Les fanfics de la Gillian Community
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 A La Faveur De L'hiver

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*LuciOle*

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MessageSujet: A La Faveur De L'hiver   A La Faveur De L'hiver EmptyMar 3 Juil - 21:51

Début de semaine. Il marchait lentement. Aucun goût. Aucune envie de se rendre à son rendez vous. La nuit venait de tomber. Le vent froid battait son visage marqué. L’hiver s’installait. Rudement. Il venait de sortir du bureau de son supérieur avec une carte de visite à la main. Il jouait avec, ou plutôt s’énervait dessus. Suspendu jusqu'à ce qu’il présente un certificat médical. 17h30. Il marchait en traînant le pied malgré le froid. Vêtue d’un costume noir, de simples souliers et une veste de cuire, il s’en voulut de ne pas avoir prévu de pull. Le vent s’engouffrait dans les moindres recoins et il remonta le col de son manteau. Il marchait toujours. Depuis quelques temps son esprit était ailleurs. Il avait du mal a revenir sur terre. A se réadapter. Quelqu’un le bouscula mais il n’y prêta pas attention. A quoi bon s’énerver pour se faire insulter ? Tout en continuant sa route, il observait les voitures et leur conducteur prient dans les embouteillages. Les klaxons résonnaient sans répit. Les injures aussi. Il contemplait aussi la ville s’illuminer. Les guirlandes de Noël venaient d’être installés. Une période qu’il ne chérissait pas particulièrement. Il longeât le mur. Un long et haut mur de brique qui cachait probablement un chantier. Par curiosité, il chercha un panneau indicatif mais sans résultat. Quelques minutes plus tard, il arriva à destination. Il regarda une dernière fois la carte de visite. Il fit demi tour. Puis revins sur ses pas. Et après une dernière hésitation, entra. Il suivit les indications et arriva dans la salle d’attente. Il dit bonjour furtivement à celle qui se trouvait là et s’installa prêt du radiateur chaud. Il tenta de chasser les images qui lui parvenait pour ne pas qu’une migraine s’installe. Il se trouvait ici contre son grés et cela lui suffisait pour être de mauvaise humeur. Il ne sut pas depuis combien de temps il était assis dans cette salle mais quand la porte s’ouvrit il sut qu’il ne regrettait plus son choix. Celui d’être venu. Comment n’avait il pas pensé que le Docteur Scully pouvait être une femme ? Et qu’elle femme ! pensa t-il. Elle fit entrer la patiente et c’est à ce moment que leurs regards se croisèrent. Il la dévisageât l’espace de quelques courtes secondes. Elle entra dans son cabinet, légèrement troublée, mais son attention se reporta vite sur Madame Gastane.

***


- Monsieur Mulder ? Monsieur Mulder ?
- Oui ? Oh … Excusez moi j’ai dût m’assoupir.
- Ah mon avis vous étiez très loin. Elle lui sourit. Entrez, installez vous.

Il retira sa veste et s’installa sur le siège feutré. Il observa le bureau de bois ancien et la pièce décorée simplement mais chaleureusement. Des photos de paysages étaient encadrés et accrochés sur les murs blancs.

- Mon cabinet vous plait ?
- Très. C’est rare de voir un médecin aussi impliqué pour rendre son lieu de travail apaisant.
- Merci. Alors Monsieur Mulder, qu’est ce qui vous amène ici ?
- Vous le savez non ?
- Expliquez moi … Je vous sens réticent.
- Vous êtes perspicace. Mon supérieur m’envoi pour que vous lui dites que je suis apte à travailler. Donc une petite signature sur le coin d’une feuille me ferait plaisir et vous vous gagnerez du temps et rentrerez plus tôt chez vous … Qu’est ce qui vous fait rire ?
- Je ne rit pas je souris. Plaisanta t-elle. Monsieur Skinner m’a effectivement parler de ce rendez vous mais aussi de votre éventuelle façon de réagir. Il vous connaît bien.
- Ecoutez. Ce travail c’est ma vie. Je n’ai rien d’autre à coté et je ne m’en plains pas. Ces derniers mois ont été difficile et c’est en m’empêchant de travailler que sa ira de pire en pire. J’ai besoin de comprendre certaines choses et pour le moment c’est vous qui avez les pouvoirs … Alors s’il vous plait …

Il tendit sa main vers une feuille blanche. Elle l’avait regardé droit dans les yeux. Une sensibilité émanait de cet individu au charisme important. En quelques phrases, il avait réussit à la toucher comme rarement un patient l’avait fait. Elle le vit se lever rapidement, veste en main, prêt à partir. Il tenta de cacher une grimace de douleur.

- Monsieur Mulder vous souffrez ? Elle s’approcha, inquiète.
- Laissez tomber !
- Ecoutez. Vous ne voulez pas parler de ce qui c’est passé ces derniers temps d’accord, après tout je ne suis pas psy mais laissez moi au moins soigner votre dos.

Elle était restée calme alors que lui venait de s’énerver sans raisons. Il retira sa chemise et se laissa examiner. Il se sentait petit garçon pudique devant son médecin et adolescent devant sa première copine. Il se retourna lentement pour lui tourner le dos et il sentit ses mains effleurer la partie du corps qui lui faisait souffrir. Il se contracta quand elle appuya sur la zone sensible.

- Désolée … Qu’est ce que vous avez fait pour que vous ayez des marques comme celle-ci ?

Il répondit par le silence et elle comprit que cela faisait partie de son histoire. Son patient de longue date, le Directeur Adjoint du bureau fédéral Skinner lui avait relaté les faits sans entrer dans les détails mais elle ne voulait pas pousser à bout celui qui se trouvait devant elle. Ce n’était pas ces deux têtes de plus qui lui faisait peur mais elle ne voulait pas le conduire dans un mutisme absolu. Elle n’avait pas à lui poser des questions mais à lui d’extérioriser. Elle l’invita à s’asseoir sur la table d’auscultation. Toujours en silence et en confiance il se laissa faire. Les battements du cœur. La gorge. Les oreilles. Les yeux. Les réflexes. Toujours torse nu, un frisson le parcouru. Elle l’autorisa à remettre sa chemise mais ce qu’elle ne put deviner c’est que ce frisson était loin d’être dût à la faible température extérieur.

- Je vais vous prescrire un anti inflammatoire. Avez-vous du mal à dormir ?
- Oui mais ce n’est pas récent.
- Ok. Je vous mets aussi un somnifère. Vous avez l’air exténué. Mais n’en abusez pas !
- Merci mais je n’ai pas besoin de médicaments. Je vous l’ai dit, juste une attestation de …
- Monsieur Mulder. Je vous fais cette lettre pour votre directeur à la condition que vous vous soignez.
- Qui vous dit que je le ferais ?
- Mais vous êtes têtu ! Je ne pense pas que vous soyez maso pour souffrir encore longtemps comme ceci. Je vous redonne rendez vous dans une semaine pour voir l’évolution de votre dos et si je ne vous vois pas ou que vous allez contre mon sens, je n’hésiterais pas à refaire une déclaration que je donnerais moi-même à Monsieur Skinner. Des objections ?
- Je n’ai visiblement pas le choix.
- En effet.

Ils se sourient. Il se leva et l’observa pendant qu’il remettait son blouson. Plus petite que lui, elle arrivait à l’impressionner. Ses cheveux roux flamboyant faisaient ressortir ses yeux azur. Jamais il n’avait réussit à se noyer dans un regard jusqu’à aujourd’hui. Jamais il ne s’était senti aussi vulnérable. Un petit garçon devant sa maîtresse d’école qui venait de lui faire la leçon. Une poignée de main. Un sourire. Il sortit.
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MessageSujet: Re: A La Faveur De L'hiver   A La Faveur De L'hiver EmptySam 7 Juil - 22:29

Elle venait de passer une journée abominable. Elle chérissait son travail mais il existait des jours où le coté négatif ne faisait que ressortir. Plus l’hiver et le froid s’installaient, plus les gens étaient désagréables voir insolent. Elle classa quelques documents quand la sonnette retentit. Elle n’ouvrit pas. Sa journée était terminée et hors de question de faire des heures supplémentaires ce soir. Un mal de crâne la traquait depuis quelques heures et elle rêvait d’un chocolat chaud au pied de sa cheminée. Un feu où le bois crépitait doucement et dégageait une odeur de brûlé. Son sourire allait réapparaître à la vue de son mari dans quelques instants. Un sourire qu’elle ne voulait que pour lui. La personne insista sur la sonnette mais elle ne céda pas. Elle attendit quelques minutes et descendit. Sa montre indiquait 20 heures. Vêtue d’un long manteau épais marron, elle ouvrit la porte de l’immeuble qui donnait sur la rue sombre et inquiétante. A Peine un pied sur le trottoir que quelqu’un l’accosta.

- Docteur Scully ?

Elle sursauta et recula. Un homme à quelques mètres, sortit de sa voiture mais sa femme lui fît signe de s’arrêter quand elle reconnu son patient.

- Excusez moi. Il mit ses mains en avant pour calmer la montée d’adrénaline subite. Je suis désolé. Je ne voulais pas vous effrayer.
- Ca va Richard, j’arrive. Lança t-elle à son mari en lui faisant signe de rentrer dans la voiture. J’ai déjà eu des petits soucis avec des patients dernièrement, voila pourquoi … Que se passe t-il Monsieur Mulder ?
- Je suis allé à la pharmacie mais ils m’ont refusé l’ordonnance. Il manque le nombre de boites pour les anti inflammatoire je crois. J’ai sonné mais … Enfin voila.
- Oh je suis navrée … dure journée.

Elle sortit un stylo de sa poche, compléta et signa par dessus. Elle lui rendit son ordonnance avec son plus beau sourire. Ils s’excusèrent une dernière fois, en même temps. Puis il partit, lui tournant le dos. Elle partit dans l’autre direction rejoindre son mari. Elle se rendit compte qu’elle souriait toujours. Ce sourire normalement destiné à celui qui partageait sa vie depuis une dizaine d’années. Elle camoufla le bas de son visage dans son écharpe. En entrant son mari la questionna et elle répondit. Elle aimait son coté protecteur. Il lui avait préparé un dîner comme elle les aimait. Mais quelque chose la troubla toute la soirée. Une chose qu’elle n’arrivait pas à définir.

***



Cette semaine venait de passer à une lenteur incroyable. Souvent le contraire etait observé. Pour la première fois, le Docteur Dana Scully ressentait une routine. Une sensation de ne pas avoir de nouvelles choses dans sa vie professionnelle. Les patients venaient quasiment pour les mêmes pathologies. Toujours les mêmes rituels, les mêmes questions, les mêmes réponses, les mêmes traitements. Ce week end lui avait permis de décompresser dans la famille de Richard. Une belle et grande demeure dans la campagne, située à l’extérieur de Washington. Toujours bien accueilli. Toujours bien reposée. Mais ce dimanche soir, en repartant, elle se sentait seule et fatiguée. La routine s’était aussi immiscée dans son couple. Pour la première fois, un sentiment de mal être l’envahit sans pouvoir définir la cause. Comme toujours, Richard conduisait. Comme toujours, il était attentif et prévenant. Mais ce soir, elle trouvait qu’il en faisait trop. La nuit était tombée depuis longtemps et pour la première fois, elle s’endormit d’ennui. La journée de lundi se passa calmement. Celle de mardi aussi mais avec une appréhension qu’elle n’arrivait pas à définir. Son rendez vous de 19 heure appela pour annuler. Elle demanda au dernier patient de la journée d’entrer. Il abordait un sourire sincère. Sourire qui devait en faire tomber plus d’une se surprit elle à penser. Il retira son blouson de cuire alors qu’elle tenait encore la porte. Elle passa devant lui pour rejoindre son bureau. Il en profita pour respirer son parfum sucré. Elle lui fit signe de s’asseoir face à elle.


- Comment allez vous ?
- Ca va.
- C’est un petit « ça va » non ? Vous souffrez encore du dos ?
- Un peu mais c’est nettement mieux que la semaine dernière.
- Ok. Levez vous et retirez votre chemise.

Elle observa son dos. Les cicatrices des coups qu’ils avaient subit, disparaissaient peu à peu. Elle le massa délicatement pour détendre ses muscles puis appuya sur la zone la plus marquée. Il se crispa un peu moins que la semaine dernière, mais la douleur était toujours présente. Elle lui tendit sa chemise et lui fit signe de s’asseoir sur la table d’auscultation, recouverte d’un papier blanc. Elle pouvait apercevoir ses os sous sa peau blanche. Son visage pâle était creusé et ses yeux ternes.

- Monsieur Mulder, est ce que vous mangez correctement ?
- Appelez moi Mulder s’il vous plait. Je n’ai pas l’habitude du « Monsieur »
- Bien … Mulder. Mais cela ne répond pas à ma question.
- Je n’ai plus mangé équilibré depuis que j’ai quitté mes parents. Autant vous dire que ça fait une paire d’année mais je n’en ai jamais ressenti le besoin. Et depuis … Ce qui m’est … Enfin depuis quelques mois, j’ai l’appétit coupé ...
- Je sais que vous ne voulez pas parler mais si je ne comprends pas ce qui vous est arrivé je ne peux pas vous donner le traitement adéquat.
- Pourquoi ? Il existe des pilules pour redonner l’appétit ? Demanda t-il sarcastique.
- Je ne plaisante pas. Vous devriez parlez. Vous libérer de ce mal qui vous ronge et qui vous permettrez d’avancer. Et ne me dites pas que vous n’en avez pas besoin, ça se voit. Même plus que la semaine dernière …
- Parler ? Mais dès l’instant où je vous aurez expliqué ne serait ce que pourquoi je suis aux affaires non classé, vous aurez appelé l’hôpital psychiatrique le plus proche. Tout le monde peut m’écouter, peu peuvent comprendre et beaucoup veulent m’évincer de ce métier.

Il venait de lui dire ceci les yeux dans les yeux, calmement et elle l’avait écouté, troublé et surprise par le manque de confiance qu’il avait envers elle.

- Je … Je suis tenue au secret professionnel. Aucuns mots ne sortiront d’ici, faites moi confiance. Et je ne pense pas que l’HP soit l’endroit idéal pour vous aider.
- Qu’en savez vous ? Je joue peut être bien le jeux.
- Laissez moi le bénéfice du doute … Peut être est ce parce que je suis une femme que …

Il laissa échapper un éclat de rire. Puis deux. Depuis quand n’avait il pas rit ? Cet acte simple et conseillé de faire si souvent. Depuis quand une femme était à l’origine de son bien être ?

- Au moins je vous fais rire. L’amusement et la surprise se mêlaient sur son visage.
- Si on aborde aussi ce sujet vous allez prendre peur …
- Aucune femme ou petite amie pour vous aider ? Demanda t-elle d’un air sérieux. Il répondit par un signe de tête. Pourtant vous êtes loin de ressembler à Quasimodo …
- Merci … Je pense qu’aucune n’est prête à laisser passer mon travail avant elle. Ou plutôt je n’ai pas trouvé celle qui inversera la tendance … Et ce n’est pas plus mal …
- Je peux comprendre.

Il la regarda interrogateur.

- Mon mari aimerai que de temps en temps je lève un peu le pied … Mais quand on est passionné … N’est ce pas ?

Elle venait de le toucher sans le savoir. Elle avait lût en lui et l’instant de quelques secondes, il fût déstabilisé. Il avait regagné le fauteuil face au bureau et Dana s’assit sur celui d’a coté. Cette proximité prouvait qu’il pouvait avoir confiance en elle. Elle avait besoin d’être proche de lui pour comprendre et percevoir ce que lui ressentait. Face à face, il se lança dans le récit de sa vie. L’enlèvement de sa sœur. Ses études. Les ouvertures des affaires non classées. Et ce qu’il avait vécus ces derniers mois. Un enlèvement qu’il n’était pas prêt à oublier. Un enlèvement qu’il cherchait à comprendre. Des moments pénibles à se remémorer et quand il parla de ce denier fait avec difficulté, il avait senti une main délicate se poser sur la sienne. Une heure venait de s’écouler et elle paraissait curieuse de comprendre la vie de cet inconnu. A aucun moment elle ne l’avait déstabilisé. Pas un regard de mépris ou de moquerie.

- Et voila, maintenant vous pouvez appelez qui vous voulez.
- Pourquoi ne me faites vous pas confiance ?
- Je ne fais confiance en personne … Ce n’est pas juste vous. Dit il gêné sachant qu’il la blessait.
- Vous savez … Vous parlez à une scientifique qui demande à voir pour croire mais cela ne m’empêche pas de vous respecter, de respecter vos croyances et vos opinions. Mais je ne vois pas comment vous aidez …
- Vous m’écoutez sans me juger c’est déjà beaucoup.

Leurs regards s’accrochèrent mais elle le fuit rapidement. Elle regarda sa montre et s’étonna de l’heure.

- Excusez moi je vous ai retenue !
- Non non, je finis à 20 heures le mardi. Nous sommes dans les temps mais je n’ai pas vu ces deux heures passer. Je vous prescris des anti douleurs et normalement la semaine prochaine vous devriez courir comme un athlète de haut niveau !
- Merci … vraiment …
- On se revoit mardi prochain mais en attendent nourrissez vous et prenez soins de vous. Sinon j’en connais un qui va me faire des remontrances. Plaisanta t-elle.

Elle prit le téléphone et n’attendit pas longtemps avant que son correspondant ne décroche.

- Chéri, je m’en vais. A tout de suite.

Il la regarda peut être plus étonné qu’il ne l’avait souhaité et elle le remarqua. En mettant son manteau, elle répondit à sa question qu’il n’avait pas posée.

- J’ai eu des ennuis avec un patient il n’y a pas longtemps. Harcèlement pour finir par une agression il y a 3 mois …
- Je suis désolé. Je ne voulais pas paraître curieux. Mais c’est vrais que le quartier n’a pas l’air très sur pour … Une jeune femme comme vous.
- Voila pourquoi j’appelle mon mari. Si je ne suis pas dans 10 minutes chez moi il arrive. Je n’aime pas être dépendante et j’aime la liberté mais entre trois côtes, un doigt et le poigné cassés je préfère prendre des précautions.
- Oooh. Il grimaça de douleur devant ce visage de porcelaine. Très bien alors je ne vous retarde pas mais laissez moi vous raccompagner à votre voiture.
- Avec plaisir.
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MessageSujet: Re: A La Faveur De L'hiver   A La Faveur De L'hiver EmptySam 14 Juil - 2:03

Seulement trois semaines passées. Seulement trois fois qu’ils se voyaient. Cette dernière semaine venait de s’achever. Mardi. Un jour ordinaire. Inconsciemment, un sentiment de bien être et de joie les emparaient tout les deux. Elle se rendit compte, en serrant la main de sa patiente, qu’elle venait de l’expédier pour voir plus vite ce sourire, ces yeux, ce charme qu’elle attendait tant. Elle ouvrit la porte qui donnait sur la salle d’attente et leur regard se croisa instantanément. Elle lui fit signe d’entrer et de s’installer. Assis face à face, elle le questionna.

- Vous avez passé une bonne semaine ?
- Un peu brutale et vous ?
- Bien merci … Pourquoi brutale ?
- J’ai serré quelqu’un et bizarrement ça ne lui à pas plus … Et mes côtes non plus.
- Oh. Laissez moi voir ça.

Elle n’avait pas mit longtemps pour trouver une excuse pour que ses mains entrent en contact avec sa peau douce et chaude. Peut être avait il déjà vu un médecin mais il ne contesta pas. Elle se surprit à être en admiration devant ce torse parfait. Tout le monde fantasme sur des inconnus, pensa t-elle. Pourquoi n’y aurait elle pas droit ? Elle s’était prise d’affection pour son patient comme ça lui était déjà arrivé. Pas de quoi être mal à l’aise. Pourtant quand elle effleura les bleus qui ressortaient aux niveaux des côtes, ses doigts tremblaient et sa bouche s’était desséchée en quelques secondes. Au contact des mains de son docteur, il se contracta et rentra son ventre. Est-ce à cet instant qu’elle compris que se n’était pas qu’un simple flirt anodin ? Ou est ce au moment, où elle s’attendait le moins, où il captura ses lèvres asséchées par le stress ? Elle perdit le contrôle d’elle-même mais ne sut réellement combien de temps. 2. 15. Peut être 40 secondes. Quand elle reprit ses esprits, ses mains entouraient ses hanches. Celles de son patient encadraient son visage rosi. Les yeux fermés jusque là, leur regard finit par se croiser et la réalité repris le dessus. Dana, paniquée, recula brutalement, laissant ses bras tomber le long de son corps.

- Je … Je suis désolé. Mulder se confondit en excuse. Je n’aurais pas dû.
- Vous n’étiez pas seul … Dit elle sèchement. C’était une erreur de ma part. N’en parlons plus.
- Je n’en suis pas si sur …
- Je vous demande pardon ? Elle lui lança le regard le plus noir qu’elle pû.
- Vous en aviez autant envie que moi et …
- Et ça suffit ! Je suis mariée et très heureuse. Pour vos côtes faites attention, pour le reste tout va bien. Je ne vous donne pas de nouveau rendez vous vu que … que … que tout va bien.

Elle cherchait ses mots et bafouilla. Debout, la main sur la poignée prête à ouvrir la porte, elle attendit qu’il remette sa veste. Elle évita son regard alors que lui le cherchait. Une fois à sa hauteur, il posa sa main sur la sienne, fermement pour qu’elle n’actionne pas la poignée dorée. Elle fronça les sourcils. Etonnée ? Fâchée ? Contrariée ? Elle planta son regard noir dans le sien plus doux. Une nouvelle fois, il approcha son visage vers elle. Plus lentement encore. Elle savait ce qui allait se passer. Son ton sec et cassant d’il y a quelques minutes n’avaient visiblement pas fait l’effet qu’elle avait souhaité. Fermant les yeux, elle accueilli pour la seconde fois de la soirée, ses lèvres sucrées. Un frisson la parcouru. Un deuxième. Elle ne se souvint pas d’avoir déjà vécu ça. Elle n’avait jamais cru au coup de foudre. Peut être parce qu’elle ne l’avait jamais vécu. Jamais elle n’avait été touchée et sensible à un simple baiser. Son mari l’avait fait vibrer lors de leurs premières soirées ensemble mais elle n’avait pas le souvenir de ce qu’elle vivait en ce moment. Depuis quand étaient ils là ? Comme ça … Elle ouvrit les yeux quand leurs lèvres se séparèrent. Elle n’arrivait pas à mettre des mots sur la situation. Leurs doigts dansaient ensemble. Leurs cœurs battaient la même cadence. Mais une image vint briser ce moment. Son mari. Elle s’écarta comme la première fois et sur un ton sec et cassant, demanda à son patient de ne plus jamais remettre les pieds dans son cabinet et dans sa vie. Elle s’excusa en fuyant son regard et ouvrit la porte. Deux personnes attendaient leur tour. Mulder n’eu pas le temps d’ajouter autre chose que Dana fit entrer une jeune femme enceinte. La porte se referma sur un moment qu’il ne pourra jamais oublier. Un courant d’air circula dans la salle d’attente. Un froid qui n’avait rien avoir avec le temps.

***


Vendredi soir. Un bruit sourd et timide suivi de deux autres résonnèrent à travers la porte de bois. Il retira sa cravate et la jeta sur le canapé. Il hésita à ouvrir. Il n’attendait personne et ne voulait voir personne. Il faisait froid. La neige n’allait pas tarder à tomber. Il repensait à ses dernières semaines. Une enquête difficile sur l’enlèvement d’une famille. Les souvenirs de son enfance avaient ressurgit violement. Les cauchemars aussi. Mais avaient ils vraiment cessés ? Pourtant il se décida et ouvrit. Il ne le voulait pas mais il alla à l’encontre de ses envies. Son visage sans expressions il y a quelques secondes affichait maintenant un regard de surprise. La personne en face de lui ne savait que penser. Elle n’osa pas affronter son regard plus longtemps sentant ses joues s’empourprer, la brûler. Après de longues secondes, il la fît entrer sans un mot tant l’émotion était pesante. Elle n’attendait qu’une chose : qu’il parle. Mais seul le silence subsistait. Un an avait passé et ils n’avaient pas changés. Un an sans nouvelles et elle débarquait sans prévenir. Ils se dévisagèrent jusqu'à ce que leurs regards ne puissent plus se détourner. Toute gêne s’envola. Leurs gestes devinrent alors une évidence. Lui encadrant son visage de ses mains et elle sur ses hanches. Ses doigts se faufilèrent sous sa chemise pour retrouver la sensation éprouvée la dernière fois. Elle s’approcha de lui, toujours les yeux plongés dans les siens et l’embrassa. Une vague de frissons les emportèrent tous les deux. De bas en haut, elle déboutonna sa chemise lentement, laissant le temps de laisser les sentiments et la passion les atteindre. Elle fit glisser le bout de tissu le long de ses larges épaules puis de ses bras. Il s’échoua à ses pieds. Il prit ses mains dans les siennes et remarqua l’absence d’un objet qu’elle possédait il y a un an. Ce bijoux, symbole d’un amour éternel. Un sourire. Elle lui rendit. Il lui retira son manteau délicatement en l’embrassant dans le cou. Et toujours dans ce silence, il l’emmena dans sa chambre. Pièce qu’in ne fréquentait que très rarement. Pièce qui deviendrait endroit de culte. Toujours dans ce silence de paix, leurs corps s’enflammèrent sous les baisers et les caresses. Le désir atteignait son paroxysme.
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MessageSujet: Re: A La Faveur De L'hiver   A La Faveur De L'hiver EmptyJeu 19 Juil - 23:25

- J’ai essayé de sauver mon mariage, de me dire que j’étais heureuse et que tu n’étais rien … Mais après deux mois j’ai arrêté de me mentir. Tu m’obsédais d’une telle force … Richard ne pouvait plus me toucher. Je me braquais à chaque geste, chaque parole. J’ai demandé le divorce et il ne l’a pas supporté et me l’a fait savoir … Il ne m’a pas rendu la tâche facile. Il ne m’a rien laissé. Ni meubles, ni souvenirs ni … Mon cabinet …

Allongés, face à face, sous la même couverture, Dana expliquait l’année qu’elle venait de vivre. Il lui attrapa le pied pour la masser tout en l’écoutant.

- Il était à son nom ?
- Oui. Il m’avait offert le local quand j’ai eu fini mon internat. C’est sans pitié qu’il m’a mis dehors. Sans rien … Mais je n’arrive même pas à lui en vouloir. Après ce que je lui ai fait malgré nos projets …
- Je suis désolé. Vraiment …
- Tu n’as pas à l’être.
- Si. J’ai agît égoïstement sans penser aux conséquences et …
- Et je t’en suis reconnaissante.

Elle revint prés de lui et posa sa tête sur son bras. Sur le dos, ils fixaient le plafond. Elle repris le cours de son histoire.

- En demandant le divorce, ma famille m’en ont beaucoup voulut … Mes parents et mon frère aîné n’acceptent pas et ne veulent pas comprendre. Mon jeune frère s’est éloigné depuis un moment déjà donc ne se sent pas concerné … Il n’y a que ma sœur qui ne me juge pas. Je suis partie quelques temps en Californie. J’avais besoin d’être seule. De me retrouver. D’être libre. Je suis rentrée il y a cinq mois et Melissa m’a proposé de m’héberger le temps de trouver un travail et un appartement. Mais les choses ne sont pas aussi simples que dans les films …
- Ca ne se passe pas bien avec elle ?
- On est très proche mais très différente. Elle sourit. Nous n’avons pas le même mode de vie. Son coté hippie et décalé commence à m’étouffer. Elle te ressemble …
- Oh … Et tu n’as pas peur que je t’étouffe à mon tour ?
- J’ai choisi de venir ici … Je n’ai pas choisi de vivre chez elle …

Sur ces mots, le sommeil les gagnât. Il resserra son étreinte. Le réveil indiquait 1h54. La température extérieure ne dépassait pas la barre du 0. Elle se blotti contre lui pour se réchauffer un peu plus. Elle se sentait bien. Heureuse. Vivante. Libre.

***


Elle s’enroula dans le drap et sortit du lit. Un bruit l’intriguait. Elle rejoignit Mulder dans le salon. Il enfilait son manteau quand il l’aperçu vêtu d’un simple bout de tissu bleu. Couleur assortie à ses yeux étincelant.


- Tu me fuis déjà ?
- Certainement pas. C’est bien la première fois que j’aimerai rester chez moi. Jamais aucuns médecins ne m’avaient aussi bien soigné.
- Ca a pris un peu de temps. S’excusa t’elle.
- Et ça en vaudra la peine. Il l’embrassa pour le lui prouver. Je dois filer je suis sur une enquête.
- Sur quoi porte elle ?
- De … D’enlèvements du 3ème types. Dit il timidement. Elle lui sourit, l’air intrigué. Je te raconterais. Il changea de sujet et lui tendit un objet qu’elle prit. Tiens. Ce n’est en aucun cas pour te bousculer. Je sais que tu veux être libre et pour tout te dire moi aussi … Je suis un solitaire né mais … Enfin je ne veux rien précipiter entre nous, mais au cas où tu voudrais t’évader du monde hippie pour un monde … Extraterrestre voici un double de mes clefs. Tu y viens quand tu veux.
- Merci …

Touchée, elle observa l’objet. Elle sut à cet instant, devant cette déclaration cachée, qu’elle ne regretterait jamais son choix.

- Autre chose. Je ne sais pas si cela te plairait mais j’ai entendu qu’à Quantico, ils cherchaient un médecin légiste … Si tu veux que je …
- Mulder ! J’en serais ravi ! J’ai aimé mon stage dans ce domaine. Sa voix enjouée fît plaisir à ce dernier. Par contre j’aimerai y aller seule … Je veux dire sans être assisté … Pour une fois …
- Aucun problème.

Elle l’embrassa amoureusement et le laissa partir à regret. Elle se prépara et prit la direction de Quantico. Quelques heures plus tard, le sourire aux lèvres, elle arpentait les couloirs du FBI pour retrouver celui qui ne la quittera plus. Celui avec qui elle partagera tout. Celui qui la consolera, la fera rire, la protégera, la fera rêver. Celui qu’elle attendait. Tout simplement.
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