Les fanfics de la Gillian Community
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 Caballus Carnivorus

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Ariane

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MessageSujet: Caballus Carnivorus   Caballus Carnivorus EmptySam 20 Jan - 14:23

Auteur: Arianus
Genre:...c'est dur...une enquête qui peut prendre des tournures ship...
Disclaimer: Oui, Mulder et Scully sont à Chris Carter...je sais! mais de toute façon, je ne fais que m'inspirer d'eux. Je suis incapable de les représenté comme tel!
Note de l'auteur ( c'est à dire mwà): Je raconte une histoire, comme ca, pour le plaisir, mais je préviens tout de suite que certaine chose ne sont pas très plausible, en même temps..c'est X-files...



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Le feu rougeoyant crépitait doucement dans la cheminée de pierre. Il répandait une douce chaleur dans la grande pièce. Nelly Flemming, assise dans un fauteuil à bascule, feuilletait un magazine de cuisine. Son mari observait avec un inquiétude la pluie qui s’était mise à tomber violemment depuis une dizaines de minutes. De temps à autre, les grondements de l’orage rugissaient, pourtant à moitié caché par le martèlement de la pluie sur le sol dure. Soudain, un éclair déchira l’obscurité de la nuit. Au loin , dans la prairie adjacente à la maison, une troupe de chevaux essayaient désespérément de fuir les éclairs qui semblait les pourchasser.
Nelly devina la pensée de son mari.

- Laisse-les se débrouiller tout seule. Dit- elle d’une voix lente. Tes chevaux ne sont pas idiot, ils vont bien trouver un moyen pour se protéger des éclairs...
- Non !! Il fronça les sourcils. Je vais les mettre dans l’écurie.
Il saisit son chapeau et poussa la grande porte de bois qui protégeait la maison des intempéries.
Nelly se leva.

- Non, Tim attends, tu ne vas pas sortir par ce temps…
Mais il était déjà dehors et ouvrait la barrière qui délimitait le pré numéro 4.
Nelly s’approcha de la fenêtre. Les éclaires se faisaient de plus en plus nombreux. Tim était en train d’ouvrir en grand la porte de l’écurie. Elle posa son regard sur les chevaux, qui s’étaient regroupés au pied d’une parois de pierre. Tim se dirigeait vers eux.
Elle soupira. Le mois de Septembre venait à peine de commencer et les orages était déjà fréquent. A ce rythme là, ils n’allaient jamais tenir jusqu’au mois de mai suivant.

Elle retourna s’asseoir dans son fauteuil et, se laissant bercer par le bruit de l’orage, elle attendit Tim.

Nelly ouvrit un oeil , puis se redressa brusquement. Le soleil matinal pointait timidement le bout de ses rayons. Le ciel s’était complètement dégagé. Nelly chercha la pendule du regard. Celle-ci marquait 8 heure moins le quart ! Il fallait réveillé Tim. Elle monta les marches qui menaient à leur chambre, poussa la porte et eu une exclamation de surprise . Le lit n’était pas défait et les bottes de cheval de Tim était posé au pied du lit. Elle fut prise d’une violent angoisse . Où pouvait-il être si il n’était ni dans la maison, ni en train de faire du cheval ? Ses mains tremblèrent. Pourvus que… Elle redescendit précipitamment l’escalier et sortit de la maison. Son pas rapide, nerveux, pris la direction du pré numéro 4. Elle aperçut les chevaux à l’opposer de l’endroit où ils étaient la veille. Pourquoi Tim ne les avaient pas rentrés ? Elle chercha des yeux un signe qui aurait pu lui indiquer où était son mari. Elle posa son regard sur la falaise qui avait abrité les chevaux pendant l’orage et s’arrêta brusquement. Là bas… à terre…se détachant de la couleur de la pierre, une forme. Allongée. Elle serra les dents, reprit brutalement sa respiration, puis se dirigea vers la falaise. Arrivé à une dizaine de mètres, elle s’arrêta une seconde fois. Un sentiment d’horreur la parcourut. La forme, à terre, était un corps, de dos , inerte, qui portait le chapeau et les vêtements de Tim. Lentement, elle s’approcha, puis contourna le corps, de façons à se trouver en face de lui. Le torse était complètement écrasé, les organes a moitié broyés ressortais. On pouvait voir le sang qui s’échappait du cœur, se mêler au reste du foi...Cette image révulsa Nelly, elle sentit la nausée lui venir. Pour échapper a cette horrible vision elle regarda en direction du visage de la personne étendue qui, malheureusement pour elle, était intacte.
Une douleur perfide, profonde, s’insinua en elle, alors que ses yeux humides fixait ceux de Tim, vides. Une boule se forma dans sa gorge, et elle ne put rien dire d’autres que :

« Tim… »
Se sentant défaillir, elle recula d’un pas . Puis d’un autre... Ses jambes faiblire et elle s’adossa lourdement à la falaise. Le contacte froid de la pierre la fit frissonner.
En face d’elle, Tim. Mort. Tim, mort. Mort...
La mort ne pouvait pas être associé à Tim, c’était impossible! Pourtant…Ce regard vide, cette bouche entrouverte d’où s’échappait un filet de sang...C’était ça. La mort. Mais pourquoi...? Tim lui avait apporté tant de choses, tant de bonheur...
Elle se laissa glisser le long de la parois.
Au contact du sol, elle releva sa tête. Son visage baigné de larmes et tordu par un rictus de douleur tourné vers le ciel, elle laissa un cri presque inhumain sortir de sa bouche.
Puis, elle s’effondra sur le sol du pré numéro 4 et laissa ses larmes roulés sur la terre sèche.







Scully ouvrit lentement les yeux. Elle étira ses membres engourdis, releva la tête et regarda les nuages pas le hublot de l’avion. Des nuages blancs, ressemblant plus que jamais à des gros paquets de cotons. L’envie lui pris de s’allonger dedans, pour refermer les yeux et repartir dans le monde des songes.

- Scully ? T’es réveillée ?
Elle tourna la tête vers la personne assise à côté d’elle. Un sourire éclaira le visage de Mulder.
- Je me demandais combien de temps tu allais encore passer à hiberner ,je ne savais pas que tu avait des ancêtres chez les marmottes !
- C’est pas drôle, Mulder ! Tu as vu l’heure a laquelle tu m’as tiré du lit ?
- Désolé, mais le prochain avion était demain à 23 heures. Il eut un sourire taquin. Elle lui adressa une moue de mépris, puis, lui rendit son sourire.
Elle avait reçu à trois heure, alors qu’elle dormait un coup de fil de Mulder qui lui demandait de faire ses valises illico presto, car leur avion pour le Wyoming partait à cinq heure. Dès leur arrivée dans l’avion, elle s’était endormie sans aucun scrupule. Il l’avait quand même tiré du lit à trois heure!

- Bon, tu peux m’expliquer ce qu’on va faire dans le Wyoming ?
- On va faire une enquête.
- Mulder !!
- Il y a trois jours Nelly Flemming a retrouver son mari mort. Il avait le visage et les jambes en parfait état, mais on torse n’était plus tout à fait... Je te passe les détaille . Une autopsie, peu précise mais autopsie quand même, a révélée qu’il manquait uniquement les poumons et les intestins. Et euh...détaille peu banale, d’après cette même autopsie, le coupable serait un...cheval. Ou un animale, ou autre, ayant les mêmes dents que le cheval...
Un des sourcil de Scully s’éleva semblant vouloir faire copain-copain avec ses belles mèches rousse, posées sur son front.
- Un cheval...? Je comprend tout de suite l’intérêt que tu porte à cette affaire. Elle réfléchi un instant. Et il n’y a rien qui puisse laisser penser à une sorte de suicide ? risqua-t-elle.
- Je ne crois pas que ce type soit allé jusqu’à cet endroit de son ranch, un dentier de cheval avec lui, se l’enfoncer a plusieurs endroits dans le ventre, qu’il se soit arraché le poumon et les intestins, donc par la même occasion une multitude de bout de chaire, et qu’il ai fait disparaître tout ça d’un claquement de doigt !
- Mulder, tu es gore !
- Ok, mais avoue que tu n’as pas de théorie scientifique sous la main !
- Pas encore ...Mais d’abord, il faut s’assurer qu’il y a bien des chevaux dans l’affaire.
- Ca peut être une espèce non-identifié, qui a certaine caractéristique équestre...
- Oui, bien sûr et je te parie que leur vaisseau est en forme de fer à cheval !
Leur conversation dura encore ainsi une heure, temps qui leur restait à passer dans l’avion, s’affrontant gentiment et proposant des hypothèses dont aucune ne fut vraiment convaincante.
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Ariane

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MessageSujet: Re: Caballus Carnivorus   Caballus Carnivorus EmptyMar 23 Jan - 2:28

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Scully posa sa valise sur le dallage qui courait le sol de l’aéroport de Cheyenne.

- Et maintenant ?
Mulder regarda sa montre.
- Il est prévu que deux agents de la police locale viennent nous cherché.
Scully, agacé par la faim qui lui tenaillait le ventre de puis un petit moment perdit patience.
- Eh bien, ils ont en retard, on dirait. Qu’est-ce que tu dirais de... ?
Elle se retourna vivement. Quelqu’un venait de lui taper sur l’épaule.
- Excusez-moi, vous êtes bien l’agent Mulder et l’agent Scully ?
- Oui, c’est nous !
- Bonjour, je suis l’agente Peters et voici l’agent Krupp. Nous sommes les agents avec qui vous allez collaborer pour cette enquête.
Et sur ce, il fit un sourire très convaincant à Scully. Et ce sourire très convaincant convainc immédiatement Scully qui lui retourna un sourire timide mais irrésistible. En plus d’un merveilleux sourire, l’agent avait des longs cheveux bruns assortit à de profonds yeux noirs.
Mulder, qui ne voyait pas d’un très bon oeil le manège de sa collègue et de cet agent sortit de dieu sait où, dit d’une voix moins calme que prévu :

- Bonjour. Bon ,où allons-nous ?
- Je pensais que nous pourrions allez manger un morceau avant toutes choses. Qu’en pensez-vous ? répondit l’agent Peters.
Scully, dont la faim avait encore augmenté , hocha vivement la tête, mais Mulder s’écria vivement au même moment :

-On est venu ici pour travailler, non ?
Scully regarda Mulder et Mulder regarda Scully. Scully, étonnée et Mulder, énervé. Ils s‘affrontèrent du regard comme ils savaient si bien le faire, se lançant des Mais qu’est-ce qu’il y a ? et des J’en ai par dessus la tête de celui-là ! sous l’œil incompréhensif des deux agents. Finalement, les prunelles bleues eurent le dessus sur les prunelles noisettes, Scully se retourna vers l’agents Peters et acquiesça.

- On y va.



La voiture filait sur une route bordée de prairies aux herbes sèches, tantôt hautes, tantôt coupées court. De gros nuages blancs, à l’air joufflu, poussé par le vent du nord, défilaient dans le ciel. De temps à autre des fermes isolées surgissait au milieu des grandes étendues d’herbe verte, ressortant sur le ciel bleu et profond du Wyoming.
Depuis leur départ de l’aéroport, une heure plus tôt, le paysage était resté tel quel.
Assise sur la banquette à côté de Mulder, Scully écoutait distraitement les explications donnés par l’agent Krupp.


« ...Nelly et Tim Flemming étaient propriétaires. Mrs Flemming a déclarée qu elle ne voulait pas gardé le ranch, maintenant que son mari était mort. A vrai dire, je la comprends très bien; ayant peu de ressources, Nelly et Tim n’avait même pas les moyens de prendre des employés. S’occuper à deux d’un ranch ne doit pas être très facile, mais toute seule! Je n’ose pas imaginer... »

Mulder hocha la tête.

-Oui, j’imagine... Il réfléchit un instant Est-ce que vous savez si elle a gardé les chevaux
-Euh...l’agent Krupp fronça la forêt touffu qui lui tenait lieu de sourcils. Il me semble qu’elle avait dit qu’elle s’en débarrasserait, mais je crois qu’elle y est trop attaché. Bien sûr, il faudra bien qu’elle s’en sépare un jour mais je crois que pour l’instant, il sont encore avec elle, au ranch.

L’agent Peters intervint :


-Je connais bien Mrs Flemming, et si elle a gardé ses chevaux, je parie mon uniforme qu’elle va tous nous obligé à monter sur ses chevaux avant de faire quoi que ce soit ! Il se tourna vers les deux agents : même si vous ne savez pas monter à cheval !

Encore une fois il eut un sourire qui fit battre le cœur de Scully.
Un silence apaisé s’installa dans la voiture. L’agent Peters regardait a présent Scully dans le rétroviseur avec des yeux mi-admirateur, mi-charmeur. Scully lui souriait, ses yeux bleus brillant de malice, s’harmonisant avec ses dents blanche.
Mulder qui, depuis un bon moment, observait tour à tour sa collègue et le « bel »’ agent Peters chercha désespérément quelque chose à dire pour briser le silence devenu trop long à son goût. Mais son esprit fut bientôt occupé par quelque chose de plus important : Les yeux profond, pétillant, hypnotisant, de sa collègue.

Le bord de le route était à présent border d’amas rocheux. Après un virage serré, le ranch de Castel Rock apparut soudainement. Il était au milieu de multiples prairies dans lesquelles était parsemés quelques bosquets d’arbres. On comprenait aisément le nom du ranch : Castel Rock. De hautes falaises ocres ceinturais le ranch et ses corrals, formant comme les remparts d’un château.

Mulder se détacha des yeux de Scully et regarda le ciel. Ce qui lui donna une occasion de parler :

-Regardez le ciel ! Il est entièrement dégagé, on devrait avoir du beau temps pour pas mal de jour !

L’agent Peters détacha lui aussi son regarde de celui de Scully, pou répondre.

-Mmmm... Ne vous faîtes pas de faux espoirs. Ici, dans le Wyoming, il suffit de quelques minutes pour que le temps change d’extrémité. Je me souviens d’un jour où j’étais allongé sur ma terrasse, le ciel était aussi net qu’aujourd’hui. Je me suis mis a somnoler. Un quart d’heure après, j’ai été contraint de rentre car la pluie devenait trop violente. Les étrangers sont toujours surpris en arrivant ici...

Le silence retomba et Scully appuya sa tête sur le dossier. Elle sentait très bien que Mulder ne sentait pas l’agent Peters. Pourquoi ? Elle le savait bien, mais peut-être refusait-elle de se l’avouer ?




Une demi-heure plus tard, la vieille voiture brinquebalante conduite par l’agent Krupp s’arrêta devant la maison. L’agent Peters en sortit prestement et alla ouvrire la portière de Scully. Elle le remercia d’un sourire.

-Bonjour !

Une femme d’une quarantaine d’année venait d’apparaître au pas de la porte.

-Mme Flemming ?
-C’est moi.

Elle était vêtu d’une légère robe verte propre a la saison, ses cheveux était retenu par un barrette également verte et son sourire franc inspirait confiance.

-Bonjour, je suis l’agent Fox Mulder, du FBI et voici ma coéquipière l’agent Scully. Nous collaborons avec l’agent Peters et l’agent Krupp de la police local. Vous les connaissez peut-être.
-Peters...je vois ! le petit Michel toujours sage...
-Bonjour Nelly !lui répondit-il ,un brin fanfaron. Comme tout le temps, c’était lui qui avait les relations!
-Je vais vous montrer vos chambre !
Mulder fronça les sourcils.
-Comment ça ?
-Eh bien, les endroits où vous allez dormir ! Je vous ai attribué une chambre à chacun des qu’on m’a dit que vous alliez venir.
-Oh, ce n’est pas la peine ! Nous allons trouvé un hôtel à Cheyenne ! Ne vous dérangez pas !
- Vous ne vous rendez pas compte du temps qu’il faut pour aller à Cheyenne! Si vous voulez y arriver avant la nuit, il faut repartir tout de suite, alors ! Non, vraiment, restez ici, tout est prévu pour ça.
-D’accord, merci, vraiment.
-Ce n’est rien.

Scully, se dirigea vers la voiture pour prendre sa valise. Peters s’approcha par derrière et lui murmura :


- Avant, tout les étés, les Flemming recevaient des groupes de jeunes et elles les faisaient dormir dans les chambres, au deuxième étage. Il marqua un temps. J’était l’habitué de la maison , chaque été, je revenait.

Scully lui sourit et s’apprêta à saisir sa valise. Mulder qui était juste à côté l’interrompit.


-Laisse, je vais faire.

Mais Peters s’interposa.


-Agent Mulder, laissez! Vous êtes déjà assez chargé, Scully, laissez moi faire.

Mulder lorgna sa minuscule valise puis l’immense sac de l’agent Peters. Lui ? chargé ?

- Mes bagages ne sont absolument pas lourd. Si j’ai proposé de le faire, c’est que j’en ai la possibilité. Donnez-moi cette valise !
Scully grimaça.
-Donnez moi ça ! Je n’ai absolument pas l’impression d’être une faible femme incapable de porter sa valise seule !

Scully sa valise et se dirigea vers la maison. Mais une fois le dos tourné aux deux hommes, elles sentit ses joues s’empourprer légèrement. Mulder venait bel et bien de piquer une crise jalousie. Ce n’était pas malin de sa part. Il devait sans doute croire qu’elle voulait travailler davantage avec Peters qu’avec lui. Peut-être que ce serait le cas, mais après-tout, elle le ferait sûrement que ça plaise à Mulder ou non.



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Ariane

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MessageSujet: Re: Caballus Carnivorus   Caballus Carnivorus EmptyVen 26 Jan - 18:41

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Mulder pénétra dans sa chambre. C’était une grande pièce claire donnant sur le corral voisin des écuries. Une douce odeur de cire émanait du parquet brillant. Un mur était occupé par un simple lavabo surmonté d’un miroir. La seule douche de la maison était au premier étage et il devrait prendre leur tour comme l’avait expliqué Nelly Flemming.
Le mur d’en face avait été décoré pas une grande sculpture représentant un cheval dont la course était figé pour l’éternité et le contre le mur qu’occupait la porte était posé une grande armoire en bois.

Mulder ouvrit sa valise et entreprit de ranger le peu d’affaires qu’il avait apporté. Chose qu’il ne réussit pas étant étranger au monde de l’ordre.





Loin de la maison, loin de toutes présences humaines, au beau milieu d’un pré fauché, deux chevaux se prélassait. Ou semblait se prélasser. Au premier abord, on n’apercevait rien d’autre que deux chevaux, broutant tranquillement, tournant de temps en temps la tête vers le ciel. Si on les observait plus attentivement, on s’apercevait que leur comportement était anormal. Une lueur de folie était allumée dans leur yeux et leur gestes révélaient une frénésie incontrôlable.
De temps en temps, d’un geste brusque, il partaient au galop, la tête rejeté en arrière, hennissant pour une raison mystérieuse.

Puis, au loin, apparut une silhouette.
Quelques minutes plus tard, Nelly Flemming les ramenaient aux écuries.





Mulder frappa à la porte de Scully. Il songea à sa valise en plan au milieu de sa chambre et cru plus prudent de tenir Scully à l’écart de sa chambre. Il la voyait venir avec ses : « Dis donc Mulder, tu es toujours la petite fée du logis que je connais ! » Et elle rangerais ses affaires, que bien sûr, il s’empresserait de déranger une fois qu’elle serait repartis.
La porte ne s’étant pas ouverte, Mulder re frappa. Sans réponse.

Un cliquetis venant de la porte voisine attira son attention. Scully sortit de la chambre de l’agent Peters, un sourire franc sur les lèvres.
Elle referma la porte et Mulder se précipita vers elle. Il se força à prendre un ton préoccupé, alors qu’il n’était que en colère.

- Scully, je t’ai cherché partout ! Qu’est ce que tu faisais avec l’agent Peters ?
- Qu’est ce que tu voulais que je fasse ? on a fait connaissance et on a parlé de l’affaire ! Il a d’ailleurs une théorie plus plausible que toi. Selon lui, ce serait un rancher voisin, avec qui il aurait eu une histoire louche, qui aurait monté toute une machination contre lui...
- Et tu crois à ça ?
- Oui. Je ne vois pas pourquoi tu t’énerve, Michel est très gentil et...

Scully pénétra dans sa chambre, suivie de près par Mulder qui claqua la porte derrière lui.

- Ah oui ! Michel !...Je vois que tu l’appelle par son prénom alors que moi, après 7 ans ...
- Je ne vois pas quel mal il y a à cela ! Et toi, tu n’as rien a dire ! Tu sais très bien que c’est toi qui ne veux pas !
- Désolé...Mais je n’ai pas confiance en ce type. Tu as vu la façon dont il te regarde?
- Mulder, rappelle-moi le nombre de fois où, pendant une enquêtes, tu as dit : « J’ai totalement confiance en ce type. »... Arrête un peu d’être parano Mulder ! L’agent Peters est quelqu’un de très gentil, Fox!!

Elle appuya particulièrement sur le dernier mot.

Une cloche, quelque part dans la maison, annonça le déjeuner.

Mulder marmonna entre ses dents :

- Ne m’appelle pas Fox !

Scully leva un sourcil et le regarda sombrement.

- Mulder, elle détachait tous les mots, tu va bien réfléchir à ce que tu veux et quand tu sera fixé, fais moi signe, d’accord ?
Sans attendre de réponse, elle ouvrit la porte et disparut dans le couloir.

Mulder fixa l’endroit où elle avait disparut. Il étaisgaffeur, il resterais gaffeur.
Il se dirigea lui aussi vers la porte, un sourire au coin des lèvres. Même en colère, elle était irrésistible.





Le repas se passa dans une ambiance quelque peu tendue. L’agent Peters s’entretenait avec Nelly et leur conversation n’avait pas l’air des plus joyeuses. Mulder exposait son idée de l’enquête à Krupp qui l’écoutait attentivement. Une fois l’explication de Mulder terminé, il hocha la tête et dit simplement : « Pourquoi pas… »
Puis il replongea dans ses pensées.

Scully, de son côté, mangeait, l’air morose. Mulder pouvait être particulièrement embêtant, quand il s’y mettait ! Que lui avait fait Michel ? Son comportement était inexplicable. Elle devait l’aborder la tête froide et lui demander ses raisons. Mais si c’était pour qu’il lui dise « qu’il n’avait pas confiance en ce type » encore une fois...

Mrs Flemming se leva et tous ses invités surent instantanément qu’elle allait parler.

- Je vous propose de faire une balade à cheval, histoire de se déstresser un peu...
- Laissez-nous d’abord regarder le ... corps de votre mari. Tu viens Scully ?

Le visage de Nelly se ferma.
- Allez-y… Il est …dans la grange… Je vais…nettoyer la cuisine.
- Bien sûr, restez-là, madame... allons-y.

Les quatre agents se dirigèrent vers la grange.
La grange était adossée à la maison et son toit de bois était dans sa continuité. Peters poussa la porte, faisant pénétrer quelques rayons de soleil à l’intérieur de ce bâtiment clos.
D’un côté était entassé de nombreux ballots de foin, sans doute récolté à peine un mois auparavant ; et de l’autre, du matériel, tel que : des tables et des chaises pliantes, des meubles usés, une collection d’outil cassé...

Une table avait été dépliée et recouverte d’un drap, au départ blanc, mais à cette heure, tâché de rouge.
Le corps inerte et mutilé de Flemming était là. Là, au fond d’une grange sombre, sur une table branlante. Scully en fut choqué. Jamais elle ne s’était trouvée face à un cadavre qui avait été aussi... négligé !

Peters et Mulder déplièrent une table pour qu’elle puisse y poser ses instruments, pendant que Krupp allait chercher de l’eau et du désinfectant dans la maison.
Scully enfila ses gants, respira un bon coup et s’approcha du cadavre.



L’autopsie n’apprit rien de plus, mais Scully se sentit forcé d’accepter que c’était bel et bien la dentition d’un cheval qui avait marqué le corps.

Peters exposa immédiatement son point de vue, tel qu’il l’avait déjà exposé à Scully. Celle-ci se joignit aussitôt à lui tandis que Krupp adhéra à l’opinion de Mulder.

- Enfin ! se défendait Peters, Les chevaux ne mangent que de l’herbe, de l’avoine ou je ne sais quelles céréales mais pas de la viande !
- Pourquoi pas ? riposta Krupp, En plus, vous m’excuserez jeune homme, mais je n’ai pas franchement l’impression d’être une « viande » !
- Mais c’est encore pire ! Un cheval ne mange pas de la chaire humaine ! Il ne mange pas la chaire de leur maître !

Mulder assistait à la scène avec un intérêt grandissant. Ces deux agents ne devaient pas souvent travailler ensemble, leur opinion divergeait trop pur qu’ils s’entendent. Mais, croisant le regard de Scully, il se reprit aussitôt. Des opinions différentes n’empêchaient absolument pas un très bon partenariat ! Et même plus ! Scully et lui étaient au-delà d’un simple partenariat. N’étaient-ils pas des amis se faisant totalement confiance ? Et à chaque enquêtes, ils discutaient posément sans élever la voix, contrairement aux deux policiers qui les accompagnaient.
Il vit le sourcil de Scully, signe soit d’étonnement, soit d’impatience, en l’occurrence, d’impatience.
Elle prit la parole, d’une voix assez peu élevée, mais ferme.


- Nous allons interroger mrs Flemming, peut-être a-t-elle remarqué quelque chose d’inhabituel. Et après, nous pourrons avoir une discussion calme et emmètre quelques hypothèse.

Son regard bleu glacé se posa tour à tour sur les deux policiers. Peters, un instant honteux de son emportement, repris rapidement son sang-froid.

- Oui. Vous avez raison Dana.



- Mrs Flemming ? Nous voudrions vous poser quelques questions, serait-il possible de...
Nelly ne le laissa pas finir sa phrase.
- Mr Mulder ! Ne voulez-vous donc vraiment pas monter à cheval ? Ils sont tellement seuls, les pauvres...Je suis très occupé ! Je vous en prie, Mr Mulder, après, je répondrais à vos questions, je vous le promets !

Mulder jeta un coup d’œil à l’agent Peters qui l’accompagnait. Il fit un signe affirmatif de la tête.
Il avait raison. Cette femme semblait désespérée et complètement obsédée par ses pauvres bêtes ! C’est vrai que le choc avait du être brutal. Retrouver son mari tailler en pièce juste à côté de chez soi devait être un chose monstrueuse.


- Nous allons prévenir nos collègues. Par contre auriez-vous une tenue adaptée à...
Nelly retrouva quelques couleurs et se força à sourire.
- Bien sûr. Je vous apporte ça.





Scully s’arrêta devant l’écurie, juste à côté de ses collègues.
Elle était vêtue d’un pantalon de toile blanche et d’une chemise rouge, nouée à la taille pas une ceinture de couleur égale. Sa peau blanche, d’une pâleur extrême contrastait avec sa chevelure rousse soigneusement peignée.
Elle n’était pas mécontente de faire cette promenade. Elle avait une affection particulière pour les chevaux et une balade au grand air lui ferait oublier quelques heures les sinistres gratte-ciel de Washington DC . Tout ce vent, cette verdure, qui n’était plus tout à fait verte d’ailleurs, l’automne s’emparait déjà des feuilles des arbres les faisant tirer sue le jaune. Elle se sentait détendu et heureuse d’être loin du bruit, loin des voitures, loin de supérieurs désagréables, loin de tout...

Nelly arriva et ils pénétrèrent dans l’écurie. L’intérieur était chaud et sec, l’odeur du foin et de l’avoine se répandait de tout côté. Scully fut prise d’une folle envie de redevenir une enfant et de refaire des siestes dans le foin comme dans ses souvenirs. Des milliers d’émotion ressurgissaient. Les batailles dans le foin, les courses jusqu’aux rivières les plus proche après être resté des heures à courir et sauter partout, son premier baiser dans une grange avec un garçon à l’allure de cow-boy... Dans sa tête, une joie immense se forma, mais, pareil à elle-même, elle laissa sur son visage, cette expression grave et impassible qui lui était propre.


-...Highboy est le petit frère de Windboy, et c’est un fameux coursier ! Rumba est sage comme une image contrairement à Rocket qui...

Nelly n’en finissait pas avec ses explications. Mulder savait que de toute façon, elle insisterait pour leur attribuer un cheval à chacun. Il se rappela l’époque où, ayant perdu sa sœur, il cherchait mille et une activités pour le distraire. L’une d’entre elle avait été l’équitation et il avait donc appris à monter dans une école non-loin de chez lui. Sans grand plaisir d’ailleurs ! Les moniteurs n’avaient aucune sympathie pour lui et ses camarades le regardaient d’un oeil étrange, car il avait déjà, à l’époque, la manie d’invoquer la présence d’être extraterrestres sur terre. Il avait trouvé un mince réconfort auprès de son cheval qui chaque jeudi l’accueillait avec des coups de langue affectif.
Il s’arracha sa rêverie. Nelly avait finit son laïus et attribuait à présent, comme Mulder l’avait présumé, un cheval à chacun.

- Michel...Rumba, bien sûr !
- Merci Nelly ! Ah, Rumba, une amie de longue date...
Il s’éloigna en direction du local contenant tout le matériel pour seller un cheval et disparut derrière un pant de mur. Nelly reprit.

- Agent Scully, vous devriez monter Lady, elle est calme mais vigoureuse. Agent Mulder, je vous conseil Thunder, quant à vous Krupp, montez Highboy !

Mulder observa son cheval, D’une couleur baie, il lui rappelait vaguement son compagnon d’enfance. Peut-être allait-il bien s’entendre avec celui-ci... ?
Il s’approcha de Scully et se pencha pour lui murmurer à l’oreille :


- Prêtes pour le ridicule ?

Elle se retourna vivement et le scruta avec un air suspect. Puis, un sourire ironique au coin des lèvres, elle répondit:

- Ne savais-tu pas que je ne suis jamais ridicule ?
Et il lui murmura avec un clin d'oeuil séduisant:
- Les meilleures choses ont une fin, Scully... Il va falloir t’y faire !



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MessageSujet: Re: Caballus Carnivorus   Caballus Carnivorus EmptyJeu 1 Fév - 21:04

Nelly monta en selle et encouragea les autres à l’imiter. Mulder, retrouvant ses anciens réflexes, se hissa sur l’étrier et passa sa jambe par-dessus la croupe du cheval.
Perché ainsi, il observa il observa les autres. Il s’arrêta sur le cheval de l’agent Peters. C’était une jument blanche aux yeux doux et à la crinière flottante. Le cheval blanc du prince charmant, songea-t-il. L’agent Peters, parfait prince charmant, s’était quand à lui, rapproché de Scully et de sa monture.


- Vous voulez un coup de main, Dana ?
- Non, ça va. Merci. Répondit-elle avec un sourire.

Elle grimpa sur son cheval et d’un geste parfait du poignet, elle l’amena juste à côté de celui d’un Mulder ébahi.


- Scully, un jour j’apprendrais que tu as été championne junior de natation synchronisée... C’est incroyable ! Je ne pensais pas du tout que tu savais monter à cheval !
- Rassure-toi, je n’ai jamais été branché par la natation synchronisée. Quand a l’équitation... C’est toute une histoire ! Une fois pendant les vacances d’été, nos parents nous ont emmenés dans un ranch. Là bas, j’ai rencontré un garçon... Il m’a appris à monté et l’été suivant, j’ai supplié mes parents d’y retourner et ils ont accepté. Pendant quatre ans, on y est retourné l’été puis Bill s’est aperçu que je...fréquentais ce garçon d’un peu plus près qu’il le voulait. Alors il a trouvé un moyen de ne pas y retourner l’été suivant. Et l’été d’après aussi... Finalement je n’y suis jamais retourné...
Sa voix était devenue triste. On devinait facilement qu’elle avait du en vouloir longtemps à son frère et que remuer ces souvenirs ne devait pas être agréable. Mulder devinait dans ses yeux l’amour pour ce garçon, les joies éprouvées, les crises de larmes après la colère et la déception...

- Mais au-delà de tout ça, j’ai toujours adoré les chevaux, le contact avec eux. Ce calme qui se dégage d’eux, cette sérénité, cette chaleur...

Elle regarda autour d’elle, comme gênée. Elle se livrait à Mulder sans faire attention aux personnes qui était à côté. Elle regarda en direction de Peters, l’air un peu coupable. Mais il était, tout comme son collègue, occupé avec sin cheval. Par contre, Nelly, elle l’avait entendu et la regardait avec une certaine satisfaction.


- Je suis contente de vous entendre dire ça. On n’arrête pas de me reprochez d’être le plus souvent de mon temps avec mes chevaux. Tout le monde pense qu’il est dangereux de restez avec des chevaux à longueur de journée.
- Mais, n’avez-vous pas remarqué que vos chevaux n’étaient pas normaux ? intervint le taciturne agent Krupp.

Un silence suivit cette déclaration.
Nelly perdit son sourire et pâlit. D’une voix blanche, elle dit :


- Qu’entendez-vous par « pas normaux »... ?
- Enfin ! Avouez-le, madame ! Avouez-le ! Qui selon vous à tuer votre mari, si ce n’est vos chevaux ? Les marques de dents, les traces de sabots retrouvés autour du corps... Il n’y a pas d’autre coupable possible. Reconnaissez-le, madame Flemming. Ce sont vos chevaux qui ont tué votre mari.

Des larmes de rage apparurent dans les yeux de Nelly. Son teint blafard contrastait avec ses yeux noirs qui lançaient des éclaires à l’agent Krupp. C’est avec une voix tremblante, comme contenue, et cassante quelle adressa ces mots à Krupp :


- Jamais, vous entendez ? Jamais vous ne me ferez croire que mes chevaux ont quelque chose à voir avec... ça ! Vous pouvez toujours chercher des preuves, essayer de faire avaler ça à quelqu’un, jamais, vous n’y arriverez ! ... Mes chevaux, c’est toute ma vie ! Et toute celle de Tim aussi ! Nous sommes comme des frères pour eux ! Et ils sont comme des frères pour nous. Tous nos chevaux ont été autant affectés par la mort de Tim que moi ! Mais vous ne pouvez pas comprendre ! Vous êtes trop... sinistre pour accepter qu’on puisse avoir une passion dans la vie ! Votre vie à vous c’est de faire, le plus rapidement possible votre travail, de rentrer chez vous, de regarder l’actualité puis d’aller vous coucher ! Vous avez une vie morne, plate, sans aucun intérêt, agent Krupp ! Mais moi, je prends du plaisir à être du plaisir avec mes chevaux. Seule avec mes chevaux ! Tant pis pour mes amies ! Elles savent très bien que je ne peux pas m’en passer. Et si elles sont de vraies amies, elles comprennent, ou du moins, me laisse faire sans protester. Alors que vous accusiez mes chevaux, eux, le centre de ma vie, mon refuge d’être les auteurs de ces crimes !!

Elle criait à présent ! Les larmes roulaient le long de ses joues. Dignement, elle les essuya, et toisa l’agent Krupp.

-Chers invités, nous partons ! Et elle éperonna sa monture qui partit, bientôt suivie par les autres, en soulevant un nuage de poussière.

Pendant plusieurs heures, ils chevauchèrent, tantôt sous les arbres, tantôt dans les autres herbes des plaines, tantôt sur les hauts plateaux... Les paysage qu’ils apercevaient étaient tous plus beaux les uns que les autres. Un pic de neige éternelle, le reflet du soleil dans l’eau d’un ruisseau, Des grandes parois de calcaire aux formes inquiétante, des grandes étendues sombre correspondant aux forêt avoisinante...

Peu à peu, l’atmosphère se détendit. Nelly retrouva son sourire, heureuse de chevaucher à travers son domaine. L’agent Krupp restait maussade, mais n’essaya pas de plomber l’ambiance d’avantage.

Alors qu’ils s’étaient tous arrêtés pour admirer à loisir les champs environnant, le soleil commença à donné des teintes roses au ciel et à la terre. Bientôt les teinte rouge et or typique d’un coucher de soleil vinrent se poser sur les joues de Scully, lui donnant un teint pêche qui lui allait à ravir. L’astre roi se reflétait dans ses yeux, comme un grand oeil tentant de l’hypnotisé. Un oeil Bleu, un oeil vermeil. Se confondant. Donnant à Scully un regard flamboyant, intimidant, divin. Un léger vent faisait voleter ses cheveux. Qui aurait cru qu’elle n’était que Scully, un agente du FBI, certes magnifique, mais finalement comme les autres ? Qui n’aurait pas cru avoir devant ses yeux, un être mythique, tel un elfe ou une fée ?
La douceur ravageante de ses traits aurait percé le cœur de n’importe qui...
Y compris celui de l’agent Peters.


- Vous êtes splendide Dana...

Son cœur se serra. Habituellement, ce genre phrase ne lui faisait aucun effet, enfin presque aucun... Un compliment fait toujours plaisir... Mais là, elle était touché. Au cœur. Ce policier avait le don de la faire rougir, mais, pour rien au monde, elle ne l’aurait reconnu.

Mulder, plus loin, observait Scully. Lui aussi, totalement impressionné. Mais derrière elle, l’agent Peters gâchait ce moment. Si il n’avait pas été là, il serait allé vers elle. Si il n’avait pas été à, il l’aurait prise dans ses bras. Si il n’avait pas été là, elle lui aurait fait son sourire ravageur...Mais il était là. Et il détruisait le rêve de Mulder par de simples gestes, de simples mots. Pourtant, elle avait l’air heureuse en sa compagnie. Et c’est ça, finalement, qui lui faisait le plus mal.





Scully, une brosse à la main, s’appliquait à nettoyer son cheval. Elle passa sa main sur l’encolure de la bête. Elle sentit quelque chose de dur sous ses doigts, intriguée, elle regarda de plus près.
C’était une bosse, ou plutôt un bouton. La chair était rouge, infecté. En regardant encore plus attentivement, elle découvrit qu’il s’agissait d’une piqûre. Elle appela Nelly.


- Mme Flemming ? Regardez ce bouton sur Lady ! L’aviez-vous remarqué ?
- Oui, ça fait quelque temps qu’elle l’a....J’ai essayé de la soigner par divers moyens, sans résultats
- Quelque temps ? qu’entendez vous par là ? une semaine, un mois, peut-être plus ?
- Deux semaine, à peu près.
- Deux semaine ? C’est beaucoup pour une piqûre ! Vous savez peut-être quel animal a piqué Lady ?
- Je...Non, je ne sais pas.

Son air gêné montrait clairement qu’elle mentait. Scully voulut la questionner un peu plus, mais elle s’éloignait déjà vers la maison.



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Ariane

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MessageSujet: Re: Caballus Carnivorus   Caballus Carnivorus EmptyMer 7 Fév - 23:25

Il observait cette étrange femme, encore jeune, qui avait été vieilli par ce choque moral. Mulder se demandait si c’était le moment de mettre le sujet sur le tapis. Comment réagirait-elle si il essayait maintenant de la questionner ?
Il venait de manger et le came régnait. L’agent Krupp et l’agent Peters qui avaient lourdement insisté pour faire la vaisselle essuyait les verres et les assiettes dans la pièce voisine. Nelly lisait un magazine de cuisine et Scully était perdu dans ses pensées.

Il essayait de trouver une phrase qui avait la tournure nécessaire pour ne pas blesser Nelly Flemming, quand celle-ci prit la parole :


- Agent Scully... vous savez, cette piqûre, je sais d’où elle vient... enfin, je pense savoir !

La voix blanche de Nelly avait tiré Scully de ses pensées, et Mulder s’était rapproché pour mieux entendre ce qui allait suivre.

- Il y a deux semaines, un groupe d’hommes est venu me voir. Ils prétendaient être du gouvernement et ils venaient pour contrôler l’état de santé de mes chevaux. Je les ai laissé faire et ils m’ont dit que tout était en ordre mais qu’ils allaient repasser pour vérifier s’il se maintenaient. Une fois qu’ils furent partis, nous sommes allé voir mes chevaux. Ils avaient l’air légèrement abattu et j’ai tout de suite remarqué cette piqûre sur l’encolure de Lady. Mais j’avais un autre cheval qui avait cette piqûre, qui lui, après une scène de folie furieuse, est allé se jeter sous les roues du train, il y a une semaine de cela. Une nuit avant la mort de mon mari. Tim a eu peur et a tout de suite été persuadé que cette excès de folie était en rapport avec la venu des inspecteurs du gouvernement. Mais je lui ai dit qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter, qu’il n’ avait aucun lien entre les inspecteurs et la mort de Sultan...Si j’avais su...Et puis après il est...mort. Et je suis persuadé que c’est parce que il ce croyait en un rapport entre la mort de Sultan et les inspecteurs. Maintenant, moi aussi, je le crois. Mais je ne veux pas mourir !

De grosses larmes remplies de peur, de peine, de désarroi et de bien d’autres choses encore, vinrent rouler sur les joues halées de Nelly. Le désespoir, la peur de la fin, le besoin d’être réconforté et protégée... C’est ce que Scully lisait dans ses yeux. Mulder s’approcha d’elle et mit sa main sur le bras de Nelly, en geste d’amitié.
Le silence était là, pesant, rempli de tension. Chacun essayait de dire quelque chose, mais les mots se coinçaient au fond des gorges.


- Je vais chercher mon chapeau. Je l’ai oublié…dans les écuries je crois...

Tout les regards excepté celui de Nelly se tournèrent vers Krupp. Aucune action de l’agent n’échappa à personne. Il se leva du siège dans lequel il s’était assis pendant le récit de Nelly, il tourna les talons, se dirigea vers la sortie, fit, un, deux, trois, quatre pas et atteignit la porte qu’il poussa avec force. Il disparut derrière et le bruit de la porte qui claque résonna longtemps dans les oreilles des agents restés à l’intérieur. Derrière la porte, Krupp avançait dans la pénombre en direction des écuries.

Le silence était toujours là, toujours pesant et toujours rempli de tension. Seul venait le troubler, les tic-tac de la pendule accrochée au mur et le souffle irrégulier de Nelly
Puis, soudain, dans les étages, un coucou chanta 10 heures et au même moment comme réveiller par cette brutal mélodie, Nelly bondit de son siège et vint se jeter dans les bras de Mulder. Elle tremblait et, ses mains refermés sur les épaules de Mulder, ses yeux accrochés aux siens, elle était pareil au naufragé face à son sauveur. Elle avait l’air au bord du gouffre. D’une voix implorante elle gémit à l’oreilles de Mulder :


- Sauvez-moi...Il vont venir me tuer...Sauvez-moi...




Son corps était agité par des tremblements incontrôlables. Ses mains moites et son front couvert de sueur donnait l’impression d’une grande fièvre. Un vent de folie parcourait ses yeux et un souffle d’asthmatique sortait de sa gorge. Son visage d’une douce beauté habituellement, se tordait en un rictus affreux à voir.

Scully, un sentiment d’horreur accroché au ventre, observait, sans pouvoir bougé, la détresse de Nelly. Puis, dans un sursaut, elle reprit ses esprit et se précipita vers la malheureuse.


- Michel, allez chercher de l’eau ! Mulder, allonge-là dans ce canapé...vite !

Au bout de quelques minutes interminables, Nelly se calma et demanda à aller se coucher. Peters l’accompagna jusqu’à sa chambre.

Une fois seule avec Mulder, Scully se laissa aller. Elle s’assit lourdement dans le canapé et cacha son visage entre ses mains. Les yeux brillants, elle releva la tête vers Mulder.


- Quel mystère se cache ici Mulder ? qu’est-ce qui se passe ?

Il s’approcha d’elle et s’assis à ses côtés. Sans un mot, elle vint se perdre dans ses bras. D’une main protectrice, il caressa ses cheveux. Une larme coula le long de sa joue. De sa petite main blanche, elle l’essuya. Son cœur affolé finit par se calmer, bercé par le souffle régulier qui s’échappait de la bouche de son partenaire. Partenaire... était-ce le mot ? Peu importe, le seul fait important était qu’il était là, pour elle, qu’il l’avait pris dans ses bras pour la réconforter et que près de lui, elle était bien. Mieux.

- Je ne sais pas Scully... La seule chose dont je suis sûr c’est que Nelly Flemming ne nous dira rien de plus...
- Tu crois que ces agents du gouvernement y sont pour quelque chose, c’est ça ?
- Pourquoi ne ferait-il pas des tests sur les chevaux des Flemming ? Peut-être est-ce un nouveau virus ou bien, le même mais, ils le test sur chaque espèce de la planète...
- Ils ne pourront jamais le tester sur toutes les espèces vivantes de la Terre ! Tu imagine s’il devait contaminer chaque insecte, chaque espèce sous-marine, et même chaque plantes ! Ce serait impensable ! Mais je ne pense pas que ce soit ce virus. Après-tout, un cheval peut bien se faire piquer par une abeille...Et nous ne sommes même pas sûr que ces agents faisaient quelque chose de mal ! En plus, il n’y a aucun rapport avec l’enquête !
- Tu crois vraiment qu’une piqûre dont on voit encore la trace deux semaine après est inoffensive ? Je pense qu’il s’agit d’autre chose... De bien plus important ! Et le lien avec l’enquête, je crois qu’on finira par le trouver !

Les pas de Peters se firent entendre dans l’escalier. Scully se releva et s’éloigna de Mulder.

- Je crois qu’elle dort...Tiens ! L’agent Krupp n’est pas revenu ?
- Ah non, c’est vrai !

Mulder ouvrit la porte et scruta la nuit.


- Je ne vois rien... à part des nuages qui arrive et qui sont en train de cacher la lune !
- Quand je vous disais que le temps change très rapidement! Il faut aller le chercher et le ramener ici, avant qu’il ne se mette à pleuvoir !
- Allons-y !

Mulder saisit une lampe de poche et s’enfonça dans la nuit, suivit de près par Scully et Peters.

Quelques minutes après, ils arrivèrent devant la porte de l’écurie. Mulder poussa la porte.

- Krupp ?

Il n’obtint aucune réponse. Du faisceau lumineux de sa lampe, il fouilla l’écurie. Chaque cheval était dans sa stalle, tranquille, mais aucune trace de Krupp.

- On l’a peut-être raté ? suggéra Peters, Allons voir dehors.

Il sortirent des écuries. Peters reparti vers la maison, Scully derrière lui. Mulder, lui se dirigea vers le côté opposé pour faire le tour de l’écurie. Inquiet, il courait le long du mur, espérant de toute ses forces s’être trompé. Arrivé au coin, il tourna. Et il su qu’il avait raison.




Là-bas, à terre était étendu un corps. Il s’approcha en courant. Il avait devant lui un corps, pareil a celui de Flemming, privé de quelques organes. Le corps de l’agent Krupp.




Mulder referma la porte. Il venait, avec l’aide de Peters, de déposer le cadavre de Krupp à côté de celui de Flemming, dans la grange.
Quand il avait appris la nouvelle a Peters et à Scully, quelques minutes plus tôt, Peters n’avait rien dit et s’était aussitôt composé un visage de marbre. Scully, elle, avait fermé ses paupières deux seconde, les avait rouvertes et avait demandé à Mulder d’une voix en apparence, calme et posé l’apparence du cadavre. A la réponse de Mulder, elle avait hoché la tête. Mulder savait qu’elle était complètement désorienté par les événements qui s’enchaînaient.

Une fois dans la maison, Mulder remit la discussion que désirait l’agent Krupp au lendemain. Si il avait su...
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MessageSujet: Re: Caballus Carnivorus   Caballus Carnivorus EmptySam 10 Fév - 13:21

Scully monta dans sa chambre, et après avoir fermé la porte, elle se dévêtit pour se mettre au lit. Alors qu’elle venait juste d’enfiler son pyjama, on frappa à la porte.
Elle n’avait aucune envie de parler à Mulder. Etrangement, elle avait besoins d’être seule. Mais ce n’était pas Mulder qui se tenait derrière la porte.


- Michel ?
- Dana...Je peux entrer ?
- Bien sûr !

Elle avait accepté sans réfléchir, mais elle se résigna. Ca ferait du bien de parler avec quelqu’un.

- Est-ce que ça va Dana ?
- Oui, je crois. C’est simplement que la crise de Mrs Flemming m’a un peu inquiété, et j’avoue que la mort de l’agent Krupp n’a rien arrangé !
- Ne vous inquiétez pas, demain, après une bonne nuit de sommeil, vous irez mieux.

Il s’assit à côté de Scully, sur le lit. Pendant quelques minutes, ils ne dirent rien. Puis, Peters, posant une main sur la joue de Scully :

- Ne pleurez pas Dana !

Et attrapant Scully par la taille, il amena le visage de Scully à quelques centimètres du siens.

- Même si vous êtes resplendissante !

Et il posa ses lèvres sur celles tremblante de Scully.
Elle se dégagea violemment.

- Je ne pleure pas !

Mais Peters saisit sa tête entre ses grandes mains fortes et l’obligea à le regarder.


- Dana... pourquoi me rejetez-vous ? laissez-vous aller... Vous êtes triste... Tous les moyens sont bons pour oublier sa tristesse...

Et de nouveau il accrocha sa bouche à celle de Scully, penché sur elle, la plaquant sur le lit.
Scully sentit le goût amer et désagréable des lèvres du monstre qui était penché sur elle. Le corps de l’homme était sur le sien, l’empêchant de faire le moindre geste.
Des larmes apparurent au coins de ses yeux. Qui était cet homme horrible, sans aucun sentiments, qui lui faisait subir des choses atroces ?
Bientôt, la langue de l’homme vint s’insinuer entre les lèvres de Scully. Elle réprima un hoquet. La sensation de cette chose étrangère qui pénétrait dans sa bouche lui donnait des haut-le-cœur. Son front, couvert de sueur venait cogner celui de l’homme au dessus d’elle.
Il posa sa main sur les parties les plus intimes de Scully, puis d’un geste violent, il défit sa chemise arrachant les boutons qui atterrirent un peu plus loin. A présent, il ôtait sa propre chemise et défaisait la boucle de sa ceinture. La peau lisse et sans chaleur de l’homme atteignit celle de Scully qui rentra le ventre, essayant de garder le plus d’espace possible entre elle et Peters. Elle essayait de crier, d’appeler à l’aide, mais aucun son de sortait da sa bouche. Son esprit terrifié enchaînait prière sur prière, espérant de toute son âme que Mulder entre dans la pièce. Personne ne vint.
Elle repensa à la première impression qu’elle avait eu sur Peters. Qu’elle était loin de concevoir la réalité. Derrière l’apparences d’un beau gentleman, se cachait un homme pitoyable, détestable, qui commettait des crimes horrible de sang-froid. Et peut-être n’était-elle pas la première ? Peut-être que ces actes abominables lui étaient familiers ?
Son corps était parcouru de tremblements incontrôlable et son esprit, toujours suppliant, s’embrumait peu à peu. Un cri muet la parcourait.
Derrière ses paupières clause, l’image sainte de la croix était fixé dans son esprit. Bien que, de temps en temps, le visage de Mulder se superposait à ce symbole. Elle suppliait tour à tour, Dieu, puis Mulder, d’apparaître.

Etait-ce là la femme déchirée entre la croyance et l’amour, qui ne sait plus en quoi croire ? Qui ne sait plus qui de Dieu ou de l’être aimé lui apporte le plus, le mieux ? Qui aime et espère en Dieu, mais qui, peut-être, aime et espère encore plus en l’autre ?

L’agent Scully était-elle amoureuse ?

Qui-que ce soit, on entendit sa prière et elle réussit enfin à libérer ses mains qui allèrent aussitôt serrer le coup de Peters. Elle sera avec le plus de force possible et sentit bientôt l’étreinte se relâcher.
Elle se dégagea et bondit hors du lit. Sur la table de chevet était posé son arme de service. Elle la saisit et abattit la crosse sur la temps de Peters.
Puis, le visage ravagé par les larmes, un goût de fer dans la bouche, elle ouvrit la porte et s’enfui vers les escaliers.





Allongé sur son lit, les mains sous la nuque, il essayait de trouver une solution à ce problème. D’un côté, un ou plusieurs chevaux meurtriers – il était sûr que c’était eux - qui tuaient leur patron et un policier de la région. De l’autre, des agents du gouvernements qui prétendent faire une enquête, et qui apparemment, faisait une piqûre à un cheval sans prévenir la propriétaire. Une piqûre qui se révélait , sinon dangereuse, au moins persistante. Au point d’être encore infecté deux semaine après. Le rapport entre les deux points ? Les chevaux, évidemment ! Mais était-ce le seul rapport entre ces deux affaires ? Non. Il en était persuadé.

Tout en réfléchissant, Mulder regardait la gravure en face de son lit. Il admira le travail de l’artiste. On avait l’impression que le cheval allait soudainement reprendre son galop flottant. Les muscles bandés et les yeux plissé, ils ne pouvait qu’inspirer le respect. Mulder fut impressionné par la noblesse qui se dégageait de son port de tête, sa jambe levée, prête à fouler un sol intouchable.
Et il en fut frapper. Les chevaux étaient des animaux particulièrement noble, admirable, toujours digne. Pourquoi ceux-là, brisant les lois de la nature, devenait carnivore ? Ils trahissait, en quelque sortes, leur espèce, en s’abaissant à manger leur cousin, certes très éloignés, mais tout comme les chevaux, les humains sont des mammifères.
Qu’est-ce qui aurait pu pousser ces bêtes à commettre cet acte ? Forcément quelque chose d’étranger à leur espèce. Quelque chose, puisque cela n’arrivais pas, qui n’était pas dans la nature. Quelque chose apporté par l’homme, car, l’homme fait changer les choses, les transforme. Ces hommes du gouvernements n’auraient-ils pas créer un nouveau mélange faisant devenir carnivore des animaux herbivore depuis toujours ? Mais pourquoi pas plus ? Pourquoi pas quelque chose qui ne pouvait être fabriqué ni par la nature, ni par les hommes ? Quelque chose... d’extraterrestre ? Etait-ce une nouvelle expérience de la part du gouvernement ? Un nouveau virus ?
L’esprit en effervescence, il voulut à tout pris partager sa trouvaille avec Scully.

Il se leva et alla frapper à la porte de Scully. Comme il n’obtenait pas de réponse, il poussa la porte.
Vide. La chambre était vide. Pourtant le lit était défait et les habits de Scully posés sur une chaise. Il s’avança dans la pièce. Il marcha sur quelque chose. Il ramassa l’objet. C’était un bouton. Un bouton de la chemise de Scully. Il remarqua plusieurs boutons semblable autour de lui, dispersés sur le sol. Inquiet, il se dirigea vers le lit. Là, son regard fut immédiatement attiré par une tache de sang. Puis le revolver de Scully, jeté par terre, lui aussi de cette couleur pourpre caractéristique. Enfin, le pull de l’agent Peters roulé en boule.

Il ne chercha pas à comprendre. Peut-être même avait-il déjà compris.
Il se rua hors de la pièce et se précipita vers la chambre de Peters. La porte s’ouvrit sans difficulté. Peters était là, sur son lit, les yeux ouverts, fixés vers le plafond. Mulder le secoua.

- Où est Scully ? rugit-il
- Je ne sais pas... Elle est partie...

Il n’en demanda pas plus. De nouveau il partit d’un trait.
Il fouilla le premier étage. Aucune trace de Scully.
Il descendit au rez-de-chaussée. Personne dans la cuisine, personne dans la salle à manger, personne dans le bureau. Il s’arrêta dans l’entrée, le souffle court. Une place vide entre deux paires de bottes attira son attention. Il releva la tête et constata que le manteau de Scully manquait.
Avec horreur, il regarda les éclaires, les rafales de vent, la pluie drue... Où était Scully ?




De la grotte où elle s’était abritée, elle observait la pluie tombée avec inquiétude.
Elle était partie avec Lady, alors qu’il ne pleuvait pas encore et la pluie était apparu alors qu’elle était déjà très éloignée de la maison. Chaque goutte qui était tombé sur son visage lui avait fait l’effet d’un poignard frappant sur sa peau. La pluie du Wyoming n’épargnait rien. Même pas ce bout de femme abattu et désemparé qu’était Scully.

Assise par terre, les mains entourant ses genoux, elle tentait de ne pas prêter attention au tremblement qui la parcourait. Sa peau nue sous son manteau était hérissé par le froid. Ses cheveux mouillés, collés à son visage étaient tout ce qui lui restait de flamboyant. Mais non. Même ses cheveux étaient ternis par l’humidité.
Ses yeux, habituellement si intimidant par leur fierté et leur éclat, n’était plus que deux goutte bleue tirant sur le gris.
Recroquevillé sur elle-même, elle n’avait plus rien de l’agent Scully que tout le monde connaissait. Elle n’avait plus rien de la femme à la démarche sûr, au port de tête intimidant, au regard assassin... Elle n’était plus qu’une frêle jeune femme qui venait d’être agressé de la plus vile des manière.
De ses yeux ternes, s’échappait un flot de larme qui semblait infini. Elle ne voulait pas y penser, mais comment faire ? Alors elle laissait couler. Elle laissait couler la peur, le dégoût, la honte, la colère, la haine, l’abattement, le regret... La peur de cet homme vil, le dégoût provoqué par cette intrusion dans son intimité, la honte de l’avoir laissé approché, la colère et la haine contre ces êtres qui osaient agressé horriblement des personnes innocentes, l’abattement après cette perte de contrôle de sa volonté, le regret de ne pas avoir écouté Mulder qui lui disait de se méfier...

Ses larmes coulaient et coulaient à n’en plus finir. Soulageant peu à peu son cœur.

A côté d’elle, Lady s’agitait de plus en plus. Sans raison.





Les yeux plissés à cause du vent qui lui fouettait le visage, Mulder tentait de discerner une ombre, un bruit, un détail qui lui indiqua la présence de Scully. Bien que dans le vacarme du tonnerre, presque aucun son n’était audible. Monté sur Thunder, il explorait le plus rapidement possible les terres avoisinantes à la maison, une sombre inquiétude ancré au fond de la poitrine.

« Scully ! »

Son cri, chargé de désespoir, essayait de se frayer un chemin entre les éclaires et les gouttes de pluie. Il le répéta. Et encore. Sans réponse, pour son plus grand malheur.
Qu’est-ce qui lui avait pris ? Il pensa à l’expression coupable de Peters quand il avait débarqué dans sa chambre. Il n’avait plus aucun doute sur ce qui c’était passé désormais . Alors vint s’ajouter, a la peur de ne pas retrouver Scully, une haine incroyable envers cet homme. Infâme. Pitoyable. Sous ses allures de beau-parleur, il n’y avait rien qu’un cœur de pierre glacée, à jamais impure.
Il devait retrouver Scully. A tout pris.




Elle s’était levée et avait passer son bras autour du coup de Lady. Leur têtes étaient posé l’une contre l’autre, mélangeant un roux légèrement terni à un crin doré.
Les yeux dans le vague, Scully parlait à Lady. Elle lui murmurait dans l’oreille. Elle lui racontait tout. Mulder, sa vie solitaire, ses parents, ses frères, sa sœur morte, les moments de peur, les moments de bonheur... D’une voix morne, elle racontait.

Lady avait de plus en plus de mal à garder son calme. Elle piétinait, remuait ses oreilles de façon significative... Bientôt, elle donna des coups de tête à Scully . Au départ, amicaux, mais qui se transformèrent très vite en véritables boutades. Scully se recula, inquiète et indécise. Qu’est-ce qui énervait Lady ?
Puis, soudainement, avec un hennissement rageur, Lady effectua une ruade qui surprit Scully au point de la faire tomber. Elle se retrouvait coincer entre une paroi de la grotte et son cheval.
Tétanisée, elle observa Lady se cabrer, puis ruer, puis se cabrer, puis émettre un hennissement qui tenait plus du rugissement que d’autre chose...
La jument se rapprochait de Scully et manquait à chaque seconde de la tuer avec une de ses jambes. Elle finit par s’arrêter à quelques centimètres de Scully, leur tête se touchant presque. La jeune femme croisa le regard de l’animal. Ce fut comme si elle avait reçu une gifle en pleine figure. Le regard de l’animal n’était plus que folie et fureur. De temps en temps, ses yeux se révulsaient pendant quelques seconde puis ils revenaient fixé Scully. Campée sur ces jambes, le corps couvert de sueur, la mâchoire contracté, la timide Lady que Scully avait aperçu dans l’après-midi s’était transformé en monstre.

Lady souffla sur la figure de Scully, se recula légèrement, décocha une dernière œillade remplit de haine à Scully et son corps s’éleva.
Elle vit la mort au dessus d’elle. Elle vit le corps de Lady s’élever. Elle imagina parfaitement le moment où il retomberait. Elle serait d’abord frapper par les sabots, puis, le poids du cheval viendrait s’y ajouter.
Sachant qu’elle vivait ses dernières seconde, elle ferma les yeux, et pensa. Elle ne laissa pas son esprit divaguer. Elle ne vit pas sa vie défiler en accélérer. Une seule image se fixa dans son esprit. Lui. Celui qui lui avait permis de vivre une vive fabuleuse, celui qui avait toujours su quoi faire et quoi dire. Celui qui l’avait réconforter quand il fallait, Celui qui avait su dissiper les tensions avec humour. Elle ne voulait pas partir. Pas tout de suite. Ils avaient encore bien des choses à faire ensemble. Derrière ses paupières clauses, il lui sourit. Elle ne voulait pas partir.

« Mulder... »


Cette fois là, elle ne pensa même pas à Dieu. Elle ne se demanda pas QUI était le plus important des deux. Il y avait une seule personne. Une seule personne qui avait su rythmer sa vie. Personne d’autre ne comptait.

Alors, oui. Peut-être bien que l’agent Scully était amoureuse…
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Ariane

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MessageSujet: Re: Caballus Carnivorus   Caballus Carnivorus EmptyDim 11 Fév - 20:10

L’arme au point, à bout de bras, les pieds ancrés dans le sol, les sens en alerte, il visait. Son esprit était entièrement tourné vers sa cible. Plus que quelques secondes. Il ne devait pas hésité trop longtemps, sinon c’était fini. Pourtant, si la balle déviait de quelques centimètres, il la touchait Elle. Si il visait mal, la balle irait se loger dans une partie forcément vulnérable de son corps.
Il ne lui restait même pas une seconde.
Il pris le risque. Sa main se contracta, son indexe se posa sur la détente, il appuya. Dans un grand bruit sec, la balle vola à une vitesse fulgurante vers sa cible.
Vers son destin.




Elle avait entendu le claquement sec de l’arme. Il était venu. Lentement, elle ouvrit les paupières qu’elle avait fermé. Devant elle, le corps de Lady tombait dans la poussière. Avant que cette dernière n’expire, leur regards se croisèrent. Une fois encore. Toute la bestialité que contenait celui de Lady avait disparu, faisant place à un regard tellement humain et bouleversant que Scully eu envie de prendre la tête de la bête entre ses bras pour l’accompagner jusqu’au bout. Par l’intermédiaire de son regard, elle lui demanda pardon. Scully la pardonna.
Mulder s’approcha. Il la prit dans ses bras et elle sentit son souffle chaud dans son cou. Là, enfin dans les bras de Mulder, elle perdit connaissance.




Quand elle s’éveilla, le soleil brillait, laissant sur sa peau une douce chaleur. Elle se redressa, les yeux encore bouffi de sommeil, les cheveux en bataille.
Elle observa la chambre dans laquelle elle se trouvait. Ce n’était pas la sienne. Sans doute celle de Mulder, pensa t-elle en apercevant la valise de celui-ci à côté de la porte. Elle soupira, puis sourit. Il était décidément, au petit soin pour elle !

Elle s’assit sur le bord du lit. Mulder. Quel rôle jouait-il ? Quand elle repensait à sa détresse de la veille, elle ne pouvait nier qu’il était plus que son ami. Mais à quel degré ? Etait-il juste son âme-sœur, son confident, celui qui la complétait ? Ou bien encore plus que cela ?

Au delà de l’amitié, n’y avait-il que l’amour ? Où pouvait-il y avoir un intermédiaire ? Quand deux êtres ne peuvent pas se passer l’un de l’autre, qu’il ne peuvent être heureux qu’ensemble, que leurs simple présence suffit à apaiser l’autre, qu’est-ce ? De l’amour ? De l’amitié ? Autre chose ? Quand ces êtres ont leur langage, connu d’eux seul, que les mots sont inutiles, qu’est-ce ?

Peut-être que l’agent Sully était amoureuse...mais peut-être n’était-elle pas la seule...


Le regard de Lady revint se fixer dans sa mémoire. Elle avait comprit. Elle ne voulait pas croire les théorie de Mulder, pourtant, là, elle en était sûr.
Les agents du gouvernement avait pris Lady comme cobaye. Elle ne voulait pas savoir pourquoi elle, ni pour quoi faire.

De légers coup furent frappés à la porte et Mulder entra.

- Scully ! tu t’es enfin réveillé ! Comment te sens tu ?
- Ca va ! Pourquoi ‘ enfin ’ ? demanda-t-elle, un sourcil semblant oublié la loi de la gravité.
- Il est une heure et demi. Il sourit. Mais ce n’est pas grave, il n’y a rien qui presse !
- A part une enquête ! maugréa-t-elle en se levant.
- Hey, Scully ! calme-toi ! Nous n’avons plus d’enquête... Il soupira. Plus de preuves ! Tout s’est envolé. Que ce soit le corps de Flemming, celui de Krupp ou celui de Lady, il n’en reste aucun ! Disparut ! Même pas de quoi faire un rapport !

Tout en parlant, il s’était approché de la fenêtre. Il regardait les nuages défiler.
Elle l’observa. Elle savait que c’était dur pour lui. Pour elle aussi en faite. Voir a chaque fois, leur travail se volatiliser n’était guère encourageant.
Elle s’approcha de lui et mit sa main sur son bras. Il retourna sa tête pour la regarder. Sans un mot, elle alla se réfugier dans ses bras. Il sentait bon. Elle aurait pu rester là longtemps, sans bouger, près de lui.
Mulder, les yeux toujours dans les nuages, vit bientôt son esprit se tourné vers une seule chose. La femme qu’il tenait contre lui, la femme qui faisait taire n’importe qui par un simple regard, la femme qui pour certain n’était qu’un médecin, pour d’autre un fantasme, la femme avec qui avait un jour débarqué dans son bureau, et qui lui avait ainsi sauvé la vie ; cette femme, Dana Katerine Scully était la plus parfaite des femmes.
Ils se détachèrent. Mulder plongea ses yeux dans l’abîme azur de ceux de la jeune femme. Comme toujours, ils se parlèrent sans émettre aucun son. Ce qu’ils se dirent, personne ne le sut jamais. Mais eux, ils se comprirent. Dans leurs yeux, trois mots.
Je t’aime.
Une phrase. Trois mots. Prononcés des milliers de fois par jour dans le monde. Pourtant là, c’était eux. Mulder et Scully . Scully et Mulder. Uniquement eux et personne d’autre C’en était d’autant plus magique que c’était un amour qui avait été conservé longtemps et à leurs insu au fond de chacun de leurs cœurs. C’était un amour profond, indestructible. Entraînant une douleur magnifiquement agréable dans leurs cœurs. Leurs visages se rapprochaient. Dans quelques instants, leur lèvres allaient se sceller dans un baiser qui aurait pu être déclarer le plus pure. Dans quelque instants le temps s’arrêteraient. Laissant place au divins baiser de Mulder et Scully.

Oui. L’agent Scully était amoureuse...et elle n’était pas la seule.




Fin
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