Les fanfics de la Gillian Community
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 Enlèvement

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*LuciOle*

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MessageSujet: Enlèvement   Enlèvement EmptyDim 31 Aoû - 17:45

- Je t’imagine bien dans le rôle de la sorcière !
- …
- J’ai vu juste ?? Oh mon dieu je veux voir des photos !!
- Mulder !! Ce n’est pas drôle … J’ai longtemps été traumatisée. De toute façon je n’en ai pas …
- Tu crois que tu vas t’en tirer comme ça ? Un appel à Madame Scully et hop !
- N’essaye même pas … Elle soupira. Je voulais le rôle de Gretel et c’est la fille la plus populaire qui l’a obtenue.
- Scully tu avais 9 ans …
- Justement ! C’est cruel les enfants à cet age là.

Il s’apprêta à sortir du parking du FBI en entrant dans sa voiture quand il se pencha et murmura à l’oreille de sa collègue.

- Jamais je n’ai vu une sorcière aussi jolie.



- Prêt Matthew ?

Un simple hochement de tête et sa tante fut convaincue. Ce petit garçon d’à peine 1m20 devait entrer en scène dans moins de 20 minutes. Toute la famille Scully angoissait pour lui alors que Matthew courrait partout, heureux à l’idée de monter sur les planches avec ses camarades. La scène, au plancher de bois, se trouvait au fond de la salle carrelée. Scully prit place aux coté de sa mère et de son frère accompagné de sa femme. Tara confirma à son mari pour la énième fois, qu’elle avait bien prit la caméra. Les familles des autres enfants s’installaient dans un brouhaha infernal. Des cris. Des rires. Des recommandations. Malgré cette euphorie qui régnait, un voile de tristesse s’afficha discrètement sur le visage de Dana. Elle ne connaîtra jamais ce bonheur. Celui dont elle avait toujours rêver. Etre mère. Voila pourquoi elle profitait de chaque minute quand elle était avec son neveu. Elle lui rendit le signe qu’il venait de lui faire. Bill se retourna vers elle.

- Dis moi Dana, je te félicite d’avoir laisser ton cher collègue quelques heures pour les passer en famille.
- Ne commence pas Bill. Intervint Maggy.

Scully resta silencieuse. Elle ne voulait pas entrer dans son jeu. Celui de la provocation. Comment une famille soudée avait elle put se briser ? Elle se concentra sur les personnes dans la salle pour éviter de se laisser envahir par la tristesse et l’énervement. Des familles heureuses. Elle ne voyait que ça. Les souvenirs de sa famille dans cet état remontaient à loin maintenant. En disparaissant son père avait laissé un grand vide mais ce n’est que quand sa sœur fut assassinée que les liens se défirent. Elle savait que Bill en voudrait éternellement à son coéquipier alors qu’il n’était pas plus fautif qu’elle. Et Charles avait préféré s’éloigner et vivre sa vie, ne donnant des nouvelles que de temps en temps. Une jeune femme monta sur scène pour annoncer le début de la pièce. Quelques secondes de silence, le noir s’installa et les enfants firent leur apparition un par un récitant leur texte. La famille et les amis avaient tous un sourire enjoué de voir leur protéger se produire sur scène mais un silence envahit la salle au bout de quelques minutes. Les enfants se jetaient des regards interrogateurs. Où se trouvait leur camarade qui devait entrer en scène ? Matthew arriva sur scène, paniqué.

- Jordan a disparu.

Sa voix tremblait. Un élan de panique envahit la salle. La maman de Jordan couru dans les coulisses, appelant son fils. N’obtenant aucune réponse elle s’effondra. Dana reprit d’instinct son rôle d’enquêtrice et rejoignit son neveu qui se trouvait toujours sur scène, l’air perdu. Elle le fit descendre et lui demanda de tout lui raconter. La dernière fois qu’il avait vu son camarade. Où et avec qui. Bill, Tara et Maggy ne tardèrent pas à les rejoindre. Bill demanda à sa sœur d’arrêter d’embêter son fils. Il était assez secoué comme ça. Tout le monde cherchait Jordan. Parents et enfants. Les voix s’élevèrent dans toute l’école. Le portail se trouvait grand ouvert. Tout le monde pouvait entrer et sortir à sa guise. Scully avait un mauvais pressentiment. Pourquoi pensait elle au pire ? Elle se dirigeât vers Laury Williams, la mère de Jordan et lui posa des questions. Mais en état de choc, ses propos étaient confus. Une de ses amies lui proposa d’aller chez elle et de faire tous les lieux familiers du petit sachant que les policiers n’allaient pas se déplacer si cette action ne s’était pas faite avant. Il fallait être sur que l’enfant n’avait pas fugué ou tout simplement s’être amusé à se cacher. Scully prit le numéro de téléphone de Laury et lui donna sa carte. Elle la regarda partir. Faible. Pâle. Perdue. La salle était éclairée que de lumières artificielles, elle senti le mal de crâne l’envahir mais resta concentré. Elle discutait avec des parents depuis quelques minutes quand elle le vit entrer dans la salle par la porte du fond. Elle essayait de récolter les témoignages. Elle termina sa conversation. Il la cherchait du regard. Scully rejoignit Mulder à l’entrée mais fût arrêtée par Bill.

- Qu’est ce que fou ce crétin ici ? Il l’avait empoigné agressivement le bras et elle se dégageât vivement.
- Je ne peux pas enquêter seule et la police ne commencera pas les investigations avant plusieurs heures. Maintenant fou moi la paix j’ai du boulot !

Sur ce elle partit rejoindre sa mère et sa belle sœur qui disaient bonjour à son partenaire.

- Merci d’être venu rapidement.
- C’est normal.

Il l’observa aussi discrètement que possible. Jamais il n’avait eu l’occasion de la voir vêtue de la sorte. Un simple pantalon de lin, des tongues et un haut noué dans le cou. Ils s’apprêtaient à partir quand Matthew attrapa la main de sa tante. Elle présenta les deux hommes qui se serrèrent la main.

- Vous retrouverez mon copain n’est ce pas ?
- Je ferais tout ce qui est possible.

A la vue de ce contact qui ne lui plaisait guère, Bill approcha à grande enjambée. Mais il resta silencieux. Il voulait juste montrer sa présence. Montrer qu’il était le chef de cette famille. Sa famille. Il défia Mulder du regard mais ce dernier n’y prêta pas attention.

- Dana je peux rester chez toi ce soir ?
- Mon chéri, je vais chercher Jordan toute la journée et toute la nuit s’il le faut. Elle le vit devenir pâle. Matthew que se passe t-il ?
- J’ai peur. Dit il timidement. Peur qu’on m’emmène.
- Il ne t’arrivera rien je te le promet. Tu restes avec papa maman et mamie d’accord ?
- Mais eux n’ont pas d’armes !
- Matthew ! Je t’ai déjà expliqué qu’avoir une arme n’avait rien d’héroïque ! Elle baissa la voix. Je te promets que quand j’aurais retrouvé Jordan tu viendras passer quelques jours avec moi. Il acquiesça en silence. Je t’aime mon amour. Elle entoura son cou de ses bras et il lui fit un câlin. Je te téléphone ce soir.

Elle déposa un baiser sur son crâne et regarda Bill emmenait sa famille vers la sortie. Une nouvelle fois, Mulder découvrit une autre façade de Scully. En plus d’être plus femme que jamais elle était aussi maternelle. Pas seulement qu’avec lui. Elle les regarda s’éloigner et lui la regardait attendrit. La culpabilité remonta en lui. Le rôle principale de sa vie aurait du être celui de mère. Pas spectatrice de ce tableau. Elle se retourna vers lui, déboussolée, le regard brillant.

- Ca aurait pût être lui. Son souffle se coupa et elle dût prendre une profonde respiration pour ne pas laisser un sanglot s’échapper.
- Mais ce n’est pas lui. Il souleva sa tête de son index. Un garçon a besoin de toi. Allons au fond de la salle où il n’y a personne et tu me briffes. Elle acquiesça. Je … Je ne savais pas que tu étais si proche de ton neveu.
- Sûrement parce que c’est et se sera le seul enfant dans ma vie.

Si on avait demandé à Mulder quel sentiment se dégageait de la phrase qu’il venait d’entendre, il n’aurait su répondre.

- Jordan, 10 ans, disparu entre 10h30 et 11h. Laury Williams, sa mère, est partie chez elle avec une amie pour voir si son fils n’est pas rentré seul.
- Tu as une photo ?
- Oui. Elle lui tendit. Sa mère vient de me la donner. Il mesure 1m32, est brun aux yeux marron. Il est habillé en vert et marron pour faire un arbre avec une cagoule sur la tête. La porte principale était ouverte depuis tôt le matin. Quiconque a pût entrer et sortir à sa guise.
- Il y a une liste des personnes présentes ?
- Non.
- Personne n’a rien vu rien entendu ?
- A ton avis ?
- Non bien sur, ça serait trop facile.
- Il y a un exhibitionniste qui rode régulièrement autours de l’école. Je ne l’ai pas aperçu mais certains parents oui. Il faut que je demande au directeur de me faire une description.
- A mon avis ce n’est pas sur ces vêtements que tu auras le plus de renseignements. Il sourit.
- Mulder …
- Ok quel est ton plan d’action ? Elle le regarda interrogatif. Pour une fois c’est toi qui m’appelles à l’aide, c’est toi qui mènes l’enquête. Je suis tes directives.
- Allons voir le directeur puis passons chez Laury Williams et nous verrons ensuite. Le problème et que je n’ai ni mes papiers ni mon arme …
- Je me demandais aussi où tu avais bien pu les cacher …

Depuis quelques temps les choses évoluaient. Un jeu s’était installé entre eux. Elle ne le laissait pas indifférent. Elle l’avait compris avec ce genre de petites remarques. Venues d’un autre, elle l’aurait pris pour un macho mais venant de lui … Lui non plus ne la laissait pas de marbre. Elle n’avait rien dit mais ce bermuda et cette chemise claire et légère lui allaient à ravir.

- On semble très professionnels habillés comme ça. Elle lui sourit et toquèrent à la porte du directeur qui leur ouvra rapidement. L’inquiétude se lisait sur son visage.
- Monsieur nous nous sommes vus tout à l’heure, je vous présente mon partenaire l’Agent Mulder. Ils se serrèrent la main.
- Je ne comprends pas comment ce genre de chose peut arriver. Qui peut faire une chose pareille ?
- L’alerte n’a pas encore été donnée. Nous sommes dans une période où nous espérons que Jordan s’est réfugié dans un endroit qu’il connaît. Reste à savoir où. Scully prenait les rennes de l’enquête. Son coéquipier restait silencieux, enregistrant et notant toutes les informations nécessaires. J’aimerai avoir plus de renseignements sur l’exhibitionniste qui rode paraît il régulièrement autour de votre établissement.
- Ne me dites pas que …
- Je ne dis rien Monsieur. Avez-vous déposé des plaintes ? Avez-vous un nom ou pouvez vous m’en faire une description ?
- Bien sur que des plaintes ont été déposés mais vous savez ce genre de personne on l’enferme quelques heures on lui demande de ne pas revenir et qui voit on débarquer 3 jours plus tard ? Son nom est Gus Wagner. Il a déjà fait de la prison pour ce genre de chose … Bref la police vous renseignera mieux que moi sur lui.
- Bien je vous remercie.
- J’espère que vous avez raison … Que ce n’est qu’une fugue et qu’il n’est pas tombé entre les mains d’un salaud. On voit et entend tellement de choses … C’est monstrueux.
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MessageSujet: Re: Enlèvement   Enlèvement EmptyVen 26 Sep - 1:02

Ils sortirent du commissariat avec le nom et l’adresse de Gus Wagner. La police avait coopéré sans difficultés. Ils se rendirent à son domicile. Mais personne ne répondit. Scully appela Laury. Désemparée. Son fils ne se trouvait nulle part. Ils se rendirent chez elle.

- Aurait-il une raison pour laquelle il soit parti de son plein gré ?
- Non ! Non … Il était tellement heureux de jouer cette pièce et ce rôle …
- Vous souvenez vous d’un détail ? Même insignifiants ?

Laury secoua la tête négativement. Mulder, en retrait jusque là, prit la parole.

- Pardonnez moi cette question indiscrète mais ou se trouve le père de Jordan ?

Elle baissa les yeux et déglutis difficilement.

- Le divorce a été prononcé il y a 6 mois. Nous ne nous parlons plus.
- Comment se déroule la garde ?
- Vous ne pensez tout de même pas que … ?
- Répondez à la question Madame Williams.
- J’ai la garde exclusive. Il n’aura MON fils qu’une semaine pendant chaque vacance.
- C’est aussi le sien.
- Il a osé quitter le foyer ! S’énerva t-elle. Abandonner sa famille pour une autre ! Je remercie Dieu tout les jours de m’avoir trouvé un avocat comme le mien.
- Quelles sont les relations entre Jordan et son père ?
- Malheureusement il l’idolâtre, comme tous les enfants de cet âge. Je sais qu’Henry est capable des pires choses pour le récupérer. Il m’a même menacé au tribunal ! Vous pourrez vérifier facilement !!
- Ca sera fait. Pourrait-on avoir ses coordonnées ?
- Si c’est lui je lui fais la peau … Grommela t-elle tout en écrivant l’adresse sur un bout de papier.
- Attention Madame Williams, vous faites aussi des menaces facilement vérifiables.

Mulder attrapa le papier puis serra la main de Laury. Scully la regarda compatissante. Mulder s’installa coté conducteur et prit la direction de l’adresse indiquée. Durant le trajet, les deux agents purent échangés quelques mots.

- Qu’il a-t-il Mulder ?
- Rien.
- Pas à moi …
- Je ne sais pas … Il y a quelque chose de faux qui se dégage d’elle.
- Mulder !!! Son fils a disparu ! Que vas-tu encore chercher ? Elle est en état de choc.
- Voila pourquoi je ne voulais rien dire sur ma première impression, tu t’énerves.
- Je ne m’énerve pas !
- Alors tu m’expliques pourquoi tu élèves la voix ?
- Parce qu’il faut toujours que tu extrapoles !

Il se tut. S’il ouvrait la bouche, une remarque désagréable allait sortir.


- Monsieur Williams ?
- Lui-même.
- Agent Mulder. Il montra son insigne. Voici ma partenaire l’Agent Scully.
- Depuis quand le FBI emploie des Agents habillés … comme vous ? Il observa Scully et s’attarda sur son décolleté. Elle reprit la parole, mal à l’aise.
- Nous devons vous parlez de votre fils.
- Oh mon dieu que se passe t-il ? Son visage blêmit.
- Nous pouvons entrer ?

Il leur laissa le passage libre. Scully prit les commandes de l’interrogatoire.

- Avez-vous des nouvelles de votre fils ?
- Non. Sa mère m’empêche de le faire. Dites moi ce qu’il se passe !! Le ton monta plus haut qu’il ne l’aurait voulu. Mulder et Scully pouvait ressentir une vague de panique l’envahir.
- Jordan était à la fête de son école ce matin quand il a disparut.
- Comment … comment est ce possible ? Pourquoi le FBI ? Comment … ?
- J’étais sur les lieux car mon neveu est dans la classe de votre fils. Jordan n’est pas monté sur scène comme prévu … Je suis désolée Monsieur Williams.
- Monté sur scène ? Il faisait un spectacle ? Pourquoi ne suis-je pas au courant … Un sanglot lui coupa la parole.
- Je me suis permise de commencer les recherches avant les autorités locales qui auraient attendues quelques heures, vérifiant que Jordan ne se soit pas juste enfuis.
- Vous avez une piste ?
- Non. Je vous laisse mon numéro. Si Jordan vient vous voir ou vous appelle, appelez-moi.
- Sa mère est cinglée … Comment a-t-elle pû …
- Monsieur Williams, ce genre de chose peut arriver à n’importe qui. Sachez que je ferais tout pour le retrouver.

Elle lui serra la main et sorti. Mulder suivi Scully. Cette dernière phrase lui prouva qu’elle prenait bien trop à cœur cette affaire mais lui dire ne lui aurait qu’attiré les foudres de sa partenaire. Son téléphone sonna. Elle décrocha à la première sonnerie. Laury Williams lui appris qu’elle venait de donner l’alerte aux policiers et qu’ils n’allaient pas tarder à arriver chez elle. Scully suggéra à son coéquipier de retourner à l’école et de faire le tour du quartier. Sans un mot, il la suivi. Une fois sur place, Scully prit l’initiative de sonner chez les voisins. Personne n’avait rien vu.

- Personne ne voit jamais rien de toute façon …

Alors qu’elle avançait, Mulder s’arrêta. Elle l’interrogea du regard. D’un geste de la main, il lui indiqua une direction. Au bout de la rue se trouvait un parc de jeux. Il avait entendu des cris d’enfants. Ils accélèrent le pas. Malgré la chaleur, elle frissonna devant ce tableau. Elle ne savait pas si c’était a cause de l’affaire en cours ou pour son histoire personnelle. Une vingtaine d’enfants, accompagnés de leurs parents, de leurs nounous ou de leurs frères et sœurs, jouaient et criaient à s’en rompre les poumons. Se trouvait-il ici ? Elle savait que non. Pourquoi serait ce si simple ? Mulder avait les mains sur ses hanches, concentré, et Scully les avaient dans ses poches, défaitiste. Ils observaient chaque enfant. Tous les gestes passaient au crible fin. Après avoir fait plusieurs fois le tour, ils partirent. Ils devaient avancer. Tout en marchant, ils tombèrent nez à nez avec la maison de Gus Wagner. Le visage de Scully se crispa. Elle senti une main forte se poser sur son épaule. Il lui massa quelques secondes. Elle lui sourit faiblement puis Mulder cogna contre la pote. La porte s’ouvrit lentement jusqu’à ce que la chaine de sécurité la stoppa. L’homme ressemblait fortement au portrait que le policier leur avait communiqué quelques heures plus tôt. Mulder présenta sa carte et lui ordonna d’ouvrir la porte entièrement. Wagner fut contraint de les laisser entrer.

- Je n’avais encore jamais eu affaire au FBI. Surtout dans cette tenue.
- Il y a un début à tout. Mulder venait de prendre la parole avant que sa partenaire n’agresse verbalement le suspect.
- Charmante en tout cas.
- A mon avis je suis trop vielle pour vous. Le regard qu’elle lui lança le figeât sur place. Il ne connaissait rien d’elle et ne souhaitait pas en savoir plus.
- Quel est le problème ?
- Vous.
- Que faisiez-vous ce matin entre 10 heures et 11 heures 30 ? Demanda calmement Mulder.
- Je ne sais pas ce que vous me voulez mais je ne parlerai pas sans mon avocat.
- Très bien.
- Puis-je au moins savoir de quoi il en retourne.
- Ah je suis désolée, nous ne parlerons pas en l’absence de votre avocat.

Elle appela l’inspecteur chargé de l’enquête qui se trouvait encore chez Laury Williams pour lui signaler la garde à vue de Gus Wagner. Une fois sur place, elle demanda à l’équipe de le laisser mariner en cellule. Elle l’interrogerait à son retour. Le véhicule s’éloigna et elle regarda l’heure indiquer 13h00. Seulement. Scully demanda à Mulder s’il voulait bien la conduire chez elle pour qu’elle puisse se changer.

- Je sais que tu es heureux de me voir autrement qu’au bureau recevoir ce genre de réflexions en même pas deux heures de temps m’agace …
- Ne prenez pas vos rêves pour la réalité Agent Scully.
- Laisse mon imagination se laisser aller. En ce moment c’est tout ce qui me fait plaisir.

Une main dans le dos, deux sourires entendus et il la guida vers sa voiture. La demi-heure de route se fit en silence. Tout les deux étaient perdus dans leurs pensées. Il la déposa et pendant qu’elle se changeait, fit un détour chez lui pour que lui aussi soit un minimum crédible dans on rôle d’Agent. Scully avait fait du café qu’ils burent rapidement avant de reprendre la route en sens inverse. Ils entrèrent dans une petite salle où le suspect et son avocat les attendaient. L’interrogatoire pouvait commencer.

- Monsieur Wagner, que faisiez-vous ce matin entre 10 heures et 11 heures 30 ?
- J’étais chez moi.
- Seul ?
- Oui.
- Vous n’avez pas bougé ?
- Non.
- Pourquoi n’avez-vous pas ouvert quand nous sommes passés ?
- Je ne vous ai pas entendu.
- Pourtant nous avons sonné trois fois.
- Je devais dormir. J’ai le sommeil lourd.
- Je vous conseille de ne pas jouer avec nous.
- Que c’est il passé ? L’avocat prit pour la première fois la parole.
- Un enfant a disparut.
- Et pourquoi suis-je suspect ?
- A votre avis ?

Gus Wagner se leva les poings contre la table.

- Pacque que j’aime me montrer nu que je dois obligatoirement enlever des enfants ???
- Je vous conseille de vous taire à partir de maintenant. Son avocat le força à s’asseoir. Tant que vous n’aurez pas de preuves tangibles contre mon client, vous n’obtiendrez rien d’autre de sa part.
- Il n’a pas d’alibi.
- Je suis innocent.
- Comme beaucoup d’autre aime le dire.

Mulder fit signe à sa partenaire et ils sortirent.

- Ne me dit pas que tu le crois ?!

Il n’eut pas le temps de répondre, le téléphone de Scully sonna. Laury devait lui parler de suite. Sans attendre ils montèrent dans la voiture Mulder.


- Laury que se passe t-il ?
- C’est horrible ce que je vais dire … Un ami de … De Jordan depuis la crèche est mort il y a 3 mois … Sa mère, une amie, était présente ce matin … Elle a très bien pu … Vous voyez …

Scully frissonna. Laury venait de lui dire ceci en plantant son regard dans le sien.

- Son fils devait jouer avec le mien … Je ne l’ai plus vu ensuite … Elle a du partir …

Scully notait chaque détail, buvait chaque parole. Elle essayait de contrôler sa main tremblante. Elle ferait le tri de ce qui était important ou non à tête reposée. Mulder quant à lui examinait chaque geste, chaque regard de Madame Williams. Voila pourquoi, peut être, elle n’affrontait pas son regard. Elle lui faisait confiance à elle, pas à lui. C’était surement réciproque pensa t-elle. Mulder les interrompis.

- Puis je voir la chambre de Jordan s’il vous plait ?
- Je ne vois pas en quoi voir où il dort vous aidera à le trouver.
- Vous refusez ?
- Mulder !!
- Non. Bien sur que non mais je vous pose une question.
- Laissez-moi juste faire mon travail.

Sur ces dernières paroles, il se dirigeât à l’étage. Il observa puis redescendit. Il la chercha du regard.

- Votre collègue est dehors, au téléphone.
- Merci Madame Williams. A bientôt.

Elle raccrocha quand il sortit. Ils montèrent dans la voiture.

- Du nouveau ?
- Wagner n’a pas d’alibi et se dit innocent. Il faut qu’on creuse de ce coté.
- Très bien allons au bureau pour faire des recherches complètes.

Il mit le contact en route. Une tension palpable venait de s’infiltrait et la colère ne tarda pas à prendre place.

- Mulder on peut savoir ce qui t’as prit ??
- Comme ça ?
- Ne fais pas l’innocent s’il te plait !
- Ecoute Scully, j’ai du mal à cerner Williams …
- Mais bon sang !! Son fils disparaît et tu ne trouves rien d’autre que de l’agresser ! Je t’appelle à l’aide et toi comme t’habitude et va chercher des choses aberrantes !
- C’est incroyable …
- Quoi ? Qu’est ce qui est incroyable ?
- Rien … Tu prends cette affaire tellement à cœur que tu n’arrives même pas à faire la part des choses.
- Mulder ?
- Quoi ?
- Arrête la voiture.
- Tu ne vas pas …
- Mulder ! Retourne au bureau moi je reste ici ! De toute façon ma voiture est ici !!

Il s’exécuta. Il savait qu’il ne servait à rien de discuter. Elle s’était renfermée sur elle même. Elle claqua la portière d’une force qui ne lui soupçonnait pas. Il la regarda s’éloigner. Il serra les dents et démarra sur les chapeaux de roue.
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MessageSujet: Re: Enlèvement   Enlèvement EmptyMer 8 Oct - 19:14

Comme la plupart du temps Mulder arriva au bureau vers 7 heures après avoir fait son jogging matinal. Quelle ne fût pas sa surprise quand il découvrit sa partenaire endormie sur son bureau. La tête nichée dans ses bras. Inquiet, il s’approcha et effleura son épaule. Elle sursauta. Son visage était froid, les traits tirés et les yeux cernés. Non seulement elle n’avait pas dormis mais la colère d’hier n’était pas passée. D’habitude leurs disputes duraient le temps d’une journée et le lendemain tout était oublié. Aujourd’hui tout semblait différent. Il y a 24 heures ou presque, ils jouaient encore au jeu de l’ambigüité. Ce matin, s’il s’aventurait sur ce terrain il ne donnait pas cher de sa peau.

- Tu as passé la nui ici ?
- Oui … Je suis rentrée tard de chez Laury et je n’arrivais pas à trouver le sommeil …
- Dit plutôt que tu ne l’as pas cherché pensant que dormir te ferais perdre du temps.
- Mulder si c’est pour être désagréable dés le matin, s’il te plait abstient toi !

Sans un mot il fit demi-tour murmurant qu’il revenait. Elle avait remarqué sa mâchoire se crisper. Elle savait qu’il s’était retenu de dire quelque chose mais ne voulait pas se plier à ses désirs. Il réapparut avec deux cafés qu’il déposa sur le bureau. Elle avait repris sa place habituelle, face à lui, de l’autre coté du bureau. Sans perdre de temps il aborda l’enquête.

- Puis je savoir ce que tu as appris hier ?
- Je suis allée voir Sela McBride. Elle est dévastée par la mort de son fils, Steeve, 9 ans, qui est décédé d’une leucémie. Sela a décidé de se battre et de monter une association pour venir en aide aux familles qui traversent ces moments difficiles … Elle était bien présente à la fête d’école pour faire passer un message et pour voir son amie … Elle ne comprend d’ailleurs pas l’accusation de Laury …
- Je ne suis donc pas le seul …

Elle souffla.

- Comment peux-tu imaginer qu’une mère puisse enlever son enfant ?
- Scully est ce que j’ai insinué ça un moment ou à un autre ? Continue sur McBride.
- Elle a été appelée par sa sœur peu avant 10 heures. Leur mère a eu un accident de voiture sans gravité. Donc voila je n’ai rien de plus qu’hier si ce n’est que j’ai du calmer les deux femmes qui voulaient se battre.
- Et j’ai loupé ça ?!
- Et toi, qu’as-tu découvert ?
- Wagner, mis à part ce qu’il fait, n’a aucun casier. Il ne connaît ni l’enfant ni la famille.
- Mis à part ce qu’il fait ? Mais c’est déjà bien assez monstrueux !! Et depuis quand un assassin ou un malfrat doit connaître sa victime pour commettre l’irréparable ?

Mulder ne répondit pas. Elle venait de marquer un point mais à part ça, il n’avait rien trouvé d’autre pour faire avancer l’enquête. L’enquête s’avérait plus compliquée qu’il ne l’aurait imaginé. Frustré de n’avoir rien trouvé, s’il devait commencer à répondre aux attaques de sa partenaire, l’ambiance allait vite dégénérer. Il n’arrivait plus à la cerner, à comprendre son comportement de ces derniers jours. Même avant cette histoire elle paraissait affaiblit. Il continua néanmoins son récit.

- Mr Williams a lui aussi eu des problèmes avec la justice quand il était plus jeune. Il m’a appelé hier pour me demander des nouvelles de son fils … Il m’a dit qu’il avait appelé son ex femme qui refusait de lui communiquer l’avancement de l’enquête et lui a raccroché au nez.
- Ils ne s’entendent plus …
- Et alors ? Pourquoi ne devrait-il pas savoir ce qu’il se passe avec son enfant ? Pourquoi il n’y aurait que la mère qui souffrirait ?
- Mulder tu sais bien que la disparition d’un enfant dans un couple soit consolide les liens soit explose le couple …
- Oui je sais oui. Dit-il sèchement.
- Mulder, je suis désolée je ne voulais pas …
- Ca va.

Il avança sa main vers elle en signe de stop. Il n’avait pas besoin de la regarder pour savoir qu’elle s’en voulait d’avoir fait ressurgir cette partie douloureuse de sa vie. Mais bien vite le ton remonta entre eux.

- Il m’a dit aussi qu’elle venait de s’acheter une maison de campagne … Je vais enquêter de ce coté la …
- Mais pourquoi ? A quoi penses-tu ?
- A rien. Nous n’avons rien. Tout le monde parait suspect … Mais quand j’ai vu la chambre de Jordan quelque chose m’a perturbé.
- Quoi ?
- Justement … Je ne sais pas … Et sinon, comment va Matthew ?

Elle le regarda. Il avait l’impression d’avoir posé la question du siècle.

- Oh mon dieu … Oh mon dieu !!
- Scully calme toi.
- Me calmer ? J’ai oublié d’appeler mon neveu …

Elle posa sa main sur le combiné du téléphone mais il la stoppa dans son élan.

- Scully il est 8h30, il doit être à l’école.
- Je suis sur qu’il m’en veut …
- Il comprendra, il sait que tu travail pour retrouver son ami mais pour le moment on a autre chose à faire. Tu sais que passer 72 heures il y a peu de chance qu’on le retrouve vivant … Il nous en reste 48.

Ils passèrent leur journée au bureau à éplucher le dossier de A à Z sans rien trouver. Aucuns mots ne furent échangés. Rien. Ils n’avaient rien. Vers 17h sans prévenir, Scully claqua la porte du bureau des affaires non classées.
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MessageSujet: Re: Enlèvement   Enlèvement EmptySam 18 Oct - 16:41

Il frappa à la porte mais n’obtenu aucune réponse. Une seconde fois. Une troisième fois. Il savait qu’elle était là. Il prit ses clefs et ouvrit jusqu’à ce que la chaîne de sécurité l’arrête.

- Scully ouvre moi cette porte … Scully ? … Bon je resterais ici. J’ai tout mon temps et ne crois pas que je fatiguerais avant toi …

Elle décrocha la chaîne.

- Ah tu vois, même pas une minute et tu es déjà fatiguée de m’entendre. Ca me rassure.

Il lui sourit mais elle resta de marbre. Il attrapa son visage par le menton pour lui relever.

- Tu as pleuré ?

Elle secoua la tête négativement. Il retira sa veste et la balança sur le canapé tout en restant face à elle.

- Bien sur … Tu as juste mis des gouttes pour avoir les yeux rouges … C’est la nouvelle mode c’est ça ? Viens par ici. Il la prit par le bras.
- Mulder lâche moi ! Qu’est ce que tu fais ?

Il ouvrit la porte de la salle de bain et y entraîna Scully. Il se posta juste derrière elle, tous deux face au miroir. Elle n’affrontait ni son reflet ni le regard que lui portait son ami. Une nouvelle fois il remonta son visage la forçant à se regarder et à le regarder. Elle sentit ses doigts s’enfoncer dans ses joues creusées et blanches.

- Dis moi ce que tu vois.

Elle ne répondit pas. Les traits de son visage exprimaient la colère. Mais que cherchait il ? Elle voulait juste partir. Courir. Fuir. Etre seule.

- Tu ne veux pas répondre ? Je vais donc le faire pour toi. Je vois une femme qui n’est pas la Scully que je connais. Tu es triste. Tu pleures. Tu ne dors pas ou mal. Tes yeux bleus se ternissent de plus en plus et te trahissent. Tu penses être forte et pouvoir dissimuler tout ceci mais je te connais trop bien … Tu travailles plus que de raison. Tu prends tout à cœur, tu n’as plus de recule sur rien. Tu es peut être médecin mais laisse moi te donner mon diagnostique: Surmenage ! Est-ce que je m’énerve ou t’envoi balader dès que tu me fais part de tes théories ? Et dieu sait si des fois … souvent … ton scepticisme m’énerve mais pourtant je respecte ton point de vue. J’ai souvent tendance à plonger tête baissée partout où je mets les pieds mais la les rôles sont inversés et ça m’inquiète. Tu n’as pas pris de réelles vacances depuis que l’on travaille ensemble depuis plus de 6 ans. Et je suis en grande partie responsable. Alors on finit cette enquête et je ne veux plus te voir au bureau pendant minimum 15 jours. En attendant … Il fouilla dans la pharmacie. Tu vas prendre ça. Et bien sur interdiction de discuter.

Il cassa 1 comprimé de Xanas dans 1 verre d’eau et lui tendit. Elle n’avait pas bougé et ne retenais plus ses larmes. Ses yeux brûlaient. Une nouvelle fois il avait lu en elle malgré ses efforts. Elle se résigna à avaler ce somnifère et se laissa bercer dans ses bras quelques minutes. Ses bras si grand, si fort, si protecteur. Elle n’aurait jamais voulu les quitter mais il rompit le contact. Il lui essaya le visage avec les paumes de ses mains.

- Change toi, prélasse toi dans un bain chaud, prends le temps que tu veux, je nous prépare un petit quelque chose à manger.

Il décela un air septique dans son regard et dans l’expression de son visage. Son sourcil la trahissait toujours.

- Je ne répondrais pas à ce joli sourcil qui fait tout ton charme. Rendez vous dans une bonne demi heure.



Il la vit s’approcher, le visage meurtrit. Elle paraissait avoir pris dix ans. Son pyjama foncé faisait ressortir la pâleur inquiétant de son visage. Des larmes coulaient encore … Elle lui parla difficilement, la voix cassée par la fatigue.

- Je … suis désolée pour tout …
- Tu crois que je serais ici si je ne le savais pas ?
- Je devais te le dire …

Il lui tendit un mouchoir en papier et la remercia d’un sourire puis lui fit signe de s’asseoir. La table était dressée avec pour seul accessoire une bougie au milieu.

- Bon appétit.

Une omelette se trouvait au milieu des assiettes.

- Oui bon j’avoue que c’était facile mais j’ai pris les restes dans ton frigo et à part du blanc de poulet et des œufs je …
- Mulder c’est parfait.

Ils dînèrent en silence. Ce silence qui leur plaisait tant. Ce silence rassurant et réconfortant. Une crise de bâillement s’empara de Scully. Mulder l’ordonna d’aller sur le canapé. Il débarrassa et fit la vaisselle. Quand il la rejoignit quelques minutes plus tard, il la trouva endormi, recroquevillée sur elle-même. Sans hésiter il souleva ses jambes et passa l’autre bras dans son dos. Inconsciemment, elle s’agrippa au cou de Mulder. Il la déposa délicatement sur le coté gauche du lit. Quand il se redressa, une main agrippa la sienne. Endormie mais d’une voix posée, elle lui demanda de rester.

- Empêche moi de me lever cette nuit …
- Avec ce que tu as pris, ça ne risque pas … Je ne sais même pas si tu te réveilleras demain.

Mais il ne se fit pas prier plus longtemps. Il ne voulait pas la laisser seule dans cet état. Il retira ses chaussures, sa cravate, déboutonna les 3 premiers boutons de sa chemise et s’allongea près d’elle. Elle attrapa sa main et il caressa celle-ci du pouce.
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MessageSujet: Re: Enlèvement   Enlèvement EmptySam 1 Nov - 17:15

Il se réveilla doucement. Son regard se posa immédiatement sur celle qui dormait encore paisiblement. Leurs doigts étaient encore entremêlés comme la veille. La main droite de Scully était accrochée au bras droit de Mulder. Un camion de poubelle un peu trop bruyamment la tira de son sommeil profond. Sa tête se trouvait posée sur la clavicule de son ami. Elle la tourna légèrement et quand elle ouvrit les yeux se fut pour croiser ceux de Mulder. Elle voulu se dégager de son étreinte mais son corps n’obéissait pas à son cerveau. Il lui dégagea une mèche et elle resserra quelque peu son étreinte.

- Mmmh … Quelle heure est il ?
- 8h12 et 15 secondes.
- Merci pour cette précision.
- Je t’en prie.

Ils laissèrent passer quelques minutes.

- Mulder ?
- Scully.
- Tu penses vraiment à ta théorie ? Tu penses vraiment que Laury est capable de …
- Scully, on en reparlera au bureau. Laisse moi savourer ce réveil humain.

Elle sourit et se mit sur le dos. Leurs doigts se desserrèrent mais ne se lâchèrent pas pour autant.

- J’avoue que ça fait du bien de dormir … En bonne compagnie.
- Agent Scully faite attention à ce que vous dites. Je pourrais vite en redemander.

A regret il se leva et enfila ses chaussures.

- Rendez vous dans un peu moins d’une heure au bureau.
- Mulder ?
- Scully ?
- Merci pour hier soir … Et cette nuit.

Il la regarda nichée au fond de son lit, les yeux encore endormis. Ils se sourirent entendus. Il s’arrêta une nouvelle fois, dans l’embrasure de la porte sans se retourner vers elle il lui lança :


- Scully ?
- Mmh ?
- Il faudra arrêter ce jeu un jour …
- Un jour Mulder …

Il quitta la chambre sourire aux lèvres. Quand elle arriva dans la cuisine une demi heure plus tard, du café chaud et des toasts et un mot l’attendait. « N’en laisse pas une miette, j’ai travaillé dur ! ».


A peine eut elle franchi la porte du bureau que Mulder lui sauta dessus.

- Je sais ce qui m’a frappé dans la chambre de Jordan. Il n’y a aucun jouet visible, de peluche ou d’objet pouvant être un doudou … Tout enfant à besoin de vivre dans le désordre …
- Il n’y a pas que les enfants …
- Ah Ah Ah.
- Allons voir la maison qu’elle a achetée récemment.
- Bonne idée.

Ils prirent la route. Mulder conduisait. Il lui parla sur un ton désolé.

- Je sais que tu es septique à mon idée mais …
- Quand est ce que je ne le suis pas ?
- Ravi de retrouver ma partenaire !

Il posa sa main sur sa cuisse qu’il retira aussitôt. Durant le trajet, ils avaient repassé en revue toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Gus Wagner. Mr Williams. Sela McBride. Une fois arrivés dans la rue ils se turent. Il coupa le contact à quelques mètres de la maison de Laury Williams. Ils pensaient qu’ils allaient devoir attendre plusieurs heures. Mais non. Laury sorti au bout de quelques minutes par la porte principale sous les yeux des deux agents du FBI. Regard consterné même pour Mulder quand ils aperçurent Jordan derrière elle sur son vélo. Instinctivement, il senti sa coéquipière se crisper de tout ses membres. Elle n’arrivait pas à contrôler les larmes qui lui montèrent aux yeux et qui menaçaient de rouler mais elle les empêcha et prit son téléphone.

- Bonjour ici l’Agent Scully, l’Agent Mulder a localisé Jordan. Envoyez nous une équipe le plus discrètement possible. Nous ne savons pas de quoi Madame Williams est capable et Il n’est pas nécessaire d’effrayer et d’employer les manières fortes devant son fils.

Elle leur communiqua l’adresse. Mulder regardait devant lui, les yeux dans le vide. Elle raccrocha.

- « L’agent Mulder a localisé Jordan ? » Répétât il. Je ne sais même pas pourquoi je suis étonné d’entendre sa de ta bouche … J’avais oublié que sur cette affaire on se la jouait perso ! Il se retourna, les sourcils froncés.
- Mulder pendant 3 jours tu as essayé de me faire comprendre que Laury était une possibilité et moi je t’ai écarté. Si je ne t’avais pas appelé, jamais je ne l’aurais retrouvé !
- Ne dis pas n’importe quoi.
- Mais mon jugement et mon professionnalisme ont été occultés parce que c’est une affaire qui me touche de trop près. Alors c’est ça ? Parce que je ne peux pas avoir d’enfant je suis plus sensible ? Les mères sont toutes des saintes ? Je …
- Tu as sûrement un degré de sensibilité en plus qu’une autre femme et c’est compréhensible mais je te l’ai dit tu es à bout de force, si tu as cru qu’une nuit pouvait tout réparer … C’est normal que tu ai défendu Laury, c’est une femme, une mère. Ton instinct maternel a pris le dessus, c’est naturel … comme moi et les choses venues d’ailleurs !

Elle laissa échapper un rire. Il lui remit une mèche derrière l’oreille et elle souffla pour se redonner du courage face à la dernière ligne droite qui leur restait.

La suite se passa très vite. Ils attendirent que Madame Williams soit rentré avec son fils pour que Mulder et Scully surviennent et l’arrête. Elle se débattait, criait, pleurait suppliant qu’on la pardonne. Mulder regardait Scully restait stoïque. Son regard était froid, le visage dur. Elle ne lui adressa pas la parole. Elle allait assister à l’interrogatoire que Mulder menerait mais elle n’interviendrait pas. Son visage se radoucit quand elle demanda à Jordan de la suivre. Il ne comprenait qu’à moitié ce qu’il se passait. Conscient que sa maman n’allait pas bien. Il mit ses mains sur ses oreilles et suivis Scully sans broncher.
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MessageSujet: Re: Enlèvement   Enlèvement EmptyMar 11 Nov - 14:00

Trois jours qu’elle était en vacances. Trois jours qu’elle ne l’avait pas vu. C’était son choix, à lui. Il voulait qu’elle prenne du temps pour elle et lui avait promis qu’il n’en profiterait pas pour se mettre dans le pétrin. Matthew allait arriver d’ici quelques minutes pour passer quelques jours avec sa tante. Demain on serait le 4 juillet, fête nationale. Elle se retenait de l’appeler pour lui demander ses projets. Mais le téléphone sonna, la tirant de sa rêverie.

- Allo.
- Agent Scully ?
- Oui. L’inquiétude s’empara d’elle. Personne du bureau ou d’ailleurs ne l’appelait comme ceci sur cette ligne.
- L’agent Mulder a eu un petit problème.
- Oh mon dieu. Elle s’assit sur la chaise à proximité. Qu’est ce qui c’est passé ?
- Il ne peut plus travailler …
- Qui êtes vous ?
- … Tous ces crayons de bois sont au plafond, il ne peut plus écrire ni dessiner ! Il s’ennuie !
- MULDER !!
- Mince je suis découvert …
- Mulder tu n’es pas drôle !
- Je sais … Mes blagues ne marchent que quand tu es à coté de moi …

Il imagina un doux sourire sur ses lèvres.

- Que dois je comprendre ? S’enquit elle de répondre.
- Scully tu fais quoi demain soir ?
- Matthew doit arriver d’une minute à l’autre et je pensais l’emmener voir le feu d’artifice dans le parc à coté de chez moi.
- Bien. Oublie le parc cet je passe vous chercher à 19 heures … Enfin à moins que ton neveu veuille rester seul avec toi …
- Je lui propose je te rappel.

Elle raccrocha rapidement ne sachant si elle souriait en pensant à cette futur soirée ou au fait que son neveu venait de tambourinait à la porte.


Elle alla ouvrir la porte en jeans et t-shirt cintré et cheveux attaché à la va vite. Mulder l’observa de la tête aux pieds. Il n’avait du la voir dans cette tenue qu’une ou deux fois en huit ans. Il reprit ses esprits rapidement.


- Salut Matthew.
- Salut Mulder ! Alors on va où ? Demanda t-il impatient.
- Surprise ! On y va ?
- On te suit.

Mulder conduisait depuis plus d’une heure. Matthew observait les paysages défilaient sous ses yeux tout en posant des questions sur divers sujets. Scully n’avait pas cherché à savoir où son ami les emmenait. De toute façon, il n’aurait pas répondu. Son visage affichait ce sourire énigmatique qu’elle ne connaissait que trop bien. A chaque changement de vitesse, elle sentait les doigts de Mulder frôler sa jambe. Etait ce son imagination ou faisait il exprès de débrayer plus que nécessaire ? D’immenses buildings se dressaient devant eux sous le regard émerveillé du petit garçon. « New York » souffla t-il. Scully tourna la tête vers Mulder et vit un sourire de satisfaction. Il avait réussi sa surprise. Ils descendirent de la voiture, Mulder récupéra une glacière et prirent la direction du pont le plus célèbre de la ville. Matthew glissa sa main dans celle de sa tante. Ils marchèrent silencieusement, observant le soleil se coucher dans le port de Manhattan. Mulder s’arrêta une fois au milieu du pont à l’étage réservé aux piétons. Ils restèrent un moment accoudé sur le rebord pour admirer la vue, les bateaux passer. Puis ils s’installèrent pour pique-niquer ce que Mulder avait préparé. Il avait pensé à tout. A l’eau plate pour elle et le soda pour eux, au sandwich équilibré pour elle et les leurs remplit de cochonneries qu’ils aimaient tant. Elle n’aurait voulu une autre soirée pour rien au monde. Le feu d’artifice commença vers 23 heures. Ils étaient tout les 3 accoudés, Mulder et Scully cotes à cotes. Malgré les 25 degrés extérieur, leurs corps qui se frôlaient ne résistaient aux frissons. Elle repensa à la nuit qu’ils avaient passé ensemble quelques jours auparavant. Un nouveau frisson courra le long de sa colonne vertébrale. L’avait il senti ? Sûrement. Il caressait son dos de haut en bas comme pour la réchauffer. Mission accomplie. Il venait de faire naître en elle des émotions enfouies depuis trop longtemps. Elle essaya de se focaliser sur ce qui se passait dans le ciel. Peine perdue. Il venait de tourner la tête vers elle avec un regard qui en disait long. Pour une fois ils n’essayèrent pas de cacher ce qu’ils ressentaient. Son visage se rapprochait. Trop lentement. Une fois de plus ils furent interrompus. Matthew applaudissait et s’époumonait devant le bouquer final. Ils se sourirent. Une fois le spectacle terminait, le monde venu admirait le show repartait tranquillement vers la baie. Ils firent de même tout en discutant. Une fois dans la voiture et à peine 500 mètres après avoir démarré, le jeune Scully laissa le sommeil l’emporter. Dana l’observa sourire au lèvres.

- Je pense qu’il est ravi de la soirée. Merci pour lui.
- Ca m’a fait plaisir.

Elle attendit quelques minutes puis se retourna vers lui. Elle le regarda se concentrer sur la route encombrée. Elle examinait les traits de son visage qu’elle pourrait dessiner par cœur. Sentant ses yeux posés sur lui, il la laissa faire.

- Il n’est pas le seul à avoir apprécié Mulder.
- J’avoue, j’ai beaucoup aimé aussi.

Il tourna la tête lui envoyant le sourire charmeur dont seul lui avait le secret. Le reste de la route si fit dans le silence. Ce silence dont eux seuls avaient le secret. Ce silence apaisant. Deux heures venaient de s’écouler. Elle avait somnolé laissant son imagination vagabonder … Elle le regarda prendre Matthew dans les bras toujours endormi et grimper les quelques marches pour entrer chez elle. Il le déposa sur le lit et le contemplèrent un instant. Elle lui retira les chaussures et il se réveilla. Il voulait que Mulder reste et qu’ils discutent encore mais Scully l’envoya se changer dans la salle de bain et se brosser les dents pendant qu’elle raccompagnait son partenaire. Elle referma la porte de l’appartement derrière elle gardant ses mains dans son dos, sur la poignée.

- Merci encore pour cette magnifique soirée.
- Merci à vous.

Leurs regards se rencontrèrent, s’accrochèrent.

- Bill vient rechercher Matthew après demain chez maman. Ensuite ils partent tous en vacances … séparément … Je ne sais pas encore quelle destination je vais prendre mais … Si par hasard tu voudrais laisser les ténèbres et les petits hommes gris derrière toi le temps de t’accorder quelques jours de repos … Sache que tu es le bienvenue là où je serais …

Touché par cette invitation, il lui souffla un merci. Elle le vit s’approcher. Qu’est ce qui allait encore venir perturber ce moment ? Elle ne voulait pas y penser et voulait croire que cette fois ci se serait la bonne. Leurs lèvres se frôlèrent. Ses doigts se resserrèrent sur la poignée de la porte. Son ventre se noua. Il la faisait languir, augmentant le désir de chacun. Il venait de poser ses mains sur ses hanches l’attirant plus près de lui de quelques centimètres. Il intensifia son baiser. Leurs langues se frôlant à peine. Elle allait perdre le contrôle et ce n’était décidément pas le moment. A regret elle se détacha de lui. Lentement. Ils ré ouvrirent les yeux ensemble. Il était néanmoins satisfait de ce qui venait de se passer. Encore proche l’un de l’autre, elle lui glissa à l’oreille :

- On dirait que la première partie du jeu vient de se terminer.

Son souffle chaud le fit frissonner. Il répondit sur le même ton.

- Du moment que la deuxième partie ne met pas autant de temps à se dérouler …

Il se détacha avant de ne plus pouvoir se contrôler.

- Appel moi quand ils t’auront tous abandonné et j’accourrai. Et je m’occupe de la réservation des billets. Ne fait pas cette tête, fait moi confiance … Je te promet que ma vie restera au bureau … Enfin une partie.

Et il s’éloigna en lui envoyant un clin d’œil. Elle mit quelques secondes à se demander si cette soirée avait vraiment existé et si ces dernières secondes étaient réelles … Elle rentra chez elle, sourire niais aux lèvres. Elle se passa la main dessus comme pour reproduire ce baiser dont elle avait tant rêver.

Margaret venait de quitter sa maison pour passer quelques jours chez une amie. Bill et sa famille étaient partis il y a quelques heures. Scully se prélassait au soleil dans un transat sur la terrasse. Elle prit son téléphone et l’appela et lui laissa un message sur son répondeur. Juste à titre d’information. Après tout depuis quand Mulder prenait il des vacances ? Elle espérait qu’il change d’avis mais plus les heures passaient moins elle patientait. Plongé dans un livre, elle sursauta aux crissements de pneu dans l’allée. Une voiture venait de s’arrêtait. Elle se leva pour l’accueillir avec son plus beau sourire. Elle était heureuse. Elle le regarda sortir de son véhicule. Mulder retira ses lunettes de soleil, d’une main tel un jeune séducteur et elle ne put s’empêcher de rire devant se tableau. Elle s’approcha, lui toujours accoudé à la portière. Il l’admira. Haut de maillot de bain et short en jean.

- Woah quel acceuil …

Elle posa ses mains sur ses hanches et lui sur son visage et sans plus attendre ils s’embrassèrent timidement, langoureusement, fougueusement … L’acte deux venait bel et bien de démarrer. Il s’écarta le temps de prendre quelque chose dans la poche de sa chemise qu’il tendit à Scully. Elle lut la destination des billets.

- Hawaï ? Mulder tu es fou !
- Oui mais pas de n’importe qui …
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