Plusieurs jours c’étaient écoulés depuis ce fameux mercredi et pourtant aucunes nouvelles. William était nerveux se qui rendait la vie impossible pour Scully. Elle avait confiance en lui, savait qu’il reviendrait mais quand ? Il lui fallait une réponse. Elle n’était plus à quelques jours près mais les nerfs lui feraient bientôt faux bon. Mulder hantait ces nuits et ces journées. Elle écoutait une chanson de Céline Dion en boucle. Chanson lourde de sens.
« But when I dance
Je t'aime encore
But where are you
So far with no address
How's life for you
Time is my only caress
Je t'aime encore just like in an old fashioned song
And it burns in my soul, anything else seems too long
Oh more and more, it's strong as I can be
Oui je t'aime encore
But you, you cannot hear me. »
Elle récupéra William chez la nourrice et arriva chez elle vers dix huit heure. Elle regarda le calendrier. Mardi. Bientôt une semaine. Elle donna le bain à son fils et lui prépara à manger pendant qu’il jouait dans sa chambre. La sonnette résonna dans l’entrée. Son cœur s’arrêta un cours instant avant de repartir de plus belle. Elle baissa le gaz et s’approcha lentement de la porte. Elle savait que c’était lui. A peine avait elle ouvert la porte, qu’elle se jeta dans les bras de Mulder. Après cette étreinte, elle lui proposa d’enter. Mais elle le voyait hésiter. Comme d’habitude elle devinait ses pensées.
« Je vis seule Mulder. Entre. » Elle lui attrapa la main et s’aperçu qu’il tenait un bouquet de rose rouge dans l’autre.
« Je suis désolé. L’enquête a pris plus de temps … et je voulais être sur que si je revenais se serait pour de bon. Je ne veux plus fuir. » William arriva comme une bourrasque, emportant tout sur son passage.
« Papaaa »
« Il t’attend depuis longtemps. »
« Seulement lui ? » Elle détourna le regard.
« A ton avis ? » C’est William qui s’occupait de faire visiter la maison. Ils arrivèrent à sa chambre et Scully ne voulait rater sa pour rien au monde. Mulder entra et resta immobile.
« Je tiens à dire pour ma défense que je ne l’ai incité à quoique se soit. »
« Mais … Je … Et … Tu le laisse faire ? »
« Tu crois que j’ai la force de lui refuser ? »Ils se souriaient. Mulder inspecta la pièce dans les moindres recoins. Des posters du dessin animé : les zinzins de l’espaces, des jouets de garçons adapté pour son âge, des figurines de soucoupe volante et …
« Une peluche d’E.T? Ne Me dis pas qu’il a vu le film ? »Scully éclata de rire.
« Mais non. Je lui ai dit de choisir un jouet et il m’a ramené sa … Il n’a pas voulu daigner le remettre en place. Il a le don de me faire céder en faisant des crises. Je ne sais pas si tu vois le genre …» Dit elle d’un ton ironique.
Après avoir nourrit son fils, Mulder le coucha pour la première fois, accompagné de Dana. Il la regardait faire. Depuis toujours il était convaincue qu’elle serait une bonne mère. Il en avait la preuve. Il l’écouta chanter une berceuse avec un sourire lui rappelant des souvenirs.
« William was a bulforg was a good friend of mine,I never understood a single word he said, But I helped him a-drink his wine, And he always had some mighty fine wine Singin'... , Joy to the world, All the boys and girls now, Joy to the fishes in the deep blue sea, Joy to you and me.» Il s’endormit de suite. Laissant la porte entre ouverte, il se dirigeât dans le salon. Mulder posa son regard sur la collection de VHS du fameux dessin animé. Comment pouvait il aimer les mêmes choses, avoir le même caractère n’ayant jamais été à ses cotés. Il sentit les larmes lui monter et détourna sa tête discrètement. Dana ne paraissait pas vouloir rester en place. Elle mit de la musique et repartit dans la cuisine, puis disparut. Quelques minutes passèrent sans que l’un parle. Juste Norah Jones berçait l’ambiance lourd qui transparaissait.
« Come away with me in the night,
Come away with me
And i will write you a song ... »
Elle refit apparition, deux verres et une bouteille devin à la main. Elle s’était changé et s’assit sur le canapé de cuir, à ses cotés. Légèrement maquillée, vêtue d’une fine robe noire, pied nu elle aurait du en faire tomber plus d’un.
« Tu es … Resplendissante. Ne me dis pas que personne ne t’as couru après ? »
« Disons que j’ai couru plus vite qu’eux. » Il affichait un sourire, ravi de cette réponse. Il s’approcha d’elle lentement. Sa main au contact de sa joue, repoussant une mèche de cheveux roux, provoquai en eux un courant électrique jamais connu à ce jour, même quelques années auparavant... Elle se laissa embrasser comme au premier jour mais s’écarta assez rapidement.
« Je … Sa fait si longtemps que … »
« Tu n’as vraiment pas pensé à refaire ta vie ? » Elle se leva rapidement, choquée des paroles de son ami.
« Pour qui me prends tu ? Tu crois que c’est facile pour moi d’élever un gamin, seule, qui ressemble tellement à son père ? »
« Scully ne te braque pas, excuse moi, je … je suis maladroit. »
« Sa va … Je suis épuisée … A bout … » Une larme roulait sur son visage mais avant d’atteindre le vide, Mulder l’essuya de son pouce.
« Il te mène la vie si dur que sa ? »
Ils se rassirent et elle lui expliqua ses deux ans passé sans lui.
« J’ai effectivement rencontré des hommes mais rien de sérieux. Je ne pouvais pas … Je ne voulais pas. Et William ne m’a pas vraiment aidé. Il le percevait quand je me sentais bien avec quelqu’un. Il m’empêchait de dormir, me faisait des crises partout où on se rendait. Le pédiatre m’as dit qu’il avait besoin d’un home à la maison … de son père. A part ma Mère, Joyce, Monica, John et Moi il ne fait confiance à personne. Même pas à Bill … » Ils souriaient. Lui était touché de ce qu’il découvrait sur son fils. Elle continua.
« Son premier mot a été papa et depuis il ne fait que te chercher partout, la où il ne faut pas. Il observe les gens, les dévisages. Comment veux tu que j’essaye de t’oublier avec ton clone à la maison ? » Elle souriait toujours mais les larmes de Mulder coulaient sans retenue.
« Je suis désolé … »
« Mulder c’est un choix que nous avons fait tout les deux et pour de bonnes raisons, ne culpabilise pas. Je sais que sa a été bien plus dur de ton coté. J’ai passé des moments inoubliables avec lui, le voir marcher, l’entendre m’appeler, l’entendre rire … J’ai tout sur vidéos … Je ne voulais pas que tu rattes sa. Et la vie ne fait que commencer pour lui, pour nous. »C’est dans ce silence que Céline Dion choisi de fredonner une chanson. Une chanson qui semblait retracer leur vie..
“Through the wind and the rain, through the smoke and the fire
When the fear rises up, when the wave's ever higher
I will lay down my heart, my body, my soul
I will hold on all night and never let go
Ev'ry second I live, that's the promise I make
Baby, that's what I'll give, if that's what it takes”
Elle s’approcha de lui pour y déposer sa tête sur son épaule. Un silence connu d’eux prit place. Un silence de bien être. Après quelques minutes elle le regarda dans les yeux. Ceux qu’elle connaissait si bien. Ceux qui lui avait tant manqué.
« A quoi tu penses ? »
« A rien … »
« Mulder, pas à moi. »
« Je … Tes craintes … Je les partages. Contrairement à ce que tu pourrais penser, je n’ai pas touché une femme depuis que j’ai quitté celle de ma vie, il y a deux ans et demi … » Il fut interrompu par les lèvres de Scully posées sur les siennes. Le début d’une longue nuit