Les fanfics de la Gillian Community
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 A la croisée des chemins (en cours)

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docmagoo

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MessageSujet: A la croisée des chemins (en cours)   A la croisée des chemins (en cours) EmptyDim 29 Mai - 22:49

Auteur: Moi même

Disclaimers : Comme d'hab, le seul but étant de s'amuser, je ne retire aucun profit de cette histoire vu que les personnages ne m'appartiennent en aucune manière. Vive CC.

Résumé: Pour situer l'histoire, je dirais que le point de départ concerne la 2ème partie de Redux et plus particulièrement le moment où Mulder rejoint Scully en pleine nuit alors que le cancer la ronge sur son lit d'hôpital. Rien de bien joyeux en somme.




Hôpital de la Pitié.
Service d’oncologie.
Washington D.C.
3H30 du matin.



Que faisait-il ici à arpenter les couloirs déserts de ce sinistre service à une heure aussi tardive ? Que venait-il chercher au beau milieu de la nuit ? Qu’espérait-il ? De l’indulgence ? Son absolution face à l’échec de sa promesse ? Mais comment pouvait-il venir chercher tout cela alors qu’elle se mourrait au fond de son lit envahit par ce putain de crabe qui rongeait un plus son corps à chaque seconde qui s’écoulait. Il sentit l’émotion lui nouer la gorge à l’évocation de cette mort si proche. Il serra vivement les poings au fond des poches de son blouson afin de juguler la marée salée qui lui piquait déjà les yeux. Sa main gauche serra le tube de plastique si fort contre sa paume, qu’il en sentit les contours s’y imprimer tel un fer rouge laissant une trace indélébile. Toujours sans croiser âme qui vive, il arpentait les longs couloirs défilant à l’infini devant son regard absent et hagard. Depuis combien de temps n’était-il pas venu la voir ? Inconsciemment, il repoussait chaque jour l’échéance de cette visite. Il avait la peur vissée au ventre rien qu’à l’idée de voir la mort ravagée son amie. Enfin il arriva devant sa chambre. Comme au ralenti, il mit la main sur la poignée et poussa la porte le plus doucement possible. Le raie de lumière en provenance du couloir éclaira brièvement le seuil de la chambre. Sans bruit, il se dépêcha d’y pénétrer afin de ne pas troubler son sommeil. A tâtons, il se dirigea vers elle à la fois honteux et soulagé d’entendre sa respiration profonde lui indiquant qu’elle dormait d’un sommeil lourd. Le plus discrètement possible, il se débarrassa de son blouson. Tira le fauteuil à lui et s’assit le regard fixé sur son visage faiblement éclairé par les quelques rayons de lune qui transperçaient les persiennes de sa fenêtres. Il laissa ses yeux dériver sur son visage de porcelaine dont le contour des yeux étaient marqué par de grandes ombres de fatigue. Son regard descendit sur le drap recouvrant sa poitrine. Il se laissa hypnotiser par le rythme tranquille qui le soulevait à chacune de ses respirations. Il cala sa propre respiration sur la sienne et comme par magie ses craintes les plus morbides le laissèrent en paix quelques minutes.

Scully ne dormait pas. Elle somnolait malgré la fatigue et la douleur qui la harcelait sans répit. Elle voulait profiter de chaque seconde du jour et de la nuit qui lui restait à vivre. Son esprit restant toujours aux aguets. Pour rien au monde, elle aurait voulut être surprise par la mort. A défaut de pouvoir la combattre à armes égales, elle voulait la regarder en face lorsque celle-ci se déciderait à venir la chercher. Mais cette nuit, ce n’était pas la grande faucheuse qui était au rendez-vous. Sans bouger ni trahir son éveil, elle regarda ce mystérieux visiteur investir les lieux de son pas léger et silencieux. Immédiatement, l’odeur de son parfum mélangé à celui de la pluie envahit sa chambre. Un réconfort instantané se diffusa dans tout son être. Enfin il était vivant. Enfin il revenait pour elle. Mulder. L’évocation de son nom lui mit les sens en ébullition. Elle sentit son corps léthargique se réveiller comme prit d’une subite envie de revivre. Une flamme pleine de chaleur et de lumière se ralluma dans son esprit à la simple pensée de cet être qui, même dans les pires moments de son existence, arrivait toujours à la surprendre. A être là lorsqu’il le fallait. A n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Toujours à travers ses paupières mi-closes, elle l’observa se débarrasser de son blouson. Une vague odeur de cuir se mêla aux fragrances masculines de son partenaire lorsque celui-ci se rapprocha d’elle. Il s’assit lourdement auprès d’elle et elle vit tout le poids de sa culpabilité affaisser ses larges épaules. Il posa son menton dans le creux de ses mains dont les coudes étaient plantés sur ses cuisses. Puis son regard se perdit dans des contrées auxquelles elle n’aurait jamais accès. Elle aurait voulut lui parler, le questionner, le toucher, prendre un peu du poids de son fardeau mais elle se sentait trop faible pour esquisser le moindre geste vers lui. Alors elle l’observa à son insu.

To be continued
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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins (en cours)   A la croisée des chemins (en cours) EmptyLun 30 Mai - 22:07

Alors qu’elle allait vraiment s’endormir sous le regard apaisant de son ami, elle sentit une main douce et chaude emprisonnée la sienne suivit presque aussitôt par ses lèvres qui lui effleurèrent la peau. Un frisson de bien-être parcourut son bras faisant renaître la sensibilité dans tout son corps. Puis elle sentit sa joue râpeuse prendre le relais. Tout son visage frottait doucement, sur un rythme lancinant, le dos de sa main. Une sourde angoisse lui enserra le ventre lorsqu’elle perçut un léger gémissement accompagné d’une fugace humidité. Aussitôt, Elle sentit sa main inondée par un flot de larmes plus important. Ses spasmes de douleur, presque imperceptible tant il les retenaient en lui afin de ne pas trahir sa présence, lui broyèrent le cœur et l’esprit. Elle ne put retenir les siennes. C’est donc silencieusement qu’elle laissa éclater sa propre douleur à l’unisson de la sienne.

Perdu. Il avait perdu. Son échec n’était pas seulement cuisant, il était mortel pour celle qui était allongé dans ce lit étroit. Il était vaincu. Jamais il ne pourrait la sauver. Il avait pourtant entrevu la vérité. Mais quelle vérité ? Etait-ce vraiment LA vérité ? Celle qu’il recherchait afin de sauver sa partenaire ? Ou bien n’était-ce encore qu’un écran de fumée destiné à le tromper ? Kritschgau disait-il la vérité au sujet de tous ces enlèvements et des manipulations d’opinions qui en découlaient ? Ce qu’il avait vu dans les sous-sols du DARPA avait remis en cause les fondements même de sa quête. Il ne savait plus qui croire. Sa croyance inébranlable en une vie extraterrestre lui paraissait presque grotesque face à ce qu’il avait pu voir au travers de ces portes vitrées. Pourquoi le Fumeur l’avait-il laisser pénétrer dans « le saint des saints » ? Dans quel but lui avait-il permis de voir tout cela ? Ces intentions ne pouvaient être en aucun cas devenues subitement louables et humanistes. Et pourtant, selon lui, il tenait au creux de sa main l’antidote au cancer de Scully. Mais comment aurait-il pu avoir confiance en cette pourriture ? Ce monstre drogué à la nicotine lui avait garanti, presque sur l’honneur, que seul le contenu de ce bout de plastique pourrait la sauver. Il ne savait plus distinguer le vrai du faux. Il naviguait à vu, dans un brouillard indescriptible et permanent. Seule la faible lueur de l’âme encore vivante de son amie lui offrait une planche de salut face aux ténèbres dans lesquelles il se mouvait. Une angoisse atroce le prit soudain aux tripes lorsqu’il se remit à analyser la situation. Il se savait au bord du gouffre, face à lui-même avec deux choix cauchemardesques qui se présentaient à lui. Ne rien faire, ignorer le remède du Fumeur et laisser la mort faire son œuvre ou convaincre son amie de se faire inoculer cette puce sans garantie de résultat. Dans les deux cas, le destin de Scully était scellé.


To be continued
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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins (en cours)   A la croisée des chemins (en cours) EmptyMer 1 Juin - 20:08

Abattu. Le cœur prit dans un étau face à ce terrible constat, il abdiqua. Il prit avec mille précaution la main de Scully. Si proche et pourtant si lointaine dans son combat contre cet ennemi invisible et pourtant si envahissant. Il la sentait déjà en train de dériver vers des lieux où cette fois il ne pourrait pas l’accompagner. Le combat avait eu lieu sans lui. Il avait tout observé de loin, préférant se lancer à la poursuite de chimères plutôt que de mener cette terrible guerre à ses côtés. Son égoïsme et son entêtement lui avait fait perdre de précieux jours avec elle. Maintenant il était trop tard pour rattraper le temps perdu. Face à cette évidence, la douleur de la perdre le percuta de plein fouet. Une tristesse incommensurable étreignit son âme face à cette croisée des chemins qui les séparerait définitivement. Il se laissa glisser du fauteuil se retrouvant à genoux à côtés de son lit sa main toujours enserrée dans la sienne. La gorge noué et douloureuse. Les yeux brûlant de larmes retenues, il laissa ses lèvres vagabondées sur la peau fine et douce de sa partenaire. Enfin il se permettait de se laisser aller à un peu de tendresse envers son amie. En fait il avait besoin de se rassurer. De savoir qu’un souffle de vie l’habitait encore face à son immobilisme inquiétant. La chaleur de cette main sous sa joue, libéra les vannes de douleur et de tristesse qu’il lui avait toujours caché. Jamais il ne lui aurait montré ou dit au grand jour ce qu’il ressentait face à sa maladie. Jamais elle ne connaîtrait ses angoisses, ses doutes, ses peurs qui le rongeaient comme un acide. Jamais elle ne devrait savoir. Pour elle, il se devait d’être fort. Pour elle, il se devait d’espérer même si l’espoir l’avait abandonné en chemin.
Seulement cette nuit, il ne pouvait plus faire semblant face à sa propre solitude. Les choix qu’il avait fait s’étaient avérés inefficaces et désastreux au final. Sa prétention lui avait fait croire qu’il pourrait la sauver, encore une fois. Mais cette nuit, il se rendait compte qu’il avait tout faux depuis le début. Son aveuglement en lui-même et en sa quête, allait lui faire perdre son allié le plus précieux. La bataille était terminé laissant derrière elle un vaste champ de ruines. Il était toujours vivant, certes, mais il était vaincu et à genoux. Un gémissement étouffé sortit de ses lèvres alors qu’il noyait de ses larmes salées la main inerte et abandonné de Scully. Jamais il n’avait été aussi près du précipice. Jamais il n’avait sentit en lui le gouffre vertigineux l’attirer comme un aimant. Pendant plusieurs minutes, il laissa la douleur étreindre son cœur.



Hôpital de la Pitié.
Couloirs du service oncologique.
24 Heures plus tard.


Mulder sortit de la chambre de Scully sous les regards incrédule de Maggie et de son fils ainé. Il se doutait que la réaction de celui-ci ne se ferait pas attendre. A peine s’était-il posé sur une des affreuses chaises en plastique qui agrémentait le couloir, que la porte s’ouvrit laissant s’échapper une bourrasque furieuse prénommé Bill Scully Junior. Celui-ci se planta sans plus de cérémonie, devant Mulder le dominant de toute sa colère et de sa haine. Sa voix sourde gronda comme un orage d’été.

-Espèce de salop pitoyable !!! On devrait vous enfermez afin de vous empêcher de nuire. Me prendre une sœur ne vous a pas suffit, on dirait ! Il vous faut aussi la 2ème. Vous ne reculez devant rien pour ne pas tomber tout seul, hein ?!? Vous êtes prêt à la sacrifier rien que pour flatter votre égo mal placé. Vous savez quoi ? Plus je vous regarde et plus j’ai envie de vomir. Si je ne me retenais pas je vous mettrais mon poing dans la tronche rien que pour voir votre belle gueule se défigurer sous l’effet de la douleur et de la défaite!

Mulder se leva brusquement envahit par une brutale montée d’adrénaline. Même si ce n’était ni l’endroit ni le moment pour avoir une explication musclée, il considéra qu’il était plus que temps de crever l’abcès avec cet homme bouffi de préjugés, de haine et de vanité. Même si au fond de lui, il comprenait et avait toujours respecter son ressentiment tenace à son égard, il considérait que cette fois la coupe était pleine. La fatigue, le remord et la peur de perdre celle pour qui il aurait donné sa vie formèrent une boule de rage qui explosa dans son cerveau. Plus rien ne pouvait l’arrêter. Bill voulait du sang, il se promis qu’il en aurait pour son argent.

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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins (en cours)   A la croisée des chemins (en cours) EmptyJeu 2 Juin - 20:07

Il colla son visage à quelques centimètres de celui de Bill et lui dit d’une voix calme mais néanmoins pleine de menace.

-Et bien allons-y ! Sortons d’ici et prouvons nous l’un à l’autre qui est le plus fort. Mais un conseil Bill Scully Junior ne me ratez pas car je n’aurais aucune pitié à vous faire bouffer par la racine votre sale caractère d’Irlandais prétentieux !!!

Bill venait d’atteindre le paroxysme de la colère. Il serra les poings à s’en faire blanchir les jointures prêt à lui décrocher une droite séance tenante au beau milieu du couloir lorsque la voix sèche et autoritaire de Maggie les figea sur place.

-Ca suffit vous deux !!! Vous devriez avoir honte ! Je vous rappelle, Messieurs, que nous sommes dans un hôpital ! Pas sur un ring de boxe ! Au lieu de ne penser qu’à en découdre bêtement, vous feriez mieux d’unir vos forces afin de soutenir Dana dans la terrible épreuve que Dieu lui inflige. Maintenant soit vous faites la paix, soit vous partez.

-Jamais je ne pardonnerais quoi que se soit à cet assassin dégénéré….Répondit Bill d’une voix acide.

-Alors va-t-en! Lui dit-elle sans sommation.

-Quoi ?!? Mais enfin m’man tu n’es pas sérieuse….Lui dit-il choqué.

Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, elle lui dit d’une voix implacable:

-Puisque tu n’es pas capable de réagir en adulte, tu n’as rien à faire ici. Je suis désolé !

-Très bien. D’accord. Comme tu veux mais malgré tout le respect que je te dois m’man, faut que tu saches que j’en aurais jamais fini avec ce salop pitoyable. Ce n’est que partie remise et on verra bien qui bouffera les pissenlits par la racine, pauvre dégénéré !!! Dit-il d’une voix rageuse tout en frappant le torse de Mulder de son index menaçant.

Et sans plus de cérémonie, Bill tourna les talons et d’un pas rageur se dirigea vers l’ascenseur. Mulder poussa malgré lui un soupir de soulagement alors que l’extrême tension dans lequel il se trouvait quelques secondes auparavant le quittait sans crier gare.

-Sans vouloir vous offensez, vous n’auriez pas dû lui parler comme cela Mme Scully. C’est votre fils et moi je ne suis rien. Je ne fais même pas partie de la famille. De plus je n’ai rien fait pour le dissuader d’en arriver là, alors je…

-Et quand bien même, il n’a pas à vous traiter de la sorte ! Vous êtes un proche de ma fille et pour moi, vous êtes donc un membre à part entière de cette famille. L’interrompit-elle d’une voix douce et forte à la fois.

Elle se plaça face à Mulder et posa une main rassurante sur sa joue rugueuse. Mulder apprécia le contact doux et chaleureux de cette main fraîche posé à même sur sa peau brûlante.

-Ne vous faîtes pas de soucis pour lui. Il s’en remettra ! C’est de vous dont Dana à besoin et de personne d’autre. Elle vous fait confiance, alors je vous fais confiance. C’est du courage et de l’espoir dont nous avons besoin. Vous en êtes le parfait représentant. Il ne faut plus vous éloignez dans les ténèbres. Il est temps pour vous de rejoindre la lumière et de l’aider dans son combat pour la vie.

Il ne sut que répondre devant autant de sagesse et d’amour. Il ferma les yeux savourant cette délicate et intime caresse sur sa joue de la part de cette femme qui aurait pu être sa mère. Il sentit sa main papillonner vers son épaule qu’elle enserra brièvement avant de retourner, sans bruit, auprès de sa fille.Totalement apaisé, il se rassit le cœur léger de savoir qu’il avait un si précieux allié à ses côtés. Convaincre Scully de se faire inoculer cette puce ne fut qu’une simple formalité. Elle connaissait les tenants et aboutissants de toute cette folie. Elle savait qu’il ne ferait jamais rien pour lui nuire et sa mère le savait aussi. Son téléphone portable qui se mit à vibrer dans sa poche le fit sursauter et se lever vivement. Instantanément, il décrocha et répondit d’un ton ironique :

-Ici le salop pitoyable, qui le demande?!?

Quelques minutes plus tard, il raccrocha prit sa veste et quitta l’hôpital d’un pas pressé et nerveux.

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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins (en cours)   A la croisée des chemins (en cours) EmptyDim 5 Juin - 19:27

Hôpital de la Pitié.
Service oncologique.
48 Heures plus tard.


Il frappa discrètement contre la porte et sans attendre de réponse, il entra. Un sourire éclaira son visage à la vue de son amie assise dans son lit en train de lire un livre qu’elle laissa choir sur ses cuisses dès qu’il franchit la porte. Il se dirigea vers elle sous son regard encore fatigué mais étonnamment serein. Elle lui tendait sa main l’invitant à s’asseoir près d’elle. Il attrapa cette main de nouveau pleine de vie tout en se penchant vers son front doux et chaud. Il déposa un léger baisé à la base de ces cheveux dont l’odeur parfumé au chèvrefeuille chatouilla agréablement ses narines. Il s’assit sur le lit, à hauteur de sa tête, alors qu’elle lui faisait de la place. Immédiatement elle plongea son regard bleu azur dans celui plus vert de son partenaire et avant qu’il n’ait le temps de lui dire bonjour, elle lui demanda à brûle-pour- point:

-Comment s’est passé la commission ??? Sa voix était un peu tendue.

-Hey ! là doucement !!! Lui répondit-il dans un sourire devant tant de nervosité. D’abord comment te sens-tu ?!?

-Encore un peu fatigué mais ça va ! Lui répondit-elle d’une voix douce heureuse qu’il se préoccupe de sa santé malgré les ennuis qui le poursuivaient.

-Tu as eu tes résultats ? Lui demanda-t-il d’une voix anxieuse.

-D’après les médecins et mes résultats étonnants, je suis déjà en phase de rémission. Même eux, ils ont dû mal à y croire…

Elle sentit la main de Mulder serré un peu plus la sienne à l’écoute de ses paroles. Elle le vit fermer les yeux brièvement. Son corps qu’elle devinait tendu, se relâcha sous la pression. A sa grande surprise, le bras de son partenaire enserra ses épaules afin de l’attirer à lui. Elle se raidie une fraction de seconde puis elle se laissa entraîner contre lui. Elle posa sa joue contre son torse alors qu’elle sentait le menton de Mulder se caller sur le haut de son crâne. Son oreille percevait les battements de son cœur, à travers sa chemise, soulevant sa poitrine à un rythme régulier. En retour, elle entoura sa taille de ses deux bras à présent complètement détendue dans ce cocoon de bien-être. Pendant plusieurs minutes, ils ne dirent aucun mots. Chacun appréciant cette intimité retrouvée après tant de tourments.

-Tu ne peux pas savoir à quel point je suis soulagé de savoir que cela à fonctionner. Je n’aurais rien pu faire d’autre si cela n’avait pas été le cas. Lui dit-il tout en chuchotant, alors que sous son oreille, elle perçu une légère accélération de son rythme cardiaque à l’évocation d’une fin moins heureuse.

-Je ne pourrais jamais assez te remercier. Lui assura-t-elle sur le même ton.

-Tu n’auras pas à le faire. C’est à cause de moi si tu en es arrivée là ! Je ne te demande rien. Juste de continuer à vivre.

Elle resserra son étreinte sur lui. Ses yeux la piquaient malgré elle devant tant de dévotion. Elle n’avait et n’aurait jamais d’autre ami comme lui. Il était le seul homme qui jalonnait sa vie si désertique aussi bien sentimentalement que socialement. Il ne lui demandait jamais rien. Il n’avait jamais usé de son charme ni de sa supériorité pour la déstabilisé que se soit professionnellement ou amicalement. C’est pour cela qu’il était son seul véritable ami. Il savait être là quand elle en avait besoin. Jamais étouffant mais jamais trop distant. Quelque fois elle avait l’impression qu’il la connaissait mieux qu’elle ne se connaissait elle-même. L’émotion la rendit soudainement tendue. Il s’en rendit compte et il la resserra instinctivement plus près de lui. Elle renifla doucement afin d’évacuer le trop plein et les larmes qui menaçaient de déborder. Elle ne voulait pas paraître faible alors qu’elle avait mis toute sa hargne à combattre même si elle avait su dés le départ, que le combat était perdu d’avance. Elle s’était sentit, presque comme abandonnée, lorsqu’elle avait compris que Mulder continuerait la lutte coûte que coûte mais sans elle. La laissant seule au bord de la route. Puis elle avait comprit mais jusqu’au bout elle était resté sceptique. Pourtant lorsqu’il lui avait parlé de cette puce, elle n’avait même pas réfléchie alors même que ce remède miracle ne promettait aucune garantie. Elle aurait été convaincue toutes les façons. Aujourd’hui ils étaient là. De nouveau réunis pour mener un autre combat alors que celui-ci s’achevait à peine. Mulder avait prit d’énormes risques en voulant à tout prix la sauver et maintenant il allait peut-être de nouveau lui être arraché par des êtres sans scrupules qui vivaient en permanence dans le mensonge et la manipulation. Devançant sa pensée, elle l’entendit murmurer :

-Le FBI abandonne les poursuites. J’ai tout balancé à la commission. Et tu avais raison, Skinner n’avait rien à voir dans toute cette histoire tordue. C’est Blevins qui était l’instigateur du complot mais c’est le Fumeur qui tirait les ficelles. Si je te parle de cela à l’imparfait, c’est que Blévins s’est suicidé quelques heures après mes révélations. Il savait ce qu’il encourait pour avoir faillit. Il a préféré prendre les devants en emportant avec lui ses secrets. Une fois encore la vérité nous a échappée alors que j’étais à deux doigts de lui mettre la main dessus. Termina-t-il d’un ton las.

-L’important c’est que tu sois là. La vérité finira bien un jour par plier devant ton obstination. Lui répondit-elle d’un ton serein.

-Que Dieu t’entende Scully ! Répliqua-t-il dans un sourire narquois.

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MessageSujet: A la croisée des chemins (terminé)   A la croisée des chemins (en cours) EmptyDim 17 Juil - 18:30

A cet instant un coup bref retentit à la porte et celle-ci s’ouvrit aussitôt. Surpris, ils se détachèrent rapidement l’un de l’autre comme pris en faute. La mère de Scully, auquel rien ne pouvait échapper, les regarda avec un sourire plein de tendresse. Bill, quand à lui, foudroya Mulder du regard, qui serait mort si il avait eu des révolvers à la place des yeux. Mulder se plaça en retrait afin que Maggie, le visage radieux, puisse serrer sa fille contre elle. Bill la suivait de près, un peu mal à l’aise et le sourire contrit devant les effusions entre sa sœur et sa mère auxquelles il allait devoir se soumettre à son tour lorsque cette dernière aurait fini. Mulder s’éclipsa doucement afin de les laisser se retrouver et partager la rémission de Scully en famille. Comme à son habitude depuis la récidive de Scully, il se retrouva dans le couloir assis sur ces inconfortables chaises en plastique. Il se mit à l’aise. Enleva sa veste et desserra sa cravate. Il s’assuya contre le dossier puis ferma les yeux afin de faire passer le temps. Quelques minutes plus tard, des bruits de pas énergiques et résolus résonnèrent dans le couloir. Mulder, qui les entendit se rapprocher vivement, rouvrit les yeux et observa la haute silhouette de son supérieur venir à sa rencontre. Il se leva afin de l’accueillir. L’Adjoint Skinner s’arrêta à sa hauteur et le salua d’un bref signe de tête qu’il lui rendit.

-Je suis venu voir l’Agent Scully! Lui dit-il sur un ton un peu embarrassé.

-Vous pouvez entrer. Elle est avec sa mère et son frère.

-J’ai quelque chose pour vous. Et sans plus de cérémonie, il tendit une photo à Mulder.

Celui-ci la prit d’un air interrogateur alors que Skinner poursuivait :

-Elle a été retrouvé il y a 3 jours dans un entrepôt désaffecté au sud de Washington. Le sang retrouvé sur place ainsi que sur la photo appartienne à quelqu’un que nous connaissons bien et que l’empreinte génétique vient de trahir. Un certain CGB Spender alias le Fumeur. Selon le rapport préliminaire, les flics n’ont trouvé ni cadavre ni arme ni balle ni douille. Rien qui puisse lever le voile sur la présence d’une aussi importante quantité de sang. Vos révélations font des dommages collatéraux, on dirait Agent Mulder. Le grand nettoyage vient de commencer. Lui dit-il dans un murmure.

Puis il entra dans la chambre laissant Mulder et ses interrogations sur cette photo dont la réapparition le laissa en état de choc. Cette photo qu’il chérissait comme un trésor, et qui le représentait avec sa sœur appuyé contre un arbre, avait effectivement disparut de son bureau, plusieurs mois auparavant. Il n’avait jamais comprit comment elle avait pu disparaître et surtout qui elle pouvait intéressé. Maintenant il savait. Il avait souvent eu des doutes concernant le Fumeur envers lui. Malgré la menace qu’il représentait pour lui, le Fumeur avait toujours fait en sorte de toujours tenir la mort à distance de ce dernier. Comme si il le protégeait. Au cours d’une de ses enquête, qu’il l’avait mené jusqu’à un manipulateur de souvenir, il avait participé à une expérience visant à faire remonter les souvenirs enfouis de ce qui s’était passé quelques jours avant la disparition de sa sœur. Il avait apprit que le Fumeur était derrière tout cela avec la complicité de ses parents et surtout de celle de son père. Il avait vu sa propre mère dans les bras de cet homme qui allait devenir son pire ennemi dans le futur. Il avait voulut savoir ce que cette proximité signifiait entre elle et lui. Il voulait la confirmation de ce qu’il redoutait. Alors il avait prit son courage à deux mains et il avait été voir sa mère. Il avait été direct sans y aller par quatre chemins. Il aurait dû s’y attendre, la confrontation fut violente. Mais fidèle à elle-même, sa mère n’avait même pas daigné apaiser ses craintes. Elle n’avait rien lâchée. Elle s’était, comme à son habitude, refermée dans son mépris. A bout, il l’avait violemment prise à partit. En réponse, il avait reçut une gifle monumentale qui l’avait laissé meurtrit alors qu’il la regardait, en état de choc, disparaître dans les escaliers. C’était la dernière fois qu’il la voyait. A l’évocation de ce triste épisode, il reporta son regard sur la photo alors même que sa vue se voilait d’humidité. La première goutte tomba sur le papier glacé, usé d’avoir été trop manipulé, rapidement elle fut suivit d’une autre puis d’une autre encore sans qu’il ne cherche à les retenir. Il lâcha la photo des jours heureux qui tomba doucement à ses pieds, se releva prit sa veste et sans se retourner quitta l’hôpital.



Quartier Général du FBI.
Bureau des Agents Mulder et Scully.
Washington D.C.
Quelques semaines plus tard.
8h du matin.


Scully s’arrêta devant la porte close, le regard à hauteur de l’inscription du nom de son partenaire. Cela faisait bien longtemps qu’elle avait abandonné l’idée d’y voir le sien accolé un jour. Elle rajusta, machinalement la veste de son tailleur, même si elle savait que cela était parfaitement inutile. Elle remit une dernière fois de l’ordre dans sa chevelure flamboyante et comme on se jette à l’eau pour la première fois, elle poussa la porte. Un rapide coup d’œil des lieux, la rassura. Rien ou presque n’avait changé sauf que la pièce était vide de toute présence. Elle se dirigea vers le bureau de son partenaire qui croulait sous une multitude de dossiers, de rapports en retard et de paperasse en tout genre. Un fin sourire étira ses lèvres à l’évocation du caractère bordélique de son partenaire. Puis son regard fut attiré par un cadre vide qui pourtant trônait toujours à la même place. Elle mit la main dans la poche de sa veste avec l’intention de remettre cette photo sacrée qui n’aurait jamais dû quitter cet endroit. Entendant des pas familiers se rapprocher, elle préféra changer de tactique. Sans bouger, elle attendit qu’il franchisse la porte. Ses yeux tombèrent directement dans celui de son partenaire dés qu’il ouvrit la porte. Pendant plusieurs minutes, ils restèrent accrochés au regard de l’autre sans avoir envie de s’en défaire. Puis Mulder se décida à rompre le charme. Il franchit le seuil du bureau tout en refermant la porte. Elle le vit s’avancer vers elle, le sourire aux lèvres et le regard pétillant de joie. Il s’arrêta tout près d’elle, se pencha contre son oreille et lui murmura de sa belle voix grave :

-Bienvenue à la maison, partenaire.

Puis il la contourna et alla s’asseoir à son bureau. Sans rien répondre Scully se tourna vers lui et fit les quelques pas qui la séparait de lui. Elle s’arrêta à ses côtés le dominant de tout sa taille. Elle lui dit sur le même ton tout en lui tendant la photo tâché de sang :

-Tu devrais la remettre à sa place, Mulder.

Il leva la tête vers elle. Elle croisa son regard qui s’était subitement voilé de tristesse alors qu’il prenait la photo. Sans un mot, il la remit à sa place. Scully ne demanda rien. Elle savait. Skinner lui en avait parler. Elle ne souhaitait pas raviver la douleur. Elle se contenta de retourner à son bureau. La vie reprenait son cours normal aux affaires non classées. Elle-même faisait maintenant corps avec ces dossiers non résolus.

The end
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