Les fanfics de la Gillian Community
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 Séquel - The Truth

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Polly

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Séquel - The Truth Empty
MessageSujet: Séquel - The Truth   Séquel - The Truth EmptyMar 19 Juin - 19:38

Auteur : PoLLy
Time-Line : A placer avant ou après le passage du panneau indiquant qu'ils partent vers le Sud au lieu de prendre direction Nord.
Résumé : Petit arrêt sur la route, non pas pour que Scully nous joue les Alice! lol
Disclaimers : Comme le dit SamPiper, au bout de 5ans, ils sont propriété publique non? lol



The Truth



Les paysages défilaient à toute allure devant ses yeux, s’enchaînant les uns après les autres et alternant entre déserts, villages ou bosquets arides. Scully tourna la tête et sa main se faufila jusqu’à la cuisse de Mulder pour y effectuer une légère pression. Il était bel et bien là. En chair et en os. Libre. Mais pas tout à fait.

Il serra ses doigts puis ralentit le véhicule, se déportant sur le bas côté de la route. Mulder ouvrit ensuite la portière et fit quelques pas sous le regard bienveillant de son amie. Celle-ci ne tarda pas à le rejoindre, elle craignait de le déranger dans sa réflexion alors resta à plusieurs mètres de lui.

Quand il fit demi-tour, les phares de la voiture capturèrent son visage dans un mélange d’ombres, de contrastes et de pâleur fantomatique. Pour conduire, il avait ôté son manteau mais il était encore vêtu de cette affreuse combinaison orange. Scully demeurait immobile, incapable de réagir, de deviner l’attitude à adopter pour lui faciliter la tâche.

Les bras le long du corps, il marcha jusqu’à elle et l’enlaça dans une étreinte oppressante, noyant son visage dans ses cheveux et prenant de profondes inspirations. Il avait tant besoin de repères, de parfums familiers, d’une pierre de touche. Tant qu’elle serait-là, il resterait les pieds sur Terre.

Sa propre peur conditionna la réponse de Scully, guidant sa paume jusqu’à la joue de Mulder pour la caresser dans une douceur languissante. Sa peau était rugueuse et tendre à la fois. Elle ne retrouvait plus son odeur, celle de ses vêtements propres et de son après rasage, il était là mais avait évolué en un autre homme.

Comme rassasié, il s’écarta-t-elle sans pour autant rompre leur contact. Ses doigts étaient entremêlés dans son cou, ses cheveux, reniant la séparation. Lorsqu’il se pencha vers elle, Scully entrouvrit les lèvres mais il lui coupa la parole en déposant un baiser sur son front. Puis l’arc de son nez. Le coin de son œil. Le centre de sa joue. Il l’embrassa enfin avec plus de fougue qu’il n’en avait fait preuve dans sa cellule quelques jours auparavant. Personne n’assistait à leurs retrouvailles. Personnes ne voyait la possessivité qui s’emparait de lui en sa présence. Personne ne pouvait être témoin de son besoin de reconnecter leurs sens, de redéfinir ce désir qui les hantait mais résistait également à l’envie de se manifester.

Scully était comme figée, paralysée, poupée désarticulée dans des bras trop forts à repousser. Trop fragile pour briser cet élan d’exclusivité, de réaffirmation de soi, de manque… Inerte, elle se laissait bercer par des mots qu’elle ne tentait plus de comprendre, des sentiments qui les troublaient tous les deux et les étouffait d’un amour incontrôlable.


« Mulder… » Murmura-t-elle, sa voix mal assurée, elle ne faisait que balbutier sans insistance ou ardeur.

« Scully… Scully… » Répétait-il en l’enserrant, calant sa tête sous son menton.

De nouveau elle était en peignoir, les cheveux non peignés, les membres frêles… Encore une fois elle sentait ses cernes creuser le dessous de ses yeux d’un noir impénétrable et cet intrus dévorant son corps amaigris. Elle se savait au beau milieu d’un couloir impersonnel, aseptisé, inspirant le parfum pénétrant et rassurant d’une veste en cuir qu’elle avait maladivement conservée pour lui. Grâce à lui. Toutes ces nuits à dormir seule dans un lit froid mais accompagnée de ses chemises, jalousement gardées comme une amante rancunière dont la séparation était reniée.

Au dessus de son front, le menton de Mulder remuait au fil des mots qu’il prononçait avec une incohérence qui les berçait dans la pénombre.

D’un regard, elle l’assura de son retour imminent puis s’éloigna en direction de la voiture. Curieuse, elle l’observa un instant et le vit là, seul, abandonné, un enfant perdu dans une fêtes foraine et ébloui par ces lumières agressives. Un instant plus tard, elle abaissait la fermeture éclaire de son uniforme, découvrant un tee-shirt blanc et un caleçon noir. Il coopéra aveuglément, soulevant les pieds quand elle le demandait ou levant les bras pour l’aider à retirer le haut.

L’habiller fut pour elle plus empreint d’émotions et de frémissements que ce soir d’hiver où ils s’étaient offerts l’un à l’autre. Lorsqu’elle le fit endosser sa veste en cuir, elle crut défaillir mais il la retint par le bras et ils s’unirent dans des sanglots irrépressibles.

Le vent les frigorifiait et pourtant ils restaient là, exposés, vulnérables et malgré tout inébranlables de par la nature même de leur relation.


« Je suis tellement désolé… » Souffla Mulder au bout d’une éternité.

Scully leva les yeux vers lui, elle pouvait attribuer un millier de sens à ses mots. A quoi il faisait allusion, elle n’aurait vraiment su le dire et s’en souciait peu.


« Je t’arrache à tout, à ta famille, tes amies, ta maison… » Continua-t-il dans un élan de courage si soudain qu’ils en furent tous deux pris au dépourvu.

« Et tu me rends une partie de mon cœur. Il ne manque plus que notre fils. » Souffla-t-elle contre son torse.

Quand ils se contemplèrent dans la nuit, ses yeux étaient brillants de larmes mais elle ne les autoriserait pas à s’échapper. Peu importe les efforts que cela exigeait. Sa respiration était minimale car chaque fois qu’elle inspirait, l’oxygène lui brûlait la gorge et déchirait ses lèvres.


« Scully, si tu veux partir, je ne te retiendrai pas. » Promit-il à regret.

« Comment peux-tu encore me poser cette question après tout ce temps… Mulder, j’ai déjà annoncé mon départ à ma mère, ça a été dur mais nous savons tous que c’est pour le mieux. Elle sait que je préfèrerais mourir plutôt que de ne jamais avoir la chance de revoir William ou de… Te voir partir sans moi. » Sa phrase fut étouffée par sa main venue retenir la tension qui s’échappait d’elle grands flots.

« Mon Dieu… Scully… »

Il n’eut pas l’utilité de terminer sa pensée car déjà Scully tentait de sourire, en vain. Attrapant son visage entre ses mains, elle abaissa sa bouche contre la sienne.

« Plus de mots… Plus de doutes ou de remords. Allons-y. » L’entraîna-t-elle en tirant sur son bras.

Derrière elle, Mulder suivait avec hésitation. Non, il ne questionnerait plus la présence salvatrice de cette femme dans sa vie, il en jouirait à l’extrême et prendrait le peu de bonheur qu’on mettrait désormais sur leur chemin. Pour l’heure, ils devaient continuer cette route pleine d’embuches et ce, sans ciller.
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