs soient baffés à chaque fois que j’entre dans une salle d’hôpital pour découvrir que ce patient amnésique n’a rien à voir avec Mulder. » Affirma-t-elle en resserrant ses doigts autour de ceux de Skinner pour y puiser la force de continuer. « Je n’en peux plus de rentrer chez moi le soir pour me rendre compte à quel point ma vie n’a plus de sens, à quel point tout est gâché et insignifiant. Une fois rentrée, je prends mes affaires et je pars. Je quitte Quantico et je disparais moi aussi. C’est terminé, Mulder ne reviendra jamais, il faut bien que je me fasse une raison et que je continue à vivre… sans lui. » Se confia-t-elle en essuyant une larme qui s’était échappée de ses yeux embués.


Dernière édition par le Lun 27 Nov - 21:45, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Salvation   Salvation EmptyVen 10 Nov - 1:32

« Dana… » Protesta Skinner, sachant combien il serait difficile à son amie de tout quitter.

« Laissez tomber Walter, ma décision est prise. Ce voyage est le dernier. » Assura-t-elle, la discussion était close.

***


« Dana ! » L’interpella Skinner, à l’autre bout du couloir.

« Je vous l’avais dit ! Ce n’est pas lui ! C’est sans espoir ! » Lança Scully en fuyant la chambre, l’hôpital, la ville.

« Dana, s’il vous plaît, attendez-moi ! » Insista-t-il en essayant de la rattraper.

Il l’avait vue passer les portes du bâtiment et la cherchait désormais dans le parking, sans succès. Tout à coup, au détour d’une voiture, elle était là, assise sur un banc, le visage ravagé par les larmes.


« Oh… Dana… » Murmura-t-il, ne pouvant résister à l’envie de s’asseoir à ses côtés et de l’envelopper dans ses bras.

« Ce n’est pas lui… » Souffla Scully entre deux sanglots, frappant le torse de Skinner avec ses poings fermés. « Ce n’est jamais lui… » Continuait-elle avec un désespoir non dissimulé. « Il est mort… Mulder est mort… » Sanglotait Scully en noyant son visage contre l’épaule amicale de Skinner.

Ce dernier ne prononça pas un mot, acceptant d’engouffrer les souffrances de son amie dans son silence. La voir aussi bouleversée lui faisait mal, mais le fait qu’il n’y pouvait rien, ou pire qu’il en était responsable, lui déchirait le cœur. Il était avec Mulder quand celui-ci avait disparu, il aurait dû le surveiller, il aurait dû le retenir… Mais il n’avait rien fait, il était resté spectateur de la tragédie qui se déroulait sous ses yeux ébahis. Pas un geste, pas un appel… A quoi avait-il bien pu penser ?

Contre lui, Scully était parvenue à reprendre le contrôle d’elle-même. Essuyant ses yeux humides, elle glissa ses cheveux derrière ses oreilles et réajusta sa veste avant de se lever et de retourner à leur voiture.


***


Scully venait d’enchaîner deux gardes consécutives à l’hôpital et elle se retrouvait, comme chaque soir, en beau milieu d’un embouteillage interminable. Les rues de Washington étaient toutes les mêmes à cette heure de la journée, enneigées, impraticables, illuminées par les décorations d’un Noël approchant à grands pas.

A la radio, une musique entraînante était jouée, supposée remonter le moral des automobilistes frigorifiés qui n’avaient qu’une envie : rejoindre leur foyer. Scully soupira en tournant le bouton et éteignant cette mélodie agaçante, lui préférant le concert de klaxons qui résonnait au dehors.

Sur son visage se lisait la fatigue des deux dernières années, uniquement consacrées à son nouvel emploi aux urgences de l’hôpital St Matthews. Elle n’avait noués que très peu de liens avec ses collègues, trop distante, méfiante, plongée à cœur perdue dans son travail et enchaînant les heures supplémentaires.

Sa mère l’avait harcelée de coups de téléphones, la suppliant de se reposer, de prendre soin d’elle. Depuis son décès, les choses s’étaient empirées, Scully n’était plus que l’ombre d’elle-même. Ses résultats étaient excellents, les gens appréciaient son professionnalisme, mais elle ne s’accordait aucun répit.

Maugréant, elle avançait au pas, ayant abandonné l’idée d’aller faire des courses et de manger sainement. La nuit était tombée, elle se calerait sous les couvertures et lirait un livre avant d’éteindre, si elle en a encore la force.

Tout à coup, elle fut tirée de ses pensées quand le froid s’engouffra dans son véhicule : la portière venait d’être ouverte. Tournant la tête, elle n’eut pas le temps de réagir avant qu’un homme ne lui enfonce ses doigts puissants dans l’épaule et ne l’éjecte de son siège. Surprise, elle se retrouva au sol, les genoux égratignés par le gèle qui recouvrait le bitume et ses paumes nues déchirées par la glace. Elle voulut se redresser et récupérer son arme dans son dos, mais un coup de pied dans les côtes l’en dissuada instantanément. Toussant sous la douleur, elle réalisa qu’elle ne portait plus son revolver, elle n’était que médecin urgentiste désormais.

Les paupières lourdes elle aperçut dans la pénombre qu’un autre homme s’était approché et s’occupait du cas de son assaillant. En quelques gestes, il parvint à avoir le dessus et à maîtriser cet agresseur, le projetant au sol. Ce dernier se redressa mais l’inconnu lui décocha une violente droite qui l’envoya valser sur l’asphalte, dans un amas de membres désarticulés. Il ne bougea plus, probablement assommé pour de bon.


« Est-ce que vous allez bien ? » Questionna cette silhouette salvatrice, tendant une main bienveillante dans la direction de Scully pour l’aider à se relever.

« Oh, oui… Je crois. » Murmura-t-elle en acceptant son aide, contrairement à son habitude.
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MessageSujet: Re: Salvation   Salvation EmptySam 11 Nov - 0:49

Une fois debout, Scully frotta ses vêtements afin d’en ôter la neige qui s’était agglutinée au tissu. Levant les yeux et voyant réellement, pour la première fois, ce chevalier de l’ombre, ses jambes faillirent céder. L’homme remarqua immédiatement qu’elle tremblait et, croyant qu’elle avait froid ou que la tension retombait, posa la main sur son bras pour la maintenir.

« Vous devriez peut-être vous asseoir. » Suggéra-t-il en plongeant son grand regard noisette dans le sien.

« Ca va, je vais bien. » Affirma-t-elle d’une voix pourtant mal assurée, elle le dévisageait les pieds à la tête.

Il était vêtu d’un long manteau marron dont la propreté était douteuse, la capuche tirée sur sa tête dissimulait ses cheveux bruns, mi-longs. Les manches couvraient en partie ses mains sales et abîmées, les ongles rongés jusqu’au sang. Son pantalon en jean avait certainement été d’un bleu délavé dans une vie antérieure, désormais, il était noir de crasse et déchiré de toute part. Ses chaussures se trouvaient dans un état pitoyable, trouées sur le devant, sans lacets, la semelle se décollant à chaque pas qu’il effectuait.

Son visage… Il avait tellement changé… Sa peau était légèrement plus sombre et quelques rides avaient apparu aux coins de ses yeux et de ses lèvres. Ce qui la surprit le plus fut sa barbe, elle ne l’avait jamais vu ainsi, lui qui était toujours rasé de près. Son regard n’était plus le même lui non plus, vidé, comme drainé de l’énergie qui l’avait illuminé toutes ces années.


« Mademoiselle ? » S’enquit-il, essayant de la ramener au présent.

« Mulder ? » Répliqua-t-elle sans pouvoir retenir les mots dans sa gorge.

« Pardonnez-moi ? » S’excusa-t-il, n’ayant pas compris ce qu’elle venait de dire.

« Madame, est-ce que nous pourrions vous poser quelques questions ? » Les interrompit un policier en uniforme, un carnet de note et un stylo à la main.

« Oui, bien sûr. » Acquiesça-t-elle avant d’adresser un dernier regard à cet homme qui ne lui était pas inconnu finalement.

Il l’observa s’éloigner, une expression indescriptible sur le visage. Se connaissaient-ils ? Non, c’était impossible, personne ne pourrait jamais l’aider à retrouver son passé et certainement pas une femme croisée au détour d’une rue peu sûre. Elle était pourtant si captivante, ses yeux bleus pénétrants, ses longs cheveux roux qui retombaient délicatement sur ses épaules… Non, il ne pouvait pas se laisser aller, elle avait une vie à elle, une famille, un travail, des relations, elle ne pourrait s’intéresser à la cause d’un sans domicile amnésique.

Soupirant, il suivit à son tour un policier afin de lui délivrer son témoignage, refusant de consulter un médecin après tous ces évènements.


***


Scully hocha la tête en promettant de revenir compléter sa déposition le lendemain matin. Elle tenait un mouchoir sur ses mains égratignées, marchant lentement en direction du policier qu’on lui avait indiqué pour la ramener chez elle. En effet, sa voiture lui serait rendue après que quelques tests soient effectués. Près du véhicule, elle se retrouva nez à nez avec cet homme qui apparemment de la replaçait pas du tout.

Un faible sourire se dessina sur ses lèvres, à la fois troublée et gênée par les circonstances. Un agent s’approcha d’eux avant qu’ils n’aient pu prononcer un mot.


« Madame Scully… » Commença-t-il avant qu’elle ne lui coupe la parole.

« Mademoiselle. » Précisa gentiment Scully.

« Mademoiselle Scully, Monsieur Philips, nous en avons terminé pour ce soir. Nous avons une voiture pour vous ramener si vous le souhaiter. » Leur annonça-t-il en désignant la voiture du regard.

« Ca ira, je vous remercie, je vis au coin de la rue. » Déclina Scully avant de se tourner vers son sauveur d’une nuit. « Vous… Pourriez-vous m’y accompagner ? » Questionna-t-elle sans grand espoir.

« Oh, oui, avec plaisir. » Répondit rapidement Philips, ne s’attendant pas à une telle demande.

« Je lui appellerai un taxi. » Annonça Scully à l’attention du policier.

« Très bien, bonne soirée jeunes gens. Et Mr Philips, n’oubliez pas de revenir nous voir demain afin de nous apporter vos papiers d’identité. » Lui rappela-t-il avant de s’éclipser.

« Vous… Vous êtes sûre que vous ne préféreriez pas un policier pour vous ramener ? » Questionna-t-il avec hésitation, ne voulant pas la mettre mal à l’aise.

« Vous m’agresseriez après m’avoir sauvé la vie ? » Répliqua Scully avec une touche d’amusement.
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MessageSujet: Re: Salvation   Salvation EmptyMar 14 Nov - 2:44

« Non, jamais. » Affirma-t-il, il ne connaissait pas cette femme et pourtant elle lui semblait familière.

Côte à côte, ils se mirent à marcher dans la nuit, serrant leurs manteaux contre eux pour combattre ce froid hivernal qui les gelait jusqu’à la moelle. Du coin de l’œil, il voyait bien qu’elle n’avait de cesse de l’observer comme si elle ne parvenait pas à croire qu’il était bien là, déambulant dans les rues éteintes de Washington.

En quelques minutes trop courtes, ils arrivèrent devant la porte d’un grand bâtiment, les étages très peu nombreux à être encore illuminés. Scully passa la porte principale mais elle sentit que derrière elle, il était resté immobile.


« Vous ne venez pas ? » S’étonna Scully en faisant demi tour.

« Je… Je ne devrais pas être là. » Murmura-t-il en faisant mine de reculer.

« Non, attendez, laissez-moi au moins la chance de vous appeler un taxi. » Le retint Scully avec la première excuse qui lui vint à l’esprit. « S’il vous plaît. » Ajouta-t-elle encore, afin de clore le débat intérieur qui faisait rage dans son regard.

Déterminée, elle monta une à une les marches qui la séparait du premier étage, percevant ses pas dans son dos. Elle laissa échapper un soupir de soulagement quand elle inséra la clé dans la serrure et qu’il osa entrer dans son appartement. Rapidement, elle se défit de sa veste, la laissant s’échouer sur le dossier du sofa et elle déposa son trousseau sur la table de la cuisine.

L’homme resta dans le salon, ne sachant que dire, que faire. Il semblait mal à l’aise, gêné, comme un intrus pénétrant l’univers de cette femme douce et agréable. Il mourrait d’envie de rester, pour en apprendre plus, pour comprendre la raison qui la poussait à lui venir en aide, mais au fond de lui, l’angoisse le menait vers la porte encore grande ouverte.

Il fut surpris dans ses pensées quand cette dernière claqua, laissant cette jeune femme postée devant lui, une lueur indescriptible dans les yeux. Lentement, elle glissa une mèche de cheveux derrière son oreille, baissant la tête timidement.


« Je… Est-ce que vous voulez un café ? » Proposa-t-elle en faisant un pas vers lui, réduisant la distance qui les séparait à quelques centimètres.

« Je dois vraiment partir… Je ne sais pas ce que je fais là, nous ne nous connaissons pas… » Souffla-t-il avec une touche de panique dans la voix.

« Non, vous ne me connaissez pas… Mais moi… Moi je te connais… » Insista Scully, effaçant l’écart entre leurs deux corps et s’emparant de sa main.

Sa peau était durcie par la vie extérieure, rugueuse mais animée d’une chaleur rassurante. Ses doigts faillirent se refermer sur les siens mais il se ravisa et recula d’un pas. Leurs regards se croisèrent furtivement, lui effrayé, elle déboussolée. Elle ne commettait pas d’erreur, comment pouvait-il lui refuser le simple réconfort d’un contact longtemps désiré, presque renié ?


« Vous… Vous me connaissez ? » Questionna-t-il, abasourdi par cette révélation, qui, une fois prononcée à haute voix le frappa en plein visage.

« Mulder, comment aurais-je pu t’oublier ? » Répondit-elle avec une évidence qui fit trembler ses lèvres.

« Non… Vous… Je ne devrais pas être là… Je pourrais vous faire du mal, comment pouvez-vous accueillir un étranger dans votre foyer ? » Demanda-t-il, outré qu’une femme autorise un intrus à s’introduire dans son havre, à bafouer son sanctuaire.
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MessageSujet: Re: Salvation   Salvation EmptyMer 22 Nov - 19:44

« Un… Un étranger ? » Répéta Scully, la voix étranglée. « Oh, Mulder, tu n’y es pas du tout. » Affirma-t-elle en disparaissant dans sa chambre.

Elle fut de retour en un quart de seconde, la peur omniprésente de ne pas le retrouver dans son salon. Avec appréhension, elle marcha jusqu’à lui en tenant un cadre dans sa main tremblante.

Il s’empara avec hésitation, se demandant ce à quoi il allait faire face, quand il reconnut son visage sur la photo. Bien sûr, il était différent, les cheveux courts, portant un costume sombre mais élégant, son visage était fin mais il semblait en bonne santé. A ses côtés se trouvait la jeune femme qu’il venait de rencontrer, elle n’avait presque pas changé à part peut-être une lumière qui était absente dans ses yeux.


« Est-ce que… » Bredouilla-t-il, à peine inaudible.

« Oui, c’est bien nous. » Confirma-t-elle en esquissant un faible sourire.

« Nous sommes à l’extérieur… Que faisions nous à cet endroit ? » Questionna-t-il timidement.

« Nous étions en train de travailler, sur le terrain, nous étions agents du FBI. » Répliqua-t-elle, se remémorant apparemment de nombreux souvenirs.

« FBI… » Murmura-t-il, se tenant les tempes du bout des doigts.

« Ecoute Mulder, tu… Tu as visiblement besoin de te détendre. Assis-toi, je reviens très vite. » Lui suggéra-t-elle avant de disparaître sans attendre sa réponse.

Se retrouvant seul, il se permit d’observer les meubles et les objets l’entourant, serrant le cadre dans sa main. Il prit place dans l’un des fauteuils, mal à l’aise et pourtant, tout plein d’images lui parcouraient l’esprit. Il était persuadé que tout cela appartenait à son passé, à des évènements qu’il avait vécus antérieurement mais ne se représentait pas parfaitement encore.

Il entendit que la jeune femme, Dana Scully, à ce qu’on lui avait dit, s’occupait dans la pièce adjacente. Il perçut le bruit de l’eau qui tombait abondamment et l’image d’un petit garçon lui revint à l’esprit, les mains tâchées de sang. Un bain… Elle avait fait couler un bain à cet enfant et il s’en souvenait, il connaissait Dana Scully.

Se levant d’un bond, il accourut à l’endroit où elle se trouvait et faillit se heurter à Scully dans sa hâte. Ils s’arrêtèrent dans l’encadrement de la porte, à l’entrée de la salle de bain. Scully avait ôté son manteau et sa veste, elle était désormais vêtue d’un simple chemisier de soie blanche.

Il baissa les yeux un instant mais il ne supporta pas d’avoir ce comportement envers une femme aussi accueillante et respectueuse.


« Est-ce que ça va ? Tu es pâle… » S’inquiéta Scully en remarquant son expression. « Viens. » L’invita-t-elle en reculant afin d’attraper une serviette et de l’humidifier. « Approche. » L’enjoignit-elle, d’un signe de main.

Mulder se trouva bête, n’osant pas entrer, comment pouvait-elle lui faire aussi facilement confiance ? Il ne parvenait pas à y croire. Néanmoins, sous son regard bienveillant, il n’eut pas le courage de refuser et s’avança doucement d’elle, évitant de jeter un œil sur le miroir, de peur de défaillir. Avec soin, elle épongea son front, sa petite taille l’obligeant à se courber vers elle. Elle essuya son visage avec une délicatesse qui le laissa pantois, l’eau chaude le détendant instantanément.


« Il y a des serviettes sur l’étagère, les produits le long de la baignoire et un rasoir dans l’armoire. Prends ton temps, je pense ça te fera du bien. » Proposa-t-elle en tournant les robinets pour les fermer.

« Des souvenirs… Ils me reviennent depuis que j’ai revu ton visage. » Commenta Mulder en s’asseyant sur le rebord de la baignoire.

Scully se tourna vers lui, son expression démontrant l’espoir qui naissait en elle. Elle marcha jusqu’à lui et caressa sa joue avec admiration, parcourant ses sourcils, mâchoires et nez du bout de doigts.


« Est-ce que tu te souviens de moi ? » Demanda-t-elle, craignant la réponse.

« Comment t’oublier ? » Répondit-il honnêtement et sérieusement, enlaçant sa taille de ses bras et appuyant son visage contre son ventre. « Je n’arrive pas à y croire. » Soupira-t-il alors que Scully caressait ses cheveux en silence.

« Mon Dieu Mulder, j’ai tellement prié… » Se confia-t-elle, ne luttant plus pour retenir les larmes qui dévalaient ses joues.

Tout à coup, il s’écarta d’elle et Scully eut peur qu’il ait changé d’avis ou lui ait menti mais son regard la rassura immédiatement. Il encadra son visage de ses mains et le pencha vers le sien pour l’embrasser avec tendresse. Scully fondit sous son baiser et une réalisation la fit frémir d’amusement et d’excitation. Ils tombaient, Mulder partait vers l’arrière et l’entraînait dans sa chute.

Ils furent accueillis par l’eau chaude du bain, entièrement vêtus mais heureux de s’être retrouvés. Tout en s’embrassant, ils se défirent de leurs vêtements et passèrent de longs moments à se redécouvrir.

***


Mulder était installé dans le fond de la baignoire, Scully reposant son dos contre son torse et jouant avec la mousse sans trop y faire attention. Tout à coup, elle se leva et quitta l’étreinte rassurante de Mulder.


« Scully ? » L’interpella-t-il avec inquiétude.

« Juste un seconde. » Répliqua-t-elle, s’emparant de quelques objets sous le miroir de la salle de bain.

Elle fut de retour en un rien de temps et secoua un flacon sous ses yeux ébaubis. Souriant, elle répandit une partie de son contenu sur le visage de Mulder et déposa un baiser sur le bout de son nez, le regard charmeur.


« C’est la première chose que j’ai eu envie de faire en te voyant. » Lui confia-t-elle, dévoilant sa main droite dans laquelle se trouvait un rasoir.

« Me… Me raser ? » Questionna Mulder avec une pointe d’anxiété.

« Ne t’inquiète pas, je ne te ferai aucun mal. » Affirma-t-elle, se mettant à la tâche en un rien de temps.

Elle sentit Mulder se contracter à son toucher puis en remarquant qu’elle prenait grand soin de sa peau, il se détendit peu à peu. Se mordillant la lèvre inférieure afin que sa concentration soit à son comble, elle s’appliquait à le débarrasser de cette barbe qui dissimulait son beau visage. Les yeux de Mulder n’avaient plus d’intérêt que la bouche de cette dernière, absolument parfaite et délicieuse.


« Que va-t-on faire Scully ? » Demanda-t-il finalement, revenant à la réalité.

« Pour ? » Répondit-elle, continuant son rasage.

« Le FBI… » Murmura-t-il, ne sachant plus trop bien s’il avait encore envie d’en faire partie.

« Je suis sûre que tu pourras repasser les tests haut la main. Il faut juste que tu attendes un peu, que tu reprennes des forces. » Conseilla Scully, déposant le rasoir au sol et se reculant légèrement pour apprécier son travail. « J’aime voir tes lèvres. » Révéla-t-elle avant de se pencher vers lui pour les capturer.

« Et j’aime tout autant les tiennes. » Lui renvoya-t-il, la faisant basculer en arrière et renversant de l’eau sur le sol de la salle bain.

FIN
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