Les fanfics de la Gillian Community
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Helo

Helo


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MessageSujet: [J'étais là.]   [J'étais là.] EmptyDim 25 Fév - 4:30

Deux heures. 120 minutes. 7200 secondes. Autant de chiffres pour décrire un seul mot, une seule pensée, un seul état : La déception. Il lui avait promis qu’il viendrait. Une promesse. Cette action de promettre était déjà insensée en elle même. Combien d’hommes promettaient à leur femme de ne jamais la tromper ? Combien d’amis se juraient que leurs amitiés dureraient toujours ? Combien de couples s’engageaient devant Dieu pour ensuite dénouer cette contrat devant un juge ? Combien d’enfants certifiaient qu’ils n’avaient jamais volés un bonbon ? En réalité, nous promettons tous un nombre incalculables de choses que nous ne pouvons tenir. Mulder avait promis à Scully qu’il viendrait. Elle lui avait expliquer que cela comptait beaucoup pour elle. Le premier rendez-vous en tant que couple. La nuit précédente, ils s’étaient offerts des centaines de paroles, de milliers de caresses. Ils avaient scellé un accord telle l'euphonie d’un mot dans une phrase. Maintenant, ils avaient tenté leur chance. La chance de former un couple. De vivre une vie comme tout le monde, à peu près normale.
Alors que fabriquait-il ? Elle ne pouvait se résigner à penser que, maintenant qu’il avait eu ce qu’il désirait, elle n’était plus d’aucune utilité pour lui. Non, Mulder n’était pas ce genre d’hommes. Sûrement pas.
Finalement, ce fût déçue, blasée, triste, épuisée qu’elle décida de quitter le restaurant. Sans aucun envie, elle prit la route en directement de l’appartement de son ami. L’idée qu’il l’avait trahie lui était tellement insupportable qu’elle devait s’en assurer.

Le couloir baignant dans la pénombre la plus totale. Panne d’électricité. C’était toujours dans ces cas là que nos peurs irrationnelles remontaient à la surface. Elle chercha à tâtons la porte de l’appartement de Mulder. En vain. Elle n’aboutissait à rien. Au bout de cinq minutes de travail plus qu’audacieux, elle pénétra dans la pièce principale. Elle s’attendait à tout sauf à cela. Ce qu’elle vit lui glaça le sang, lui coupa la parole. Le fauteuil ainsi que bon nombre des meubles avaient été renversés. Un cambriolage ? Non, dans ce genre d’immeubles c’était bien trop compliqué. Quoi alors ? Aucune question n’eut plus le temps de traverser son esprit. Quelqu’un venait de la frapper à la tête. Elle avait perdu connaissance. Elle ne se réveilla qu’une heure plus tard, les poignets et les chevilles ligotées au lit de Mulder. Mais lui, où se trouvait-il en ce moment précis ?
Elle tentait désespérément de bouger mais elle en était incapable. Tous ses muscles étaient ankylosés. Elle était sous l’effet d’une drogue, mais laquelle ? Seul son regard était intacte. Seul lui, lui indiquait encore l’horreur de la scène. Elle, attachée, incapable de se déplacer. Tout d’un coup comme une étincelle ou plutôt un éclair décimant toute une population, elle l’aperçut. Il était là. Ligoté sur une chaise. Juste en face d’elle. Elle voulut parler. Elle tentait irrémédiablement de remuer ses lèvres. Pourquoi n’était-elle plus maître de son corps ? Etait-elle vouée à vivre ce spectacle morbide sans pouvoir intervenir ? Quand elle vit deux hommes arrivés, elle comprit. Tout fusilla dans son esprit. Les meubles renversés. Mulder attaché. Elle, droguée, dans l’incapacité de crier. Ils allaient lui faire du mal. Beaucoup de mal. Ils avaient la violer. Elle avait compris mais elle ne pouvait rien faire. L’impuissance restait pire que tout. Elle ne pourrait même pas se dire qu’elle avait tout tenté pour les en empêchés. Non, parce qu’elle n’avait rien fait… Si ce n’était attendre. Elle voyait son propre destin, là jute en face d’elle, mais elle ne pouvait l’atteindre. Elle prit la décision d’utiliser le seul pouvoir qu’elle possédait encore : Elle ferma les yeux.
Son regard cloué par des épines imaginaires, elle hurla comme jamais elle n'avait hurlé. Oh bien sûr personne ne pouvait entendre ses cris, la drogue jouait son rôle à la perfection emprisonnant dans un étau sa gorge désormais aphone. Alors qu'avec une lenteur insoutenable elle sentait sauter un à un tous les boutons de son chemisier, elle vit une image, une image intérieure aussi violente que réconfortante, elle vit l'image de Marie, la Sainte Mère, agenouillée au pied de la croix où son fils crucifié hurlait de douleur, la bouche béante mais où aucun son ne sortait par dignité et volonté de ne pas accabler les autres de sa souffrance cuisante. L'acte en lui même ne dura que quelques minutes, elle était si contractée et si tendue, se tordant et se débattant dans sa fureur, empêchant toute attaque plus intime que les caresses dégoûtantes et humiliantes dont elle fut la victime.
Par réflexe, il avait crié et s’était débattu. Mais en vain. A chaque tentative, un des hommes lui assénait un coup violent. Un telle rage était présente en lui qu’aucun mot n’existait pour décrire cela. Rage. Dégoût. Incompréhension. Colère. Haine. Non, tous ces termes paraissaient dérisoires. Il se trouvait en position de spectateur. Il était tel un Homme regardant les horreurs du monde passées à la télévision. Sauf que lui, il ne pouvait prétendre être un témoin. Comment des hommes pouvaient-ils arriver à ce point de non retour ? Cette question, il avait renoncé à se la poser quand il était entré au F.B.I. Comment des hommes pouvaient-ils ressentir une telle excitation de la souffrance d’autrui ? Quelle fascination attiraient ceux qui contemplaient le destin d’une femme se briser à tout jamais? Il ne comprenait et il ne comprendrait jamais comment une personne, un être humain, puisse jouir d’assister à la destruction d’un autre être humain.
Au bout de dix minutes, ils comprirent qu’ils n’obtiendraient rien d’elle. Elle se montrait beaucoup trop résistante. Ils n’iraient pas jusqu’au bout. Tant pis, ils avaient déjà pris leurs pieds de toute façon. Ils en trouveraient une autre. Les femmes, ce n’était certainement pas ce qu’il manquait sur notre planète. Ils jetèrent un dernier coup d’œil à Scully puis à Mulder. Ils gloussèrent. Leurs visages se figèrent sur un rictus malsain et immonde. Mulder crût qu’il allait vomir. Scully fermait les yeux à s’en fendre les paupières. Finalement, ils relâchèrent les liens de Mulder et quittèrent la pièce. Ils voulaient s’assurer qu’ils avaient détruits leurs vie. En dix minutes, ils ne restaient plus rien de leurs joies, de leurs rires, de leurs rêves, de leurs…avenirs. En dix minutes, ils avaient brisé la vie de parfaits inconnus.
Sans un mot, il se précipita sur Scully, lui délia les poignets et les chevilles. Ceux-ci étaient entièrement recouverts d’ecchymoses. Gardant toujours les yeux fermés, elle se laissa porter par Mulder. Celui-ci lui fit couler un bain chaud, la déshabilla et la glissa dedans. Elle attrapa sa main. Il se laissa glisser le long de la baignoire et attendit sans prononcer la moindre syllabe.
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MessageSujet: Re: [J'étais là.]   [J'étais là.] EmptyMer 28 Fév - 21:01

Elle attrapa sa main. Il se laissa glisser le long de la baignoire et attendit sans prononcer la moindre syllabe.
Combien de temps restèrent-ils dans cette position ? Ils vivaient chaque seconde au ralenti. Peut être dura-t-il cinq minutes, peut-être deux heures. Chaque mouvement, chaque minute, chaque respiration étaient amplifiées. Au dictionnaire, le temps se définira comme une durée mesurable. Mais en réalité, nous ne possédons pas ce pouvoir. Comment compter une chose aussi abstraire, que chacun vivait différemment ? Vivant exactement la même scène, en fonction de plusieurs données, deux personnes ne vous diront jamais qu’elles ont ressenti le temps de la même manière. Bien entendu, il y a des règles scientifiques à ne pas contre dire : Une heure contient 24heures. Une heure contient 60 minutes. Une minute contient 60 secondes. Ainsi de suite. Irréfutable.
Pourtant, la scène qu’ils avaient vécu devait avoir duré un quart au maximum. Cela diminuait-il les gestes de barbarie qu’avaient eu les ravisseurs à leurs égards ? Non. Bien sûr que non. Ceux qui oseraient affirmer une telle théorie seraient sans cœur. Ils ne seraient même pas humains.


Sa main. Où était-elle ? L’avait-elle lâché ? Il se releva d’un seul coup. Rapide. Efficace. Il scruta la pièce du regard. Celui-ci s’arrêta sur la douche. Vide. Etaient-ils revenus ? Lui était-il arrivé quelque chose ? Son esprit boulinaient de questions, toutes plus horribles les unes que les autres. Enfin, leurs réponses l’auraient sans aucun doute brisé. Il sorti en courant de la salle de bain, manquant deux fois de s’étaler sur le sol. Dans le salon ? Personne. La cuisine ? Personne. Le couloir ? Personne. Son appartement était entièrement vide. Abandonné. Une seule chose lui restait à vérifier : Le couloir extérieur. Peut être avait-elle eu juste envie de s’éloigner quelques minutes. Il aurait compris, bien sûr. Après ce qu’elle avait vécu tout se comprenait. C’était précisément cela qui l’effrayait. Personne ne réagissait jamais de la même manière. Encore moins Scully. Elle qui se montrait toujours forte et intouchable craquerait-elle ? Ou ferait-elle semblant d’avoir tout oublier ? Effacerait-elle cette journée à tout jamais de son esprit ou, au contraire, déciderait-elle que celle-ci était la dernière ? Même Mulder n’avait pas de réponse. Malheureusement pour lui, elle ne trouvait pas dans le couloir. Il prit son téléphone portable composa son numéro et attendit. Une sonnerie. deux sonneries. Rien. Soit elle ignorait ses appels soit elle se trouvait réellement en danger. Les deux possibilités le terrorisait. Pendant une ou deux secondes, il fut incapable de bouger. Son corps ne réagissait plus, il ne lui appartenait pas. Deux seconde. Juste le temps qu’il laissa à la peur pour s’infiltrer en lui. Apres ce laps de temps, il reprit le contrôle de lui même et se dirigea vers l’appartement de Scully. Ce qu’il redoutait arriva : Elle ne s’y trouvait pas. Deuxième possibilités : Le F.B.I. : Elle n’y trouvait pas non plus. Où alors ? Il téléphona à sa mère : Rien.
Comment quelqu’un pouvait-il disparaître de la surface de la terre sans que personne ne le remarque ?
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MessageSujet: Re: [J'étais là.]   [J'étais là.] EmptyDim 11 Mar - 20:48

Cinq ans qu’il n’avait aucune nouvelle. Cinq ans qu’elle avait disparu. Cinq ans qu’il doutait, qu’il courrait après des chimères. Dana Scully n’existait plus. Ce qui sous entendait que Fox Mulder n’avait plus de vie. Ce qu’il en restait se nommait solitude, monotonie, tristesse, exil, abandon. Elle avait réalisé son exode sans lui. La fuite n’était-elle pas faite pour quitter, migrer vers un monde Meilleur ? Un idéal. Pourtant, son idéal, elle l’avait son les yeux. Pourquoi l’avait-elle quitté ? Certains évènements avait la capacité, aussi affreuse soit-elle, de nous permettre de perpétrer des actes que jamais, oh non jamais, nous n’aurions commis si ils n’avaient pas eu lieu. Si ils n’étaient pas entré dans l’appartement, si ils ne l’avait pas battue, s’ils ne l’avaient pas violée, si… Tellement de données. Seulement si.
Maintenant, il était rongé par la culpabilité. Celle-ci l’érodait de l’intérieur, le dévorait petit à petit. Insatiablement. Jamais, elle n’était rassasiée. Jamais, elle ne le serait.

Cette journée avait commencé comme tant d’autres. Banale et ordinaire. Il s’était levé avec beaucoup de difficultés. L’alcool et son organisme ne faisaient pas bon ménage. Il devenait vieux. Il le savait. Seulement, la boisson était devenue sa seule confidente. Elle le berçait durant toutes ses nuits de terrible solitude. Ne trouvez pas cela pathétique. Car, même si cela l’était, nul ne pouvait juger un homme en détresse. Qui plus était, une détresse causée par la perte de l’être Aimé. Donc, ce matin- là fût comme les autres : Réveil difficile. Halte par les toilettes durant laquelle il remettait toute sa colère, toute son incompréhension face à la vie. Déjeuner. Départ pour l’université.
Depuis qu’il avait quitté le F.B.I, il enseignait dans une petite université non loin de chez lui.
Il arriva à son premier cours avec cinq minutes de retard. Personne n’osa prononcer un seul mot. Pourtant, le premier inconnu qu’il aurait croisé dans la rue aurait pu lire sur son visage toute la souffrance qui le caractérisait. Seulement quand il s’agissait d’aider et de parler de choses difficilement acceptables, les amis se faisaient rares.
Le dîner fût, lui aussi, habituel. Il feignait le bonheur. Les autres prétextaient y croire.
En réalité, on pouvait résumer la nouvelle vie de Fox Mulder à une énorme supercherie. Supercherie dont chaque personne était un acteur incroyablement doué.
La sonnerie retentit. Son premier cours de l'après-midi venait de commencer. A la va vite, il rassembla ses affaires et se rua vers la salle de classe. Sans qu'il n'eut le temps d'apercevoir son arrivée, une femme l'avait bousculé.

- Vous ne pouvez faire attention où vous mettez les pieds ?

Une pile de feuilles à la main, elle releva brusquement la tête. L'image qui se répercuta dans ses yeux lui glassa immédiatement le sang : Il se trouvait ici. Cela faisait plus de cinq longues années qu'elle tentait qu'il ne la trouve pas. Se cacher encore et toujours. Non pas qu'elle ne crevait pas d'envie de le serrer dans ses bras, de lui surrurer des mots d'amour et de caresser sa peau, non elle souffrait beaucoup trop. Elle ne voulait absolument pas qu'il ressente cette même douleur. Elle ne pouvait vivre auprès de lui car tout ce qu'elle voyait en le regardait c'était ces hommes et cette nuit. Comment faire autrement? Elle revoyait son regard, sentait encore la douceur de sa main, entendait ses paroles. Paroles qui se voulaient réconfortantes et pourtant la seule chose qui aurait pu l'aider était de fuir. Fuir loin de cette ville, loin de cette vie. Son geste était égoïste, c'était vrai. Elle l'avait délaissé quand il avait besoin d'elle. Mais il fallait voir plus loin que cela : Elle avait tout abandonné. Tout. Quand on quittait sa vie, ses racines, sa terre natale n'était-ce pas là un acte de courage ? Si beaucoup plus que ces gens qui n'osait pas affronter la vérité : Si elle restait, elle se perdait. Combien d'immigrés traitaient-on de lâches ? Lâches ? Non. Courageux. Courageux car ils osaient affronter la situation telle qu'elle était réellement. La vérité était que leurs pays ne leur convenaient plus ou que leurs familles étaient devenues folles et qu'ils perdaient leurs indentités en tant qu'individu s'ils resaient là.

- Oh Mon dieu, Scully ?

Aucun son ne put sortir de sa bouche. Pourtant sou cerveau bouillonait de pensées mais aucune ne fût prononcée. Elle se contenta d'émettre un petit signe de tête. Voyant qu'elle avait l'intention de partir, il l'attrapa par le bras mais elle défit son étreinte. Sans qu'il n'eut le temps de s'en rendre compte, elle était partie. Une fois de plus. Une fois de trop.
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MessageSujet: Re: [J'étais là.]   [J'étais là.] EmptyDim 11 Mar - 22:31

Le reste de la journée se passa le plus normalement possible. Il donna ses cours, elle rentra chez elle. Pourquoi avait-elle réagi de la sorte ? Elle avait envie de le voir. Alors pourquoi se voiler la face une fois de plus ? Son visage. Elle ne pourrait jamais oublier son expression lorsqu'elle l'avait laissé. Planté là au milieu d'élèves vaquant à leurs occupations habituelles. La culpabilité prit petit à petit possession d'elle. Non seulement de son esprit mais aussi de son corps. Son corps qui n'avait plus frémi sous ses doigts depuis cinq déjà. Cinq ans abstinence. Trop long, pensa-t-elle. Ce fût comme cela que, dans un geste de folie, elle attrapa sa veste et se rendit chez lui. Juste avant, elle prit le soin de vérifier son adresse.

Qui pouvait-il bien être à une heure aussi tardive ? Il jetta un coup d'oeil furtif à sa montre : 22heures. Personne ne lui rendait jamais viste à cette heure. Personne ne lui rendait jamais visite tout court. Lasse, il se releva du canapé, enfila un t shirt et alla ouvrir. Il du cligner plusieurs fois des paupières pour pouvoir y croire : Elle était là. Combien de fois en avait-il rêvé ? Mais à chaque fois il se réveillait en sueurs et en pleurs dans son lit. Ce moment-ci sera-t-il l'exception ? Il devait s'en assurer. A tout prix. Plus de faux espoirs.

- Scully ?
- Mulder... Je... Je peux entrer ?
- Bien sûr.


Il lui céda le passage. Le couloir était étroit. Tellement étroit qu'elle frola sa jambe en passant. Ce simple geste éveilla des tas d'émotions en elle. Des émotions qu'elle ne croyait plus jamais pouvoir ressentir. Elle inspira pronfondément. Il fallait absolument qu'elle se reprenne.

- Tu veux quelque chose en particulier ?
- Je te dois des excuses je pense.
- Ne te sens pas obligée.
- Mulder, je t'en prie, il faut que tu comprennes. Je n'avais pas le choix.
- Tu as surement pris la bonne décision. Je n'en sais rien. Chaque minute, chaque seconde je pensais à toi. Je me demandais si tu allais bien ou si tu étais... morte. Je n'avais plus aucune nouvelle du jour au lendemain. Depuis cette nuit...
- Ne parle pas de ça.
- Ce n'est pas comme ça que tu vas aller mieux et tu le sais.
- Ca me fait trop de mal. C'est pour ça que je suis partie. Je ne pouvais plus supporter ton regard. Dans tes yeux, je revoyais leurs gestes, leurs cris, leurs...


Elle ne fût pas capable d'achever sa phrase. Seuls les sanglots parlèrent pour elle. Il la forca à s'asseoir. Pour la rassuer, ou plutôt pour se rassuer lui même, il l'a pris dans ses bras. Ce qu'ils ressentirent à ce moment précis n'était pas explicable ni même catégorisable. Le coup foudre ressemblait-il à cela ? Ils avaient besoin de ressentir le corps de l'autre. Il se défit délicatement de leur étreinte et posa ses lèvres sur les siennes. A sa grande surprise, elle ne le repoussa pas. Elle alla même plus loin : Elle amplifia leur baiser. Leurs langues commencèrent à danser un balet frénétique dont leurs bouches étaient le publique. Publique applaudissant encore et encore. Jamais, il ne se lasserait. Oh non jamais. Elle glissa sa main par dessous sa chemise et remonta le long de sa colone cérébral. Cascade des émotions. Palette des sentiments. Elle poussa un cri. Un seul et pourtant celui-ci lui fit plus d'effet que n'importe quelle pillule ou médicament. Il avait besoin d'elle, besoin de son corps, besoin de respirer son odeur, besoin de boire ses cris, besoin...
Il fit sauter les boutons de sa chemise un à un. Bestial. Sauvage. Elle entreprit de se coucher. Il hésita. Elle l'attira contre lui. Ce fut à son tour de débontonner son pantalon. Bientot, ils se retrouvèrent entièrement nu, désarmé l'un face à l'autre. Elle ne se concentrait plus sur rien. Malgré elle, elle tremblait. Elle aurait voulu en être capable pourtant elle revoyait ces images. Il le remarqua directemment.
- Si tu veux on arrète tout.
Il s'était approché de son oreille pour lui prononcer cette phrase.
- Non. On continue.
- Scully...
- Je t'en prie.

Elle avait mal. Elle aurait voulu crier. Crier pour oublier. Crier pour cracher tout son dégout.
- Tu l'as dit toi même Mulder : Prendre le mal à la racine. Tu ne comprends pas, je n'ai plus de vie. Rien. Je fais semblant à longueur de journée alors aujourd'hui quand je t'ai revu j'ai décidé que je les laisserais pas m'abattre. Mais pour ça, il faut que j'accepte ces images et que je les chasse à jamais. Tu es avec moi ou pas ?
- Toujours. Mais laisse moi faire cette fois.

Il se releva, disparu une minute puis revint avec une couverture en main. Interloquée, elle le regarda. Il s'approcha d'elle et la posa pour la couvrir. Il s'allongea à côté d'elle, pris sa main et carressa sa joue. Elle pleurait. Il fallait qu'elle pleure. Si ce n'était pas maintenant, ça serait plus tard. Non. Elle avait déjà trop souffert.
- Laisse les images venir à toi, fixe les puis laisse les partir loin. Très loin.
Elle ressera leur étreinte. Il put sentir le poid de ses doigts sur les siens. Elle avait mal. Très mal.
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