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 apocalyptico-dramatique

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SoKo

SoKo


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MessageSujet: apocalyptico-dramatique   apocalyptico-dramatique EmptySam 26 Avr - 13:20

Une goutte se forma dans le petit tube en plastique, lentement elle se dégagea de la partie supérieure et retomba dans le liquide en un petit « ploc ».
Cela faisait une heure que Scully regardait les gouttes défiler. Sa perfusion lui transperçait le bras depuis huit heures, elle n'en pouvait plus. Elle ne pouvait rien faire à part regarder ce liquide coulant dans ses veines.
L'infirmière qui lui avait posé l'avait mise juste au plis du coude de son bras gauche. Elle ne pouvait faire pratiquement aucun mouvement de ce bras.
Elle ne pouvait s'allonger que sur le côté droit ou sur le dos. Elle ne devait pas trop bouger, au risque de faire remonter le sang dans la perfusion. Si cela arrivait, elle savait qu'il fallait juste appuyer sur la perfusion pour faire redescendre le sang et permettre au traitement de reprendre sa route, mais elle préférait ne pas mettre en pratique sa connaissance médicale.
L'hôpital. Elle avait pensé y travailler dans un lointain passé, elle y avait même fait des stages. Mais être à l'hôpital en tant que professionnel et en tant que patient n'était pas du tout pareil. Surtout en tant que patient qui attendait la mort.
Son cancer avait avancé, cela faisait maintenant huit jours qu'elle se trouvait dans cet endroit aseptisé et froid. Huit jours insupportables, huit jours horriblement longs.
Les seuls moments ou elle se sentait revivre étaient quand elle recevait de la visite, ou même quand un médecin venait la voir, elle se sentait moins isolée tout à coup.
Le pire c'était la nuit. Elle pouvait entendre les gémissements des autres malades, ces cris silencieux lui résonnaient dans la tête. Oui ces cris déchiraient la nuit par leur silence.
L'hôpital, la nuit, peut être calme ou agité. Il paraît calme car le va et vient des médecins et des visiteurs s'interrompt pendant un temps. Mais toutes les angoisses des malades ressurgissent en une plainte sourde. La violence, l'injustice de la mort qui frappe, le désespoir, toutes ces émotions éclataient.
Dana se sentait parfois envahis par ces démons. Elle commençait par avoir froid, puis ses mains se mettaient à trembler, ses bras prenaient le relais, jusqu'à ce que tout son corps soit parcourus de spasmes. Les larmes venaient souvent dans ces moments. Pourquoi moi? Pourquoi? Pourquoi? Cette question qu'elle ne cessait de se les poser, la réponse ne venait pas. Le cancer attaquait n'importe qui, n'importe quand.
Elle était médecin et savait très bien que ce qu'elle faisait s'appeler « crises d'angoisses » mais elle était trop fière pour le reconnaître et trop honteuse pour appeler les infirmières, alors que quelques cachets auraient suffit à la calmer et à la faire dormir. Mais non dans ces moments là, elle préférait s'asseoir dans son lit, prendre sa tête entre ses mains et se mettre à pleurer. Personne ne la voyait, personne ne pouvait la juger. Les sanglots lavaient ses angoisses.
Mais parfois l'angoisse était tellement forte, qu'elle s'enfonçait les ongles dans sa peau, presque étonnée de voir parfois son sang si rouge sur sa peau si blanche.
Elle respirait doucement, régulièrement, puis la fatigue faisant place à l'angoisse, elle s'endormait.
Elle regarda une autre goutte se former dans sa perfusion. Ces médicaments ne lui servait à rien à part lui donner des nausées, son cancer ne régressait pas. Elle se savait condamnée, ça, elle ne l'acceptait pas. Elle était trop jeune, n'avait rien vécu ou trop vécu mais ne connaissait rien d'une vie normale.
Le soleil qui traversait la vitre venait se réchauffer contre sa joue pâle, elle aimait ses moments là. Elle se sentait revivre un peu. La lumière pouvait encore l'atteindre, elle sentait encore la chaleur, la vie était encore en elle.
Elle détestait rester cloîtrée à l'hôpital. Au moins avant, quand elle travaillait encore, elle se refusait de penser à sa maladie. Parfois un mal de tête ou un saignement de nez venaient lui rappeler qu'elle était condamnée, mais elle n'y pensait pas. Là, elle n'avait rien à faire, elle passait ses journée à cogiter, à ruminer. Elle ne supportait plus sa chambre, se sentant presque devenir claustrophobe. Elle avait besoin de liberté. Les infirmières étaient loin d'être désagréables, après tout, elles avaient reçu une formation et savaient parler aux patients. Mais Scully n'arrivait à parler à quiconque du mal qui la rongeait. C'était pas faute d'essayer, ces femmes en tenue blanche venait la voir parfois, elles voyaient bien qu'elle souffrit mais Dana n'avait jamais dit un mot. Existait-il des mots pour exprimer ce qu'elle ressentait? Mourir du cancer était suffisamment dur, elle n'avait pas besoin d'en parler. Alors petit à petit les infirmières avaient compris qu'elles étaient là uniquement pour les soins, Dana n'exorciserait pas ses démons en mettant des mot dessus. Elle agirait comme d'habitude, la tête haute devant les autres et s'autoriserait à craquer, une fois la chambre vide.
Des images lui revenaient en tête, son enfance, son père, sa mère, ses frères, sa soeur, Mulder...Mulder. Elle n'avait plus beaucoup de ses nouvelles. Il préférait chercher cette vérité, combattre son cancer en y trouvant un remède plutôt que d'affronter son regard. Elle comprenait, mais elle avait besoin de lui, de sa présence. Bien qu'elle sache que son frère voulait que seule la famille proche reste avec elle. Ce qu'il ne comprenait pas c'est que Mulder était plus qu'un simple partenaire pour elle. C'était son ami. Son meilleur ami.
Mulder, toujours déterminé, pour la sauver, il n'accepte toujours pas la situation, il ne pouvait pas la regarder mourir sans remuer ciel et terre avant de s'avouer vaincu.
Une infirmière rentra dans la chambre, et déposa un plateau repas devant Scully, lui dit qu'il fallait manger et repartie.
Un bol de soupe, du poisson et de la purée dans des barquettes blanches recouvertes d'un film plastique, une pomme et du pain. Rien que de voir son repas, Elle eut la nausée, les médecins avaient encore oublié de lui apporter les
anti-nauséeux. Elle se força à avaler un peu de soupe et de purée, mais le dégoût vint tellement vite qu'elle y renonça. Tant pis pour ce soir. Elle garda la pomme dans un coin.
Sa perfusion était fini. Elle décida de se l'enlever, après tout elle était médecin, elle pouvait faire les gestes d'une infirmière même si ces dernières n'appréciaient pas.
Son bras gauche était enfin libre, seul un hématome au plis du coude était là pour lui rappelait qu'elle avait eu son traitement. Elle s'allongea, il était 19h, elle était épuisée, elle tomba dans un sommeil où plus rien ne sentait la soupe froide mêlée au désinfectant, des rêves pleins d'espoirs, ceux auxquels elle ne pouvait s'accrocher quand elle était éveillée.
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