Les fanfics de la Gillian Community
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 Tout s'échappe

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Polly

Polly


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Tout s'échappe Empty
MessageSujet: Tout s'échappe   Tout s'échappe EmptySam 5 Avr - 20:23

Auteur : Polly
Time-Line : Entre "Elegy" et "Demons" (fin saison 4)
Disclaimers : La dernière fois que j'ai vérifié, toujours aucun de perso ne m'appartenait... en même temps ils sont trop occupés à préparer leur retour en fanfare! lol
Résumé : Hum... Une petite ficounette super gaie qui a troooop vous remonter le moral! A lire quand vous êtes au bord du suicide! (histoire de vous pousser à sauter le pas quoi! LOL)



Tout s'échappe.


Rien. I l n’y avait absolument rien qui corrobore les dires de cet homme. Comment Mulder avait-il encore réussi à la traîner jusqu’au fin fond du Wyoming pour un potentiel enlèvement extraterrestre ? Pire, comment avait-elle pu accepter de le suivre une fois de plus ?

Scully expira longuement puis elle finit par se relever pour être prise out à coup d’un malaise. Ses yeux s’embuèrent et sa démarche bifurqua légèrement jusqu’à ce que sa vision s’éclaircisse de nouveau. A la hâte, elle tourna la tête pour s’assurer que Mulder n’avait pas été témoin de cette démonstration de fébrilité. Soulagée, elle effectua un premier pas avec méfiance, testant son équilibre et fut récompensée de ses efforts. Elle surveilla les endroits où elle posait les pieds et rejoignit peu à peu son collègue qui bavardait tranquillement avec leur pseudo victime.

L’homme était grand et bien bâti, il tenait son chapeau entre deux mains tremblantes. D’une voix mal assurée, il décrivait pour la énième fois à Mulder la façon dont il est était entré en communication avec l’au-delà. De son côté, Scully ne les écoutait que d’une oreille, attendant patiemment de pouvoir retourner à leur hôtel, elle espérait pouvoir le convaincre de rentrer à Washington avant la tombée de la nuit.


« Très bien Monsieur Winston, je vous remercie pour tous ces détails. Nous vous tiendrons au courant si nous trouvons quoi que ce soit de pertinent. » Promis Mulder en lui serrant la main.

Leur contact hocha la tête puis vissa son stetson sur le haut de son crâne. Il fit un signe à Scully et remonta dans son pick-up cabossé. Les deux agents l’observèrent alors qu’il s’éloignait et Mulder fit face à son amie pour jauger sa réaction. Cependant, il oublia sa phrase quand il vit une coulée de sang s’échappant de la narine de Scully, glissant peu à peu jusqu’à sa lèvre supérieure.


« Scully… » Murmura-t-il, pointant son propre nez.

La jeune femme réagit au quart de tour et porta un mouchoir à son visage, épongeant le liquide sombre avec soin. Mulder ne la quitta pas des yeux et Scully se sentit mal à l’aise sous la pression de son regard et de sa préoccupation.


« Mulder, ça va, tu devrais être habitué depuis le temps. Ca va être de plus en plus fréquent. » Remarqua-t-elle, au bord de l’agacement.

« M’habituer Scully ? Au fait qu’en te voyant saigner je sais que c’est chaque jour un peu de vie qui s’arrache à toi ? Je ne crois pas non, je ne pourrai pas m’habituer au fait que tu meurs à petit feu. » Rétorqua-t-il, utilisant le sarcasme pour se défendre.

Scully soupira, fatiguée et attristée. Elle avait beau se battre et éviter d’y penser, Mulder avait pourtant raison. Son médecin ne lui avait même pas préconisé la chimiothérapie, sachant qu’elle serait inefficace et ne ferait que l’exténuer davantage. Scully ne pouvait se permettre de perdre les dernières forces qu’il lui restait alors elle subissait courageusement séance de laser après séance de laser, grappillant quelques minutes supplémentaires sur Terre. A quoi bon. Ce ne sont pas quelques heures de plus ou de moins qui changeront le cours de son existence ou enlèveront la menace qui pèse sur elle comme une épée de Damoclès. La mort, sûre et certaine, inévitable, irrévocable. A quoi bon se voiler la face. Elle voulait simplement résister à sa manière, priant pour qu’un remède miracle soit trouvé à temps pour la sauver mais refusant de s’avouer ce dernier espoir. Vivre. Encore un peu. Un jour. Une semaine. Un mois.


« Scully ? » Fit Mulder, il avait rapproché la voiture et attendait qu’elle y monte.

Sans un mot elle s’exécuta et ils retracèrent le chemin inverse pour se rendre de nouveau à leur hôtel de campagne. Au creux de sa main gisait le mouchoir ensanglanté. Son étreinte se resserra sur cette preuve de vie, cette preuve de mort.

Arrivé à destination, Mulder se gara près de l’entrée et ils pénétrèrent le hall d’entrée pour saluer la propriétaire qui les accueillit d’un large sourire.


« Agent Mulder et Scully, déjà de retour ? » Offrit-elle en cherchant les clés de leurs chambres sur le tableau.

« Il est déjà tard, nous ne voulons pas déranger les gens juste avant le dîner. » Expliqua-t-il partiellement, se montrant charmant pour éluder les questions.

Lorsque la femme se retourna, son regard se fixa sur le visage de Scully, de nouveau pris sous les assauts du sang qui s’écoulait de son nez. Scully cacha sa bouche à l’aide de sa main et tourna la tête à la recherche d’une échappatoire. La nausée l’avait prise par surprise, torturant son estomac par les spasmes insupportables.


« Les toilettes s’il vous plaît ? » Demanda Mulder pour venir à son secours.

« Au… Au fond à droite. » Bafouilla la femme, la pitié évidente dans le ton employé.

« Merci. » Fit Mulder en essayant de rattraper Scully qui s’était dépêchée de fuir.

Il la retrouva dans les toilettes pour femme et l’entendit rendre le peu de nourriture qui la maintenait encore debout. Sa toux était sèche, la bile irritant sa gorge et l’abandonnant sur une sensation de brûlure probablement douloureuse. Mulder attrapa plusieurs serviettes en papier qu’il humecta soigneusement et attendit que sa collègue ai terminé de souffrir. Celle-ci sortit du petit box avec un visage si blanc qu’il se fondait sans peine avec le carrelage émaillé de la pièce. Mulder faillit prendre le relai, écœuré par la violence de la nature. Ou plutôt des hommes qui détournaient la nature à leur profit, n’éprouvant pas le moindre scrupule.


« Tiens. » Dit-il en tendant le linge humide.

Comme elle ne pouvait parler, Scully serra les lèvres avec gratitude, épongeant sa bouche et son nez devant le miroir. Evidement, elle prenait soin de ne pas observer son reflet, celui-ci parviendrait probablement à lui donner des cauchemars pour les nuits à venir.


« Je sais que tu ne veux pas en parler Scully, mais tu es au bout de tes forces, tu devrais les préserver pour te battre contre cette saloperie au lieu de me suivre n’importe où. Je suis un imbécile, jamais je n’aurais dû accepter que tu m’accompagnes. » Maugréa Mulder, abattu.

« Je préfère être fatiguée sur le terrain plutôt que de rester à me morfondre toute seule au fond de mon lit. Au moins tu es là. » Répliqua-t-elle en jetant son éponge de fortune à la poubelle. « Ca me rendrait folle de rester seule. »

Mulder la regarda quitter la pièce et resta en retrait un instant, fixant son reflet. Il n’était pas malade mais c’était comme s’il était dépouillé de ses forces chaque fois qu’elle s’affaiblissait. Un faux pas, un vacillement de ses paupières, un tremblement de sa main et il l’imaginait en train de tomber. A chaque petite hésitation, il se tenait près à courir vers elle pour lui éviter la chute. Jamais il ne supporterait de la voir, gisant sur le sol, le sang rouge noyant ses cheveux dans leur couleur opaque et sinistre… Sa conscience se rappela à lui et Mulder emplit ses mains d’eau claire pour rafraîchir son visage aux traits tirés.

***


De légers coups résonnèrent contre la porte et Mulder se redressa dans son lit, tirant sur les draps pour se recouvrir. Il se doutait qu’il s’agissait de Scully car elle avait frappé à la porte qui séparait leurs deux chambres.

« Est-ce que je te dérange ? » Se risqua-t-elle, gênée.

« Bien sûr que non. » Répondit Mulder, il chercha la télécommande pour éteindre le téléviseur.

Scully avança dans la pièce et tourna la poignée pour entendre le déclic de la serrure. Elle prit sa respiration et marcha jusqu’au lit afin de s’asseoir sur l’angle du matelas, presque aux pieds de Mulder. Son pyjama était boutonné jusqu’à sa gorge et elle grelottait quelques peu. Pourtant elle ignora son état et se tourna pour faire face à son collègue.


« Je n’ai pas envie d’apparaître aussi fragile devant tout le monde, devant toi, ma famille… Quand j’ai dit que je me battrais, je ne pensais pas que je me sentirais aussi démunie. Je suis toujours en train de vérifier que mon nez ne saigne pas, je n’ose même plus regarder les gens en face de manière à parer à toute éventualité. Quand j’ai un malaise, je sers les poings si forts que je m’écorche les paumes. J’ai bien coupé mes ongles pour que ça n’arrive plus mais nier les symptômes ne permet pas de vaincre la maladie elle-même. » Expliqua Scully, le regard planté sur la gorge de Mulder plutôt que d’affronter ses yeux.

Pour seule réponse, il saisit la couverture et la rabattit sur les épaules de son amie. Que répondre à une telle confession ? C’était bien l’une des première fois qu’elle s’ouvrait autant à lui concernant son cancer. Il se remémora la poussée de colère et de reproche qu’il avait eu envers elle lorsque Scully lui avait caché avoir eu des visions. Cela avait probablement porté ses fruits. Ses sentiments étaient passés à travers des mots durs et accusateurs, mieux valait exprimer ce type d’émotion plutôt que d’avouer la peur bleue qu’elle lui avait suscité.


« Je ne veux pas que tu me traites comme si j’étais malade Mulder… Je ne veux pas de traitement de faveur, je ferai face à tout ça quand je ne pourrai plus me lever le matin… Je refuse de le faire pour l’instant. » Balbutia-t-elle, un sanglot menaçait d’exploser dans sa voix.

« Est-ce que je peux te poser une question Scully ? » S’aventura Mulder, acquiesçant à ses paroles.

« Evidement. » Lui accorda-t-elle en levant enfin les yeux, les doigts crispés sur sa couverture.

« Je ne pourrais pas y répondre si j’étais à ta place mais… Est-ce qu’il y a une chose que je puisse faire pour toi, un rêve que tu voudrais réaliser ? » Demanda-t-il avec appréhension et ne continuant pas sa phrase avec un « avant de mourir » inutile.

« La première réponse qui me vient serait d’avoir un enfant, de connaitre la joie d’être mère. » Commença-t-elle, courageuse. « Mais on sait tous les deux que je suis stérile et il ne me reste sûrement pas assez de temps de toute façon. » Ajouta-t-elle d’un sourire dramatique.

Mulder ne fit aucun commentaire, autant ne pas remuer le couteau dans la plaie et rendre sa déchéance encore plus officielle. Si ça ne tenait qu’à lui, il aurait proposé de mettre ce bébé en route sur le champ. Néanmoins, il s’empressa d’évacuer cette idée de son esprit avant de s’embarrasser devant Scully.


« Je crois que je ne sais même pas ce que je veux… » Bafouilla-t-elle d’une manière étranglée, luttant vaillamment contre la montée de ses larmes.

A la voir si démunie, Mulder ne résista plus à ses pulsions et l’attira de force contre lui. Etendue sur son torse, il caressait son dos et ses cheveux. Il n’avait qu’une envie, l’étouffer de ses bras mais comme sa santé était fragile, il craignait de l’écraser sous son étreinte. Scully agrippa ses mains aux épaules de Mulder, griffant sa peau. Elle nicha son visage dans son cou pour éviter qu’il ne la voie grimacer de douleur, qu’elle soit physique ou morale. Aucun pleur de lui échappa, en revanche, elle se raccrochait à lui de toutes ses forces, comme s’il était sur le point de la repousser. Sa mâchoire se contractait pour contenir tout sanglot et Scully respirait de manière haletante, à deux doigts de craquer.


« Je suis là. » Lui jura Mulder, réalisant pour la première fois qu’il croyait au pouvoir de cette phrase.

Jamais il ne s’était senti vraiment précieux à qui que ce soit mais là, avec Scully dans ses bras, il ouvrit les yeux. Elle avait besoin de lui et sa simple présence suffisait déjà à la soulager. Peut-être que le réconfort n’était qu’infinitésimal et d’une courte durée mais là, au plus profond de lui-même il découvrit qu’il était utile, autant que Scully l’était pour lui. Alors pour lui montrer qu’elle en avait le droit, il laissa ses propres larmes dévaler le long de ses joues jusqu’à rejoindre le visage de Scully. Celle-ci, sentant l’eau salée sur sa peau, redressa les yeux et le vit ainsi, dans sa plus pure sincérité. Elle posa ses mains sur chaque côté de sa tête, ses pouces caressant ses pommettes. Ereintée, elle se hissa sur ses coudes et abaissa sa bouche sur le front de Mulder, puis son nez, chaque paupière, jusqu’à refaire le trajet de ses larmes et y ajouter les siennes…

Scully reprit sa position initiale, blottie contre lui, et s’endormit ainsi. A l’endroit même où elle rêverait de s’endormir à jamais.
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