Les fanfics de la Gillian Community
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 Louanges macabres

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Spooky




Nombre de messages : 3
Date d'inscription : 23/10/2007

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MessageSujet: Louanges macabres   Louanges macabres EmptyMar 23 Oct - 20:14

Les aiguilles de l'horloge du temps avaient continué leur danse folle depuis ce drame, qui avait transformé une profonde blessure en une abîme meurtrissante le coeur. Mais il y a un chose qui lui échappait. Les aiguilles de la vie se fatiguaient de leur ballet éreintant.

C'était une jeune femme simple. Des rides naissantes mais néanmoins profondes sculptaient son visage, ses lèvres étaient sèches et ses yeux fatigués. Elle n'était pas coiffée ni maquillée; elle ne portait qu'un pantalon noir,un chemisier et un gilet qui avait fait son temps.
Scully se leva péniblement de sa tombe orphéonique et se dirigea vers la cuisine pour exécuter son rituel matinal. Son seul unique et dernier bijou était adossé à la table.

- Tu es déjà debout? Comment ça va ce matin ma puce?
Demanda la jeune mère d'un air désinteressé.
- Je t'ai déjà dit de pas m'appeler comme ça! Répondit sa fille, Gwen.

A ces quelques mots Scully se souvint de cette douleur qui la rongeait en secret. Cette simple phrase lui en amena une bien plus rude: - Tu es une mauvaise mère. -

- Ecoute, je... Reprit elle avant d'être coupée.
- Tu as dû déjà me le dire, ne te fatigue pas. De toute façon le bus va pas tarder, bye.

La porte claqua laissant Scully face à elle même, seule. Elle s'effondra sur une chaise, laissant tomber sa tasse au sol qui fit un insupportable vacarme; suivit d'une larme qui en fit bien plus dans son coeur.
Un morceau de papier était posé sur la table:

Quand se sera couché le jour
Quand le soleil me tournera autour
Je saurai alors que tu es parti

Le marchand de sable t'as enseveli
Il en a oublié le réveil de la vie
Tu as beau faire le beau aux bois
C'est aux cîmes d'hier que tu seras

Bonne nuit les petits
Le conte est fini
Le temps de fermer les yeux
Fermer le livre poussièreux

Mais il est déjà l'heure
De s'endormri de peur
A savoir que tu ne seras pas là
Au réveil, près de moi

C'est ça la vie les petits
Ce n'est pas un compte fini
Les héros, une fois le livre fini
S'envont pleurer les astres punis



Le café avait eu le temps de conquérir un morceau certain du carrelage de la cuisine. Tout comme la noirceur envahissante le coeur de Scully. Mulder, Davis, Ryan, William... La seule chose qui lui restait c'était elle. Elle qui la haie tant.

Elle épongea péniblement le café et ramassa les morceaux de l'objet brisé. Malheureusement cela n'était pas valable pour cette ombre à l'intérieur d'elle.
Une fois le ménage fini, elle décida d'aller dans la chambre de Gwen.
Elle posa son gilet sur le lit et se dirigea vers le bureau de sa fille, véritable boîte à trésors inexplorée. Elle y trouva divers dessins, des travaux de classe, quelques photos, un journal et un petit ours en peluche au fond du tiroir. La pauvre bête avait perdu un oeil et avait l'air d'avoir était soigné plusieurs fois. Mais un seul oeil lui suffisait pour renvoyer à la figure de Scully tant de nostalgie. A travers ce simple oeil, un bout de plastique, Scully se souvenu de tout. L'enfer prenant possession de l'appartement, la mort de Ryan, son fils; le départ d'Hendry. Dans un élan d'égoïsme elle délaissa le souvenir de Ryan pour celui de son amant.
L'homme a qui elle avait tout donné. L'homme qui lui fit oublier Mulder, le seul. Le même qui lui apprit à vivre, qui l'obligea à délaisser sa fille. Perdue dans ses souvenirs douloureux... elle sursauta au retour de Gwen.
Elle se dirigea vers l'entrée.

- Comment ça se fait que tu sois déjà là? Demanda t-elle nerveusement.
- Un prof' absent. Répliqua Gwen sans regarder sa mère.

Elle commença le trajet vers sa chambre quand sa mère la retint.

- C'est toi qui a écrit ce mot?
- Quel mot?
Questionna l'adolescente fixant sa mère.
- Celui sur la table! Il a pas pu attérir ici par magie! Répondit Scully d'une voix tremblante.

Gwen baissa les yeux.

- Mais réponds! Tu as perdu ta langue ou quoi? [/b]Lança Scully à la figure de sa fille.

La jeune fille reprit la direction de sa chambre en accélérant le pas. Scully lui aggripa le bras, instaurant une étreinte entre elles en détruisant le dernier lien quelle pouvait avoir avec sa fille. Malgré cela, Gwen réussit à ouvrir la porte de sa chambre.


[b]- Ecoute... Je ne demande qu'à t'aider! Parles moi!
Dit elle en s'énervant.

Gwen baissa à nouveau les yeux en direction de sa chambre.

- Tu as fouillé ma chambre? Cria la jeune fille.
- Peu importe, qui a écrit ce mot? Qui?!

Scully secoua sa fille par les épaules. Gwen gifla sa mère.

- Tu n'as pas le droit... Après tout ce que tu as fait, ne m'oblige pas à te parler!
Répliqua l'enfant apeurée.

Scully choquée, resta immobile. Gwen, quant à elle, rentra dans sa chambre. Elle prit le gilet de sa mère et le jetta à ses pieds. Elle déposa les armes; ferma la porte à clé et aggripa de toutes ses forces la peluche qui était le dernier lien avec son frère.

Scully ramassa son gilet, s'approcha de la porte en essayant de l'ouvrir.

- Sache que je suis dans ton camp; je vais aller prendre l'air.
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Spooky




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MessageSujet: Re: Louanges macabres   Louanges macabres EmptyMar 23 Oct - 22:05

Elle s'approcha de la porte d'entrée. Elle s'arrêta. Elle attendit un temps. longtemps. Elle se retourna; elle se dirigea vers le téléphone. Elle bloqua. Elle s'agenouilla face au meuble. Elle décrocha à l'aveuglette le combiné. Elle composa un numéro de mémoire. La tonalité se fit entendre. Son coeur battait. Un homme décrocha.

- Allo?
- Hendry? Faut que je te parle! ... C'est Dana! ... Retrouve moi au parc!

Elle ne lui laissa pas le temps de parler; elle raccrocha. Elle prit son gilet et sortit. Elle se rendit à pied à son rendez-vous. Il faisait froid, elle était gelée.

Les rues étaient sombres, de plus en plus sombre. Elle s'engouffra dans la ville morte. Il n'y avait pas un chat. Ni un chien. Pas une personne, juste du brouillard à perte de vue. Elle continua d'avancé. Elle voyait défiler les magasins vides, comme abandonés. Les maisons n'étaient pas plus pleines. Certaines portes étaient même ouvertes, par un tel froid cela était surprenant. Scully n'y prêtait pas attention. Elle n'avait que ce rendez-vous en tête. Elle avait besoin de parler, oui... Mais de quoi? Il commençait à faire nuit, en pleine matinée. Elle accéléra le pas, jusqu'à ne plus rien y voir. Il faisait noir, la matinée noire regorgée de cris et de bruit que Scully n'avait pas entendu en plein jour. Elle courrut aveuglement. Elle trébucha sur un borne à vélo. Elle entendait le bruit sourd omniprésent se raprocher d'elle. Elle se releva et essaya de pénétrer dans le bâtiment le plus proche d'elle. Elle ouvrit une grande porte de métal et se retrouva dans un couloir plongé dans la pénombre.

Elle essaya d'allumer la lumière, mais rien n'y faisait, le courant devait être coupé. Elle avança doucement pour ne plus trébucher. Elle passa une nouvelle porte, puis une autre. Elle se sentait dans une gigantesque pièce. Elle continua son chemin dans cette grande salle. Une fois le pied posé au milieu, des lumières l'aveugla. C'était un gymnase, il était vide, lui aussi. Les projecteurs étaient tous fixés sur elle. Cette scène avait l'air d'être calculé de façon théâtrale. Elle reprit le pas vers le panier de basket, qui à son pied gardé une silhouette noire, un homme sans doute. Elle s'avança très doucement, prompte, à tout moment, à se sauver.
La silhouette semblait faire de drôle de geste. Scully ne comprenait pas. Perdue dans ses pensées, elle s'écroula au sol. Ses oreilles se mirent à siffler. La silhouette s'approcha et s'accroupit à son niveau. Le sifflement s'amplifia. L'ombre l'agrippa par le col du chemisier et la tira vers le panier.
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Spooky




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MessageSujet: Re: Louanges macabres   Louanges macabres EmptyJeu 25 Oct - 2:18

De cette étreinte elle sentit une sensation de légèreté. Elle avait l'impression de voler malgré les bruits stridents à son oreille. Puis plus rien. L'homme l'avait lâché. Scully ne voyait rien, elle essaya tant bien que mal de se relever en se tenant le dessus de la tête. Alors que les bourdonnements commençaient à s'estomper, elle déchiffra la voix de l'homme.

- Que fais tu ici? Demanda l'homme.

Scully ne répondit pas. Elle s'efforça d'apercevoir le visage inconnu.

- Henry est ce toi? Questionna t-elle nerveusement.

- Après tous ces mois tu ne sais toujours rien. Lança l'homme d'un ton moqueur.

- C'est donc toi.

- Mais ta vivacité est, elle, intacte. Que me vaut l'honneur de ce rendez-vous?

- C'est bizarre, avant de te connaître j'aurais sans doute pris peur. C'est fou comment tu peux déteindre sur les gens.

- Tu commences peut être à comprendre, simplement.

- Comprendre? Tu me parles de compréhension, toi? Si ma vivacité reste vive, ta connerie aussi! Qu'est-ce que j'ai pût être bête. Mais pourquoi t'ai je appelé!

- Je vois que tu n'as toujours pas fait le deuil de ce drame. Tu as pourtant eu le temps de préméditer tout cela.

- Tais toi! Tais toi. Tu me parles de compréhension alors que tu ne sais rien. C'est pour ça, cette carapace n'est-ce pas? Pour pas voir à quel point tu es perdu, un petit enfant apeuré...

- Comme l'avait été ton fils face à ton regard.

- Mais bon sang, qu'est-ce que tu me veux à force? Un jour t'es comme ci, le suivant comme cela!

- Un jour peut être tu comprendras tout. Depuis le début, du commencement, jusqu'à aujourd'hui. En attendant...


Scully retrouva la vue, ses oreilles ne sifflaient plus, elle était en terrain connu. Elle s'abaissa pour ramasser le gilet. Elle jeta un regard à la porte qui se dressait devant elle en écoutant les pleures de sa fille. Elle se retourna et entreprit une marche jusqu'au téléphone.

- Bonjour, je voudrais savoir si c'est possible aujourd'hui.

- Oh Dana! Bien sur! Il vient de finir ses examens, ne te prive pas, ça lui fera plaisir!

- Très bien, merci, j'arrive tout de suite!

Elle raccrocha envahit d'un air de déjà vu. Scully enfila son cardigan, prit ses clés et partit. Elle y alla en voiture, c'est bien plus sûr qu'à pied. Londres, belle et claire comme elle la connaissait était animée. Les vieilles bâtisses entreprenaient de folles rondes au passage du véhicule, les rues glissaient sous les roues, les bruits quotidiens formaient une mélodie dont les oreilles de la jeune femme se délectaient, cette fois-ci elle y croyait pour de bon! C'est du vrai, c'est cette Londres qu'elle aime.

Après plusieurs minutes de spectacle et de route elle arriva sur un parking d'un grand bâtiment blanc. Un de ces bâtiments que l'on croit de plastique, monté à la diable prompte à s'écrouler à tout moment. Elle quitta sa voiture et passa la porte d'entrée pour se diriger vers l'accueil. Elle échangea un regard avec l'infirmière qui lui fit un signe d'hôtesses qui indiquent généralement les sorties de secours. Elle s'y engouffra avant la chute, elle accéléra le pas pour arriver le plus vite possible à cette chambre.

Elle y entra. Il était sur le lit. Ces vieux lits nappés de draps bleus, pas un bleu ciel, un bleu triste réhaussait d'un polochon grisâtre. C'était la seule chose de couleur. Tout le reste était blanc ou de métal; même la télé était en noir et blanc et devait sans doute capter que 2 chaînes passant des rediffusions en boucle. Malgré cela les malades se sentaient bien, chez eux, protégés! Le bonheur et la sensation de sécurité ne sont pas des choses matérialistes... A en croire les patients, que Scully pouvait entendre râler en direction de la télé dans leur chambre respective, c'était peut être le cas.
Des infirmières, toutes vêtues de blanc erraient dans les couloirs, parfois on pouvait voir un médecin, armé d'un café, au mieux un stylo. Scully détestait cet endroit, mais elle savait qu'il ne voulait pas quitter ce lieu, peut être car il avait perdu tout soupçon de conscience.

- Mulder? [i]
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