Les fanfics de la Gillian Community
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 L'après The truth[Terminée]

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Helo

Helo


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L'après The truth[Terminée] Empty
MessageSujet: L'après The truth[Terminée]   L'après The truth[Terminée] EmptyJeu 14 Aoû - 19:12

"Peut-être qu'il y a de l'espoir..."

De l'espoir? Ils étaient là au milieu de nulle part. Seuls. Sans rien. Ils avaient quitté tout ce qu'ils possédaient. Tout? Non. Bien sûr que non puisqu'ils étaient ensemble. Tout quitter comme ça, du jour au lendemain, d'un seul geste, sans se retourner. Qui en est réellement capable? L'être humain n'est-il pas, par définition, ancré, condamné à voir besoin de l'autre? C'est précisément en ce sens, grâce à ses sentiments, à sa capacité à penser, qu'il se différencie des autres espèces. Vu sous cet angle, ils avaient fait le bon choix. Tout ce dont ils avaient besoin, tous leurs sentiments étaient rassemblés dans cette chambre d'hôtel. Rares sont ces instants où tous les doutes semblent s'être envolés pour laisser place à la certitude d'un bonheur proche. Où le chemin apparait tracé, ouvert droit devant, comme s'ils n'avaient plus qu'à poser un pied l'un devant l'autre et à avancer. Plus aucun mot ne fut prononcé jusqu'au lendemain matin. Aucune phrase n'aurait pu trahir cette sensation de bien-être, mais aussi de peur. Qu'allaient-ils devenir? Ils avaient fait la promesse secrète de ne pas réfléchir, de ne pas en parler avant que le moment ne soit venu, avant que les doutes ne fassent de nouveau leur apparition. Ce fut dans cette position qu'ils s'endormirent. Cette scène avait quelque chose de magique, de beau, digne des plus grands films d'amour. Deux amants pourchassés par un groupe d'hommes. Deux amants condamnés à fuir, à se cacher pour être ensemble. Les plus grands cinéastes avaient de quoi être jaloux : Aucune de leur histoire ne pouvait rivaliser avec celle de Mulder et Scully.

Lorsque les premiers rayons de soleil pénétrèrent à travers la fenêtre, il ouvrit péniblement les yeux. Depuis combien de temps n'avait-il plus passer une vraie nuit à dormir? Trop longtemps. Ses cauchemars le tenaient éveillé. Il ne pouvait rien contre eux, ils étaient ses démons intérieurs, ses erreurs, ses blessures mais surtout ils étaient en lui, aussi injuste et effrayant que cela pouvait paraitre. Evidement lorsqu'elle dormait à ses côtés, tout était différent. Elle savait comment panser ses blessures les plus profondes. Aucun d'eux ne connaissait le pourquoi ou le comment, ils savaient juste qu'elle possédait ce don. Mais n'était-ce pas là la clé de leur relation? Juste apaiser les craintes de l'autre par sa simple présence. Sans même se retourner, il comprit qu'elle ne dormait plus, qu'elle n'était plus dans le lit. Directement, il se leva et l'aperçut. Elle était assise devant la fenêtre. Visiblement, ses pensées retenaient toute son attention. Elle semblait ailleurs. Très loin d'ici. Regrettait-elle son choix? Il s'approcha lentement d'elle, profitant du fait qu'elle ne l'ait pas vu pour la surprendre. Il se plaça derrière la chaise. Il attendit quelque secondes dans cette position et l'enlaça ensuite délicatement. Dans un premier temps, elle se crispa, trop surprise, trop peu habituée à la présence de quelqu'un, surtout à celle de Mulder. Elle ferma ensuite les paupières, relâcha la tête en arrière et poussa un long soupir de soulagement. Avec ce simple geste, elle évacua toutes les peurs, tous les pleurs et tous les regrets qu'elles avaient accumulés cette dernière année. Elle essayait d'oublier tant bien que mal tous ces moments trop nombreux de solitude.

"Depuis combien de temps es-tu réveillée?"
Sa voix se voulait basse, rassurante, à la limite de la sensualité. S'en rendait-il seulement compte? Elle tourna la tête dans sa direction et releva un sourcil au passage, trahissant son étonnement. Ce geste les força à changer de position. Il s'assit cette fois sur le sol à ses côtés.
"Je... Je ne sais pas. Je ne sais plus si j'ai vraiment dormi."
Sa gorge était nouée. Les mots avaient du mal à sortir. Avait-elle pleuré? Peut-être pas encore. Quoi qu'il en soit, il prit l'initiative de s'approcher un peu plus près d'elle et de poser sa main sur son avant-bras.
"Je suis désolé."
"Pourquoi?"
"Pour t'avoir entrainée là-dedans."
"Mulder, non. Je... Je ne suis pas en train de me demander si j'ai fait le bon choix. Je sais que je l'ai fait. Je l'ai fait il y a neuf ans de ça dans cette même chambre d'hôtel. Je me demandais juste qu'on allait faire maintenant, ce qu'on allait devenir."

Il poussa un léger soupir, sachant pertinemment le tournant qu'allait prendre cette conversation.
"Alors tu veux qu'on ait cette discussion maintenant?"
"Je sais. Je suis désolée..."
"Je pense qu'on a déjà été assez désolés pour aujourd'hui."

Il posa un baiser sur le dessus de son front. Cette habitude, ce simple petit rien lui avait beaucoup plus manqué qu'il ne le laisserait jamais entendre. Elle lui avait manqué comme jamais il ne l'admettrait. Mais il ne voulait plus penser au passé, à la stupidité de certains évènements et surtout à la lâcheté d'autres. Il prit une attitude et une voix qui se voulait sérieuse, ce qui ne fit qu'ajouter un côté tragique à la situation.
"Je propose qu'on roule vers le nord. A partir de là, on pourra passer au Canada en attendant que..."
Mais les mots refusèrent de sortir. En attendant que quoi? Qu'il ne soit plus recherché par le FBI? Ce jour arrivera-t-il seulement? Plus il réalisait la gravité de cet instant, plus les remords le rongeaient. Plus il se rendait compte qu'elle ne pouvait pas l'accompagner cette fois. Non, il ne pourrait pas l'accepter, il ne pourrait pas vivre avec le sentiment de l'avoir coupée de tout. Pas elle. Pas lui.
"Scully... tu peux toujours faire demi-tour et vivre normalement."
Pour la première fois depuis le début de la discussion, elle se leva brusquement et éleva la voix. Avait-il dit quelque chose de mal? Elle semblait plus que vexée, blessée.
"J'ose espérer que tu n'es pas sérieux. Est-ce que tu te rends compte de ce que tu me dis? Te rends-tu seulement compte de ce qu'a été cette dernière année? Je ne pense pas ou tu n'oserais jamais me dire ça. "
Non, il ne s'était pas rendu compte. Il la voyait toujours comme quelqu'un de fort, d'indépendant. Il en avait presque oublié à quel point elle avait également besoin de lui, à quel point leur vie avait été construite autour de leur relation.
"Je suis désolé. J'avais juste besoin de..."
"Je sais."

Comme toujours, plus aucun mot ne fut nécessaire. Ils se comprenaient sans rien se dire. Ils s'écoutaient sans parler. Et surtout, ils se respectaient dans le silence le plus total, ignorant les barrières construites par les autres.

Ils roulèrent vers le nord. Pendant plusieurs jours, voire semaines, ils s'arrêtèrent tous les soirs, obligés à chaque fois de changer d'endroit. Au début, le gout de l'aventure les passionnait, leur prouvait qu'ils étaient toujours en vie. Ils se seraient cru lors de leur premières enquêtes, toujours à la recherche de la vérité. Sauf que cette vérité avait changée, évoluée avec le temps. Elle se résumait maintenant dans le regard de l'autre, dans le fait de savoir que, non, ils n'étaient pas seuls. Nous ne sommes pas seuls, c'était plus vrai que jamais. Mais un soir de décembre, sans trop savoir pourquoi, ils eurent envie de s'arrêter. A force de rouler, de croiser toutes ces personnes vivre leur vie, ils en oubliaient de vivre la leur. Scully fut la première à ressentir ce besoin de se poser. Il le remarqua avant même qu'elle n'ose lui en parler. Ce soir-là, Mulder gara brusquement la voiture. Ils se trouvaient sur une des ces routes qu'ils avaient déjà tout parcourues. Qu'avait-elle de différent? Lorsqu'il lui demanda de fermer les yeux, elle le trouva ridicule, puéril. Mais elle ne regretta pas d'avoir finalement obtempéré. Cette nuit-là restera gravée à jamais dans leur mémoire. Elle possédait un petit côté magique. Et pour cause ils avaient trouvé leur maison. Là, au milieu de nulle part. Etait-ce un cadeau divin, un signe du destin? Nul ne saura jamais. Cette demeure abandonnée allait désormais devenir leur refuge, l'endroit où ils tenteraient tant bien que mal de faire face à leurs démons intérieurs. Mais après tout, ils ne pouvaient pas échouer. Non, puisqu'ils se soutiendraient, ils s'aideraient. Evidement, ils auront besoin de temps. De temps pour se reconstruire. De temps pour construire ensemble. De temps pour surmonter le passé. De temps pour être capables d'avancer, tout simplement.
Elle marchait lentement, chacun de ses pas semblait pesé, réfléchi, ayant connaissance de l'importance de ce moment. Il se trouvait juste à côté d'elle, la forçant à garder les yeux fermés.

"Ne les ouvre pas, je peux te voir. Je te connais, tu..."
"Mais je ne vois pas l'utilité, Mulder qu'est-ce que..."
"Chut. Tu ne le regretteras pas."

Sous ses pieds, elle sentit un chemin parsemés de graviers. Un sentier quelque peu boueux. Il lui paraissait tellement long. L'emmenait-il encore au bout du monde? Avait-il une enquête pour elle, pour eux? Au bout de quelques minutes interminables, il posa son bras sur le sien et l'invita à s'arrêter.
"C'est ici. Nous y sommes."
Tout en lui parlant, elle prit l'initiative d'ouvrir les paupières.
"Mulder, qu'est-ce que tu as encore..."
Mais lorsqu'elle aperçut l'énorme demeure se dresser droit devant elle, elle fut incapable de terminer sa phrase. Elle se retourna rapidement, voulant s'assurer qu'elle avait bien compris le message. Le large sourire sur le visage de Mulder le lui confirma immédiatement.
"C'est... "
Comment trouver le mot qui conviendrait? Existait-il seulement? Il tenta toutefois de le trouver pour elle.
"Parfait?"
"Pour nous?"
"Elle a l'air abandonnée. Et puis même si le FBI n'a pas lancé de recherches, il vaut mieux être prudents. Je ne pense pas qu'ils nous trouveront ici. "

Dans le but de confirmer ses dires, elle posa sa main droite sur la poignée. Remarquant qu'elle n'osait pas entrer la première, il comprit. Il comprit à quel point cette maison était importante pour elle. A quel point, elle était fatiguée de fuir. Dans un mouvement à peine détectable, il s'approcha d'elle, déposa délicatement sa main sur la sienne et fit tourner la poignée, ouvrant la porte dans son élan. Elle jeta un coup d'oeil rapide à Mulder et entra dans leur maison. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire en pensant à leur maison. Ses yeux dévoraient littéralement l'endroit des yeux. Peut-être avait-elle peur de perdre la moindre partie d'une porte, de l'escalier ou du sol. Non, elle voulait absolument tout imprimer dans son esprit. Sans qu'elle ne l'entende arriver, Mulder posa son menton sur sa tête et feint de la saisir par dessus les genoux.
"Ne sois pas ridicule. On ne vient même pas de se marier."
"Ah bon? Pas de chance pour toi..."

Cette fois, il l'attrapa réellement par la taille. Elle tenta de se défendre mais en vain, il était beaucoup trop fort. La maison était pratiquement vide. Pratiquement, oui. Quelques meubles semblaient à l'abandon. Mulder la déposa sur ce qui avait du être un canapé. Lorsqu'elle s'effondra sur le tissu avec lui au-dessus d'elle, Scully éclata de rire. Rire? Cette sensation avait quelque chose de magique, quelque chose qui n'existait qu'entre eux. Ils finirent par capter le regard de l'autre. Tout bruit, tout mouvement cessa. Ils étaient de nouveau dans un autre monde, dans le leur. Lorsque leurs lèvres ne furent plus qu'à quelques millimètres d'écart, elle en profita pour lui murmurer une phrase, pour essayer de se calmer, de résister à cette attirance peut-être un peu trop passionnelle.
"Tu as retrouvé ton canapé, on dirait."
"Je n'en ai plus besoin maintenant."
"De quoi tu as besoin alors?"
"Question suivante..."

Cette fois-ci, leurs lèvres s'entrechoquèrent, leurs bouches se dévorèrent, leurs mains se cherchèrent, leurs corps se trouvèrent. Ce fut à cet instant-là que cet endroit devint officiellement le leur. Le leur, oui. Leur refuge, leur petit bout de paradis, de tranquillité, de paix.
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