Les fanfics de la Gillian Community
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JeN.
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JeN.


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MessageSujet: ¤ Plus Jamais ¤   ¤ Plus Jamais ¤ EmptyMar 1 Aoû - 2:16

Auteur: JeN.
Date: 23 décembre 2005 au 28 décembre 2005
Avertissement: Aucun... À part si vous êtes un grand sensible, prévoyez peut-être des kleenexs.
Résumé: Un informateur vient au secours de Mulder et Scully, mais les choses tournent vite mal.
Spoilers: Aucun.
Disclaimer: Malheureusement, les personnages de Mulder, Scully et Maggie ne m'appartiennent pas, je les emprunte le temps d'une fic. Pas de procès s'il vous plaît, je suis fauchée !
Note: Bon... C'est ma première hein... ^.^

¤ Plus Jamais ¤


C'était un froid glacial qui enveloppait la ville de Washington ce matin-là. Un de ces froids qui vous suggérait avec insistance de rester sous la couette avec une bonne tasse de thé. Courageusement, l'agent spécial Dana Scully s'était munie d'un long manteau qui lui arrivait aux genoux et avait protégé son cou avec une écharpe achetée la veille: elle s'était décidée à affronter l'extérieur. Elle avait pris du retard, car, après avoir jeté un oeil par la fenêtre, elle s'était rallongée et à nouveau assoupie. Mais elle aimait son travail par dessus tout, c'est pourquoi elle traversait maintenant les longs couloirs du FBI. Elle poussa la porte de leur bureau et Mulder l'accueillit avec un sourire radieux:

-J'ai cru que tu ne viendrais pas.
-Ce n'est pas l'envie qui m'en manquait. Tu as vu ce temps?
-Oui, j'ai bien cru que j'allais rester au lit moi aussi, mais vu la charmante masse de travail qui nous attend...
-Tu as du nouveau pour notre affaire?
Scully amorça un geste pour se débarasser de son manteau mais Mulder la retint.
-Justement, Scully. Il va falloir qu'on reprenne la direction de l'extérieur. Un inconnu m'a appelé, il aurait des informations pour nous et nous attend dans un café.
-D'accord...

Cela faisait une semaine que les deux agents butaient à propos d'une affaire de meurtres en série, dont les victimes n'avaient à première vue aucun lien entre elles, si ce n'est une petite croix tatouée à leur poignet gauche. Aussi loin que remontaient leurs souvenirs, ils n'avaient jamais eu aussi peu de pistes.
La voiture de service se gara à 8h04 en face du café. Quelques personnes se pressaient déjà dans les rues de la ville.

-Comment vas-tu le reconnaître?
-Ne t'inquiète pas.

Mulder poussa la porte du café, laissa passer Scully et se dirigea d'office vers une table. Une sympathique odeur de croissants encore chauds vint chatouiller leurs narines.

-Dis-moi, Mulder, tu as le droit de m'offrir un petit-déjeuner, je n'ai rien avalé ce matin.
-Mais, tes désirs sont des ordres, Scully.

Il leur commanda deux croissants et deux cafés, puis regarda nerveusement sa montre.

-Il ne devrait plus tarder.

A ce moment-là, un homme d'apparence robuste passa la porte et se dirigea vers leur table. Ses épaules larges et son crâne rasé lui donnaient l'air d'un homme antipathique. Son regard était de ceux qui vous donnaient l'impression qu'il pouvait déchiffrer votre âme en quelques minutes. Il salua froidement les deux agents et posa ses yeux sur Scully pendant un moment bien trop long au goût de cette dernière. Un malaise s'empara immédiatement d'elle. L'homme se lança alors dans des récits mystiques incensés et le malaise de Scully redoubla d'ampleur lorsqu'elle s'apperçut que Mulder buvait ses paroles. Elle pressa la fin de la discussion et une fois dans la voiture, se lança dans un discours de remontrances à l'égard de Mulder:

-Tu ne vas pas croire toutes ces sottises? Il ne connaît absolument rien à notre affaire! Cet homme est gravement atteint, j'espère que tu t'en es rendu compte!
-Ecoute, Scully, tu devrais essayer d'être un peu plus ouverte. Ce que cet homme a dit n'est pas si bête que ça.
-J'espère que tu plaisantes?
Mulder ne répondit pas. Il regarda la carte que l'homme lui avait laissé et démarra.

**********


Trois jours avaient passé depuis cette rencontre et la voiture de Dana prenait maintenant la direction de l'appartement de son collègue. Elle jeta un coup d'oeil furtif sur le siège vacant à côté d'elle: de nouveaux clichés étaient en sa possession. La porte qui portait le numéro 42 s'ouvrit sur Mulder, une tasse de thé à la main.

-J'te dérange pas j'espère?
-Non, entre, je vais te préparer un thé.

La jeune femme s'installa et déposa les nouvelles photos sur la table basse. De la cuisine, la voix de Mulder se fit entendre:

-J'ai recontacté notre source, Scully. J'aimerais avoir quelques éclaircissements sur ce qu'il nous a dit l'autre jour.

Scully soupira. Son ami était incorrigible. Il s'assit à ses côtés et déposa une nouvelle tasse devant elle. A la vue des clichés, Mulder prit la parole et la discussion commença. Discussion qui prit vite la forme d'une de leurs disputes habituelles, où chacun exposait sa théorie. Trois coups bien distincts donnés sur la porte leur imposèrent enfin le silence. L'homme pénétra dans la pièce, et son regard perçant se posa dès lors sur Scully, qu'il ne quittait plus des yeux. Elle craqua au bout de cinq minutes et quitta le salon pour laisser les deux hommes converser. Pourquoi ce type la mettait-il aussi mal à l'aise? Et pourquoi Mulder était-il autant aveuglé par ses paroles? Le bruit du téléphone la tira de ses pensées. Deux minutes plus tard, elle entendit la voix de Mulder:

-Diana a du nouveau pour nous, je passe chercher des documents au bureau et je reviens.

Mon Dieu. Il allait la laisser seule avec lui. A cause d'elle. Comme si la haine qu'elle lui portait déjà ne lui suffisait pas, il fallait qu'elle en rajoute. Cette femme avait le don d'intervenir toujours au mauvais moment. Scully se trouvait maintenant dans la chambre de Mulder et son regard se posa sur la table basse, où ses clées de voiture étaient posées. Mulder n'irait pas loin sans elles.
Le sol craqua derrière elle. L'homme venait lui aussi de rentrer dans la chambre. Sa voix, d'habitude suave, devint rauque et brisa le silence.


-Je me trompe où vous n'appréciez ni ma compagnie, ni mon aide?

La gêne que Scully éprouvait déjà devint alors insupportable. Elle mit un certain temps avant de répondre:

-Votre présence me met mal à l'aise, c'est tout.
-C'est dommage, parce que moi je vous aime beaucoup, je dirais même énormément...

Son ton était maintenant devenu menaçant et il s'approchait dangereusement de Scully.

-Qu'est-ce que vous faites?

Tout bascula en moins d'une seconde. Scully était maintenant plaquée au sol, retenu par cet homme qui lui noua un foulard autour de la bouche pour l'empêcher de crier. Elle se débattait et ne recevait pour seuls résultats que des gifles et des injures. Ses mains glacées brûlaient la peau de la jeune femme et son chemisier gisait à présent à quelques mètres d'elle. L'homme l'écrasait de tout son poids, jusqu'à presque l'étouffer. Elle était pétrifiée, ses membres ne lui obéissaient plus, plus le moindre geste ne lui était possible. L'homme redoublait de violence: elle n'était plus qu'un objet dont il se servait pour assouvir ses pulsions. Humiliée, ses membres se raidirent et elle devint immobile. Des larmes sur son visage. Puis, le vide. Plus rien.

**********


Un coup de feu. Puis deux. Elle rouvrit les yeux. Il avait disparu, les bruits provenaient du couloir.

-Mulder...

Il entra dans la pièce, son bras gauche en sang. Quand il aperçut Scully, il eut tout juste le temps de s'approcher d'elle, et ses jambes l'abandonnèrent. Il tomba à genoux, à ses côtés.

-Scully...

Sa main tremblante se posa doucement sur le visage ensanglanté de Scully. Sa voix pleine de sanglots s'éleva à nouveau dans la pièce.

-C'est de ma faute... Viens-là.

Il la prit dans ses bras et l'aida à se relever. Elle s'accrochait à lui comme si c'était la dernière chose qui lui restait. Il l'allongea sur le canapé et glissa une couverture sur elle. Son corps froid tremblait, les larmes ne cessaient d'innonder son visage. Il s'assit près d'elle et lui prit la main. Ils restèrent ainsi plusieurs minutes.

-Je veux rentrer chez moi, Mulder.
-Je t'accompagne.
-Mulder, ton bras...
-La balle l'a juste frôlé, Scully, ne t'inquiète pas. Viens.

**********


La porte de l'appartement s'ouvrit sur les deux agents.

-Assis-toi là, Scully. Je vais te faire couler un bain.

Il lui fit signe que tout était prêt. Elle pénétra dans la salle de bain, se déshabilla et affronta son reflet dans le miroir. Ses yeux brûlaient, la vue de ce corps lui était insupportable. La moindre parcelle de sa peau lui rappelait les mains de son agresseur. Elle se détestait. Elle plongea dans une eau plus que chaude, espérant que ses angoisses s'évaporeraient avec elle. Rien n'y fit. Elle était prisonnière. Prisonnière de ses souvenirs, de ses pensées, toujours les mêmes. Sa voix rauque, ses cris, sa violence. Dieu sait qu'elle en avait entendu des histoires comme celle-ci. L'avoir vécu, c'était tout à fait différent. Elle essaya de penser positivement. Après tout, elle était toujours en vie, de quoi osait-elle se plaindre? Puis, non. Définitivement, mourir eut été beaucoup moins douloureux pour elle. La mort, c'était la fin de tout. De ses angoisses, de ses peurs, de cet affreux sentiment qui avait prit le dessus sur elle, elle qui d'habitude savait rester si forte, elle était devenue un être vulnérable, qui pouvait à présent se briser au moindre coup de vent.

Sa guérison allait être longue et difficile, il en était conscient. Mais il serait là pour elle. Plus jamais il ne la laisserait. S'il ne l'avait pas quittée, rien de tout cela ne serait arrivé. Plus jamais. La tasse de thé qu'il avait préparée pour Scully s'échappa de ses mains et vint se briser sur le carrelage froid. C'est alors qu'il se rendit compte que tous ses membres tremblaient anormalement. Il comprit. Les mots étaient inutiles. Ses mains parlaient pour lui. Elles cherchaient l'agresseur de Scully. Sa gorge. La tenir entre ses doigts. La serrer, de plus en plus fort. Une mort lente et agonisante. Le voir tomber devant lui. Lui faire payer ce qu'il avait oser faire à Scully. L'anéantir, pour que plus jamais il ne s'approche d'elle.


-Je t'ai préparé quelque chose à manger, j'espère que ça te plaira.
-Mulder, je n'ai pas faim...
-Tu oserais refuser un plat soigneusement préparé par un cordon bleu comme moi?

Elle sourit. Il n'y avait que lui qui possédait ce don. Elle s'installa avec lui sur le canapé et dit:

-J'accepte seuleument si tu partages ce repas avec moi. Ne m'en veux pas, je n'ai rien contre ta cuisine, mais je ne me sens pas le coeur de tout manger.

Ils dinnèrent comme cela, assis l'un à côté de l'autre, en silence.

-Mulder... Merci pour tout ce que tu fais pour moi, tu n'es pas obligé, et...
-Ecoute, Scully. Je suis ton ami et je t'interdis de me remercier. D'ailleurs, tu as besoin de repos, il est tard. Je te prendrai quelques congés ,demain, au bureau.

Il se leva et prit sa veste mais la main de Scully le retint.

-Attends...
-Oui?
-Voilà, je... je...
Elle baissa la tête un moment et reprit:
-J'ai peur, Mulder. Et s'il revenait?

Et elle éclata en sanglots. Il n'attendit pas une seconde pour se rasseoir à ses côtés, la prendre dans ses bras et lui murmurer à l'oreille:

-Scully... Je ne laisserai plus jamais personne te faire du mal. Tu m'entends? Plus jamais. Je vais rester ici avec toi cette nuit, mais seuleument si tu es d'accord.
-C'est ce que je voulais t'entendre dire.

La nuit était déjà tombée depuis longtemps. Mulder se leva et débarassa les plats tandis que Scully gagnait sa chambre. La présence de son ami lui était indispensable pour vivre, mais aussi pour survivre, et ce, surtout aujourd'hui. Elle était forte, mais avoir à affronter cette situation seule eut été beaucoup trop lourd à porter pour ses frêles épaules. Elle glissa sous les draps et se recroquevilla sur elle-même, cherchant le sommeil. La nuit promettait d'être longue. Mulder la rejoignit quelques minutes plus tard. Elle était figée dans son lit, tous ses membres tendus et les yeux grand ouverts. Il s'approcha d'elle, replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et embrassa son front brûlant. Il tira un fauteuil près de son lit et s'installa, avant d'éteindre la lumière. La clarté de la lune traversait en fins liserés la fenêtre et éclairait sobrement le corps allongé. Sa postion peu confortable empêchait le sommeil de venir à lui, mais peu lui importait. Il aurait pu regarder Scully ainsi pendant des heures, sans jamais s'en lasser. La jeune femme était agitée. Elle ne cessait de se tourner et de se retourner, sans pour autant trouver le sommeil. Puis elle sembla s'être calmée, ses traits s'étaient détendus. Cela ne dura pas longtemps. Sa repiration s'accéléra, elle se mit à se débattre et s'assit brusquement sur son lit.

-Non...! Non...! Mulder.. Mul...

Il s'était levé et avait saisi le visage de son amie dans ses mains.

-Scully, je suis là, tout va bien, calme-toi. Je vais te chercher un verre d'eau.

Elle respirait difficilement et accepta le verre que Mulder lui tendait. Il s'agenouilla devant elle.

-Mulder, je suis désolée, je...
-Chut, Scully. Je t'ai déjà dit que tu n'avais pas à t'excuser. Tu vas te recoucher et tout va bien se passer, je suis là.

Il se releva pour reprendre sa place mais Scully l'en empêcha.

-Mulder, s'il te plaît, reste là, avec moi... J'ai besoin de sentir que tu es là.

Il attendit alors que Scully se recouche pour venir ensuite se glisser avec elle sous les draps. Il passa ses bras autour de sa taille et la serra tout contre lui. Elle le remercia pour sa présence et sentit pour unique réponse un baiser venu mourir dans le creux de son cou. Le souffle chaud de Mulder la bercait doucement. Sa respiration se calma progressivement et le sommeil finit par s'emparer des deux amis enlaçés.


Dernière édition par le Mar 1 Aoû - 2:39, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: ¤ Plus Jamais ¤   ¤ Plus Jamais ¤ EmptyMar 1 Aoû - 2:18

Le vent glacial giflait ses joues et elle remonta alors un peu plus son écharpe, qui la protégeait tant bien que mal du froid. La ville semblait paisible, mais avoir à affronter l'extérieur était une véritable épreuve pour elle, surtout dans ces circonstances. Elle avait ressenti ce matin-là le besoin urgent de voir sa mère, de lui parler.
Elle arriva devant la maison familiale. Le calme et la sérénité que dégageait cet endroit lui avait toujours été d'un précieux réconfort. Des cris provenants du jardin voisin attirèrent son attention: deux petites filles jouaient gaiement. Elle ne put s'empêcher de sourire. L'espace d'un instant, elle se sentit bien et jeta un regard vers le ciel: Melissa avait peut-être quitté cette Terre, elle habitait toujours son coeur.
Elle sonna à la porte, la gorge nouée.


-Dana! lui dit sa mère en la prenant dans ses bras. Viens, tu vas avoir froid.

Elle referma la porte derrière elle avant que le froid n'envahisse complètement l'endroit. L'ambiance chaleureuse de la maison où elle avait grandi réchauffa son coeur meurtri. Tout était soigneusement rangé. Maggie avait légué à sa fille le goût de l'ordre et du propre. Le calme presque dérangeant qui régnait dans ce lieu vint violemment se confronter au tourment intérieur que ressentait la jeune femme. Elle se sentit de trop dans cette maison qui lui parut alors totalement inconnue.

-Assis-toi là, dit-elle à sa fille en posant deux tasses de café fumants sur la table.
-Comment vas-tu?
-C'est à moi de te poser cette question, Dana. Je me trompe, ou quelque chose ne va pas? Tu sembles distante, ces temps-ci.
-Je vais bien, maman, c'est juste que mon travail me prend beaucoup de temps.
-Tu devrais penser un peu à toi, à ta vie privée. tu passes beaucoup trop de temps à travailler.

La petite cuillèr de Scully se baladait entre ses doigts, traduisant sa nervosité, jusqu'à finir par s'écraser sur le sol dans un bruit sec. La jeune femme la ramassa, gênée.

-Mais c'est ce qui me plaît, de travailler. Je pense, à ce jour, avoir tout ce dont j'ai besoin dans ma vie. Je ne manque de rien, maman.

Mme Scully soupira en faisant tomber un morceau de sucre au fond de sa tasse.

-Tu devrais tout de même prendre quelques jours de repos, Dana. Tu es épuisée.
-C'est déjà fait.
-Ah bon?

Dana baissa la tête. Partager ce poids qui menaçait de l'anéantir avec sa mère était totalement exclu. Elle ne pouvait pas lui faire ça. Pas à cette femme, sa mère, qui avait déjà tant supporté. Eviter que trop de personnes ne souffrent de son état était son unique but.

-Oui, je... je... j'ai besoin de faire le point sur certaines choses. Mais ne t'inquiètes pas, Mulder s'occupe bien de moi, et je retourne travailler très prochainement.

Elle plongea ses yeux au fond de sa tasse vide pour éviter de croiser ce regard maternel qui pouvait tout déceler en elle.

-Je dois y aller, on m'attend.
-Déjà?
-Oui, je te promets de revenir dès que je le pourrai.

Maggie s’inquiétait. Nul doute que sa fille allait mal. Elle prit son visage dans ses mains et lui déposa un tendre baiser sur le front.

-Je t'aime, ma chérie, ne l'oublie pas. Quoiqu'il arrive, je suis là pour toi.

Dana prit sa mère dans ses bras et la serra contre elle un moment, avant de lui murmurer:

-Moi aussi, je t'aime maman. Je ne t'oublie pas et ne t'oublierai jamais. Merci pour tout.

Deux secondes plus tard, Dana avait quitté la pièce. Elle referma la porte derrière elle, expira profondément, et c'est ce moment que choisirent ses larmes pour couler le long de ses joues.

**********


Mulder claqua la porte de sa voiture, garée non loin de l'immeuble où habitait Scully, un bouquet de fleurs dans une main et une petite valise dans l'autre. Il avait profiter de l'absence de son amie pour passer prendre quelques affaires chez lui, et surtout pour acheter de quoi égayer son appartement, qui renvoyait à présent l'état d'esprit de Scully. L'endroit qu'habitait la jeune femme s'habillait toujours, d'une manière ou d'une autre, en fonction de son humeur, et il avait pensé qu'en y ajoutant un peu de vie, le moral de Scully s'améliorerait.
La porte était déjà entrouverte et l'on devinait à peine l'obscurité aveuglante qui régnait dans l'appartement: tous les volets étaient clos. Il poussa la porte sans bruit. Instinctivement, son regard se porta sur le fond de la pièce: une large ombre se dessinait. Ce n'était pas Scully. C'était un homme.


-Vous!

Ce qu'il tenait auparavant dans ses mains gisait maintenant au sol. La haine avait pris le dessus. La rage au coeur, il se jeta sur l'homme. Ses mains avaient tout juste effleuré sa gorge qu'une balle toucha Mulder en pleine poitrine. Il s'écrasa lourdement sur le sol.

-Salaud...

La porte claqua brusquement. Elle était là. Elle pointa son revolver sur son agresseur, ferma les yeux et tira sur lui autant qu'elle le put. Les coups qui partaient sonnaient comme une libération pour les larmes qui s'échappaient de ses yeux noircis par la haine. Elle les rouvrit, et ils se posèrent immédiatement sur son ami. Ses jambes la portèrent difficilement jusqu'au téléphone, où elle appela les secours, avant de s'effondrer aux côtés de Mulder, qui agonisait.

-Ne me laisse pas, Mulder... Je t'en prie, accroche-toi...

Ses lèvres bougeaient. Un son, presque inaudible, s'en échappa.

-Scully...

Elle approcha son visage du sien, laissant ses larmes glisser sur les joues de son ami. Nul doute qu'il était déjà au paradis. De ses mains tremblantes, il saisit son visage d'ange et dans un souffle, il lui dit:

-Je t'aime... depuis toujours...
-Oh, Mulder... ne me laisse pas, j'ai encore besoin de toi. Je t'aime... tellement.

Elle déposa un tendre baiser sur ses lèvres, puis reposa ses yeux sur son doux visage.

-Si tu pars... si tu pars, je te suivrai. Je ne respirerai pas une minute de plus que toi ici.

Le visage de Mulder paraissait paisible. Elle s'allongea à ses côtés et se serra tout contre lui. Leur deux corps tremblaient, partageant la même douleur.
Puis, plus rien. La respiration de Mulder s'était arrêtée, tout comme les larmes de Scully avaient cessé d’inonder ses joues pâles. Vide. Elle était vide. En partant, Mulder avait emporté avec lui tout ce que Scully était. Elle se serra encore plus contre lui, prit sa main dans la sienne tandis que l'autre, tremblante, saisit le revolver gisant au sol. Elle le souleva, et, lentement, le porta contre sa tempe. Elle ferma les yeux. Un coup de feu. Puis, plus rien. Plus jamais.


FIN.

JeN.
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