Cette histoire ce situe après l’épisode EN AMI. Mulder et Scully s’explique alors qu’on voit l’homme à la cigarette seul.
MULDER : Il ne l'a fait que pour lui garder la science sur cette disquette. Sa sincérité était un masque Scully. Les motivations de cet homme ne changeront jamais.
SCULLY : Tu penses qu'il m'a utilisée pour me sauver aux dépens de la
race humaine.
MULDER : Non, il sait que la science en vaut la peine et il connaît son pouvoir. Mais il ne laisserait jamais quelque chose se mettre sur sa voie.
SCULLY : Tu as peut être raison... mais pour le moment, j'ai vu quelque chose d'autre en lui. Quelque chose de plus important que la force. Peut être quelque chose qu'il n'avait jamais eu auparavant.
Mulder raccrocha. Il était perdu. Assis sur son canapé, la tête en arrière, les yeux clos. Il avait passé trois jours pénible. Comment sa partenaire, sa meilleure amie, sa confidente du premier jour avait pu lui faire sa ? Trahi. Il le prenait comme sa. Sept ans qu’ils travaillaient ensemble. Sept ans de partenariat sans faille. Il pensait même que leur relation prenait un nouveau tournant depuis cette partie de Base Ball il y a quelques mois. Il savait que c’était elle. La femme qu’il avait toujours cherché. Ce contact physique entre eux lui avait réveillé des sentiments endormis. Il ne savait que penser. Pourquoi avait elle magouiller avec le fumeur ? Ce type sans cœur ? Cet homme qui avait fait tuer Bill Mulder et Melissa Scully ? Mulder avait senti au son de sa voix que Scully se sentait coupable mais il lui en voulait. Trop de questions se bousculaient contre les parois de son crâne. Il décida d’aller courir malgré l’heure tardive.
De son coté, Dana s’en voulait. Comment avait elle pu s’embarquer dans cette histoire ? Une fois le téléphone raccroché, elle resta un long moment debout à regarder dehors, les yeux perdus. Une larme coulait le long de sa joue. Comment avait il pu jouer aussi bien la comédie ? Elle ne cessait de penser à ce que Spender lui avait dit dans la voiture :
« Vous êtes attirée par les hommes puissants mais vous craignez leur pouvoir. Vous montez votre garde, un mur autour de votre cœur. Comment expliqueriez-vous votre dévotion sans peur à un homme torturé et, qui plus est, célibataire ? Vous pourriez mourir pour Mulder mais vous vous interdisez de l'aimer. »
Elle lui avait répondu :
« J'apprends une face cachée de vous. Vous n'êtes pas qu'un tueur de sang froid, vous êtes aussi un psychologue de pacotille. »
Mais elle savait au fond d’elle même qu’il avait vu juste. Leurs liens étaient de plus en plus fort. L’image de Mulder, dans l’entrebâillement de la porte, chez lui, ne la quittait pas. Elle avait cherché son regard mais il l’avait évité. Il lui en voulait et elle le comprenait. Elle avait risqué sa vie et risqué de perdre son partenaire pour rien. Elle venait de décevoir l’homme pour qui elle donnerait sa vie. A ses pensées Dana entra dans la douche et les gouttes qui en sortir emportèrent les larmes et les sanglots jusque là enfouis.
Mulder courait depuis quelque temps. Il ne savait pas où il allait. Il n’arrivait pas à évacuer la tension en lui. Il regarda sa montre indiquer minuit et demi passé. Il regarda les alentours et s’étonna de l’endroit où il était. Il décida d’entrer et frappa à la pote numéro 5 qui s’ouvrit aussitôt. Scully apparu dans son pyjama de soie bleu nuit, ses cheveux roux humides et ses yeux rougis. Ses yeux éternellement azur qui c’étaient ternis. Sans un mot elle le fit entrer, l’évitant du regard. Il s’essuya le visage qui perlait de sueur avec la manche de son sweet. Il ne savait par où commencer. Il voulu chercher son regard, essayant de comprendre ses sentiments mais elle avait les yeux fermés. Assise dans un fauteuil, recroquevillée sur elle même. Il se décida à prendre la parole.
« Pourquoi lui avoir fait confiance ? »
« Je ne sais pas »
« Regarde moi … »
Elle ouvrit les yeux difficilement.
« J’ai besoin de savoir Scully. Tu ne te rends pas compte que … »
« C’est fait Mulder, pourquoi continuer à parler ? Le mal est fait !! »
« Non Scully tu ne t’en tireras pas comme sa ! C’est facile de clore la conversation ! Tu ne te rend pas compte que tu aurais pu mourir ?? »
Plus ils parlaient plus le ton montait. Elle s’était dirigée dans la cuisine se servant un verre d’eau. Il la suivi et se posta devant elle, coincée entre l’évier et le corps robuste de son coéquipier, elle ne pouvait se défiler.
« Tu m’as trahi Scully ! C’est la pire chose que tu pouvais me faire, marchander avec ce connard de fumeur !! »
« Je n’ai pas marchandé, il m’a proposé cette chose … Tu as bien vu ce gamin ! Comment l’expliques tu ? Je te rappelle que j’ai vécu la même chose, je devais connaître la vérité ! le pourquoi du comment !! Et se regard … »
« Quoi ? Quel regard ? »
« Je te l’ai dit, il avait l’air sincère. »
« L’air Scully, seulement L’AIR !! Mais pourquoi m’avoir menti ? »
« Je n’avais pas le choix. »
En disant cela elle baissa la tête, les yeux s’embrumèrent. Elle avait mal.
« On a toujours le choix … »
Sa voix se cassa et il s’éloigna d’elle, regagnant le salon. Il était prêt à repartir quand il entendit un murmure.
« Tu es la seul personne en qui j’ai confiance … »
« Après ses derniers jours j’en doutes. Moi qui … »
Il s’arrêta et tourna la poignée. Mais elle ne le voulait pas. Elle désirait savoir le fond de sa pensée. Cette dernière phrase était lourde, difficile à avaler et elle savait qu’il avait raison. Elle s’interposa entre lui et la porte d’entrée.
« Toi quoi ? »
Ils se regardèrent dans le plus profond de leurs yeux comme ça leur arrivait de plus en plus souvent, plus lourd de sens que jamais. Ce regard intense qui ne se dessoudait pas. Ils connaissaient très bien la signification de cette lueur. Les larmes coulaient abondamment sur les joues de Dana et les yeux de son ami était brouillés.
« Moi qui pensait que tout était en train de changer entre nous … Je me suis trompé. J’ai déjà était embobiné une fois, il n’y en aura pas deux. Restons en la. »
Scully cru s’effondrer. Ses paroles fit l’effet d’un poignard planté en plein cœur. Elle le vit s’éloigner et entrer dans l’ascenseur. Ses jambes étaient légère. Elle le laissa partir. Elle se senti partir.