Auteur : Polly
Genre : Angoisse/Cancer Arc
Time-Line : Dans la saison 4, entre Memento Mori et Getsemane.
Disclaimers : Cette fanfiction est réalisée à but non lucratif, simplement dans un but divertissant, je n'en retire aucune source pécuniaire. Les personnages de Fox Mulder et de Dana Scully ne m'appartiennent en aucun cas, ils sont la propriété de Chris Carter, de 1013 Production et de la 20th Century Fox.
Résumé : Mulder et Scully sont dans une mauvaise posture, ses remords le poussent à prendre soin de sa collègue.
Feedbacks : AndreaParCoeur@hotmail.fr_______________________
Attention Particulière
_______________________ « Tu crois vraiment qu’il va encore venir ? » Questionna Scully, se balançant pour soulager ses chevilles douloureuses.
« Tu sais quoi ? J’en ai raz le bol d’être pris pour un imbécile ! » Lança Mulder, donnant un coup de pied dans une caisse qui traînait dans la pénombre de l’entrepôt.
Scully n’aimait pas le voir ainsi, ce n’était pas de sa faute si ce mystérieux informateur leur avait fait faux-bond. Voyant qu’il s’en voulait, elle s’approcha de lui et posa la main sur son avant bras.
« Arrête de t’en vouloir Mulder, aller viens, il n’est pas minuit, on peut encore attraper quelques heures de sommeil avant demain matin. » Lui proposa-t-elle d’une voix rassurante et amicale.
« Je suis désolé, tu as un cancer et moi je trouve encore le moyen de t’obliger à me suivre au beau milieu de la nuit pour m’écouter me lamenter sur propre sort. » Répliqua-t-il en s’attirant un sourire presque amusé.
Il passa la main sur son visage fatigué et s’éloigna de sa collègue en direction de la sortie. Mais il n’avait pas fait un pas qu’un coup de feu retentit dans cet endroit désoeuvré.
Par réflexe, tous deux avaient immédiatement dégainé leurs armes et couraient légèrement pour ne pas faire d’eux des cibles trop évidentes.
« Scully ? Ca va ? » Se renseigna Mulder jusqu’à ce qu’il voie qu’elle le suivait de près, indemne.
« Je ne pense pas qu’il soit seul. » Supposa la jeune femme en apercevant deux silhouettes dans la nuit.
« Merde ! » lâcha-t-il, surveillant les alentours avec empressement.
« Par là ! » Fit-il en désignant un escalier délabré, usé par la rouille qui recouvrait marches et rambarde.
Néanmoins, ils n’avaient pas le choix, ou c’était l’affrontement direct et à découvert avec leurs assaillants, ou ils se mettaient à l’abri au plus vite. Mulder la laissa passer en première, préférant être celui qui recevrait les balles s’ils étaient de nouveau repérés. Scully n’eut d’ailleurs pas le temps de rechigner à ce geste.
Ils parvinrent à l’étage, marchant avec précaution sur ce sol poreux et vieillissant. En reculant, Mulder se cogna dans Scully qui ne réagit pas. Il se retourna et remarqua alors qu’elle avait la main pressée contre sa narine. Avec douceur, il entoura le poignet de sa collègue et le dégagea de son visage, apercevant ce qu’il redoutait. Un mince filet de sang s’échappait de son nez et était sur le point de rallier sa lèvre supérieure. Instinctivement, il y appliqua un mouchoir, faisant disparaître pour elle cette preuve de la maladie. Le contraste entre l’obscurité du lieu et la pâleur inquiétante de sa peau était saisissante.
« Scully, je suis désolé… » Murmura-t-il d’un ton mal assuré.
« Ca va Mulder, ce n’est rien du tout. » Affirma-t-elle, tenant elle-même le carré de tissu.
« On va essayer par la fenêtre. » Suggéra-t-il en s’emparant de sa main pour la guider.
Les carreaux étaient brisés alors il retira sa veste et entoura sa main pour retirer les débris de l’encadrement avec une moindre sécurité. Une fois la voie dégagée, il tint le bras de Scully pour qu’elle descende la première mais après un rapide coup d’œil à l’extérieur, elle ne s’exécuta pas.
« Tu veux que je me torde le cou ? » Questionna-t-elle pour qu’il regarde à son tour.
Son partenaire y risqua un regard et comprit son hésitation en réalisant que le terre plein se trouvait plusieurs mètres en contrebas, le sol était incliné par rapport à l’avant du bâtiment.
Il enfourcha alors la fenêtre et prit appui sur le rebord qui parcourait la façade. Mulder fit ensuite signe à Scully d’en faire autant et cette fois, elle le suivit. Se plaquant contre le mur pour ne pas tomber en arrière, dans le vide.
A peine eurent-ils quitté les alentours de la fenêtre que de nouveaux coups de feu retentirent dans la pièce. Ils accélérèrent donc la cadence d’un accord silencieux et atteignirent rapidement un petit cabanon qui accotait l’entrepôt. Mulder sauta habilement sur son toit et attendit que Scully le rejoigne à son tour. Une fois réunis, il s’assit à l’extrémité des ondulations et se laissa tomber au sol, atterrissant souplement sur ses deux pieds. Scully imita ses mouvements et il l’accueillit dans ses bras pour assurer sa réception. Intérieurement, elle lui fut d’ailleurs reconnaissante sinon, elle serait très certainement atterrie sur les fesses !
Scully sentait le froid s’insinuer en elle à mesure qu’elle courait aux côtés de son collègue. Elle avait beau le cacher ou le nier, son cancer l’affaiblissait de jours en jours, et ce moment de tension n’arrangeait pas les choses. Peu à peu, elle se sentait perdre de la distance et une simple racine sortant de terre eut raison d’elle.
Ne sentant plus sa présence dans son dos, Mulder ne tarda pas à se retourner et la vit se relever, quelques mètres plus loin. Il couru jusqu’à elle avec précipitation, entourant sa taille pour la mettre debout.
« Ca va aller Scully ? » S’inquiéta-t-il en l’aidant à se remettre en route.
« Juste une racine. » Chuchota-t-elle à bout de souffle et de force.
Au fond de lui, Mulder avait prié pour obtenir cette réponse, car bien que fausse, elle montrait que Scully n’abandonnerait pas sans se battre. Mais la voyant si blême, entendant sa respiration plus que saccadée et la sentant prendre appui sur lui, il se maudissait plus que tout.