Les fanfics de la Gillian Community
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 Insecure

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Polly

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MessageSujet: Insecure   Insecure EmptyMer 2 Aoû - 0:19

Time-Line : post-En Ami
Résumé : Scully est en route pour interrogé un témoin lorsque qu'un panneau attire son attention, elle entre dans un immeuble et se retrouve très vite en danger.
Rated : Pfff... rien de bien choquant, ni scènes d'amour détaillées, ni violence intense! lol



Insecure Insecxj5


____________________________


INSECURE

____________________________


Scully referma sa portière d’un geste las, le regard dans le vague, elle verrouilla la voiture sans trop d’attention, le geste lent. Remontant la rue, elle tenait en main leur dernier dossier et s’apprêtait à poser quelques questions supplémentaires à leur unique témoin. Mulder et elle n’avaient pas abouti à grand-chose dernièrement mais peut-être que de se retrouver seule avec cette femme la mettrait plus à l’aise pour parler du traumatisme qu’elle venait de traverser.

Sur le trottoir, sa démarche élégante et déterminée ne passait pas inaperçue et elle alla même jusqu’à se heurter à un passant. Levant les yeux vers cet inconnu, elle esquissa un léger sourire en guise d’excuse puis continua son chemin sans regarder derrière elle. Cela faisait quelques jours qu’elle avait l’esprit ailleurs, rien n’avait la faculté d’éveiller quelque peu son intérêt et l’ennui s’insinuait progressivement en elle sans qu’elle ne puisse réellement lutter contre. Scully n’en avait pas spécialement envie de faire des efforts, pour ça, ou pour autre chose.

Ce voyage qu’elle avait effectué en compagnie du Fumeur avait été l’un de ses plus terribles échecs. Non seulement elle avait dû se rendre à l’évidence qu’il l’avait menée en bateau, dans tous les sens du terme, mais le pire était que ses actions avaient porté un coup à sa relation avec Mulder. Ce dernier avait du mal à lui redonner sa confiance, elle qui s’était tant battue pour l’obtenir avait tout gâché, tout ça pour quoi ? Parce qu’elle croyait que ce traître de Spender lui offrirait sur un plateau une panacée inestimable ? Qu’elle idiote… Comment avait-elle pu croire à un tel mensonge ? A quelque chose d’aussi « gros » ?

Désormais, Mulder se méfiait d’elle, il la mettait de plus en plus à l’écart et ne menait plus l’intégralité des enquêtes à ses côtés. Elle ne pouvait lui en vouloir… Elle ne voulait pas lui reprocher quoi que ce soit… Pourtant elle aurait pu, après toutes les fois où il l’avait laissée de côté et était parti sur un coup de tête effectuer lui-même ses investigations sans se soucier de ses inquiétudes… Le plus insupportable avait été son regard, à son retour chez lui avec ce disque qui s’était révélé désespérément vide. Ce soir-là Mulder n’avait osé la regarder dans les yeux qu’une seule fois et elle en était restée muette. Jamais elle ne s’était sentie aussi coupable, même son père, dans ses pires remontrances, n’avait été plus explicite. Elle aurait tant voulu lui faire comprendre qu’elle y croyait, qu’elle avait vu cet enfant, qu’elle avait cru lire dans le regard de cet emphysémateux desséché… Jamais Mulder n’avait voulu l’écouter, il l’avait entendue, avait répondu, mais il ne l’avait pas écoutée. Alors Scully était rentrée chez elle sans plus d’insistance, le moral au plus bas et se sentant à la fois ridicule, pathétique et inexcusable.

Secouant la tête, Scully refusait de revenir sur cette éternelle situation, elle ne faisait que ressasser et cela ne la mènerait à rien. Redressant le menton et se tenant le dos droit, elle était sur le point de frapper à la porte quand une inscription attira son attention de l’autre côté de la route. Tel un pantin hypnotisé, elle marcha droit devant elle et leva la tête vers ce panneau où un nom se trouvait inscrit, noir sur blanc en larges majuscules.


« Alexeï Krycekovsky »


Sa mâchoire se contracta, ce ne pouvait être une coïncidence, pas dans son univers. Mue par une curiosité irrépressible, elle apposa la main sur la poignée et poussa la lourde porte de bois qui s’ouvrit en un grincement sinistre. Un épais nuage de poussière s’éleva en face d’elle, manquant de lui arracher une quinte de toux. Dissimulant son visage dans son col de veste, Scully avança avec précaution, les doigts reposant sur l’arrière de son arme, bien attachée à son holster. L’entrée baignait dans l’obscurité, parsemée de quelques rayons lumineux et une odeur de renfermé régnait tout autour d’elle. La pièce était d’un froid hivernal et l’atmosphère oppressante, Scully ne pu réfréner un frisson.


Dernière édition par le Jeu 17 Aoû - 18:21, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Insecure   Insecure EmptyMer 2 Aoû - 0:20

La pièce était d’un froid hivernal et l’atmosphère oppressante, Scully ne pu réfréner un frisson.

Elle avança de quelques pas, ses talons résonnant sur le marbre abîmé et elle fit volte face quand la porte de referma brusquement dans son dos. Plongeant sa main dans sa poche, elle la ressortit munie de sa lampe de poche. L’allumant, elle se retrouva accompagnée d’une faible lueur lui permettant d’apercevoir le bout de ses pieds.

En face d’elle se présentait un escalier impressionnant par sa taille ainsi que par la magnificence de sa finition. Le faisceau lumineux le balaya lentement, mettant à nue ses boiseries finement travaillées. Le pommeau de la rampe se terminait en une sculpture représentant le buste et le visage d’une femme aux traits enjôleurs. Sa poitrine généreuse marquait la naissance de ses épaules, offrant l’image d’une beauté figée mais indéniable. Le regard de cette statue d’ébène suivait les mouvements de Scully tel que le faisait la Mona Lisa de Leonardo Da Vinci, troublant et déstabilisent mais parfaitement impossible à ignorer.

Une à une, Scully monta les marches qui défilaient sous ses pieds à une rapidité grandissante. L’envie de connaître ce lieu mystérieux se faisait de plus en plus pressante, poussant la jeune femme à accélérer son pas, jusqu’à en oublier l’hypothétique danger qui la menaçait.

Les fines particules de poussières s’accumulaient sur les cils et les sourcils de Scully mais elle n’en avait que faire, elle devait absolument découvrir la raison pour laquelle cet endroit portait un nom aussi familier.

Atteignant le premier niveau qui séparait l’escalier en deux, elle entendit la porte de rez de chaussez s’ouvrir puis se refermer immédiatement. Scully éteignit immédiatement sa lampe de poche afin de ne pas attirer l’attention et resta immobile, guettant les moindres sons. En un clin d’œil, elle pu déduire que deux hommes s’approchaient dangereusement d’elle. N’ayant pas d’autre solution, elle se remit à monter les marches, sa cadence bien plus prononcée. Jetant de réguliers coups d’œil dans son dos, elle pu apercevoir les deux silhouettes se rapprocher d’elle à une vitesse fulgurante. Ces deux inconnus semblaient vêtus de noir et de sombres borsalinos suspicieusement identiques.

Enfin, elle arriva au bout de cet escalier, se heurtant à une porte qui se trouvait tout en haut de l’édifice. Poussant la poignée, le verrou ne céda pas, alors d’un coup d’épaule, elle s’octroya le droit le passage. Dans son élan, elle failli trébucher mais se rattrapa à une rampe miraculeuse, évitant de tomber la tête la première dans le vide. Derrière elle, les hommes s’approchaient encore et toujours, sous ses pieds, le plancher grinçait et craquait à mesure qu’elle remuait. La peur fit alors son apparition, tout au fond de son esprit, comme cachée mais prête à bondir à tout moment, se répandant progressivement pour prendre position et attaquer au moment opportun.

Sa respiration n’était plus qu’une cacophonie sans rythme, brisée par d’intempestifs toussotements, dû aux toiles d’araignées et autres saletés ambiantes qui stagnaient dans l’air épais et cotonneux. La chaleur régnant sous les combles était désormais insupportable, plaquant les mèches rousses de Scully à son front et à sa nuque, ses vêtements devenant encombrants contre sa peau moite. Elle avait beau observer chaque recoin, le fait de se déplacer était un grand risque, le sol était imprévisible, manquant de l’engouffrer à chaque seconde.

Sa main agrippait la rampe chancelante, n’accordant aucune attention aux échardes qui s’insinuaient sous ses ongles. Les clous qui supportaient les minces rondins de bois ne semblaient plus encastrés, si bien que l’appui de Scully tremblait davantage que la cime des arbres en pleine tempête.

Dans l’obscurité, elle devina ces deux hommes se tenant droits devant elle, anéantissant toute tentative de fuite. Glissant sa main dans son dos pour récupérer son arme, le son qu’elle redoutait se produisit. Sous elle, le plancher se déroba, les lattes de bois se morcelant pour ne laisser qu’un trou béant. Le son de leur rupture fut à peine couvert par le cri de la jeune femme qui venait de s’échouer au sol, trois étages en contrebas bas. Le sol était désormais couvert de plâtre effrité et de débris de bois, amoncelés sur le pantin désarticulé que représentait la silhouette inconsciente de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Insecure   Insecure EmptyJeu 3 Aoû - 19:38


Un étau, un cercueil de fer comprimait chaque muscle, chaque os de son corps. Ouvrant les yeux dans un effort surhumain, Scully se retrouva une fois de plus dans le noir. Au dessus d’elle néanmoins, une large rosace multicolore laissait échapper de courts rayons lumineux. Les vitraux avaient été habilement découpés puis assemblés, dessinant ainsi exactement le même visage que celui qu’elle avait aperçu plus tôt, au pied de l’escalier. La femme semblait triste, résignée, comme si elle attendait son sort sans ne plus manifester le moindre espoir d’une vie meilleure, d’un hypothétique miracle. Ce dessin était à couper de souffle par sa beauté et son réalisme.

Remuant doigts et orteils, Scully fut soulagée de réaliser qu’au moins, aucune paralysie n’avait emprisonné ses membres. Une nouvelle quinte de toux secoua son corps affaibli quand elle s’appuya sur ses coudes. La peau de ses mains et de son visage la tirait, desséchée par la poussière qui la recouvrait telle un épais manteau de laine.

Tout à coup, comme sortie de nulle part, une main apparut sous ses yeux, suivie par un visage que Scully reconnaîtrait parmi tant d’autres. Le propriétaire des lieux lui faisait enfin l’honneur de se présenter à elle. Ignorant cette proposition de soutient, Scully parvint à se redresser toute seule, grimaçant lorsqu’une douleur intense s’empara de sa cheville droite.


« Dépêchez-vous Scully, ils vont redescendre. » Annonça Krycek, l’attrapant par le bras et l’entraînant vers une porte jusque là dissimulée.

« Mais que faites-vous ici ? Que se passe-t-il ? » Protesta Scully, se défaisant de l’étreinte de sa main et avançant néanmoins vers la direction qu’il indiquait encore.

« Je vous expliquerai, courez ! » Lui ordonna-t-il, ouvrant la porte d’un geste brusque.

La soudaine clarté obligea Scully à détourner la tête, se protégeant les yeux, de nouveau agressés. Krycek profita de son aveuglement passager pour encore une fois prendre sa main et il l’attira vers l’extérieur, jusqu’à un véhicule garé à quelques mètres.

Scully s’installa sur le siège passager tandis que Krycek se glissa au volant, ils ne prononcèrent pas un mot de plus. Démarrant à toute vitesse, l’homme vérifia à de nombreuses reprises qu’ils ne soient pas suivis, ce qui ne semblait pas être le cas.

Inquiète et perdue, Scully passa la main sur son holster mais le fait de le trouver vide ne la rassura pas. Elle avait dû perdre son arme dans sa chute et elle se trouvait donc à la merci de Krycek, sans rien pour se défendre. Pour arranger les choses, sa tête la faisait atrocement souffrir, lui donnant terriblement sommeil.

Ses mains sur le genou, elle jouait avec ses doigts, essayant d’évacuer le stresse qui montait peu à peu en elle. Krycek remarqua qu’elle se mordillait nerveusement la lèvre inférieure et que s’il elle prolongeait cette torture plus longtemps, elle risquait d’en arriver au sang.


« Vous êtes en sécurité désormais, je ne m’intéresse plus à votre cas depuis longtemps. » L’informa-t-il simplement, afin de garder un tant soit peu d’envergure.

Scully lui adressa un bref regard, l’un de ceux qui signifiaient qu’il n’était pas nécessaire de la materner. Réprimant un sourire sarcastique, Krycek se concentra sur la route, sur l’objectif qu’il se devait d’atteindre.
Ne pouvant résister davantage à l’appel du repos, les paupières de Scully s’alourdirent et elle se laissa progressivement devenir une proie facile.
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MessageSujet: Re: Insecure   Insecure EmptySam 5 Aoû - 13:58

Quand Scully se réveilla, ce fut pour entendre le mélodieux clapot des vagues heurtant la pierre et le bois. Ils étaient à l’entrée d’un port de plaisance, le soleil brillait encore au dessus de leurs têtes mais ses rayons orangés lui indiquaient qu’il se coucherait bientôt. Tournant la tête du côté conducteur, Krycek l’observait avec un drôle de sourire, une lueur inconnue dans les yeux.

« Où sommes-nous ? » Questionna Scully d’une voix neutre, à la fois calme et concentrée, alors qu’elle se redressait pour mieux jauger les alentours.

« Kingston Marina. » Répliqua-t-il simplement, déboîtant la sangle de sa ceinture avant d’ouvrir la portière.

Quand il sortit de la voiture, le regard de Scully s’attarda sur sa taille, deux pistolets étaient nichés dans le haut de son pantalon en jean. Le sien devait probablement être l’un d’entre eux. Son instinct la poussa à tâter la poche intérieure de sa veste, son second chargeur, plein celui-ci, se trouvait encore en sa possession.

Replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle ouvrit à son tour sa portière et se retrouva face à son étrange ennemi. Il arborait toujours cet air quelque peu angoissant, une main sur la hanche, il attendait qu’elle se lève pour le suivre.

Scully avait malheureusement oublié que durant sa chute, elle s’était blessée à la cheville. Cette dernière failli donc ne pas la soutenir lorsqu’elle posa les pieds au sol. Réprimant un gémissement de douleur, la jeune femme parvint néanmoins à se mettre debout et à sembler intacte. Elle fit un pas et en l’espace d’une seconde, la décharge qui se propagea en elle humidifia ses yeux. Pourvu qu’ils n’aient pas une longue distance à parcourir où elle ne pourrait plus donner le change si elle s’écroulait en sanglot sur le bitume.


« Que voulez-vous de moi ? Où allons-nous ? » Articula-t-elle, la mâchoire serrée pour contenir son mal.

« Vous le saurez bien assez tôt. » Se contenta de dire Krycek, indiquant la direction à prendre.

Sachant qu’elle n’était pas en mesure de s’opposer, Scully lui emboîta le pas, visualisant chaque détail de l’endroit afin de s’y repérer. Si elle devait fuir, il fallait qu’elle soit capable de refaire le trajet à l’envers, mais les bateaux les entourant faisaient des lieux un véritable labyrinthe grandeur nature.

Après quelques tours, Krycek s’arrêta à l’extrémité d’un ponton d’amarrage, où se situait un unique navire, neuf à première vue. Il devait environ mesurer neuf mètres et battait pavillon canadien, qui pouvaient-ils bien venir voir ?

Scully perçut du bruit à bord, quelqu’un venait à leur rencontre. Prenant appuie sur la balustrade, la femme soulagea sa cheville du poids de son corps et fixait l’entrée de la cabine. Ce qu’elle vit lui fit remercier Dieu pour lui avoir donné la présence d’esprit de se maintenir quelque part.


« Mulder ?! » S’exclama-t-elle à la vue de son collègue.
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MessageSujet: Re: Insecure   Insecure EmptyLun 7 Aoû - 18:30

« Désolé pour toute cette mascarade Scully. » Fit-il en lui tendant la main pour l’aider à monter à bord.

Scully ne se fit pas prier, bien trop reconnaissante de pouvoir s’asseoir pour maugréer. Mulder attarda son regard sur son front, encore brillant du sang qui avait coulé quelques heures auparavant.


« Que s’est-il passé ? » S’inquiéta-t-il en écartant ses cheveux pour avoir meilleure vue de l’égratignure.

« Le bâtiment était âgé, elle a eu le droit de faire un vol plané à partir du troisième étage jusqu’au rez de chaussé. » Lança Krycek d’un air presque amusé.

« Quoi ?! » S’étrangla Mulder en s’agenouillant aux côtés de Scully.

« C’est qu’elle a la tête dure. » Commenta Krycek avant de se prendre un crochet du droit en plein visage.

Titubant, il faillit tomber à la renverse, n’ayant pas vu venir l’attaque pourtant légitime de Mulder. En un clin d’œil, ce dernier défit le bout qui reliait le bateau à la bite d’amarrage et retourna à l’avant pour démarrer le moteur et les éloigner, lui et son amie, de cet espion amoral.

S’arrêtant à quelques miles, Mulder retourna aux côtés de Scully qui avait ôté sa chaussure droite. A la vue de sa cheville, il n’ouvrit même pas la bouche, elle lui dirait que ce n’était rien, mais il ne la croirait pas une seconde. A quoi bon gâcher de la salive inutilement ? Au lieu de cela, il retourna à la cabine et en ressortit immédiatement, un sac rempli de glace à la main.

Il s’accroupit en face de Scully et s’empara délicatement de sa cheville pour la déposer sur son genou. Il l’entoura ensuite du froid bienfaiteur et plongea son regard rassurant dans celui de la jeune femme encore troublée par la tournure des évènements.


« Mulder… Je ne comprends plus rien… » Murmura-t-elle, ses paupières s’alourdissant de nouveau.

« Krycek est venu me voir avec un message audio qu’il avait enregistré. Tu étais poursuivie Scully, ils voulaient récupérer la puce dans ton cou pour l’examiner… Krycek ne voulait pas se faire doubler et il a pensé que le meilleur moyen de préserver sa position était que toi, tu sois en sécurité. » Lui expliqua-t-il le plus simplement possible, ne voulant pas l’inquiéter plus que nécessaire.

« Tu… Tu lui as fait confiance ? » S’insurgea Scully après cette surprenante révélation.

« Je n’avais pas le choix, c’était ça où j’étais sûr de te perdre. » Essaya-t-il de la convaincre, reposant son pied au sol et s’asseyant à côté d’elle.

« Mulder, on ne sait pas si cet implant… » Commença la jeune femme avant d’être interrompue.

« Tu sais parfaitement que cet implant, quoi qu’il renferme, est ce qui te maintient en vie. Jamais je ne prendrai le moindre risque concernant ta santé, nous n’avons rien pour mais nous n’avons rien contre non plus alors autant laisser les choses telles qu’elles sont. » Affirma-t-il, agrippant sa main à celle de Scully pour lui montrer l’étendue de sa détermination.

« Je ne comprends pas… Pourquoi maintenant ? Pourquoi maintenant alors que cet implant est en moi depuis bientôt 5 ans Mulder ! » S’exclama-t-elle, dégageant ses doigts de ceux de Mulder pour les porter à ses tempes et contenir la douleur qui lui martelait le crâne.

« A cause de l’Homme à la Cigarette et de toute cette mascarade qu’il a mise en place. Certaines personnes, jusque là tenue à l’écart, ont entendu des choses, des détails qui ont attisé leur intérêt. Ils veulent désormais des preuves, ils te veulent toi. » Éclaircit Mulder, le regard perdu dans l’horizon.

Scully se redressa et tenta de trouver une position plus agréable pour sa jambe qui la lançait avec violence. Fermant les yeux et les ouvrant plusieurs fois, elle trouva la force de l’interroger davantage.


« Et où vais-je maintenant ? Que vais-je faire ? Si je retourne à Washington, ils me trouveront. » Questionna-t-elle, sa gorge se serrant sous le regard intense et pénétrant de son ami. « On… Je ne peux pas non plus disparaître comme ça pour toujours et abandonner ma famille, mes amis.... Toi. » Lui fit remarquer Scully en baissant la tête, les larmes déjà présentes aux coins de ses yeux.

« Scully… Nous n’avons plus le choix, nous devons disparaître. » La raisonna-t-il, s’emparant de nouveau de ses mains.

« Quoi ? Que veux-tu dire ? On ne peut pas partir Mulder, tu ne peux pas partir. Les affaires non classées, elles sont ta vie, tu t’es battu pour les avoir et ensuite, pour les récupérer… Tu ne peux pas disparaître, ce n’est pas toi qu’ils veulent. » Voulut-elle s’opposer, tapant de ses poings fermés dans son torse comme pour le faire réagir.

« Scully… Tu ne vois donc pas ? Les affaires non-classée, si je les ai ouvertes, c’était pour moi un moyen de retrouver ma sœur… De savoir ce qui était arrivé à Samantha. Maintenant, je sais, je sais qu’elle est bien mieux là où elle se trouve, elle me l’a dit. Et après toutes ces années, après… Enfin, quand tu as disparu avec le Fumeur, que je n’avais aucune trace de toi j’ai compris… Les affaires non-classées sont passées au second plan, et ce… » Il prit une profonde inspiration afin de prononcer les mots qui devaient inévitablement suivre ce début de révélation. « Et ce, à la minute où tu es entrée dans ma vie Scully. Au début, je ne m’étais pas rendu compte, mais après toutes ces épreuves, ton enlèvement, ton cancer, Emily… C’était toi que je recherchais au fond de moi. La personne qui effacerait toutes mes douleurs d’une caresse dans les cheveux, le sourire qui me donnerait le courage de me lever le matin pour une journée qui vaudrait le coup… »

« Mulder… » Protesta Scully, posant ses index sur les lèvres de celui-ci. « Tu n’es pas obligé… »

« Je ne te force à rien Scully, je ne veux pas que tu te sentes redevable en quoi que ce soit, ou que tes sentiments soient réciproque… Je veux juste ton bonheur, et désormais, celui-ci passe par ta sécurité. » Lui expliqua-t-il avant de se pencher pour déposer un baiser sur son front.

Un lourd silence se faufila entre eux, bercé par les doux embruns qui leur frôlaient le visage. Dégageant les cheveux qui lui barraient le visage, Scully observa son collègue qui manœuvrait le bateau avec dextérité. Elle ne réalisait rien de tout ce qui venait de se passer, leur fuite, les paroles de Mulder, son esprit était aussi ankylosé que sa jambe.


« Mulder, ma mère… Je dois lui dire que je vais bien. » Lui fit-elle remarquer avec gène.

« Les Lone Gunmen m’ont fourni tout ce qu’il faut. Dans le sac à dos à tes pieds, il y a une dizaine de téléphones portables. Utilise-en un pour chaque appel. » Lui indiqua-t-il avant d’esquisser un sourire désolé.

***


« Je ne peux pas te dire où exactement mais je te promets de te donner régulièrement de mes nouvelles… Oui, de nos nouvelles. Moi aussi, à plus tard. » Finit Scully, dissimulant la larme qui s’était échappée et fuyait à toute allure sur sa joue.

Elle se leva et projeta le téléphone dans l’eau, mettant dans ce geste toute la force et le désespoir qui lui restaient. Observant le flux de l’eau à mesure qu’ils parcouraient l’océan, elle ne vit pas que Mulder s’approchait d’elle.


« On devrait être arrivés sur la côte Canadienne dans une petite heure. » L’informa-t-il, posant la main sur son épaule en signe de réconfort.

Tout à coup, la jeune femme se leva et l’encercla de ses bras, nichant son visage dans le cou de son ami.


« Je suis désolé de devoir t’arracher à ta famille, tes amis, ton travail Scully… » Commença-t-il avant qu’elle ne lève les yeux sur lui.

« Mulder, c’est plutôt à moi de m’excuser. Je sais que tu fais ça pour ma sécurité et… Il n’y a personne d’autre avec qui je partirais. Je sais que ces hommes ne plaisantaient pas et… Je ne tiens pas à passer à travers le parquet une seconde fois. » Plaisanta-t-elle, la gorge serrée.

« Oui, je sais ce que ça fait. » Remarqua-t-il en souriant.

« Mulder, je… »

« Chut, tu n’es pas obligée de… »

« Si, tout ça, c’est une nouvelle vie, un nouveau départ… Une nouvelle chance. » Murmura Scully, le serrant toujours plus fort contre elle.

Mulder appuya son menton dans les cheveux de sa partenaire, fermant les yeux pour profiter au mieux du moment. Une nouvelle chance… Il espérait de tout son cœur qu’entre eux tout se simplifie.


« Un nouveau départ… » Souffla-t-il doucement, caressant le dos et les cheveux de Scully qui s’accordait enfin le droit d’être réconfortée.


Zeu ande...
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