Les fanfics de la Gillian Community
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 Précautions après emploi

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Polly

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MessageSujet: Précautions après emploi   Précautions après emploi EmptyMar 1 Aoû - 23:58

Auteur : Polly
Genre : Angoisse/Enfermement
Time-Line : Saison 7
Disclaimers : Cette fanfiction est réalisée à but non lucratif, simplement dans un but divertissant, je n'en retire aucune source pécuniaire. Les personnages de Fox Mulder et de Dana Scully ne m'appartiennent en aucun cas, ils sont la propriété de Chris Carter, de 1013 Production et de la 20th Century Fox.
Résumé : Mulder et Scully sont appelés pour découvrir ce qui est arrivé à un couple mais les choses se gâtent quand une substance étrange est mise à jour.
Feedbacks : AndreaParCoeur@hotmail.fr



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Précautions après emploi

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« Mulder ? » Résonna la voix de Scully, provenant de leur bureau principal.

« Par ici ! » Lança-t-il, travaillant dans la pièce adjacente.

« Skinner nous a… Qu’est-ce que tu fais ?! » Demanda-t-elle en le voyant accroupi, un tourne vis à la main et des dizaines de dossiers éparpillés autour de lui.

« J’ai voulu relire ces rapports mais en posant le tas sur l’étagère, elle s’est effondrée… » Expliqua-t-il en se redressant, l’air agacé.

« Alors j’ai ce qu’il te faut ! » Lui annonça-t-elle avec un sourire, espérant que sa mauvaise humeur ne soit que passagère.

Mulder haussa les épaules et reposa son outil sur le sol, sans s’embarrasser à faire du rangement. Sa simple entrée dans la pièce l’avait déjà considérablement détendu. Elle était plus que radieuse, comme toujours évidement. Il appréciait particulièrement ce tailleur noir qui mettait si bien ses courbes raffinées en valeur. Il secoua la tête pour revenir à la réalité, ces derniers temps, il avait tendance à beaucoup se laisser aller, à rêvasser…


« Deux corps nous attendent à la morgue de Portland, Oregon, un couple retrouvé échoué sur la côte de Newport. Les causes de la mort ne sont pas encore déterminées, mais on nous a spécialement réclamés. » L’informa-t-elle sans même prendre le temps de s’asseoir, pour le plus grand plaisir de Mulder.

« Enfin un cas qui pourrait être intéressant ! Après toutes ces affaires sans consistance, ça commençait à me manquer ! » S’exclama-t-il presque gaiement, attrapant son par-dessus sur le porte manteau et maintenant galamment la porte ouverte pour sa collègue.

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Scully fit claquer le gant de latex autour de son poignet, observant avec intérêt les deux corps qui reposaient sur les tables métalliques. Ils se trouvaient au beau milieu de cette grande pièce froide et impersonnelle. La jeune femme ajusta la lumière au dessus d’elle et attrapa son dictaphone, commençant à effectuer son analyse externe.

Quant à lui, Mulder la contemplait en silence, absorbé par la concentration qui s’emparait de sa collègue chaque fois qu’elle débutait une autopsie. Les deux victimes étaient méconnaissables, leur peau boursouflée, rouge et recouverte de cloques plus ou moins grandes les unes par rapport aux autres. Visiblement, ils avaient été brûlés et seuls quelques morceaux de vêtement restaient comme empêtrés dans leur épiderme écorché. Il s’approcha doucement afin d’écouter les dires de sa collègue.


« Les corps semblent brûlés sur une vaste étendue, ma première estimation serait de 85 voire 90% de leur surface épidermique. » Enonça-t-elle avant d’annoncer qu’elle débutait l’examen interne.

S’emparant d’un scalpel, elle reposa son appareil enregistreur sur le plateau prévu à cet effet et se pencha au dessus de la première victime. A cet instant, se yeux s’accrochèrent à une étrange marque sur le bras de ce qui semblait avoir été un homme. Elle approcha son regard et de la pointe de son instrument, exerça une légère pression sur la cloque blanchâtre afin de l’inciser. La réaction fut immédiate et la peau se déchira, laissant dégouliner un fluide pâle et inquiétant sur la table d’autopsie.

Retenant son souffle, Scully se redressa subitement, surprenant Mulder qui jusque là, n’avait pas vu ce qu’elle venait de découvrir.


« Scully ? » L’interpella-t-il en apercevant son regard tendu, sa bouche étant dissimulée par un masque en carton.

« Vas fermer la porte à double tour ! Vite ! » Lui ordonna-t-elle en ôtant ses lunettes de plastique et s’éloignant des deux victimes dans un mouvement défensif.

Mulder s’exécuta puis se rua à ses côtés, un air interrogateur sur le visage. Croyant qu’elle allait s’effondrer, il tint son bras et Scully leva les yeux vers lui.


« Je… J’ai peur que l’on soit contaminés… Il faut contacter le Centre de Contrôle des Maladies. (1) » Lui expliqua-t-elle vaguement, se débarrassant de son masque et de sa blouse.

« Quoi ? Tu en es certaine ? » Demanda Mulder, passant une main dans ses cheveux en jetant un coup d’œil inquisiteur dans la direction des deux cadavres.

« Je ne sais pas ce qu’est cette substance… » Souffla-t-elle en empoignant son téléphone portable.

Mulder se retourna vers elle et posa la main sur la sienne pour l’empêcher de composer un numéro. Il plongea son regard dans le sien et perçut une inquiétude qui était pourtant rare chez Scully, ce qui ne prédisait rien de bon.


« Nous ne devrions pas nous alarmer alors, ce n’est peut-être rien. » Essaya-t-il de relativiser, adoptant un ton qui se voulait rassurant.

« Justement, le fait que je n’ai aucune idée de ce dont il peut s’agir est la raison même de mon angoisse ! » Protesta-t-elle, s’éloignant de lui furtivement après avoir dégagé brusquement sa main de la sienne.

Si Scully perdait son sang froid, c’était que les choses n’allaient vraiment pas. Un frisson remonta sa colonne vertébrale alors qu’il l’entendait discuter plutôt posément avec quelqu’un au téléphone. Le fait d’appeler le CCM (2) n’était pas pour lui plaire, ils avaient toujours essayé de garder des informations et Mulder les soupçonnait fortement d’être alliés à la FEMA. Cet organisme médical faisait des recherches secrètes sur le virus extraterrestre, alors qui pouvait bien savoir ce qu’ils avaient à voir avec leur nouvelle découverte ?




1 : Traduction du CDC : “Center for Desease Control’’ d’XF.

2 : Initiales de ma vieille traduction française… lol


Dernière édition par le Sam 5 Aoû - 15:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Précautions après emploi   Précautions après emploi EmptyMar 1 Aoû - 23:59

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« Tu ne penses pas que tu les mets en danger en leur demandant de continuer l’enquête sans nous Mulder ? » Questionna Scully quand il eut terminé d’informer les Lone Gunmen par téléphone.

« Etant donné que l’on va être absents pour plus de 5 semaines, il faut bien que quelqu’un prenne le relais tu ne crois pas ? » Répliqua Mulder d’une façon plus froide qu’il ne l’aurait désirée.

Il vit Scully baisser la tête et regretta immédiatement son manque de tact. Au moment où il s’approchait d’elle, une demi-douzaine d’hommes en combinaisons stériles envahirent la pièce et les obligèrent à s’allonger dans ses caissons hermétiques. Scully repensa au jour où elle s’était à brièvement réveillée dans le même type de conditionnement, lors de son transport en Antarctique. De son côté, Mulder revoyait amèrement ce jour où Diana avait pénétré son appartement pour les emmener, Scully, Cassandra Spender et lui à Fort Marlene.

Scully scrutait les gens qui l’entouraient, tous protégés par leur équipement. Le fait d’être enfermée lui donna une impression d’étouffement, l’air lui manquait alors que de l’oxygène lui était administré en dose massive. Comment pourrait-elle supporter de rester plusieurs heures dans cet endroit exigu avant de ne commencer à paniquer sans raison ? Elle respira profondément, se concentrant sur ses inspirations pour les rendre les plus régulières possibles.

Se pliant aux exigences de ces inconnus, Mulder respecta leurs ordres et se laissa transporter à travers le couloir. Instinctivement, il tourna la tête pour essayer de voir Scully. Il se sentit rassuré quand il l’aperçut et que leurs caissons se retrouvèrent côte à côte dans l’ascenseur. Une fois que leurs yeux s’étaient trouvés, ce fut pour ne plus se quitter. L’inquiétude était parfaitement lisible à travers le regard de Scully et sans savoir réellement pourquoi, Mulder pressa sa main contre la vitre.

En réponse, la jeune femme colla la sienne à la paroi transparente de sa prison de verre et leurs doigts entrèrent en contact. Tout se passait uniquement dans leur esprit, mais cela ne rendait les émotions que plus fortes. Un voile de chaleur et de confiance les enveloppa, tant qu’ils se verraient, tout irait pour le mieux.


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Arrivés au Centre de Quarantaine de l’Oregon, on les délivra de leurs caissons et ils parcoururent un couloir dont les murs étaient confectionnés de film plastique. Celui-ci débouchait sur ce qui semblait être une salle d’examen. Un homme et une femme, tous deux en combinaisons stériles, vinrent à leur rencontre, des uniformes blancs dans les bras.

« Agent Mulder, Agent Scully. Voici les tenues que vous devrez porter. » Les informa le médecin en leur tendant les dits vêtements. « Mais auparavant, vous devrez aller vous doucher pendant au minimum une heure avec ces produits. » Ajouta-t-il en leur présentant deux flacons de produit spécial.

« Si vous voulez bien me suivre, je vais vous montrer où vous désinfecter. » Indiqua la femme en désignant une autre salle dans son dos.

Sans mot dire, Mulder et Scully échangèrent un regard fatigué mais suivirent néanmoins l’inconnue. Elle ouvrit une porte et devant eux apparut un simple paravent munit de deux pommeaux de douche.

« Plus vite vous aurez terminé, plus vite nous pourrons effectuer les examens et vous laisser rejoindre vos chambres pour le mois. » Leur dit-elle avec un ton désespérément froid.

Les deux collègues avancèrent doucement, déposant leur maigre paquetage sur une étagère vide qui accotait la porte.


« Une fois déshabillés, donnez-moi vos vêtements et objets personnels, ils devront tous être brûlés. Procédure obligatoire. » Expliqua-t-elle en vain, les deux collègues étant déjà passés par là moins d’un an auparavant.

La différence notable, cette fois, était qu’après vérification, cet auvent ne leur offrait aucune intimité l’un pour l’autre durant leur… “Désinfection’’ comme cette femme se plaisait à l’appeler.

Ils marchèrent donc en direction de la douche et une fois dissimulés, commencèrent à se dévêtir en gardant leur intérêt fixé sur leur tâche. Ils n’osaient pas détourner les yeux, trop gênés par la situation, surveillés comme ils l’étaient. Comme on le leur avait demandé, ils transmirent leurs vêtements et entendirent la femme sortir de la pièce.

Scully sentit alors l’eau chaude qui inonda son visage et, s’efforçant d’oublier qu’elle se trouvait nue comme un ver aux côtés de Mulder, nu également, elle ferma les yeux pour savourer les gouttes qui la délassèrent quelque peu. Ce n’était pas l’envie de profiter de l’occasion qui lui manquait désormais. Après tout, il ne s’était pas gêné la première fois, elle avait bien remarqué la direction de son regard durant cette douche de décontamination. Non pas que sa réaction l’ait dérangée, elle en avait plutôt été flattée en réalité.

Frottant énergiquement son torse, Mulder se disait que lui et le CCM ne devaient pas avoir la même définition de « prendre une douche en commun ». Essayant de ne pas grommeler tout haut, il retournait sa colère contre lui-même, une fois encore, il se retrouvait aux mains de ces conspirateurs de première et ils auraient largement le temps d’effacer toutes les preuves durant sa quarantaine. Il n’en voulait pas le moins du monde à Scully, qu’elle ait passé un coup de fil ou non, ils auraient fini par débarquer de toute façon. Lâchant un lourd soupir, il s’attaqua au nettoyage plutôt brutal de ses mollets. Il n’avait aucune merci envers lui-même. Et Scully qui se trouvait dans le même pétrin, si lui se sentait mal à l’aise à cause de leur proximité, comment devait-elle se sentir ?

A ses côtés, Scully remarquait du coin de l’œil la violence avec laquelle il s’occupait de lui-même. Tout était de sa faute, pourquoi avait-elle absolument tenu à contacter ces professionnels de l’étouffement d’affaires embarrassantes ? Parce qu’elle n’avait de toute façon pas le choix… Et désormais, Mulder lui en voulait. Se vengeant sur sa lèvre inférieure en la mordillant nerveusement, elle commença à frotter avec vigueur elle aussi ses jambes. S’ils n’avaient pas été nus, elle aurait osé regarder Mulder, elle aurait osé poser la main sur son bras pour essayer de le calmer et l’empêcher de s’arracher la peau à cause d’elle…
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MessageSujet: Re: Précautions après emploi   Précautions après emploi EmptyMer 2 Aoû - 0:01

[color:3619=darkred:3619]La porte s’ouvrit et la femme l’invita à entrer, et une fois qu’elle avait avancé, referma le verrou à clé derrière elle dans un crissement angoissant. Scully fit volte-face, se retrouvant seule dans cette petite salle blanche et dénuée de mobilier. Un lit d’hôpital trônait au milieu de la pièce, la tête appuyée contre le mur. A sa gauche se trouvait une table métallique accompagnée d’un tabouret. Les yeux de Scully rallièrent une seconde porte, qui menait certainement à la salle de bain et aux cabinets.

Le « mur » qui était sur sa droite n’était en fait qu’une large vitre en plexiglas et à travers elle discerna une pièce en tous points semblable à celle qui serait ses quartiers pendant 40 jours. Scully marcha jusqu’au bureau où elle déposa les affaires qu’on lui avait données, vêtements, nécessaire de toilette… Lâchant un soupir, elle se laissa tomber sur le lit, les mains jointes sur le ventre et regard pointant vers le plafond. L’univers qui était désormais le sien ne lui plaisait guère, impersonnel, une odeur aseptisée qui s’insinuait dans les moindres pores de sa peau, un silence assourdissant uniquement dérangé par le bruissement des ventilateurs incorporés aux parois.

Son attention ne fut éveillée que par du mouvement de l’autre côté, dans la pièce jumelle. Elle fut considérablement rassurée d’y voir apparaître Mulder, accoutré de la même blouse blanche et froide, ainsi que du pantalon assorti et de simples chaussons peu confortables. Elle repoussa le rideau destiné à lui offrir un minimum d’intimité afin de mieux le voir. Il ne l’avait pas encore remarquée, allongée sur ce matelas, parfaitement immobile. Après qu’il ait observé les alentours, il disparut dans la salle bain et quand il fut de retour, elle devina qu’il s’était passé de l’eau sur le visage car ses cheveux semblaient légèrement humides.

Comment parviendrait-elle à passer 40 jours dans cet endroit ? La dernière fois tout risque avait finalement été écarté mais sa chance ne serait plus au rendez-vous. Quarante jours… Neuf cents soixante heures… Rien qu’à cette idée, elle ferma les yeux de fatigue, d’impatience et d’ennui.

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Quarante jours dans cet endroit désagréable, surveillé par des caméras et ignoré de tous… Mulder n’était pas de nature claustrophobe mais il avait tout de même ses limites. Et puis en se retournant, il découvrit que dans la pièce adjacente, non seulement il y avait quelqu’un avec qui il pourrait peut-être échanger des paroles, mais il s’agissait en plus de la seule personne avec qui il voulait réellement discuter.[/b]

« Scully ? » Tenta-t-il en s’approchant de la vitre, y accolant son front en priant pour qu’ils aient au moins la possibilité de se parler pour faire passer le temps.

Il vit qu’elle réagissait, se redressant sur le lit, et marchant rapidement dans sa direction. Tout comme dans leurs sarcophages de verre, leurs mains de trouvèrent instinctivement contre cette paroi. Un sourire naquit sur leurs lèvres et toute la tension accumulée jusque là en eux s’estompa par le simple échange d’un regard familier et rassurant.


« Est-ce que ça va toi ? » Questionna Mulder.

« Ca va… J’espère juste que je me suis inquiétée pour rien… » Lui confia-t-elle dans un murmure hésitant.

« Je ne pensais pas te dire ça un jour Scully, mais j’espère vraiment que tu as fait une erreur monumentale ! » Lança-t-il en souriant de plus belle, souhaitant la détendre un peu plus.

Il voyait bien qu’elle se sentait responsable de leur situation mais pourtant, c’était la seule décision à prendre. Pour le moment, ils n’avaient aucune idée de la nature de ce liquide blanchâtre et leur sécurité passait avant tout, ces personnes étaient mortes, ils n’auraient rien pu changer pour elles, alors qu’eux…


« Moi aussi… » Acquiesça Scully en haussant les épaules et baissant la tête.

« Hey ! Tu n’as pas intérêt à culpabiliser hein ! » Lui intima-t-il, regrettant la présence de cette séparation, car il ne pouvait mettre son doigt sous son menton pour la forcer à le regarder dans les yeux afin d’y voir sa sincérité.

« Je… Je vais essayer de dormir un peu. » Annonça-t-elle en se détournant de lui sans avoir croisé son regard.

« Scully, j’aurais fait la même chose, sûrement même plus tard que toi car je n’aurais pas voulu m’y résoudre aussi vite. C’est toi qui as eu raison, je voulais que tu le saches. » Lui confia-t-il en parvenant à obtenir un demi sourire de la part de la jeune femme avant qu’elle ne s’étende sur le lit.

Il fut rassuré quand elle ne tira pas le rideau, elle avait toujours autant confiance en lui, ce qui lui fit un bien fou. Soulagé, il rejoignit son lit et s’allongea à son tour, sans trouver le sommeil mais se repassant des dizaines d’images apparentées à des rêves tant leur signification était chère à son cœur.

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Sous sa couverture, Scully était sur le ventre, le visage enfoui dans ses avant-bras. Cela faisait à peine une semaine qu’ils étaient dans ce Centre et ça lui semblait être une éternité. Ils avaient au moins eu l’obligeance de leur fournir des mots-croisés et des télévisions mais cela n’accélérait malheureusement pas le temps. Si au moins ils n’avaient pas cette maudite vitre qui les séparait, peut-être qu’elle pourrait parler avec Mulder ? Car rester debout pour s’entendre ou s’asseoir sur le sol froid ou sur le tabouret en aluminium n’étaient pas des idées qui la ravissaient.

Si bien que lorsqu’une main se posa sur son épaule, elle sursauta brusquement et se retrouva assise sur le bord du lit, les couvertures tombées par terre.


« Mulder ?! » S’exclama-t-elle avant de se jeter littéralement dans ses bras.

Il fut d’ailleurs si surprit par sa réaction qu’il faillit en tomber à la renverse. Il l’étreignit contre lui, ce contact lui avait tant manqué. Jamais ils n’avaient passé autant de temps sans pouvoir se toucher et c’était une vraie torture pour lui… Et pour elle à en voir la force avec laquelle Scully le serrait contre elle.


« Hey ! Ca va Scully ? » Questionna-t-il avec une pointe d’inquiétude, ce n’était pas son genre d’être aussi démonstrative.
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MessageSujet: Re: Précautions après emploi   Précautions après emploi EmptyMer 2 Aoû - 0:02

« Oui… Je… » Balbutia-t-elle en s’écartant doucement de lui, rougissant légèrement. « Mais qu’est-ce que tu fais-là Mulder ? » S’étonna-t-elle finalement en se souvenant du panneau de plexiglas.

« Je les ai suppliés à genoux de nous laisser au moins partager la même pièce. Je n’en pouvais plus de parler tout seul ! » S’expliqua-t-il en souriant.

« Tu as bien fait ! J’ai bien cru que j’allais mourir d’ennui. » Se confia Scully en passant ses mains dans ses cheveux pour leur redonner un tant soit peu de forme.

« Ca te va bien. » Fit Mulder en souriant à son geste.

« Quoi dont ? »

« Tes cheveux, ils sont ondulés, c’est joli. »
La complimenta-t-il en prenant une mèche entre ses doigts pour les replacer derrière l’oreille de la jeune femme.

« C’est ça… Je dois ressembler à une sorcière… Pas de sèche-cheveux, pas de maquillage, pas de crème hydratante… C’est simple, je n’ose même plus me regarder dans le miroir de peur de faire une attaque cardiaque. » Se railla Scully.

« Moi je te préfère comme ça, au naturel, ça met tes yeux bleus en valeur. » Protesta-t-il à la surprise de sa collègue, peu accoutumée à l’entendre parler de la sorte.

« Tu es sûr que tu vas bien Mulder ? » Ironisa-t-elle, accentuant ses paroles en apposant sa main sur le front de son partenaire.

« Très bien, pourquoi ? »

« Je ne sais pas, on dirait que tu es délirant, pourtant tu n’as pas de fièvre. » Se défendit-elle en haussant les épaules.

Ils échangèrent un sourire amusé mais au fond d’elle, Scully était profondément touchée par les paroles de Mulder. Si elle avait su qu’ils devraient se trouver en quarantaine pour avoir une telle conversation, elle l’aurait invité plus souvent à l’accompagner à la morgue !


« Est-ce que tu as eu du nouveau sur cette substance ? Ils l’ont identifiée ? » Se reconcentra Scully, invitant Mulder à la rejoindre sur le bord du lit.

« D’après eux, les tests sont toujours en cours. Mais si tu veux mon avis, on ne saura jamais de quoi il s’agissait, en quarante jours, ils auront eu tout leur temps pour faire disparaître la moindre preuve ou indice. » Se plaignit-il dans un soupir.

« Je n’avais jamais vu ça, c’était comme si ce liquide s’échappait de l’épiderme même, et non pas de la cloque. » Décrivit Scully, se remémorant leurs derniers instants de liberté.

« Ne parlons pas de ça ici. » Suggéra Mulder en désignant la caméra en face de lui, dans l’angle des murs et du plafond.
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MessageSujet: Re: Précautions après emploi   Précautions après emploi EmptyMer 2 Aoû - 0:03

[color:1f82=darkred:1f82]« Tu as raison. » Acquiesça Scully, croisant ses bras sur sa poitrine. « Est-ce qu’ils t’ont laissé passer un coup de fil ? » Demanda-t-elle pour continuer leur discussion.

« Oui, j’ai appelé Skinner pour le prévenir de notre situation. Il était déjà au courant et nous a dit qu’il viendrait nous chercher à notre sortie. J’ai préféré ne pas m’étendre, au cas où. » Lui raconta-t-il, un brin désabusé.

« Tu as bien fait. » Murmura Scully, sentant l’agacement de Mulder face à toute cette affaire.

« Et toi ? Tu as pu joindre ta mère ? » S’enquit-il gentiment.

« Oui, j’ai essayé de la rassurer mais depuis mon cancer, dès que je lui annonce le moindre hématome c’est tout de suite une rechute, alors elle panique. » Expliqua-t-elle d’un ton presque triste.

« Si tu veux, je peux recommencer à les supplier à genoux ou obtenir davantage qu’un seul coup de téléphone par semaine ! » Lança-t-il pour la dérider, ce qui fonctionna quelque peu car il vit les coins de sa bouche s’étirer faiblement.

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Scully dormait, il pouvait voir à la forme de la couverture qu’elle était dans une position fœtale. Cette réalisation lui fit mal au cœur car cela voulait dire qu’elle avait froid ou qu’elle n’était pas au mieux de sa forme. C’est alors avec préoccupation qu’il marcha jusqu’à elle, la paroi de plexiglas leur ayant été retirée.


« Scully ? » Questionna-t-il, priant au fond de lui-même pour qu’elle ne présente aucun symptôme suspect. « Scully, ça va ? » Répéta-t-il en caressant soucieusement son épaule.

« Hum… » Fit-elle en émergeant de son sommeil. « Mulder ? Tu… Tu as un problème ? Tu es malade ? » S’inquiéta la jeune femme en s’asseyant rapidement, tâtant le front de Mulder pour voir s’il avait de la fièvre.

« Je vais bien. » La rassura-t-il en enfermant son fin poignet dans sa main. « Je… J’avais peur que toi tu… » Hésita-t-il en inclinant la tête.

« Moi ? Je vais bien aussi, pourquoi ? » Affirma-t-elle en regardant l’heure sur l’horloge murale, il était trois heures et quart du matin.

« Je ne sais pas… J’ai dû faire un cauchemar. Excuse-moi de t’avoir réveillée, rendors-toi vite. » Lui conseilla-t-il en faisant mine de s’éloigner.

« Mulder, attends. » L’interpella-t-elle en descendant de son lit, ne le rattrapant qu’auprès du sien. « Est-ce que tu veux en parler ? Après tout, ce n’est pas comme si on avait des horaires fixes ici… Alors… » L’invita-t-elle à se confier.

« La plupart du temps, je ne m’en souviens même pas, juste des flashs… Rien de bien intéressant. » Insista-t-il en se glissant sous ses couvertures.

A ses côtés, Scully soupira silencieusement, déçue qu’il ne veuille pas partager ce mal avec elle. Mais elle savait que ce n’était pas un manque de confiance, cela devait le faire souffrir de remuer tout ça et peut-être, ne voulait-il pas qu’elle ressente cette même douleur. Elle les surprit tous les deux en déposant un baiser sur la joue de Mulder et en remontant sa couverture jusqu’à son menton avant de retourner à son lit.

Tout en se recouchant, elle repensait à ce qui les avait amenés jusqu’ici, ces deux corps méconnaissables. Serait-ce également leur destin ? Au fond d’elle, Scully refusait d’accepter la possibilité d’être contaminée, mais elle devait se rendre à l’évidence, ils avaient été exposés à une substance inconnue. La période même d’incubation, s’il s’agissait en effet d’un virus, lui était parfaitement étrangère. Alors comment savoir si s’inquiéter était encore utile où s’ils devaient encore craindre le pire pour leur vie ? La jeune femme s’obligea à fermer les yeux et s’efforça de penser à autre chose, malgré tout son esprit et ses rêves n’avaient de cesse d’accroître son angoisse face au peu d’informations qu’elle avait en sa possession.

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Les jours passaient et les conversations s’enchaînaient entre eux, les rapprochant chaque fois un peu plus. Ils se découvraient mutuellement, habitués à travailler ensemble, une proximité s’était installée, mais le fait de vivre ensemble vingt-quatre heures sur vingt-quatre ne leur avait pas apporté un seul affrontement. Ils riaient ensemble aux plaisanteries de mauvais goûts de Mulder et rêvassaient aussi, en pensant à des destinations paradisiaques. Lorsque Scully commençait à perdre le moral, Mulder avait ce don de la réconforter en un clin d’œil, mêlant paroles protectrices à quolibets enrobés. Leur duo fonctionnait à merveille et tous deux en étaient plus que ravis.


« Scully ? » Appela Mulder, étendu de tout son long sur son matelas.

« Hum ? » Fit la jeune femme, la bouche pleine de dentifrice, passant la tête par l’embrasure de sa salle de bain.

« Non rien. » Répliqua-t-il pendant qu’elle terminait de se brosser les dents.

Quand Scully émergea pour rejoindre son lit, elle remarqua qu’il n’était plus là. Dressant son sourcil droit avec une agilité déconcertante, elle avança vers Mulder, puis replia ses poings sur ses hanches.


« Je peux savoir ce que tu fais ? » Questionna-t-elle en feignant l’exaspération.

« Moi ? » Fit-il, innocemment.

« Mon lit… » Dit-elle simplement, sachant pertinemment qu’il comprendrait l’allusion.

« Oui ? »

« Pourquoi l’avoir changé de place ? »
Demanda-t-elle en le désignant, lui qui trônait à cinquante centimètres de celui de Mulder au lieu des cinq mètres habituels.

« Et bien, tu ne mettais jamais le rideau, alors je me suis dit que comme ça on pourrait discuter plus tranquillement, sans avoir à hausser la voix. » Se justifia-t-il avec évidence, mais voyant le mutisme de Scully, il continua. « Ca te dérange ? Je peux le remettre là où il était si tu préfères. »
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MessageSujet: Re: Précautions après emploi   Précautions après emploi EmptyMer 2 Aoû - 0:03

« Non ! » Répondit-elle avec plus de ferveur qu’elle ne l’aurait voulu. « Enfin, je veux… Tu as raison, c’est très bien comme ça. » Consentit-elle en s’asseyant sur le bord, attrapant l’un des livres qu’on leur avait apporté.

Mulder l’observa quelques instant, rassuré par sa réaction. Elle semblait même très contente de sa décision, lui qui n’avait même pas osé le lui demander avant d’agir. Souriant, il se replongea dans ses mots croisés.


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Scully était allongée sur le ventre, observant la grille de mots croisés sous ses yeux, la main gauche soutenant son menton et la droite lui servant à remplir les cases lorsqu’elle trouvait une solution. Depuis quelques minutes, elle n’avait rien écrit, se concentrant sur toutes sortes de choses, sauf sur le jeu en question.

« Scully ? Quelque chose te tracasse ? » S’enquit Mulder, adoptant la même position que la collègue, mais appuyant sa main sous sa tempe pour tourner la tête vers elle.

« Hum… Non. Je ne trouve pas certains mots alors ça m’agace. » Expliqua-t-elle en tournant les yeux vers lui.

« Vas-y, dis quelques définitions, je pourrai peut-être t’aider. » Compatit Mulder en s’asseyant, dos au mur.

« D’accord… “Va et viens incessant pouvant donner la nausée au non-initiés.” » Enonça Scully, arrachant un sourire à Mulder.

« J’ai bien une petite idée mais je ne suis pas sûr que ça te plaise. » Répliqua Mulder en souriant ouvertement.

« Mulder… » Soupira Scully en lui envoyant un regard explicite.

« Hey ! Ce n’est pas de ma faute ! Ca fait deux semaines que je suis enfermé dans cette pièce, avec une belle jeune femme et des caméras… Ca me fait penser à Big Brother. » Se défendit-il avec une expression que Scully n’essaya même pas de déchiffrer.

« Depuis tout à l’heure, je bute dessus alors que je sais très bien que c’est évident. Je l’ai sur le bout de la langue… »

« Oui, ce genre de rapport peut pl… » Pouffa Mulder avant de se faire interrompre.

« Mulder, tu termines cette phrase, et je demande à avoir une chambre isolée. » Le menaça Scully d’une voix grave, mais ne réussissant pas à garder son air sérieux bien longtemps.

Ils éclatèrent de rire tous les deux, s’en donnant presque mal au ventre tant ils avaient besoin de se détendre. Ils avaient même du mal à retrouver leur souffle, le fait d’être enfermés décuplait les émotions et donc, les réactions. Malheureusement, ils durent rapidement retrouver leur calme car une infirmière venait d’entrer dans la pièce.


« J’ai besoin de vous faire des prises de sang et vérifier vos normales. » Annonça la femme en s’approchant d’eux, un petit plateau dans les mains et un stéthoscope autour du cou.

Ses cheveux étaient bruns et raides, sa raie bien droite lui donnait une impression de rigueur. Son visage était fermé et hautain, ses lèvres était pincées et son regard plus que froid. Elle s’avança d’abord vers Scully et prépara un lacet de caoutchouc qu’elle noua autour de son bras. L’infirmière se saisit ensuite d’une seringue et d’un tube à essai adapté puis elle introduisit l’aiguille dans la peau de Scully sans ménagement. La jeune femme resta du moins impassible à la douleur certaine qu’elle avait dû ressentir, puis le sang s’écoula doucement dans le petit flacon.

Lorsque l’inconnue se tourna vers Mulder, celui-ci se retint de reculer, les piqûres n’avaient jamais été une partie de plaisir pour lui. Il captura le sourire moqueur de sa collègue lorsqu’il se mordit la lèvre de surprise. Jamais une infirmière n’avait été aussi brusque avec lui.


« Ôtez votre chemise, je dois vous ausculter. » Ordonna littéralement la femme en mettant son stéthoscope en place.

Mulder s’exécuta de nouveau, remarquant que Scully n’avait pas détourné les yeux, il lui envoya donc un regard explicite. Alors comme ça elle voulait profiter de sa position ? Après plusieurs respirations et quelques toussotements forcés, Mulder reçut la permission de se rhabiller.

L’infirmière s’approcha se Scully afin de lui faire subir le même examen. Lorsqu’elle ne prit même pas la peine de tirer le rideau, Mulder resta immobile, souhaitant mettre Scully le plus mal à l’aise possible pour obtenir sa vengeance.

Ne pouvant plus reculer, Scully se dévêtit, dévoilant un simple sous-vêtement blanc donné à son arrivée au Centre. La femme appliqua son instrument contre sa poitrine et lui fit passer le même examen que Mulder. Une fois terminé, Scully renfila sa tunique immaculée et ils se retrouvèrent encore une fois désespérément seuls. Le fait d’être tous les deux ne les dérangeait pas, bien au contraire, la compagnie de l’autre était plus agréable que n’importe quelle présence. Surtout en comparaison à l’amabilité extrême dont leurs médecins faisaient preuve, à croire qu’ils purgeaient une peine de prison.


« Ca va Mulder, tu t’es bien rincé l’œil ? » Se renseigna Scully en refermant son dernier bouton.

« C’est toi qui a commencé je crois. » Lui renvoya-t-il avec un petit sourire narquois.

« Evidemment… » Murmura Scully, se levant pour rejoindre la salle de bain.

« La houle ! » Cria Mulder pour qu’elle l’entende de là où elle se trouvait.

« Quoi ? »

« Ton va et viens, c’est la houle, ça rentre, non ? »
Questionna-t-il en attrapant le magasine pour compter le nombre de cases. « J’avais raison… Comme toujours. » Conclut-il en annotant le mot qu’il venait de deviner.

« Au prochain examen, je leur demande de mesurer le diamètre de tes chevilles. » Affirma Scully en revenant se blottir sous ses couvertures.
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MessageSujet: Re: Précautions après emploi   Précautions après emploi EmptyMer 2 Aoû - 0:04

Il sursauta dans son lit, ce cauchemar avait été bien plus vif que ceux auxquels il était habitué. Ces flashs lumineux, ces visions déformées, tout semblait plus violent. Une sensation de danger lui laissait un goût amer et des picotements douloureux lui remontaient des doigts et des orteils. Secouant la tête, il se rallongea pour ne pas réveiller Scully avec ses mouvements. Ce fut à ce moment-là qu’il les entendit, de légers sanglots étouffés, provenant de sa droite. Comme dans son rêve, ce son éloigné et vague mais bel et bien présent, incessant.

Sans prononcer un mot, il glissa se son lit jusqu’à ce que ses pieds nus touchent le sol froid et lui renvoient des frissons désagréables. Il marcha dans le noir et les mains tendues devant lui pour n’heurter aucun objet, il trouva instantanément l’épaule de Scully. Il la sentit se raidir sous leur contact alors il la caressa délicatement pour la rassurer.


« Scully, est-ce que ça va ? » S’inquiéta-t-il en chuchotant, elle renifla doucement.

« Ca va Mulder, retourne te coucher. » Lui dit-elle sans se retourner, elle commença à trembler.

« Est-ce que tu es malade ? » Réitéra-t-il sans effectuer le moindre mouvement de recul.

« Non, j’ai froid c’est tout, rendors-toi Mulder. » Exigea-t-elle encore, refusant de lui répondre franchement.

Il n’avait pas envie de chercher le sommeil en sachant pertinemment qu’elle était juste à côté de lui et qu’elle n’allait pas bien. Hésitant un instant, il finit pourtant par soulever ses couvertures et se caler dans son dos, passant ses bras autour de sa taille.


« Mulder… S’il te plaît… » Souffla-t-elle d’une voix affaiblie.

« Je déteste te savoir comme ça, parle-moi Scully, tu sais parfaitement que tu peux me faire confiance. Même si je ne trouve pas forcément les mots pour t’aider, sache au moins que tu as une épaule sur laquelle t’épancher. » Murmura-t-il à la hauteur de son oreille.

« Je… Je pensais juste à tout ça, à ma mère… Si on ne sort jamais d’ici, elle va tellement m’en vouloir. A chaque fois je la mets au courant au dernier moment… » Expliqua-t-elle avec difficulté, peu habituée à confier ses émotions.

« Je suis sûr que ce n’est pas vrai, Margaret t’aime trop pour te reprocher quoi que soit, elle sait bien que tu l’écartes parce que tu refuses de la faire souffrir. » Essaya-t-il de l’apaiser en caressant le dessus de sa main avec le bout de ses doigts.

Il la sentit essuyer ses yeux et ne pu se retenir de déposer un baiser juste derrière son oreille, où sa peau était incroyablement douce. Ce faisant, il perçut les frissons qui la parcouraient alors il resserra encore plus son étreinte autour de Scully pour lui apporter une partie de la chaleur qui régnait en lui.


« Mulder, je voulais que tu saches qu’il n’y a pas d’autres personnes avec qui j’aurais pu subir cette quarantaine. Je veux dire, quand on travaille ensemble, cela nous arrive souvent de nous brouiller pour des théories. On a passé plus de trois semaines ici et… on s’est parfaitement entendus… » Lui fit-elle remarquer sans oser se retourner.

« Comme quoi, une pause forcée était quelque part méritée, ça nous a fait du bien. S’ils pensaient nous séparer en nous obligeant à vivre 24h/24h tous les deux, ils se sont mis le doigt dans l’œil. » Conclut-il en masquant son hésitation. « Tu sais, je me dis tout le temps que si on est si forts, c’est parce que l’on est tous les deux. Quand ils t’ont enlevée et gardée en Antarctique, ils en ont profité pour nous retirer les affaires non-classées… Et c’est parce que tu étais là qu’on est parvenus à les récupérer. Sans toi, jamais je n’aurais pu découvrir toutes ces machinations du Consortium, je n’en aurai pas eu le courage ou la force. Evidemment, ta carrière si prometteuse en a pâti mais je voulais te remercier pour m’avoir suivi malgré tout, de m’avoir offert ta confiance si précieuse à mes yeux. Je crois que je ne comprendrai jamais pourquoi tu as gâché ton avenir, ta santé, ta vie pour me suivre, tu ne peux pas savoir combien je t’en suis reconnaissant… et redevable. » Se confia-t-il alors que Scully l’écoutait religieusement, cachant les larmes qui sillonnaient de nouveau ses joues.

« Mulder… Tu sais, la nuit où… Je me suis réfugiée dans ta chambre, durant notre toute première affaire. Tu as été si adorable avec moi, je veux dire, jamais personne n’avait agi de la sorte avec moi sans rien attendre en retour. Au contraire, tu as mis cette couverture sur moi et tu m’as ouvert ton cœur, tu m’as parlé de ta sœur… Et dans tes yeux, dans ta voix, j’ai vu combien tu avais souffert de garder tout ça pour toi et combien il était important que quelqu’un t’écoute sans te juger, sans te menacer de tout répéter pour en faire une moquerie de plus. Si tu savais comme j’ai été touchée par ta confiance, c’est là que j’ai su que je devais t’aider. Si ce n’était pas pour retrouver ta sœur, c’était au moins pour soulager ta conscience et te faire comprendre à quel point ta recherche de la vérité m’importait tout autant qu’à toi. » Se remémora Scully, faisant cette fois demi-tour pour plonger son regard brillant dans celui tout aussi humide de son collègue.

Ils échangèrent un sourire maladroit en découvrant la réaction de l’autre. Ce lien unique était si cher à leur cœur, eux-mêmes ne saisissaient pas comment leur relation avait évolué. Comment pouvait-on tenir à quelqu’un avec tant de force, au-delà de toute rationalité, au point de donner sa vie pour l’autre ? Comment pouvait-on être aussi dépendant du bien-être de l’autre, jusqu’à en perdre sa santé mentale ?

Mulder fut tiré de ses pensées quand il sentit les lèvres de la jeune femme entrer en contact avec son front. Elle posa ensuite ses mains à plat contre son torse et se blottit davantage contre lui. Ses cheveux chatouillaient son cou dans une caresse délicieuse et il ferma les yeux pour savourer cet instant à sa juste valeur. Ses doigts parcouraient le dos de Scully, trouvant leur place au creux de ses omoplates ainsi que sur la naissance de sa hanche. Leur union était parfaite et chaque partie de leur corps semblait modelée à la forme de l’autre.


« Mulder ? » Fit Scully en relevant la tête pour le fixer droit dans les yeux. « Et si on en mourrait ? » Questionna-t-elle en mettant enfin sa peur à nue.
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MessageSujet: Re: Précautions après emploi   Précautions après emploi EmptyMer 2 Aoû - 0:05

« Scully… Non, s’il te plaît, dis-toi que pour l’instant nous allons bien et c’est tout ce qui compte. » Essaya-t-il de la rassurer.

« Oui, pour l’instant… Mais qui te dit que dès demain on ne va pas commencer à avoir la nausée… A nous affaiblir, à… »

« Scully, ne commence pas à penser dans ce sens. Dis-toi que ça fait déjà trois semaines que l’on est ici et toujours rien d’étrange ne nous est arrivé. Ta peau est toujours aussi douce, je suis toujours aussi beau… »
Décrit-il en espérant la relaxer quelque peu.

« Mulder… Si on mourrait ici… »

« Je serai heureux car je serai avec toi. »
La coupa-t-il avant qu’elle n’aille plus loin.

« Mulder ? » L’interrogea Scully, se demandant s’il ne commençait pas à avoir de la fièvre pour parler de la sorte.

« Chuuut… Dors Scully. » Lui intima-t-il, caressant tendrement le long de son dos.

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Une douce respiration qui répondait en rythme à la sienne, une chaleur rayonnante qui émanait de son corps pour réconforter le sien… Scully ouvrit lentement les yeux, gravant dans sa mémoire chaque détail qui s’offrait à elle. La barbe naissante sur son menton et le bas de ses joues, cette lèvre rebondie et désirable à souhait, ce nez trop long mais tellement adorable. Comment ne pas craquer face à visage aussi attirant ? Elle n’avait qu’une envie, le dévorer de baisers, le sentir encore plus fort contre elle. Secouant la tête, Scully soupira, comment pouvait-elle se permettre de telles pensées dans cette situation ? Peut-être étaient-ils en train de mourir et elle, tout ce qui l’importait…

Levant les yeux au ciel, elle démêla ses bras et ses jambes des membres de Mulder puis se leva. Elle fut surprise de se voir à moitié tituber, les genoux flageolants et les paupières terriblement lourdes. Ne pouvant résister plus longtemps à cet appel de l’apesanteur, elle se laissa choir près du lit.

Dans sa chute, elle avait entraîné la petite table de nuit et le bruit métallique contre le carrelage réveilla brusquement Mulder. Immédiatement, il réalisa que Scully n’était plus dans ses bras alors il s’assit rapidement et la remarqua, étendue sur le sol. Son sang ne fit qu’un tour et il était déjà à ses côtés, hurlant pour leur envoie du secours.


« Scully ! Scully réponds-moi ! » La suppliait-il en soulevant légèrement sa tête pour la tenir bien droite. « Scully, je t’en prie, dis-moi que ça va… » Murmurait-il, dégageant ses cheveux de son visage.

La porte vola et une demi-douzaine d’hommes investit les lieux avec matériel médical et brancard. Mulder eut beau lutter, réclamer, exiger, personne ne lui accorda le moindre intérêt, jusqu’à ce qu’il se retrouve désespérément seul dans cette grande pièce vide.

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Cinq jours qu’il ne dormait plus, qu’il ne mangeait que très peu et qu’il tournait en rond comme un lion en cage. Il n’avait plus eu de nouvelles de Scully depuis son évanouissement et il avait bien demandé aux Lone Gunmen, dans l’un de ses rares appels autorisés, de ne surtout pas avertir sa mère. Il maudissait chaque infirmière qui s’approchait de lui, leur demandant des informations qui restaient imperturbablement sans réponses.

Il sortait de la salle de bain quand deux hommes en combinaison firent irruption dans la pièce, tenant chacun un bras de Scully, et la menèrent jusqu’à son lit. A peine s’était-elle assise qu’ils s’éloignèrent, sans même se soucier de voir si elle ne tombait pas. Mulder accourut à son chevet, l’aidant à se glisser sous les couvertures. Elle était littéralement transie de froid alors il lui apporta sa propre couverture et se faufila avec elle sous les épaisseurs. De nouveau, il la serra contre lui, ne lui posant pas la moindre question, attendant patiemment qu’elle trouve d’elle-même la force de lui parler.


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Alors que Scully dormait toujours, Mulder alla chercher un vers d’eau pour le moment où elle se réveillerait. Elle ne démontrait aucune fièvre, ce qui le rassura quelque part, mais le fait qu’elle soit si éreintée le préoccupait particulièrement. La jeune femme avait légèrement remué et ses bras se trouvaient désormais au dessus des draps. Ce qu’il vit lui donna instantanément la nausée alors il s’approcha pour en avoir le cœur net. Dans l’intérieur de son coude, de larges ecchymoses recouvraient sa peau, allant du jaune au noir en passant par un vert affreux. Ils avaient dû lui prélever des litres de sang ou lui injecter moult substances offensives.

« Scully… Ouvre les yeux Scully, pour moi… » Chuchota-t-il au creux de son oreille.

« Muld… Soif… » Articula-t-elle difficilement ou ouvrant de fragiles paupières.

« Tout de suite… » Répliqua-t-il immédiatement, apportant le verre à ses lèvres. « Tiens… »

Scully but quelques gorgées mais comme elle semblait s’étrangler il recula subitement. Il entremêla ses doigts aux siens, plongeant son regard dans l’océan de ses yeux, lui faisant comprendre qu’il avait terriblement besoin qu’elle se confie à lui sur ce qui lui était arrivé.

« Je me suis réveillée dans une salle d’examen… Ils m’ont fait subir des dizaines de tests, m’ont prélevé du sang… J’étais sous perfusion, je n’ai rien mangé… de consistant… » Lui expliqua-t-elle d’une voix fatiguée.

Ce ne fut pas compliqué pour lui d’imaginer son état de faiblesse après ce véritable cauchemar. Il caressait doucement son front, essayant de ne pas attarder son regard sur le creux de ses joues et sa peau blême. Elle avait perdu énormément de poids depuis le début de leur… détention mais ces 5 jours d’isolation ne lui avaient laissé que la peau sur les os.


« Est-ce que… Ils ont… » Balbutia-t-il, sans oser poser la question qui le terrifiait.
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MessageSujet: Re: Précautions après emploi   Précautions après emploi EmptyMer 2 Aoû - 0:06

« Non, ils n’ont rien… trouvé… C’était juste la… le stress, le fait d’être… enfermée. » Le rassura-t-elle en cédant peu à peu à l’appel du sommeil.

« Dors, ça va aller, je suis là maintenant. » Lui promit-il en prenant place à ses côtés pour la protéger de ses bras.

La jeune femme ne se fit pas prier et s’endormit en un éclair, se sentant désormais en sécurité. Sa gorge était sèche et son bras lui faisait mal mais elle était avec Mulder, c’était tout ce qui l’importait.


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« Scully ? Scully ?!! » S’exclama Mulder en ne la trouvant pas dans son lit.

Il se mit directement debout en se tenant la tête. Non, ils ne pouvaient pas l’avoir emmenée de nouveau, ce n’était pas possible, elle était tout ce qu’il avait. Tout à coup, il entendit du bruit provenant de l’une des salles de bain. Sans réfléchir une seconde, il se rua sur la porte et l’ouvrit avec précipitation. Scully était là, une serviette la couvrant à peine et elle se brossait les dents en face du miroir.


« Scully ! » Lança-t-il pour qu’elle tourne enfin la tête vers elle, il devait voir ses yeux.

« Hum… Ca va… » Marmonna-t-elle, la bouche pleine de dentifrice, elle se pencha au dessus du petit lavabo pour s’en débarrasser.

A peine s’était-elle redressée qu’elle sentit les mains de Mulder sur ses hanches, l’obligeant à se retourner vers lui. Alors un verre d’eau dans une main et sa brosse à dent dans l’autre, elle fit demi-tour et se retrouva pressée contre le corps de Mulder, ses lèvres sur les siennes. Prises au dépourvu, elle laissa échapper les objets qu’elle tenait encore, entourant le cou de Mulder de ses bras et répondant à l’appel du désir.

Ils ne s’éloignèrent l’un de l’autre qu’une fois que l’oxygène fut réellement nécessaire, envahie par le parfum mentholé du dentifrice et la fragrance particulière de l’autre. Un silence s’installa dans la salle de bain, les laissant se contempler sans un mot, jaugeant la réaction de leur partenaire. La gêne n’eut jamais le temps de s’installer, leur étreinte se reformant et la serviette de Scully s’échouant au sol. La jeune femme n’attendit pas plus longtemps pour retirer sa chemise à Mulder, le manque de contact entre leur peau devenant insoutenable. Au Diable la maladie, au Diable tout règlement, ils avaient résisté trop longtemps et aujourd’hui, ils ne voulaient pas risquer de perdre de la chance d’un amour infini.

A reculons, sans surveiller leurs pas, ils rejoignirent la cabine de douche et tournèrent les robinets sans trop d’attention. L’eau chaude les accueillit et enveloppa leurs ébats à la fois passionnels et bestiaux, démonstration d’un besoin trop longtemps réprimé. Le dos plaqué contre la vitre, les mains se parcourant, les bouches se dévorant jusqu’à atteindre l’extase la plus déstabilisante et profonde qu’ils n’avaient jamais ressentie. Le corps tremblant et la respiration haletante, ils restèrent l’un contre l’autre pendant de longues et agréables minutes, se remettant peu à peu du plaisir intense qu’ils venaient de partager.

Pas une de leur voix n’avait interrompu cet échange sensationnel, toute explication ne trouvant parfaitement inutile. Ce qui aurait dû arriver depuis des années était arrivé et aucun d’entre eux n’était prêt à regretter le pas qu’ils venaient d’effectuer à l’unisson.

Les membres encore fatigués et secoués de légers spasmes, ils s’enroulèrent dans leurs peignoirs et rejoignirent le lit de Scully, se dissimulant sous les couvertures.


« Mulder, je… »

« Chuuut. »
L’interrompit-il, déposant d’exquis baisers dans le creux de son cou. « Est-ce que tu penses que c’était une erreur ? » S’inquiéta-t-il soudainement.

« Non ! Non, certainement pas… Je dois dire que… Enfin… Ca faisait longtemps que… » Hésitait-elle en cherchant les mots qui lui échappaient.

« Moi aussi. » Fit-il Mulder, venant à son secours.

« Mais à l’extérieur… Je veux dire… Est-ce qu’on… »

« Ne pense pas à ça… Scu… Dana, nous sommes tous les deux, c’est tout ce qui compte. On gèrera le reste après, tu sais bien qu’ensemble on peu vaincre n’importe quoi. »
Essaya-t-il de la persuader, lui-même confiant en l’avenir. « Même quelques rumeurs supplémentaires au bureau. » Ajouta-t-il pour la détendre.

« Alors, c’est Dana maintenant ? » Questionna-t-elle avec amusement, se concentrant sur autre chose.

« Disons que quand on est dans cette position, j’ai du mal à te considérer comme une simple collègue. » Se justifia-t-il avec un ton plus enjoué.

« Oh… Donc ça veut dire que je peux t’appeler Fox en dehors du travail ? » Demanda-t-elle en restant convaincue qu’elle obtiendrait un refus catégorique.

« Et bien… » Grimaça-t-il. « Si tu y tiens vraiment… » Céda-t-il finalement, capturant sa peau de ses lèvres.

« J’ai l’impression de rêver… Fox. Une minute on est dans une salle de quarantaine, dans le doute d’être contaminés par une maladie mortelle. Une autre minute, on est dans cette salle de bain à… » Elle s’interrompit, se souvenant des caméras et ne sachant pas s’ils étaient écoutés.

« A… ? » La reprit Mulder, se souciant peu d’être espionné.

« A…Tu sais très bien quoi ! » Lui reprocha-t-elle gentiment en se tournant dans ses bras pour lui faire face, rencontrant son large et irrésistible sourire.

« A enfin exprimer nos sentiments, à enfin arrêter d’ignorer ce qui brûle en nous depuis le premier jour. » Termina-t-il à sa place, le plus sérieusement du monde.

« Le premier jour ? »

« Oui, plus précisément au moment où tu es venue me faire un petit strip-tease bien agréable. »
Répliqua-t-il, le regard rieur.
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MessageSujet: Re: Précautions après emploi   Précautions après emploi EmptyMer 2 Aoû - 0:07

« Hey ! » Fit-elle en lui tapant doucement l’épaule. « J’étais terrorisée, après tout ce que j’avais vu, je ne savais plus où j’en étais et je vois ces boutons… J’ai craqué. » Expliqua-t-elle en se serrant contre lui, les souvenirs de l’époque lui redonnant déjà la chair de poule.

« J’ai bien failli moi aussi quand tu as retiré ce peignoir. » Avoua-t-il en souriant de nouveau ouvertement.

Scully ne pu résister plus longtemps et, cachés par leur couverture, elle l’embrassa pour lui arracher ce sourire du visage. Il se tourna à ce moment-là et elle se retrouva au dessus de lui, emprisonnée contre son corps.

« Il y a une chose que j’ai oublié de te dire. » Reprit-il d’un ton plus posé.

« Laquelle ? » S’inquiéta Scully en cherchant ses yeux.

« Ce sont des mots que je n’ai pas dû dire depuis au moins 30 ans alors je suis un peu rouillé. » Se confia-t-il en dissimulant quelque peu la gêne qui s’était soudainement emparée de lui. « Je… t’aime. » Déclara-t-il avec une lumière inconnue dans les yeux.

Scully crut qu’elle allait se briser en mille morceaux à l’entente de ces mots, surtout provenant de Mulder, surtout provenant de l’homme qu’elle aimait en retour avec une force incommensurable. Les larmes emplirent ses yeux jusqu’à dévaler ses joues et s’échouer telle une vague d’écume sur le menton de Mulder.

« En disant cela, ce n’était pas vraiment la réaction que j’attendais… Je ne voulais pas te faire pleurer. » Dit-il en essayant de faire de l’humour mais masquant difficilement son trouble.

« Non… Je… A part mes parents ou ma sœur, je n’ai jamais entendu personne d’autre me les dire… Ou en tout cas, une personne que je crois réellement. » Révéla-t-elle, souriant avec magnificence.

« Et… C’est une bonne chose ? » S’interrogea Mulder pour l’inciter à continuer, lui montrant qu’elle avait toute son attention.

Scully prit une longue inspiration, se mordillant la lèvre inférieure, ce que Mulder trouva délicieux. Il était littéralement obnubilé par cette bouche exquise et attirante.


« Je vous aime, aussi étonnant que ça puisse être, je vous aime, Fox William Mulder. » Parvint-elle enfin à prononcer avec une conviction certaine qui transpirait de chacun des pores de sa peau.

Sur ce, ils scellèrent un accord invisible, éliminant toute distance entre leurs bouches avares de baisers. Leurs respirations reprirent l’ascension merveilleuse de cette montagne aux plaisirs, ne ralentissant que pour contempler cette vue paradisiaque qu’était le regard de l’être aimé et désiré. L’excursion s’engouffra dans un monde inconnu où seule la découverte du territoire importait, oubliant derrière elle toute peur ou appréhension.

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« Mulder… Mulder, réveille-toi. » L’accueillit la singulière voix de Scully au moment où il émergeait enfin d’un rêve fantastique.

« Hum… » Emit-il, se redressant dans son lit.

« Un médecin est venu m’annoncer que l’on pourra sortir dans deux heures. Il nous apporté les vêtements que ma mère et Skinner ont pris pour nous étant donné que toutes nos affaires ont été brûlées. » Lui apprit-elle avec un sourire non dissimulé.

« J’ai hâte de pouvoir respirer de l’air pur. » Déclara-t-il en se levant complètement.

« Ils auront besoin d’une dernière prise de sang et d’une échographie avant notre sortie. Ensuite, nous serons libres. » Lui expliqua Scully en le suivant jusqu’à la salle de bain.

Mulder aperçut ses affaires sur l’étagère et se retourna vers Scully qui se trouvait dans l’embrasure de la porte. Il se pencha juste assez pour déposer un baiser juste sur la pointe de son nez aquilin. La jeune femme lui renvoya un fabuleux sourire puis s’éloigna pour qu’il se douche seul, cette fois.

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La porte s’ouvrit sur un début d’après-midi lumineux, la vigueur du soleil les obligeant tous les deux à plisser les yeux. Le vent caressa leurs visages et ils se surprirent à savourer cet instant sans prix. La fraîcheur de l’Oregon n’eut aucun effet sur eux, trop heureux de retrouver l’extérieur et ses parfums agréables. La forêt qui s’étendait à perte de vue les aveugla presque par son vert pur et profond.

Néanmoins, leurs regard s’arrêtèrent sur une voiture garée à proximité, d’où le Directeur Adjoint Skinner et Mme Scully venaient de sortirent. Ils les rejoignirent rapidement et Dana se retrouva dans les bras rassurants de sa mère qui pleurait sans retenue.


« Oh Dana… Ne me refais plus jamais ça… Est-ce que ça va ? Tu as perdu tellement de poids ! » S’alarma-t-elle en apercevant l’état physique de sa fille.

« Ca va maman, ne te fais pas de soucis. » Affirma Scully en serrant la main de Skinner comme son collègue venait de le faire.

Elle-même avait été plutôt déconcertée en voyant qu’elle avait bien dû perdre deux tailles de pantalon en l’espace d’un mois. Mais ne voulant pas inquiéter sa mère plus que nécessaire, elle passa cette information sous silence.


« Est-ce que vous êtes sortis d’affaire ? » S’enquit leur supérieur, les invitant à rejoindre son véhicule.

« Ils n’ont rien détecté d’anormal à part une légère anémie et une petite baisse de tension. » Expliqua Scully avant d’ouvrir sa portière.

« Avec tout le sang qu’ils nous ont prélevé, c’n’est pas étonnant… » Se plaignit Mulder en prenant le siège passager avant afin de laisser Mme Scully aux côtés de sa fille.

« Nous n’avons qu’à nous arrêter dans un petit restaurant avant de prendre l’avion. Est-ce que vous pensez que c’est possible Mr Skinner ? » Suggéra Mme Scully en posant sa main sur le bras de sa fille comme pour s’assurer qu’elle était réellement là.

« Si on se dépêche on devrait y arriver à temps. Vous avez une préférence ? » Demanda Skinner tout en pénétrant le trafic autour de Portland.

« Chinois ? » Répondirent en cœur Mulder et Scully.

Skinner jeta un regard amusé à Mulder puis il observa Scully à travers le rétroviseur, remarquant que le rouge lui montait aux joues. Ces agents passaient déjà beaucoup de temps tous les deux mais cette Quarantaine n’avait pas dû arranger les choses quant à leur complicité surdéveloppée pensa-t-il.

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L’avion prenait peu à peu son envol, grand oiseau de fer emportant avec lui ses passagers plus ou moins rassurés. Skinner et Margaret discutaient tranquillement tandis que Scully, du côté du hublot, s’abîmait les ongles à serrer l’accoudoir le plus fort possible. Jamais elle ne parviendrait à se trouver à l’aise durant les décollages ou les atterrissages, alors elle essayait de dissimuler cette peur qui montait en elle, fixant son regard droit devant elle et s’imaginant emmitouflée dans une couverture auprès d’un feu de cheminée. Elle avait beau se projeter l’agréable idée, rien n’y faisait, l’angoisse s’introduisait dans son corps fatigué et tendu. La chaleur s’emparait d’elle, se traduisait par une respiration difficile qui évidement n’échappa pas bien longtemps à l’attention constante de Mulder.

Il connaissait parfaitement sa collègue, admettre ses faiblesses ? La possibilité elle-même la faisait frémir et il le savait bien. Etant parfaitement au courant de son appréhension, il posa délicatement sa main sur la sienne et c’est ainsi que ce simplement contact la fit de détendre instantanément. Leurs regards complices se croisèrent, comment réussir à cacher leur relation naissante aux yeux des autres ? Ils transpiraient d’un amour partagé, tout dans leurs gestes ou dans leurs yeux démontrait à quel point ils tenaient l’un à l’autre. Se pouvant résister plus longtemps, Mulder se pencha discrètement vers elle espérant que Skinner et Margaret ne remarqueraient pas leur petit manège.


« Tu sais, un jour, il faudra bien que tu arrêtes de croire que je te pense faible si tu avoues tes peurs ou tes sentiments. Je ne me permettrais pas de te juger, et pour moi, tu es de loin la femme la plus courageuse et forte que je n’ai jamais vue. » Lui murmura-t-il au creux de l’oreille.

« C’est plus fort que moi, j’ai toujours été comme ça. L’éducation militaire et religieuse doit y être pour quelque chose. » Se justifia-t-elle en jouant avec ses doigts.

« Scully, tu as traversé tant de choses, des enlèvements, des séquestrations, des blessures par balle, ton cancer… Tu as vu les monstruosités dont l’Homme est capable et pourtant, tu es toujours là, débout et plus belle que jamais. N’importe qui se serrait déjà servi de son Smith&Wesson pour bien moins que ça. » Insista-t-il pour être sûr de la convaincre au mieux.


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MessageSujet: Re: Précautions après emploi   Précautions après emploi EmptyMer 2 Aoû - 0:07

[color:b6bb=darkred:b6bb]Vainqueur, il obtint enfin un sourire ravissant de la part de la jeune femme. Vainqueur… Dans tous les sens du terme, Scully avait non seulement toujours été là pour lui et désormais, elle lui accordait la seule chose dont il ne s’était jamais permis de ne serait-ce que songer. La femme la plus fantastique, la plus merveilleuse et combative du monde, sa meilleure amie, sa confidente… l’aimait. Il n’arrivait toujours pas à y croire, comment une telle femme pouvait aimer Spooky Mulder ? Il ne le savait pas et s’en fichait, tout ce qui comptait était cette lueur qu’il parvenait à allumer dans son regard à chaque fois qu’elle posait les yeux sur lui. Il pourrait mourir en se noyant dans cet océan d’amour, de générosité et de vérité. Mais le plus incroyable dans ce rêve éveillé, c’était qu’ils s’aimaient en retour, mutuellement, à s’en décrocher le cœur pour assurer la longue vie de l’autre. Il n’imaginait pas que de tels sentiments existaient sur Terre et cela ne fit que renforcer sa détermination. Un jour… Un jour ils trouveraient cette vérité pour laquelle ils mettaient aussi bien leur présent que leur futur en jeu. Tous les deux. Pas lui. Pas elle. Mais tous les deux, unis, inséparables et nouvellement invincibles.

***


« Je le savais… C’é tait évidement qu’ils auraient eu le temps de tout faire disparaître. » Se lamenta Mulder dans l’ascenseur qui les menait Scully, les Lone Gunmen et lui jusqu’à son bureau.

« Il ne reste plus qu’à attendre une nouvelle éruption volcanique sous-marine pour aller récupérer des échantillons. » Souligna Byers en sortant de la cabine.

« Personnellement, grillés comme on les a retrouvés, j’aimerais pas me trouver là-bas quand la Terre se réveille. La température était tellement élevée que leur combinaison de plongée a complètement brûlé. » Protesta Langley, pénétrant une pièce qu’il ne connaissait que très peu.

« Et les hommes qui ont transporté les corps, ceux de la morgue ? Est-ce que vous êtes parvenus à les retrouver ? Ils ont bien dû être placés en quarantaine eux aussi, non ? » Questionna Scully.

« Justement, c’est là qu’il y a un problème. On ne saura jamais si cette substance que vous avez vue était un virus ou non pour la bonne et simple raison que toutes les personnes étant rentrées en contact avec les corps sont toutes décédées. » Leur apprit Frohike en haussant les épaules.

« Ils les ont liquidés ? » S’étonna Mulder. « Mais personne n’a posé de question sur leur disparition ? »

« Et bien… Nous sommes les seuls à pouvoir remarquer leur connexion parce que nous connaissons presque toute l’histoire. Un malaise cardiaque, un accident de voiture, une intoxication… Ils ont été très créatifs. Le shérif qui vous avait contacté s’est même vu muté à Honolulu. » Expliqua Byers, ne cachant pas sa déception.

« C’est pas vrai, comme toujours, ils nous coupent l’herbe sous le pied. » Maugréa Mulder, se laissant lourdement tomber sur sa chaise.

« Et comme d’habitude, nous nous en sortons indemnes. Donc, si ont essaie quoi que ce soit, ils nous répliqueront que nous sommes toujours en vie, preuve que ce virus n’en était pas un. Peut-être qu’un contact avec l’épiderme est la seule manière de le contracter. » Supposa Scully, posant la main sur l’épaule de Mulder en signe de compassion.

« Bon, on ne peut plus rien pour vous. Désolé pour… Tout ça. » S’excusa Langley, commençant à se diriger vers la porte.

Ses deux compères lui emboîtèrent le pas après avoir salué Mulder et Scully qui restaient bien silencieux. On leur avait peut-être fait croire qu’ils risquaient de mourir pendant plus de 5 semaines, ces hommes étaient pires que des monstres, prêts à tout pour protéger leur ignoble secret.

« Est-ce que ça va aller Mulder ? » S’inquiéta Scully, n’aimant pas le voir plongé dans un tel mutisme.

« Oui, je me demande juste combien de temps je vais… On va encore tenir. » Se corrige-t-il, emprisonnant la main de la jeune femme dans la sienne.

Scully voulu s’asseoir sur le rebord du bureau, en face de lui, mais il l’attira dans ses bras et elle se retrouva sur ses genoux.

« Mulder, est-ce que tu crois que l’on peut le dire… Tu sais, pour nous, au moins à ma mère ? » Questionna-t-elle en le regardant dans les yeux pour y lire comme dans un livre ouvert.

« Tu veux que les gens découvrent que tu es réellement Mme Spooky ? » Plaisanta-t-il avec plus de légèreté dans la voix.

« Et bien, peut-être pas tout le bureau étant donné le règlement concernant la fraternisation entre agents… »

« Depuis quand je suis les règles de toute façon ? » L’interrompit-il avec un sourire des plus charmeurs.

« … Mais garder ça pour moi toute seule, je ne sais pas si je vais y arriver. J’aimerai partager mon bonheur avec ma mère ou… Frohike. » Ajouta-t-elle contre toute attente.

« Frohike ? Est-ce qu’il y a quelque chose dont je ne suis pas au courant ? » S’étonna-t-il, plus qu’intrigué.

« Peut-être qu’il arrêtera de me dévisager des pieds à la tête comme un trophée de chasse s’il sait que… Enfin, que la chasse est gardée. » Expliqua-t-elle en restant remarquablement sérieuse.

« Hum… Lui et moi on va avoir une petite discussion. » Affirma Mulder avant de capturer amoureusement les lèvres de cette femme qui faisait trembler son cœur.

« Désolé je… » Langley perdit toute notion de parole en apercevant les deux collègues qui s’embrassaient fougueusement, et surtout la main de Mulder qui semblait avoir trouvé sa place sur la cuisse de Scully. « J’avais oublié ma casquette… » Termina-t-il en croisant leurs regards à la fois gênés et amusés.

« Ca en fait déjà trois de moins à prévenir. » Déclara de toute évidence Mulder.

« Je n’espère qu’une chose… » Murmura Scully. « Qu’il n’y avait pas de caméra dans cette salle de bain. Parce que les connaissant, on sera sur Internet dans moins d’une heure. » Lui fit-elle remarquer en se mettant debout, réajustant jupe et veste.

« Hum… Tu crois qu’on pourrait en tirer combien si on vend les VHS ? » La taquina Mulder en allumant son ordinateur pour commencer la rédaction de leur rapport.

Fin
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